01 novembre 2014

Le Service Postal à l'international pour la Défense SPID

Pour ceux qui recherchent encore des information sur le SPID

Sur le sujet un très bon article de La Poste aux Armées


http://poste-aux-armees.blogspot.fr/2014/11/linstruction-relative-aux-regles.html




Edition chronologique n° 52 du 22 octobre 2014 :




Préambule.

En matière d'acheminement du courrier, la présente instruction s'attache plus particulièrement à développer de manière exhaustive le régime spécial applicable aux bâtiments en mission hors de la métropole et à préciser les modalités d'application. Concernant les bâtiments stationnaires (1) elle ne se borne qu’à rappeler les notions essentielles inhérentes à leur soutien postal.



Il importe que, grâce à une diffusion appropriée au niveau des secrétariats, carrés et postes, les prescriptions relatives à l'affranchissement des correspondances et à la rédaction des adresses soient parfaitement connues de tous, et que les mandataires postaux des unités (les vaguemestres) n'ignorent rien des règles qui font l'objet de la présente instruction, notamment lorsqu'ils ont la charge du courrier d'un bâtiment en mission.


1. SOUTIEN POSTAL - SUPPORT CONTRACTUEL.

Le soutien postal des équipages et bâtiments de la marine nationale déployés en opération s’effectue sous couvert d’un marché subséquent fondé sur un accord cadre relatif aux prestations de services postaux au profit des forces armées françaises. Le titulaire de ce marché est un consortium « La Poste - Sodexo ».

Le représentant de ce consortium est le service postal à l’international pour la défense (SPID), basé sur la plate-forme aéroportuaire de Roissy-en-France.


2. LE VAGUEMESTRE.

Le vaguemestre est généralement le seul trait d'union entre le bâtiment, les acteurs du soutien postal de la marine et les services postaux extérieurs :

- le bureau « voie postale » [détachement de liaison marine (DL Marine)] de l’état-major des opérations de la marine, bureau « opérations aéronavales », cellule N4 (EMO/OAN/N4) ;

- le bureau postal de rattachement tel que précisé au point 3.1. ci-après ;

- la cellule SPID Roissy chargée du traitement des envois à destination/en provenance des bâtiments en mission.

Le vaguemestre est :

- un militaire désigné nominativement par le commandant du bâtiment ;

- titulaire d’une commission de vaguemestre, document établi en double exemplaire par l’autorité militaire et dont un est remis au SPID par l’intermédiaire du DL marine et du centre de soutien des opérations et des acheminements (CSOA) ;



- titulaire d’une autorisation de retrait de courrier auprès des bureaux de rattachement, établie en double exemplaire par l’autorité militaire dont un est remis au bureau de rattachement. Le second exemplaire, contresigné par le bureau postal de rattachement est conservé à bord ;

- le mandataire du client final pour l’ensemble des envois remis contre signature, dont les lettres recommandées, valeurs déclarées et colis suivis ;

- soumis à une obligation de secret et de confidentialité. Il s’engage à respecter les dispositions légales françaises relatives au secret des correspondances, visées notamment aux articles 226-15 et 432-9 du code pénal.

Le vaguemestre doit impérativement suivre une formation traitant des différentes règles à appliquer en matière de réglementation postale. Cette formation est dispensée par un formateur du groupe « La Poste », lors de sessions organisées dans les ports (2).

Le vaguemestre doit pouvoir disposer d’un outil informatique avec une connexion « intradef » et « internet ».

3. BÂTIMENTS STATIONNAIRES EN MÉTROPOLE ET OUTRE-MER.

3.1. Bureaux postaux de rattachement.

En métropole, les bâtiments stationnaires sont desservis par un bureau courrier régional marine (BCRM), une agence postale, ou, dans certains cas, par un bureau de poste civil.

Outre-mer, ils sont desservis soit par une agence postale, soit exceptionnellement par un bureau de poste civil.

3.2. Régime postal.

Le courrier, officiel comme privé, ne bénéficie d'aucune exemption d'affranchissement à l’exception toutefois du courrier officiel en métropole (liaisons inter-port et Paris) dont l’acheminement est réalisé sous couvert d’un marché particulier (3) (acheminement effectué hors réseau postal).

