24 mai 2018

humour dans le carré par Donec Commémorons Narvik

Donec : commémorons Narvik

Salut la compagnie,

Notre pays a une faiblesse bien compréhensible pour les commémorations de toutes sortes. En cette fin de printemps c’est la compagne de Norvège et la bataille de Narvik qui est mise à l’honneur.

Dans son livre « Les taxis de la Marne ». Jean DUTOUR avec le talent acidulé qui le caractérise nous en fait une intéressante relation. Il nous rappelle que si nos soldats sont des lions souvent nos stratèges sont des ânes.

Parole à l’auteur du « Bon beurre » dans son VIIème chapitre intitulé LE CONCOURS LEPINE.




- « Le gouvernement pensait aussi au miracle. Il cherchait le miracle comme un mathématicien travaille sur une équation. Finalement, il trouva l’inconnue. Elle s’appelait Narvik. Mais c’était un miracle pour gens médiocres et un faux miracle. Narvik cela allait bien dans le sens des niaiseries rassurantes de la propagande du pauvre Giraudoux ; cela signifiait la route du fer coupée, les Allemands affamés et réduits à merci, la guerre gagnée avec une poignée d’hommes. Bref c’était le système « D » appliqué à l’Histoire. Autre temps, autres miracles ; les Taxis de la Marne étaient grands, Ils symbolisaient un exploit semblable à celui de Léonidas ; Narvik, c’était le Concours Lépine. A la puissance et à la science, on opposait l’adresse légendaire du bricoleur.
Il n’est pas étonnant qu’une pareille idée ait enflammé les ministres de cette époque. C’est le type même de l’idée séduisante pour intelligences brillantes : elle présente le double avantage d’être paradoxale et mesquine, autrement dit elle surprend et ne fait pas peur. On se donnait à bon compte l’illusion d’être joueur et d’être audacieux. Avec cent francs on faisait sauter la banque. Quelle gloire en perspective ! Il est étrange que l’on n’ait pas changé le texte des affiches et que les Français sur les murs : « Nous vaincrons parce que nous sommes les malins. » En France une telle formule aurait pris. Hélas la banque n’a pas sauté et nous avons perdu nos cents francs.




J’ai vu en Bretagne en juin 1940 une demi-douzaine de rescapés de Narvik qui avaient échoué là Dieu sait comment. Ils portaient de bien belles canadiennes doublées de mouton qui faisaient envie à tout le monde. Sombres, renfermés, ils nous considéraient avec dédain. Ils avaient pris une ville pour l’abandonner le lendemain. Fait rare dans les annales des guerres, ils avaient été contraints de fuir leur victoire. […]
De toutes les actions militaires de 1940, Narvik est peut-être celle dont le souvenir soit le plus douloureux. Quoi de plus amer qu’une victoire perdue ? Le conseil municipal parisien eût-il un peu d’honneur ou de fermeté il rebaptiserait sa place de Narvik : carrefour des succès inutiles. On pourrait inscrire sur la plaque comme on faisait jadis, comme on fait encore en province : « Cette place a été ainsi nommée en souvenir de la prise de Narvik qui ne servit a rien à cause de la sottise et de la lâcheté du G.Q.G. français de 1940. » Humilions les enfin ces généraux ganaches, réincarnations des badernes dorées sur tranche d’Autriche et de Prusse que les colonels analphabètes de Napoléon mettaient dans leur poche."

A la semaine prochaine

Donec

Claude Farrère Fréderic Charles Bargone Marine école navale écricain académicien Lyon

Claude Farrère


Frédéric-Charles Bargone nait à Lyon le 27 avril 1876. 

Attiré par la Marine, il entre à l'Ecole navale en 1894

Aspirant le 5 octobre 1897; port TOULON.






Au 1er janvier 1899 sur le "VAUBAN", Division d'Extrême-Orient rentrant en FRANCE (Cdt Hippolyte BOUTET) 



puis il passe sur le "DESCARTES", prend part à l'occupation de KWANG-FOU-TCHÉOU, puis navigue dans le Pacifique. 






Enseigne de vaisseau le 5 octobre 1899.

Publicité pour des vins



Au 1er janvier 1900, port TOULON.

Au 1er janvier 1901, il est sur le "MASSÉNA", Escadre du Nord (Cdt Marie De FAUQUE de JONQUIÈRES). 





En 1902, il est sur la "COURONNE", École de canonnage et en sort breveté.

Au 1er janvier 1903, sur le contre-torpilleur "VAUTOUR" à CONSTANTINOPLE et sert sous les ordres de Pierre LOTI (Louis VIAUD). 



En ces temps lointain, les militaires ne pouvaient pas publier sous leur nom, imaginez quand le texte fait scandale...

