10 juillet 2015

Revue navale 1982 François Mitterrand Toulon Marine nationale

Toulon Revue navale 11-7-1982

La précédente revue navale eut lieu le 11 juillet 1976 en rade de Toulon sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing.



Coluche candidat aux élections présidentielles, n'arrivera pas au premier tour :
«Avant moi, la France était coupée en deux. Maintenant elle sera pliée en quatre »
C'est finalement François Mitterand qui sera élu le 10 mai 1981 devant le président sortant.


Revue navale du 14 juillet 1982

Ce spectacle est offert le 14 juillet, entre 9 heures et 11 heures du matin, aux milliers de Toulonnais et de touristes qui se pressent sur les plages, sur le balcon routier formé par le littoral Frédéric Mistral et prolongé par le littoral Charles de Gaulle.


Deux lignes de bâtiments au mouillage sensiblement orientées est-ouest sur la première ligne, située dans l'axe de la rade, se présentent. Tout d'abord, les porte-avions Clemenceau et Foch, fer de lance de la Flotte, les plus gros bâtiments de guerre des marines occidentales, celle des Etats-Unis exceptée. 




Après eux, vers l'ouest, se trouvent les frégates lance-missiles Suffren et Duquesne. Puis figurent les corvettes anti-sous-marines Montcalm et Dupleix et les deux bâtiments de soutien logistique Rance et Rhin. Sur la deuxième ligne, adossée au cap Brun, trois escorteurs d'escadre anti-sous-marins, Guépratte, le D'Estrées, le La Galissonnière, puis quatre avisos, Drogou, Quartier-maître Anquetil, Premier maître l'Her et Commandant de Pimodan. Le rang se prolonge avec deux bâtiments de débarquement de chars, l'Argens et la Dives et s'achève sur l'arrière du Clemenceau, avec le pétrolier ravitailleur Meuse. 





Mouillés en deux lignes nord-sud, parallèlement à la jetée qui protège la petite rade, sont rangés des bâtiments de recherche et des bâtiments auxiliaires, qui sont souvent à la peine et méritent donc d'être à l'honneur : les remorqueurs Buffle et Bison de la Direction du Port, le bâtiment d'expérimentation et d'essais Triton du Gismer, le bâtiment hydrographique La Recherche, le chasseur de mines Cantho, les bâtiments base de plongeurs Poséidon, Ajonc et Gardénia puis les gabares Scarabée et Fourmi et les bâtiments soutien de région Chevreuil et Gazelle. Il est près de 9 heures. Le président de la République François Mitterrand vient d'arriver à l'aérodrome d'Hyères. Il est accueilli par le vice-amiral d'escadre Orosco, commandant en chef pour la Méditerranée et Préfet maritime de la IIème Région, et par le capitaine de vaisseau Verdery, commandant la base d'aéronautique navale de Hyères. Les honneurs sont rendus par la Compagnie de protection de Toulon. Le Président s'incline devant le glorieux drapeau des canonniers marins confié au CIN de Saint-Mandrier. La musique des Equipages de la Flotte joue la Marseillaise. 



Georges Leygues
François Mitterrand fait créer son emblème personnel de Président de la République en 1981. Il représente un arbre composé d'un chêne et d'un olivier, symboles de force et de paix. Cette création est l'œuvre du designer français Michel Disle

Le président de la République est accompagné du Premier ministre, M. Pierre Mauroy, du ministre de la Défense, M. Charles Hernu, du chef d'état-major des Armées, le général d'armée Lacaze, du chef d'état-major de la Marine, l'amiral Lannuzel, du chef de l'état-major particulier du Président, le général Saulnier. 
Le Président et les hautes autorités gagnent en hélicoptère WG13 Lynx la corvette Georges Leygues où les accueillent le vice-amiral d'escadre Lacoste, commandant l'escadre de la Méditerranée, et le commandant du bâtiment, le capitaine de frégate Le Dantec. 
La marque du Président apparait au mat de la corvette, après qu'aient retenti les cris de "Vive la République" poussés sept fois sur tous les bâtiments.




Quand le chef de l'Etat arrive sur la passerelle supérieure aménagée en tribune d'observation, le salut au canon éclate. La foule massée sur les boulevards et sur les plages admire le merveilleux spectacle, les marins tout en blanc rangés à la bande, les navires bien alignés sur la mer. Le Georges Leygues quitte sa position au sud de la pointe Sainte-Marguerite (le CROSSMED est aux premières loges). Il fait route vers l'ouest, entre la ligne des grands bâtiments et la presqu'île de Saint-Mandrier, tandis qu'à sa droite, entre ceux-ci et la corvette; six sous-marins aux coques noires défilent route à l'est. 