3.3. Dispositions à prendre avant le départ en mission.

Avant le départ d'un bâtiment de son port base, le commandant donnera au BCRM dont il dépend ou, s'il y a lieu, à tout secrétariat militaire qu'il habilitera à cet effet, les instructions destinées à

- la conservation du courrier en instance (cas d'une mission sans escale et/ou de courte durée) ;

- l’organisation d’un transfert à la mer, à partir d'un BCRM, à l'occasion d'une liaison militaire maritime ou aérienne ;

- la réexpédition vers :

• les ports désignés dans le cadre d’un programme précis d'escales en métropole (via les BCRM) ;

• la cellule du SPID Roissy, lorsqu'il s'agit d'une mission d’une durée significative (en règle générale plus de huit jours) comportant une ou plusieurs escales à l'étranger ou dans les départements et territoires d'outre-mer.

Parallèlement à toute demande de réexpédition les commandants communiqueront le programme des mouvements de leur bâtiment au :

- DL Marine (EMO/OAN/N4/DLM) - 2, rue Royale - 75008 Paris ;

- adresse télégraphique Melinda : EMM/DETPOSTE ;

- adresse télégraphique (ACP) : DETPOSTE MARINE PARIS ;

- coordonnées téléphoniques : 01 42 92 10 86 - 01 42 92 15 87 ;

- télécopieur : 01 42 60 14 98 ;

- messagerie électronique : emm-balard.ppe-resp-courrier.fct@intradef.gouv.fr.


Cette précaution permet d’organiser avec le préavis nécessaire :

- l'acheminement des correspondances officielles et privées vers les ports d'escale métropolitains ;

- la desserte postale, hors métropole.

4. BÂTIMENTS EN MISSION HORS DE LA MÉTROPOLE - RÉGIME POSTAL DES MISSIONS.

4.1. Régime postal des bâtiments en missions - application des dispositions de la convention postale universelle.

Lorsque les bâtiments effectuent hors de métropole des missions d'une durée supérieure ou égale à huit jours comportant une ou plusieurs escales, ils bénéficient du régime postal dit « des missions ».

Leur desserte est alors assurée par l'intermédiaire d'une cellule postale spécialisée mise en œuvre par le titulaire du marché relatif au soutien postal des bâtiments en escales (4). Cette cellule reçoit les directives transmises par le DL Marine et dispose des moyens nécessaires pour mener à bien sa tâche.

Les échanges de courrier sont alors régis par les dispositions de la convention postale universelle et de son règlement d'exécution, signés à Doha en octobre 2012, qui leur reconnaissent certains privilèges (5).

4.2. Définition de la dépêche postale.

Dans le régime des missions, on entend par « dépêche postale » un envoi de courrier formé à destination ou en provenance d'un bâtiment, comprenant un ou plusieurs sacs et identifiable suivant une numérotation particulière (6). Chaque sac doit être clos, muni d’un scellé et d'une étiquette officielle de service de couleur rouge fournis par La Poste.


4.3. Non extension du régime des missions.

La procédure du régime des missions ne peut être étendue aux bâtiments dont le programme d’activité comporte des escales dans des ports métropolitains.

Dans ce cas, il conviendra d’aviser le DL Marine pour les escales dans les ports militaires. Le courrier des bâtiments sera alors dirigé vers la base de défense concernée, selon les usages habituels.

Si une escale a lieu dans un autre port métropolitain, il conviendra d’informer le BCRM de rattachement, qui pourra, éventuellement, confectionner enveloppes ou colis collecteurs vers une autorité du port d’escale concerné (base navale, capitainerie, etc.).

4.4. Courrier à destination des bâtiments.

4.4.1. Adresse à adopter.

Quand il est placé sous le régime des missions, un secteur postal (SP) spécifique est activé pour chaque bâtiment (7). Ce SP figure au répertoire d'adresses postales de la marine.

Sous le nom du bâtiment, dont la mention reste obligatoire, le nom du port base est remplacé par une adresse de type :

SP XXXXX

00 100 Hub Armées

L'usage de cette adresse permet de conserver, à l’export, les avantages du régime postal intérieur français en matière de conditionnement, de poids et de tarifs.