Bargone devient donc Farrère en littérature.


Il commence à publier des écrits, "Les civilisés" obtient le prix Goncourt 1906. Ce roman publié après Fumées d'opium fait scandale. Il s’inspire de son expérience et de ses voyages.

Partie de cartes Claude Farrère est à droite 

Ce roman, paru en 1905, a aussitôt été couronné par le prix Goncourt.
Dans une Saigon décrite comme la ville de la débauche, Farrère met en scène des personnages dépravés et cyniques : Fierce, l’officier de marine, Torral, l’ingénieur et Mévil, le médecin. Des " civilisés " parce qu’ils se " jugent au dessus des lois communes et des contingences morales ".

Ce portrait guère flatteur de la colonie a assuré le succès du livre, en même temps que la colère des coloniaux, furieux de se voir ainsi caricaturés ! En fait, Farrère dévoilait, en l’exagérant sans doute, l’écart entre l’image projetée par l’idéologie officielle et la réalité d’une certaine société coloniale


En 1905 il est sur le "SAINT-LOUIS", Escadre de Méditerranée. 




Lieutenant de vaisseau le 1er octobre 1906.

En 1907, sur le "BRENNUS"; en 1908 sur le "CASSINI" prenant part aux opérations sur le côtes marocaines.

Le 25 avril 1910, il est à PARIS, affecté à la 1ère Section de l'État-Major général -Renseignements et travaux historiques-(futur S.H.M.).






"Hélène écarta sa bouche de Raymond pour balbutier trois mots qu’on ne compris pas. Torral et Fierce, par contenance, regardèrent une minute dehors, puis Fierce se pencha pour prendre du feu à la cigarette de Torral, tous deux indifférents. Hélène, dont on voyait les bras au cou de son amant, s’agitait de mouvements lents et rythmés, et poussait de grands soupirs et des plaintes... Une voiture venant à leur rencontre les croisa dans le temps d’un éclair. D’autres survinrent. La route tournait à gauche, et se prolongeait en allée de parc, joliment encadrée de pelouse et de bosquet. C’était l’Inspection, - les Acacias de Saigon, où la mode est de se promener la nuit comme le jour. - Des lanternes luisaient nombreuses, créant un demi jour équivoque et intermittent. Les Victorias marchaient au pas, sur deux files ; et l’on distinguait les visages des gens ; mais on n’échangeait pas de saluts, par discrétion.

En 1912, Adjoint à la Sécurité sur le croiseur cuirassé "ERNEST-RENAN" en Méditerranée. 





Il quitte le service actif en 1914 pour entrer à la Compagnie Générale Transatlantique comme Inspecteur d'armement. 





Rappelé en août, il sert sur l' "AMIRAL-AUBE" puis se fait détacher en 1917 dans l'Armée de Terre et commande une batterie d'assaut. 






En août 1918, il est Capitaine de corvette.

Il quitte définitivement la Marine en octobre 1919. 




Auteur d'une œuvre très importante, il collabora avec Paul CHACK à la série des "Combats et batailles sur mer" en 1925.

Il publie en 1924, une "Histoire de la marine française".

"...Tout Saigon était là. Et c’était un prodigieux pêle-mêle honnêtes gens , et de gens qui ne l’étaient pas, - ceux ci plus nombreux : car les colonies française sont proprement un champ d’épandage pour tout ce que la métropole crache et expulse d’excréments et de pourritures. - Il y avait là une infinité d’hommes équivoques, que le code pénal, toile d’araignée trop lâche, n’avait pas su retenir dans ses mailles : des banqueroutiers, des aventuriers, des maitre-chanteurs, des maris habiles, et quelques espions ; - il y avait une foule de femmes mieux que faciles, qui toutes savaient se débaucher copieusement, par cent moyens dont le plus vertueux est l’adultère.- Dans ce cloaque, les rares probités, les rares pudeurs faisaient tache. - Et quoique cette honte fut connue, étalée ; affichée, on l’acceptait ; on l’accueillait. Les mains propres, sans dégout, servaient les mains sales. - Loin de l’Europe, l’Européen, roi de toute la terre, aime à s’affirmer au dessus des lois et des morales, et à les violer orgeuillisesement. La vie secrète de Paris ou de Londres est peut être plus répugnante que la vie de Saigon : mais elle est secrète ; c’est une vie à volets clos. Les tares coloniales n’ont pas peur du soleil. Et pourquoi condamner leur franchise ? Quand les maisons sont en verres, on fait l’économies d’illusion et d’hypocrisie."

