24 mai 2018

Claude Farrère Fréderic Charles Bargone Marine école navale écricain académicien Lyon

Claude Farrère


Frédéric-Charles Bargone nait à Lyon le 27 avril 1876. 

Attiré par la Marine, il entre à l'Ecole navale en 1894

Aspirant le 5 octobre 1897; port TOULON.






Au 1er janvier 1899 sur le "VAUBAN", Division d'Extrême-Orient rentrant en FRANCE (Cdt Hippolyte BOUTET) 



puis il passe sur le "DESCARTES", prend part à l'occupation de KWANG-FOU-TCHÉOU, puis navigue dans le Pacifique. 






Enseigne de vaisseau le 5 octobre 1899.

Publicité pour des vins



Au 1er janvier 1900, port TOULON.

Au 1er janvier 1901, il est sur le "MASSÉNA", Escadre du Nord (Cdt Marie De FAUQUE de JONQUIÈRES). 





En 1902, il est sur la "COURONNE", École de canonnage et en sort breveté.

Au 1er janvier 1903, sur le contre-torpilleur "VAUTOUR" à CONSTANTINOPLE et sert sous les ordres de Pierre LOTI (Louis VIAUD). 



En ces temps lointain, les militaires ne pouvaient pas publier sous leur nom, imaginez quand le texte fait scandale...

Bargone devient donc Farrère en littérature.


Il commence à publier des écrits, "Les civilisés" obtient le prix Goncourt 1906. Ce roman publié après Fumées d'opium fait scandale. Il s’inspire de son expérience et de ses voyages.

Partie de cartes Claude Farrère est à droite 

Ce roman, paru en 1905, a aussitôt été couronné par le prix Goncourt.
Dans une Saigon décrite comme la ville de la débauche, Farrère met en scène des personnages dépravés et cyniques : Fierce, l’officier de marine, Torral, l’ingénieur et Mévil, le médecin. Des " civilisés " parce qu’ils se " jugent au dessus des lois communes et des contingences morales ".

Ce portrait guère flatteur de la colonie a assuré le succès du livre, en même temps que la colère des coloniaux, furieux de se voir ainsi caricaturés ! En fait, Farrère dévoilait, en l’exagérant sans doute, l’écart entre l’image projetée par l’idéologie officielle et la réalité d’une certaine société coloniale


En 1905 il est sur le "SAINT-LOUIS", Escadre de Méditerranée. 




Lieutenant de vaisseau le 1er octobre 1906.

En 1907, sur le "BRENNUS"; en 1908 sur le "CASSINI" prenant part aux opérations sur le côtes marocaines.

Le 25 avril 1910, il est à PARIS, affecté à la 1ère Section de l'État-Major général -Renseignements et travaux historiques-(futur S.H.M.).






"Hélène écarta sa bouche de Raymond pour balbutier trois mots qu’on ne compris pas. Torral et Fierce, par contenance, regardèrent une minute dehors, puis Fierce se pencha pour prendre du feu à la cigarette de Torral, tous deux indifférents. Hélène, dont on voyait les bras au cou de son amant, s’agitait de mouvements lents et rythmés, et poussait de grands soupirs et des plaintes... Une voiture venant à leur rencontre les croisa dans le temps d’un éclair. D’autres survinrent. La route tournait à gauche, et se prolongeait en allée de parc, joliment encadrée de pelouse et de bosquet. C’était l’Inspection, - les Acacias de Saigon, où la mode est de se promener la nuit comme le jour. - Des lanternes luisaient nombreuses, créant un demi jour équivoque et intermittent. Les Victorias marchaient au pas, sur deux files ; et l’on distinguait les visages des gens ; mais on n’échangeait pas de saluts, par discrétion.

En 1912, Adjoint à la Sécurité sur le croiseur cuirassé "ERNEST-RENAN" en Méditerranée. 





Il quitte le service actif en 1914 pour entrer à la Compagnie Générale Transatlantique comme Inspecteur d'armement. 





Rappelé en août, il sert sur l' "AMIRAL-AUBE" puis se fait détacher en 1917 dans l'Armée de Terre et commande une batterie d'assaut. 






En août 1918, il est Capitaine de corvette.

Il quitte définitivement la Marine en octobre 1919. 




Auteur d'une œuvre très importante, il collabora avec Paul CHACK à la série des "Combats et batailles sur mer" en 1925.