4.4.2. Affranchissement et conditions d'acheminement du courrier.

4.4.2.1. Acheminement du courrier par voie aérienne commerciale.

La quasi-totalité des dessertes postales est assurée par voie aérienne commerciale (VAC), seul mode d’action compatible avec l’activité des bâtiments et leur desserte postale hors métropole. Il s'agit des dépêches « prioritaires avion », numérotées à partir de 10001.


4.4.2.2. Acheminement du courrier par voie aérienne militaire.

Les dépêches postales peuvent exceptionnellement être acheminées par voie aérienne militaire (VAM). Ces dépêches sont alors numérotées à partir de 3001.

4.4.3. Envois non admis.

Pour des raisons juridiques et contractuelles, ne sont pas admis dans les circuits de desserte postale des bâtiments déployés :

- les envois de type « Chronopost » ou assimilés (DHL, TNT, UPS) ;

- les valeurs à recouvrer et les envois contre remboursement ;

- les plis militaires enregistrés (PME).



4.4.4. Tarification export.

Les tarifs à appliquer pour l’export (flux métropole - bâtiment) sont les suivants :

- lettres : tarif national ;

- colis : tarif national majoré (suivi des colis).

Les tarifs détaillés sont consultables sur internet sous le lien suivant : http://www.laposte.fr/Particuliers/Consultez-nos-tarifs.

4.4.5. Information des équipages.

Les équipages, afin de pouvoir prévenir leurs correspondants, devront être informés des dispositions qui précèdent et, sauf impossibilité majeure ou caractère confidentiel de l’activité en cours ou à venir, être avisés suffisamment tôt des dates d’ouverture et de fermeture des secteurs postaux.

4.4.6. La desserte postale des bâtiments et ses modalités.

4.4.6.1. Instructions particulières pour la réalisation d'une desserte postale.

À l'occasion de chaque déploiement ou mission, sous réserve que les règles de confidentialité le permettent, le DL Marine (EMO/OAN/N4/DLM) transmet à la cellule SPID Roissy, les instructions particulières relatives à l'acheminement du courrier. Ces informations sont par ailleurs communiquées par message aux bâtiments concernés ainsi qu'aux autorités auxquelles il est opportun d'en donner connaissance. Elles concernent :

- les escales et les consignataires vers lesquels le courrier sera dirigé ;

- les voies et moyens qui seront utilisés à cet effet et les horaires retenus pour y parvenir;

- les consignes relatives à la formation des envois.

4.4.6.2. Informations à fournir par les bâtiments pour la rédaction des instructions particulières.

Pour permettre au DL Marine d'établir de manière précise les prévisions de desserte postale, il est nécessaire que les commandants [ou l’officer in tactical command (OTC, contrôleur tactique) dans le cas d’un groupe], lui fassent parvenir directement et en temps utile le programme des escales des bâtiments.

Il est également nécessaire de signaler au DL Marine, chaque fois que nécessaire, toute modification du programme d’escales, susceptible de remettre en cause la planification des dépêches postales.

4.4.7. Réception des dépêches postales en escale.


4.4.7.1. Consignataires.

Les dépêches postales destinées aux bâtiments en mission sont obligatoirement prises en charge au port d'escale par les consignataires mentionnés sur les messages de desserte précités. Ces consignataires sont, par ordre de priorité, et suivant les contingences locales :

- le bureau postal militaire (BPM) ou l’agence postale [militaire ou civile (8)] ;

- le commandant de la base navale ou son représentant ;

- l'autorité diplomatique ou consulaire chargée localement des intérêts français ;

- le shipchandler ou l’agent maritime mandaté par les autorités diplomatiques ou militaires en charge de l’escale ;

- le représentant local du service postal (généralement le receveur des postes ou son délégué) ;

- un service militaire étranger dont le concours peut être avantageusement mis à profit.