En tête, le Rubis, premier sous-marin nucléaire d'attaque français, tout récemment arrivé à Toulon. Son nom rappelle le Rubis, sous-marin mouilleur de mines des Forces navales françaises libres, qui s'illustra en mer du Nord et sur les côtes de Norvège pendant la Seconde Guerre mondiale. Le La Praya, la Daphné, la Doris, la Galatée et l'Argonaute, qui suivent, sont des bâtiments aux performances confirmées appartenant à l'escadrille des sous-marins de la Méditerranée. Avant de tourner vers le nord, le Georges Leygues passe à proximité de l'Abeille Normandie, remorqueur de sauvetage civil, loué par la Marine pour prévenir principalement le danger de pollution en Méditerranée.

Après sa giration sur la droite, le Georges Leygues, cap à l'est, navigue entre le rivage et la ligne des escorteurs d'escadre, avisos, bâtiments de débarquement, où se trouve le pétrolier ravitailleur Meuse. C'est le moment choisi pour le défilé aérien ouvert par les Lynx, suivis des Super Frelon. Après les hélicoptères, les avions à hélice, Alizé puis Atlantic. Enfin des Fouga précèdent les Crusader, les Etendard et les Super-Etendard. En tout soixante-huit appareils de l'aviation de patrouille maritime et de l'aviation embarquée survolent la rade d'ouest en est. Le président de la République gagne alors par hélicoptère le porte-avions Foch où l'accueillent le contre-amiral Klotz, commandant le Groupe des porte-avions et l'aviation embarquée, et le capitaine de vaisseau Debray, commandant du bâtiment. 



Pendant vingt minutes, M. François Mitterrand se fait présenter les personnalités, dit quelques mots à la presse. Puis l'hélicoptère l'emmène à Hyères. Au départ du Foch, les honneurs sont rendus par le commando Trépel. La musique des Equipages de la Flotte joue La Marseillaise. La Revue navale est terminée. Le président de la République passe le soir même à Paris une grande revue militaire. 

http://redmp3.me/15781071/jules-semler-collery-la-musique-des-equipages-de-la-flotte-la-marseillaise.html

Les bâtiments, choisis pour être présentés au Président, rentrent au port et vont reprendre leurs tâches quotidiennes. La rade de Toulon retrouve ses planches à voiles, ses dériveurs, ses pêcheurs. Des millions de téléspectateurs ont réalisé que la France avait une grande Marine, l'une des premières de l'Europe occidentale, et que cette Marine vaut la peine d'être mieux connue.

Sources :

Marine nationale
Netmarine

09 juillet 2015

Lann Bihoué pour une permission

Lann-Bihoué : permission accordée





Un titre de permission va nous permettre de découvrir la base de Lann-Bihoué et son bagad. 


du côté de l'aubette photo (c) JM Bergougniou


La base aéronautique navale de Lann-Bihoué est l'une des trois bases de l'aéronautique navale implantées en région Atlantique, placée sous le commandement opérationnel de la zone Atlantique. Située à 8 km au Nord-Ouest de Lorient, elle s'étend sur les communes de Ploemeur, Quéven et Guidel. Avec une superficie de plus de 800 hectares et une circonférence de 21 kilomètres, c'est l'une des plus grandes bases aériennes militaires de France.














L'histoire de l'aviation maritime Lorientaise commence en 1912, avec la création du premier comité d'aviation qui organise des manifestations en faveur de l'aviation maritime.




À la suite du succès de ces manifestations, le Ministre de la Marine promet de donner le nom de "Ville de Lorient" à l'un des 12 hydroplans qui seront commandés en avril 1914.


photo (c) JM Bergougniou


Au cours du premier conflit mondial, pour surveiller le trafic maritime, les mouvements de sous-marins et la présence de mines, les côtes françaises sont divisées en secteurs de défense et le centre aéro-maritime de Lorient (CAML), mettant en œuvre des hydravions et des ballons captifs est créé en avril 1917, sur la rive gauche du Scorff, au lieu-dit de la "Pointe du Malheur".



En juin 1917, le CAML fait partie des « patrouilles aériennes de la Loire » et assure la surveillance du secteur allant de la pointe de Penmarc'h à l'embouchure de laLoire. Il est dissous en décembre 1920 et son personnel est affecté au CAM Brest.


photo (c) JM Bergougniou

De 1920 à 1925, l'activité aéronautique reprend à Lorient en été, lors des exercices généraux mettant en œuvre les escadres de la Méditerranée, du Nord, les hydravions d'Hourtin, de Brest et de Cherbourg.