Sources 


Sources :
http://ecole.nav.traditions.free.fr/officiers_farrere.htm



33e Congrès de la Marcophilie Navale 2018 Lyon Mairie du 8e Claude Farrère

33e Congrès de la Marcophilie Navale 2018 Lyon Mairie du 8e 





22 mai 2018

la fabrique d l'histoire Lorient le Port la Compagnie des Indes

Lorient le Port la Compagnie des Indes 



La Compagnie française pour le commerce des Indes orientales est une entreprise coloniale créée par Colbert en 1664. Il s’agit alors d’affirmer la puissance française sur l’échiquier européen à travers ses dimensions économique et commerciale. L’objectif est alors de naviguer et négocier depuis le cap de Bonne-Espérance dans l’ensemble des Indes et des mers orientales pour concurrencer ainsi les puissantes compagnies anglaises et hollandaises. Les statuts en font une manufacture royale avec tous les privilèges associés et notamment celui du monopole du commerce.



En 1666, Lorient est fondée pour devenir le siège de la Compagnie. La ville se développe pour se transformer au cours du XVIIIème siècle en ville-chantier, base navale et de construction des bateaux, en ville-entreprise et commerçante qui organise les départs et les retours de tous les vaisseaux de la Compagnie chargés d’épices, de thé et de café, de ces fameuses cotonnades, blanches ou imprimées, les indiennes, de meubles laqués ou de porcelaines de Chine et du Japon.

20 mai 2018

Le Maillé Brézé à Nantes 30 ans de Présence

Le Maillé Brézé à Nantes 30 ans de Présence 


Nantes, 09 et 10 Juin 2018, Bureau temporaire

L'Amicale Philatélique L'ANCRE de Nantes, participe avec l'Association "Nantes Marine Tradition" et le musée naval à cet anniversaire . Des animations se dérouleront Quai de La Fosse ces 2 jours ; visites du navire, exposition, concert du Bagad de Nantes, stand de jeux, et PHILATELIE.

Message de Joël Moreau 



Je viens vous faire part que l’amicale philatélique de Nantes « L’Ancre » réalise une carte postale avec une oblitération concernant le 30e anniversaire du Maillé Brézé à Nantes, ainsi que des timbres personnalisés.
Au cas où vous seriez intéressé, je vous joins le bon de commande avec les visuels.
Cordialement.
Joël Moreau



FORTUNE de Mer Clément Belin - Cortès Futuropolis Remorquage Brest Bretagne Iroise Bande dessinée

FORTUNE de Mer 

de Clément Belin et Cortès 

Remorque  Photo JM Bergougniou


Un jeune lieutenant débarque au sein de l'équipage aguerri d'un remorqueur breton. Un récit original et bien mené pour découvrir la vie en mer, ses relations humaines et ses enjeux parfois surprenants.

J'ai aimé et je conseille cette BD.




vue de l'arrière Photo JM Bergougniou
Jonathan débarque, un matin, de Marseille, sur le port de Brest, pour y prendre un poste de lieutenant sur la Bourdon, un remorqueur dont la réputation a traversé le pays. Cette unité de sauvetage en mer s'est illustrée par de spectaculaires interventions pour éviter le naufrage de navires et cargos dans les eaux proches du port breton. 


l'Abeille Bourbon en plan Photo JM Bergougniou

Lorsqu'il met le pied à bord, l'accueil qu'il reçoit donne le ton de la perception qu'a l'équipage d'un gradé qui débarque de nulle part. Le bosco, homme clé à bord, lui exprime frontalement tout le mépris qu'il a pour les marins qui n'ont pas sa compétence technique. Le célèbre commandant Bulros lui témoigne une belle politesse qui n'engage à rien. 



Très vite, la vie à bord retrouve son rythme, avec ses prises de quart, ses repas au cours desquels les personnalités s'affirment, dans l'attente de la prochaine mission de sauvetage. 


Carré Photo JM Bergougniou

Il sa passe des jours avant que le premier mayday donne l'occasion à l'équipage de préparer une nouvelle intervention. Des milliers de tonnes de gaz liquéfié à la dérive, que la Bourdon va pouvoir remettre en sécurité. Mais en arrivant à proximité du navire norvégien, le commandant repère un remorqueur anglais qui est déjà sur zone. En mer aussi, la concurrence fait rage, et une première phase de discussion s'engage.


Passerelle  pupitres de contrôle Photo JM Bergougniou








Passerelle côté coupe et pupitres de gestion de la remorque Photo JM Bergougniou




Salle à manger Photo JM Bergougniou



le coin café Photo JM Bergougniou


salle de contrôle Photo JM Bergougniou

Salle machine Photo JM Bergougniou

Moteurs MAK Photo JM Bergougniou

En bout de ligne Photo JM Bergougniou



Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...