4.4.7.2. Mesures à observer pour le retrait des dépêches postales.

Lorsqu'ils ne peuvent compter sur une aide militaire locale, il appartient aux commandants des bâtiments de donner à leur vaguemestre les instructions et les moyens de transport qui permettront à ce dernier de prendre en charge dans les meilleurs délais le courrier auprès des consignataires précités. En cas de non réception de la dépêche postale conformément à la planification préétablie, le DL Marine est immédiatement prévenu. Des recherches auprès des acteurs impliqués dans l’acheminement des dépêches postales peuvent alors être engagées


4.4.7.3. Accusé de réception d'une dépêche postale vers le détachement liaison marine.

Il incombe aux vaguemestres d'accuser systématiquement réception des dépêches postales reçues lors de l'escale, par message officiel ou courriel, en mentionnant pour chacune de ces dépêches le numéro, le nombre de sacs reçus, la date exacte de réception, et de faire part de toute observation éventuelle.

4.4.7.4. Consignes pour la réexpédition des dépêches postales non délivrées.

Les vaguemestres doivent demander aux consignataires de réexpédier sans délai, à l’adresse ci-dessous, les dépêches qui parviendraient après le départ du bâtiment, en leur précisant qu'elles doivent être réacheminées par voie aérienne commerciale aux frais du titulaire du marché, le bordereau CN 38 tenant lieu de lettre de transport aérien (LTA).

SPID ROISSY

00100 Hub Armées

FRANCE

Il sera par ailleurs demandé aux autorités diplomatiques ou consulaires chargées de la réexpédition de ne pas utiliser la valise diplomatique, sauf nécessité absolue.

4.4.7.5. Enregistrement des dépêches postales reçues.

Les dépêches postales reçues lors des escales sont enregistrées par les vaguemestres, sur le relevé des dépêches reçues par le bord, pièce administrative qui doit être conservée avec la documentation permanente.

4.4.7.6. Enregistrement des objets suivis ou recommandés.

Les objets suivis ou recommandés, reçus dans une dépêche postale doivent être décrits dans le registre « A » du vaguemestre, avant remise contre signature. Dans le cadre du marché, ces objets doivent être saisis dans l’application « moulinette » sur les onglets « réception » et « distribution ». Une copie de ces feuillets doit être transmise au SPID Roissy, si possible par voie informatique. Afin d’éviter des inscriptions multiples, le feuillet « distribution » peut être collé dans le registre « A ».

4.5. Courrier en provenance des bâtiments.

4.5.1. Dépôt du courrier dans les bureaux de poste en escale.

En escale, les vaguemestres des bâtiments peuvent remettre du courrier dans les bureaux de postes locaux.

Dans ce cas, ils se conforment aux tarifs et aux conditions d'envoi définis par l'administration postale du pays concerné.

4.5.2. Expédition par les bâtiments du courrier sous dépêches postales closes à destination de la métropole. Application du régime des missions.

Bien que les bâtiments aient la possibilité, en escale, de remettre du courrier hors dépêche dans les bureaux de postes locaux, il convient de garder à l’esprit que la constitution d’une dépêche sous le régime des missions, tel que décrit précédemment (cf. point 4.1.) conserve de nombreux avantages, en particulier ceux liés au bénéfice des dispositions de la convention postale universelle, autorisant les échanges de dépêches entre les bâtiments de guerre et les services postaux de même nationalité pour le transport exclusif des correspondances émanant du personnel des bâtiments.

Pour ce qui concerne la France, les correspondances contenues dans ces dépêches bénéficient par ailleurs des règles et des tarifs applicables en métropole et relevant :

- du régime intérieur français en faveur de celles qui sont destinées à la France métropolitaine, aux départements d’outre-mer et collectivités d’outre-mer (DOM-COM) et aux secteurs postaux ;

- du régime international français en faveur de celles qui sont destinées au reste du monde.

4.5.3. Affranchissement du courrier expédié par les bâtiments dans le régime des missions.

Le courrier privé expédié par les bâtiments dans le cadre du régime des missions doit systématiquement être affranchi par l’expéditeur. Seuls, les timbres-poste métropolitains sont autorisés dans ce cadre.

Le courrier officiel est inséré dans la dépêche postale formée et expédié vers le SPID Roissy qui se charge de l'affranchissement dans le cadre de la prestation contractuelle effectuée pour le compte du ministère de la défense.