À compter du 10 juillet 1925, Lorient devient « une simple base d'exercice », assurant l'entraînement des pilotes.

Les débuts de l'aviation à terre à Lann Bihoué remontent à 1938. À l'époque, un aéro-club utilise une petite plate-forme à la croisée des deux pistes actuelles. Le nom de la base provient du hameau de Bihoué qui se situait à cet endroit. Bihoué, ou Bezehoi, vient du breton Bezvhoed signifiant la « Boulaie ».



photo (c) JM Bergougniou


Dès leur arrivée en 1940, les Allemands s'intéressent au site et entreprennent, à partir de mars 1941, la construction d'une importante base comprenant deux pistes de 2 000 mètres, des parkings très dispersés, de nombreux abris et hangars dont certains existent toujours. La base, qui s'appelle Kerlin-Bastard, met en œuvre des Messerschmitt Bf 109, Heinkel He 111, Focke-Wulf Fw 200, Junkers Ju 88, Bücker Bü 131 et Fieseler Fi 156. Ses missions étaient la protection des sous-marins entrant et sortant de la base sous-marine de Lorient, le flux logistique avec l'Allemagne, les relèves d'équipages des U-Boot et l'attaque des convois au large de l'Irlande.


photo (c) JM Bergougniou



En 1945, l'armée de l'air française prend possession du terrain et entreprend sa remise en état.

Aujourd’hui, la BAN de Lann-Bihoue est l’une des plus grandes bases aériennes de France et la plus grande d’Europe en superficie. Elle emploie 2 000 personnes, dont 350 civils, et utilise 17 aéronefs. Elle s’étend sur 800 hectares répartis entre les communes de Plœmeur, Quéven et Guidel pour une circonférence de 21 km. Sa piste principale est longue de 2 400 m. En cas de problème, il y a également une piste secondaire de 1 700 m.





photo (c) JM Bergougniou



photo (c) JM Bergougniou

photo (c) JM Bergougniou

photo (c) JM Bergougniou





Le bagad de Lann-Bihoué est un ensemble de musique bretonne, un bagad, de la marine nationale française et le seul bagad militaire français et professionnel encore existant. Cette formation représente la Marine nationale et la France dans diverses manifestations nationales et internationales. Elle a joué à plusieurs reprises dans le cadre de ses activités devant des chefs d’État. Il est une source d'influence culturelle en Bretagne comme dans le reste de la France.


photo (c) JM Bergougniou


Il a vu le jour en 1952 sur la base d'aéronautique navale de Lann-Bihoué près de Lorient. Après avoir frôlé la dissolution à deux reprises en 1969 et en 2000, il connaît en 2001 une étape de consolidation en devenant professionnel. Il a enregistré une quinzaine d'albums lors de ses 60 ans d'existence et participé à plusieurs morceaux ou albums d'autres artistes.



Les 30 sonneurs, qui signent un contrat d'un an renouvelable trois fois, écrivent et arrangent eux-mêmes les 90 minutes du répertoire du bagad, en apportant toute leur personnalité et leurs connaissances dans leur terroir de prédilection, ou dans un style de musique particulier.


photo (c) JM Bergougniou

photos : (c) JM Bergougniou

08 juillet 2015

Batiment amphibie LUBLIN

Bâtiment amphibie et mouilleur de mines  LUBLIN


A la fin des années 1970, La Pologne souhaite s'équiper de navires d'assaut amphibies pour permettre le débatquement des troupes au plus près des combats.

Le projet aboutit à la création de navires dont le LUBLIN devoendra tête de série. 



Le bateau peut emporter 9 chars de type T-72 ou 17 véhicules et 80 hommes ou 135 hommes avec leur équipement.



Ils sont armés de 
ZU-23-2MR Sparrow II, d'un canon double de 23mm et de deux missiles Arrow-2.



Le bateau peut également transporter et mouiller des mines.