Il publie en 1924, une "Histoire de la marine française".

"...Tout Saigon était là. Et c’était un prodigieux pêle-mêle honnêtes gens , et de gens qui ne l’étaient pas, - ceux ci plus nombreux : car les colonies française sont proprement un champ d’épandage pour tout ce que la métropole crache et expulse d’excréments et de pourritures. - Il y avait là une infinité d’hommes équivoques, que le code pénal, toile d’araignée trop lâche, n’avait pas su retenir dans ses mailles : des banqueroutiers, des aventuriers, des maitre-chanteurs, des maris habiles, et quelques espions ; - il y avait une foule de femmes mieux que faciles, qui toutes savaient se débaucher copieusement, par cent moyens dont le plus vertueux est l’adultère.- Dans ce cloaque, les rares probités, les rares pudeurs faisaient tache. - Et quoique cette honte fut connue, étalée ; affichée, on l’acceptait ; on l’accueillait. Les mains propres, sans dégout, servaient les mains sales. - Loin de l’Europe, l’Européen, roi de toute la terre, aime à s’affirmer au dessus des lois et des morales, et à les violer orgeuillisesement. La vie secrète de Paris ou de Londres est peut être plus répugnante que la vie de Saigon : mais elle est secrète ; c’est une vie à volets clos. Les tares coloniales n’ont pas peur du soleil. Et pourquoi condamner leur franchise ? Quand les maisons sont en verres, on fait l’économies d’illusion et d’hypocrisie."

Sources 


Sources :
http://ecole.nav.traditions.free.fr/officiers_farrere.htm



33e Congrès de la Marcophilie Navale 2018 Lyon Mairie du 8e Claude Farrère

33e Congrès de la Marcophilie Navale 2018 Lyon Mairie du 8e 





22 mai 2018

la fabrique d l'histoire Lorient le Port la Compagnie des Indes

Lorient le Port la Compagnie des Indes 



La Compagnie française pour le commerce des Indes orientales est une entreprise coloniale créée par Colbert en 1664. Il s’agit alors d’affirmer la puissance française sur l’échiquier européen à travers ses dimensions économique et commerciale. L’objectif est alors de naviguer et négocier depuis le cap de Bonne-Espérance dans l’ensemble des Indes et des mers orientales pour concurrencer ainsi les puissantes compagnies anglaises et hollandaises. Les statuts en font une manufacture royale avec tous les privilèges associés et notamment celui du monopole du commerce.



En 1666, Lorient est fondée pour devenir le siège de la Compagnie. La ville se développe pour se transformer au cours du XVIIIème siècle en ville-chantier, base navale et de construction des bateaux, en ville-entreprise et commerçante qui organise les départs et les retours de tous les vaisseaux de la Compagnie chargés d’épices, de thé et de café, de ces fameuses cotonnades, blanches ou imprimées, les indiennes, de meubles laqués ou de porcelaines de Chine et du Japon.

20 mai 2018

Le Maillé Brézé à Nantes 30 ans de Présence

Le Maillé Brézé à Nantes 30 ans de Présence 


Nantes, 09 et 10 Juin 2018, Bureau temporaire

L'Amicale Philatélique L'ANCRE de Nantes, participe avec l'Association "Nantes Marine Tradition" et le musée naval à cet anniversaire . Des animations se dérouleront Quai de La Fosse ces 2 jours ; visites du navire, exposition, concert du Bagad de Nantes, stand de jeux, et PHILATELIE.

Message de Joël Moreau 



Je viens vous faire part que l’amicale philatélique de Nantes « L’Ancre » réalise une carte postale avec une oblitération concernant le 30e anniversaire du Maillé Brézé à Nantes, ainsi que des timbres personnalisés.
Au cas où vous seriez intéressé, je vous joins le bon de commande avec les visuels.
Cordialement.
Joël Moreau



FORTUNE de Mer Clément Belin - Cortès Futuropolis Remorquage Brest Bretagne Iroise Bande dessinée

FORTUNE de Mer 

de Clément Belin et Cortès 

Remorque  Photo JM Bergougniou


Un jeune lieutenant débarque au sein de l'équipage aguerri d'un remorqueur breton. Un récit original et bien mené pour découvrir la vie en mer, ses relations humaines et ses enjeux parfois surprenants.