4.5.4. Tarification import.

Les tarifs à appliquer pour l’import (flux bâtiment - métropole) sont les suivants :

- lettres : tarif national ;

- colis : tarif international correspondant à la zone géographique du lieu d’escale.

Nota. Les colis doivent être revêtus d’une liasse « Colissimo international » dont la déclaration en douane intégrée doit être systématiquement complétée par l’expéditeur.

Les tarifs détaillés sont consultables sur internet sous le lien suivant : http://www.laposte.fr/Particuliers/Consultez-nos-tarifs.

4.5.5. Dispositions particulières concernant les plis officiels.

Ainsi qu'il est stipulé au carnet d'adresses postales de la marine :

- il ne doit être expédié aucun courrier officiel par voie postale depuis les pays dont le manque total de fiabilité est connu (9) ;

- l'usage de la recommandation postale doit être rigoureusement observé pour les plis qui y sont soumis ;

- le courrier classifié ne doit jamais être acheminé par voie postale ;

- il est précisé, enfin, que rien ne s'oppose à ce que les plis officiels de toute nature soient acheminés par l'intermédiaire de la valise diplomatique chaque fois qu'il peut en être fait usage localement, sous réserve de l’accord des services diplomatiques ;

4.5.6. Timbrage des correspondances.

Le courrier recueilli à bord est oblitéré au moyen du timbre « TRODAT », fourni par le SPID Roissy dans le kit fourni aux vaguemestres. Ce tampon est obligatoire et doit être apposé par le vaguemestre sur tous les envois au départ du bâtiment.

Dans le sens « import », les liasses de dépôt des plis et colis recommandés ou suivis seront laissées sur les objets de correspondance par les vaguemestres. Elles seront oblitérées par le SPID Roissy à l’arrivée des dépêches puis retournées vers les bâtiments.

Il importe qu'avant chaque mission, le commandant s'assure que le vaguemestre du bord dispose d'une quantité suffisante de timbres-poste français. Un recomplètement pourra être éventuellement effectué auprès des bureaux postaux interarmées, ou des agences postales implantées outre-mer.

Pour les particuliers, l’affranchissement en ligne des colis est autorisé sous le lien suivant: 

http://www.laposte.fr/Particulier/Profiter-de-nos-services-en-ligne/Affranchir -vos-colis-en-ligne.

4.5.7. Les dépêches postales : catégories, confection et expédition.

Avant chaque mission, les vaguemestres doivent être en possession du matériel et des imprimés en cours de validité destinés à la confection des dépêches. L’application « moulinette », fournie par le SPID dans le cadre de la formation des vaguemestres, permet l’édition de l’ensemble des documents postaux normés.

Il existe deux catégories de dépêches postales :

- les dépêches « avion », obligatoirement expédiées à destination de SPID Roissy. Elles ne contiennent que du courrier à acheminer par voie aérienne commerciale et sont affranchies en conséquence (10) ;

- les dépêches expédiées par les bâtiments à destination d'un BCRM ou d’une agence postale outre-mer, au cours d'opérations à la mer, en utilisant des moyens militaires (maritimes ou aériens).

Nota. Dans de rares cas, des dépêches postales par voie aérienne militaire (VAM) peuvent être formées à destination du SPID Roissy. La numérotation commence alors par le numéro 3001. Compte tenu des difficultés pour réceptionner et transférer ces envois vers le SPID Roissy, cette solution est toutefois à éviter, sauf accord préalable du DL Marine.

Les dépêches « avion » adressées au SPID Roissy par les bâtiments sont numérotées suivant une série annuelle continue commençant par le numéro 10001. Vers les BCRM ou agences postales outre-mer, la numérotation est également annuelle, mais dans la suite naturelle des nombres, à partir de 1, suivi d'une barre oblique et de la lettre distinctive du BCRM concerné (exemple : 1/T pour Toulon, 3/B pour Brest, etc.).

Les liasses de courrier insérées dans ces dépêches doivent être solidement conditionnées. Le poids des sacs ne doit pas excéder 20 kg.