Suite à la disparition du bloc de l'est dans les années 1990, seules 5 unités sont construites sur les 12 prévues


La pièce a été émise en 2013 d'une valeur de 2 Zloty

06 juillet 2015

Entre Terre et Mer Morlaix La Grande Hermine

Entre Terre et Mer Morlaix 
La Grande Hermine







C'est officiel, la 3ème édition d'Entre Terre et Mer est lancée. Cette grande fête des paysans et des marins s'est déroulée du 2 au 5 juillet 2015. Quatre jours durant, le pays de Morlaix a été le théâtre d'une profusion d'animations à terre comme sur l'eau. Mais, attention, le programme réserve déjà de nombreuses nouveautés. La fête promet d'être encore plus belle !
L’alliance de la terre et de la mer




A la manière d’une noce, les fêtes de « Entre Terre et Mer » célèbrent les liens indéfectibles que paysans et marins entretiennent en Bretagne. Dans le pays de Morlaix, là où terre et mer s’entremêlent au point qu’il est parfois difficile de distinguer l’une de l’autre, cette union est l’essence même du territoire. Cette troisième édition sera donc l’occasion pour les paysans de renouveler auprès des marins leur invitation et de réaffirmer, ensemble, les valeurs de leur identité commune.




Quoi de neuf ?

Forts du succès des précédentes éditions, les organisateurs ont tenu à reprendre, pour la version 2015, les principes d’origine de « Entre Terre et Mer » : l’union des agriculteurs et des gens de mer, la mise en avant du patrimoine et du savoir-faire régional, une fête multi-sites à la fois à terre et en mer de Morlaix à Roscoff.


http://www.entreterreetmer2015.fr/fr/les-bateaux.html

La Jeanne d'Arc à Alger 15 avril 1975

Le PH Jeanne d'Arc à Alger 
 15 avril 1975


Au lendemain de la visite du Président Giscard d'Estaing en Algérie, la Jeanne quittant Santa Cruz de Tenerife arrive en escale à Alger du 14 au 18 avril 1975.
On peut supposer que le temps de la visite, elle a fait quelques ronds dans l'eau au large des côtes algériennes.






C'est à 11 h 30 le 10 avril 1975 que le président Valéry Giscard d'Estaing sera accueilli à l'aéroport de Dar El Beida par le chef de l'État algérien Houari Boumediène.


"Un programme chargé qui commence par un déjeuner privé au Palais du Peuple entre les deux présidents, suivi d'une visite à l'usine de Rouïba où sont fabriqués autobus et camions. Le 11 avril 1975, Giscard d'Estaing, accompagné de son hôte, doit se rendre à Constantine pour y visiter la jeune université, puis à Skida, un «terminal» qui, avec l'usine de liquéfaction de gaz, représente un élément majeur de l'Algérie indépendante." Le Figaro




« Le voyage du président Giscard d’Estaing en Algérie a une très forte résonance en France. Tous les journaux de Paris et de province, toutes les radios, les trois chaînes télévisées assurent une couverture très large de cet événement dont la portée politique et psychologique est grande. Certains parlent de retrouvailles et de réconciliation. Les autres soulignent qu’il s’agit de préparer l’avenir et de donner à la France une assise meilleure dans son ouverture en direction du tiers-monde.


Cependant, une partie de l’opinion française n’est pas satisfaite. A Montpellier […] mais également à Paris, quelques attentats ont eu lieu. Ils émanent d’organisations qui se réclament de Pieds-Noirs.

[…] Environ un million de personnes ont préféré rentrer en France après les accords d’Evian. Beaucoup ont eu le sentiment d’avoir été trompés par le général de Gaulle, qui avait déclaré à Alger: «Je vous ai compris.» Par surcroît, les indemnisations promises par l’Etat sont loin d’être accordées dans les délais et les montants qui avaient été espérés soit même promis.




Actuellement, le nombre de Français en Algérie n’est plus que de 65 000, dont 55 000 au titre de la coopération. Les Français nés en Algérie et restés sur place ne sont plus que 10 000.



Les autres vivent en diverses parties de la France, principalement le sud-ouest et le midi. Le secrétaire d’Etat aux travailleurs immigrés, M. [Paul] Dijoud, souligne que souvent ce sont des rapatriés qui tendent les premiers la main aux travailleurs algériens immigrés et que, grâce à eux, ces derniers se font une place dans la société française.









sources : 

Giscard d’Estaing en Algérie, voyage aux résonances multiples

Le Monde diplomatique

Les escales de la Mission 1974-1975
Départ de Brest le 21/10/1974

Dakar 28/10-01/11 (Sénégal)

Tobago 10/11 (Trinidad & Tobago)

Port of Spain 11-13/11 (Trinidad & Tobago)

Nouvelle-Orléans 20-26/11 (États-Unis)

Vera Cruz 29/11-06/12 (Mexique)

Balboa 11-15/12 (Panama)

San Francisco 26/12/1974-03/01/1975 (États-Unis)