J'ai aimé et je conseille cette BD.




vue de l'arrière Photo JM Bergougniou
Jonathan débarque, un matin, de Marseille, sur le port de Brest, pour y prendre un poste de lieutenant sur la Bourdon, un remorqueur dont la réputation a traversé le pays. Cette unité de sauvetage en mer s'est illustrée par de spectaculaires interventions pour éviter le naufrage de navires et cargos dans les eaux proches du port breton. 


l'Abeille Bourbon en plan Photo JM Bergougniou

Lorsqu'il met le pied à bord, l'accueil qu'il reçoit donne le ton de la perception qu'a l'équipage d'un gradé qui débarque de nulle part. Le bosco, homme clé à bord, lui exprime frontalement tout le mépris qu'il a pour les marins qui n'ont pas sa compétence technique. Le célèbre commandant Bulros lui témoigne une belle politesse qui n'engage à rien. 



Très vite, la vie à bord retrouve son rythme, avec ses prises de quart, ses repas au cours desquels les personnalités s'affirment, dans l'attente de la prochaine mission de sauvetage. 


Carré Photo JM Bergougniou

Il sa passe des jours avant que le premier mayday donne l'occasion à l'équipage de préparer une nouvelle intervention. Des milliers de tonnes de gaz liquéfié à la dérive, que la Bourdon va pouvoir remettre en sécurité. Mais en arrivant à proximité du navire norvégien, le commandant repère un remorqueur anglais qui est déjà sur zone. En mer aussi, la concurrence fait rage, et une première phase de discussion s'engage.


Passerelle  pupitres de contrôle Photo JM Bergougniou








Passerelle côté coupe et pupitres de gestion de la remorque Photo JM Bergougniou




Salle à manger Photo JM Bergougniou



le coin café Photo JM Bergougniou


salle de contrôle Photo JM Bergougniou

Salle machine Photo JM Bergougniou

Moteurs MAK Photo JM Bergougniou

En bout de ligne Photo JM Bergougniou



18 mai 2018

Mission SOPHIA PHM Le Henaff avril juin 2018

Mission SOPHIA PHM Le Henaff  avril juin 2018


Sophia est une petite fille née le 24 août 2015 à 4 h 15 à bord de la frégate allemande Schleswig-Holstein, qui croisait alors en Méditerranée centrale dans le cadre de l'EUNAVFOR MED.

L'EUNAVFOR MED opération Sophia n'est qu'un des éléments d'une approche globale plus large adoptée par l'UE pour faire face à la question des migrations, qui vise à traiter non seulement la composante matérielle du phénomène, mais également ses causes profondes, en prenant également en considération les conflits, la pauvreté, le changement climatique et les persécutions.



Cette mission a pour mandat principal d'entreprendre des efforts systématiques en vue d'identifier, de capturer et de neutraliser les navires et les embarcations ainsi que les ressources qui sont utilisés ou soupçonnés d'être utilisés par des passeurs ou des trafiquants de migrants, afin de contribuer aux efforts plus larges déployés par l'UE pourdémanteler le modèle économique des réseaux de passeurs et de trafiquants d'êtres humains dans la partie sud de la Méditerranée centrale et éviter toute nouvelle perte de vies humaines en mer.



Pourquoi SOPHIA? 

Sophia est née d'une mère somalienne secourue avec 453 autres migrants débarqués le même jour, dans la soirée, au port de Tarente. Elle a reçu comme prénom le surnom donné au navire allemand en l'honneur de la princesse de Prusse Sophia de Schleswig-Holstein (8 avril 1866 - 28 avril 1952).

"[...] Je vais proposer aux États membres de changer le nom de notre opération: au lieu de l'appeler EUNAVFOR MED, nous la désignerons par ce nom même, Sophia. Pour honorer la vie des personnes que nous sauvons, la vie des personnes que nous voulons protéger, et faire passer un message au monde entier: la lutte contre les trafiquants et les réseaux criminels est un moyen de protéger la vie humaine."

Federica Mogherini, au quartier général de l'EUNAVFOR MED opération Sophia, à Rome, le 24 septembre 2015

http://www.eeas.europa.eu/archives/docs/csdp/missions-and-operations/eunavfor-med/pdf/factsheet_eunavfor_med_fr.pdf

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...