Rodman 14-15/01 (Panama)

Carthagène 17-21/01 (Colombie)

Pointe à Pitre 27-31/01 (France)

Les Saintes 31/01-07/02 (France)

Fort de France 08-13/02 (France)

Sainte Lucie 13/02 (France)

Rio de Janeiro 24/02-02/03 (Brésil)

Buenos Aires 07-15/03 (Argentine) [Forbin à Montevideo (Uruguay)]

Salvador de Bahia 21-26/03 (Brésil)

Santa Cruz de Tenerife 05-09/04 (Espagne) [Après l’escale, retour direct de la conserve en France]

Alger 14-18/04 (Algérie)

Retour à Brest le 22/04/1975

05 juillet 2015

La France devra se passer de son unique porte-avion pendant 20 mois Charles de Gaulle

La France devra se passer de son unique porte-avion pendant 20 mois PA Charles de Gaulle



Selon le rapporteur des crédits de la défense de l'Assemblée, la disponibilité des matériels militaires s'améliore légèrement. Pourtant, la France devra se passer à partir de la fin 2016 de son seul porte-avion qui sera en révision. Une opération à 1,3 milliard d'euros.


Le Charles de Gaulle en Grande-Bretagne pour le 60e anniversaire du débarquement



C'est l'un des grands débats de l'heure : entre sa présence en Afrique, renforcée depuis quelques jours au Mali, et les frappes aériennes des Rafale en Irak, la France a-t-elle encore les moyens de ses ambitions militaires? 




Pour 2015, le budget de la défense prévoit d'ailleurs 7.500 nouvelles suppressions de postes, la dissolution d'un régiment, et la restructuration des hôpitaux militaires avec la fermeture du célèbre Val de Grâce parisien.
Davantage de matériels disponibles


Mais malgré les restrictions budgétaires, la disponibilité des matériels militaires devrait s'améliorer à partir de l'an prochain. C'est ce que précise le rapporteur des crédits de la défense de l'Assemblée nationale, le socialiste Jean Launay, dans son rapport qui vient d'être publié.




Ainsi, nos avions de combat, essentiellement les Rafale, seront opérationnels à 90% en 2015 contre 62% en 2013. Les frégates le seront à 68% contre 48%, les hélicoptères à 75% contre 66%. Toujours selon le rapporteur, les Falcon de la flotte gouvernementale basée à Villacoublay, près de Paris seront, l'an prochain, disponibles à... 104% (sic) .
Second porte-avion... terrestre

Il y a quand même une exception de taille dans ce tableau : notre seul porte-avion nucléaire. Le Charles de Gaulle sera en effet indisponible de l'automne 2016 au printemps 2018 pour une révision de 20 mois. Une opération qui coûtera 1,2 milliard d'euro à la défense. Déjà, en 2013, le Charles de Gaulle n'a été disponible que six mois à cause de travaux. 




Ces indisponibilités posent naturellement la question de l'intérêt d'un seul porte-avion. Que se passerait-il en cas de crise internationale durant l'indisponibilité du Charles de Gaulle ? Mais à 5 milliards d'euros le coût d'un petit frère au Charles de Gaulle, on comprend que la France n'ait jamais voulu en lancer la mise en chantier.

C'est la raison pour laquelle Paris et Londres ont envisagé en 2005 de lancer un porte-avion en commun. Une idée abandonnée en 2008 mais qui a quand même coûté 200 millions d'euros en études en pure perte à la France selon la Cour des comptes.


La question est d'autant plus d'actualité que, faute d'un second porte-avion, la France s'est dotée en 2008 d'une base aérienne aux Emirats Arabe Unis, d'où partent les Rafale qui bombardent l'Irak. Un second porte-avion, terrestre celui-là, mais qui revient moins cher qu'un bâtiment de surface et les navires et le sous-marin nucléaire qui assurent sa protection.
Les Britanniques vont se doter de deux porte-avions




Faute de coopération avec Paris, la Grande Bretagne, qui ne possédait plus de porte-avion depuis 2010, a décidé d'en construire deux toute seule afin d'assurer "une permanence en mer". Le 5 juillet, la Reine Elisabeth a baptisé - au whisky- la coque du premier des deux navires qui portera le nom de... Queen Elisabeth.

Celui-ci ne devrait toutefois effectuer ses premiers essais qu'en 2017 pour entrer en service en 2020. Son coût programmé : 7,8 milliards d'euros. Le second n'est pas budgété mais il a déjà un nom. Il devrait s'appeler Prince of Wales.

Par Patrick Coquidé

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...