Les colis doivent impérativement respecter les conditions d’admission suivantes :

- L + l + H ≤ 1,50 m avec L ≤ 1,00 m ;

- poids maximal : 20 kg ;

- conformité avec les conditions générales de La Poste (cf. point 5.3.).

4.5.7.1. Dépêches postales « avion ».

Ces dépêches sont confectionnées exclusivement à l'aide de sacs en polypropylène bleu pourvus d'une étiquette réglementaire rouge « CN 35». Cette étiquette doit comporter le nom du bâtiment, le numéro de série de la dépêche postale, sa date d'expédition, ainsi que le code « CDG » (aéroport de destination et de déchargement).

Lors de la constitution des liasses ou des sacs (si le volume le justifie), le courrier officiel (à affranchir) et le courrier privé (affranchi) sont dissociés et doivent pouvoir être identifiés aisément.

Les objets chargés sont décrits sur la feuille d'envoi « CN 16 ».

Les objets recommandés ou suivis sont décrits sur une liste spéciale « CN 33 ». Ces objets, accompagnés de la feuille d'avis « CN 31 » sont insérés dans un sac scellé, qui constitue le « paquet de chargement ».

En l'absence d'objets chargés et recommandés, la mention « néant » est portée sur la feuille d’avis « CN 31 », qui est alors placée sur une liasse de courrier ordinaire. Le paquet de chargement est ensuite inséré avec les autres objets de correspondances (répondant aux conditions définies à l'article 16) dans le sac de la dépêche.

L'ensemble est ensuite pesé et le poids reporté dans la case prévue sur l'étiquette « CN 35 », via la matrice de saisie de l’application « moulinette ». Le sac contenant le paquet de chargement (11) est désigné « sac feuille » (sac « F »).

Il peut être fait usage de plusieurs sacs si l'importance du courrier le justifie. En plus des mentions précitées, les étiquettes de chacun d'eux reçoivent au recto, dans la marge gauche, un numéro d'ordre. Le sac qui contient le paquet de chargement (ou la feuille d'avis nulle) est numéroté le dernier (le numéro étant suivi de la lettre « F »).

Lorsque le nombre d'objets recommandés le justifie, des sacs supplémentaires chargés sont formés, les objets étant décrits sur une liste spéciale « CN 33 » propre à chaque sac et leur nombre récapitulé sur la feuille d’avis « CN 31 » du sac « F ».

Un scellé plastique bleu numéroté, fourni par le SPID Roissy, auquel est fixée l'étiquette « CN 35 », garantit la fermeture du sac.

Le ou les sacs qui composent la dépêche postale sont décrits sur un bordereau « CN 38 » constitué de six feuillets.

La dépêche postale est enregistrée sur le relevé des dépêches expédiées par le bâtiment puis remise, pour expédition au service postal local, accompagnée des exemplaires du bordereau « CN 38 ». L'un de ces exemplaires doit être signé par le représentant de ce service et conservé par le bâtiment comme attestation de livraison.

Il est rappelé que les dépêches postales « avion » sont à acheminer exclusivement par voie aérienne commerciale à destination du SPID Roissy et non par l'intermédiaire de la valise diplomatique (12) ou par un transporteur privé autre que La Poste.

Afin d'éviter la dispersion du courrier dans de multiples envois de faible volume au cours des escales de courte durée, les expéditions de dépêches postales ne seront entreprises que si les nécessités l'exigent.

À l’instar de la procédure de réception des dépêches, le bâtiment rend compte au DL Marine de l'expédition de la dépêche (n°, nombre de sacs, lieu de dépôt). Le DL Marine accusera alors réception des dépêches reçues effectivement par le SPID Roissy.

4.5.7.2. Dépêches postales acheminées par moyens militaires.
La procédure à appliquer est identique à celle décrite supra.

4.5.8. Sacs vides.

Les sacs postaux dont les bâtiments n'ont pas ou plus l'utilisation doivent être déposés dans un BCRM, une agence postale ou un bureau postal interarmées à l’occasion d'une escale dans un port où existe un établissement postal de ce type.

4.5.9. Remarques relatives à la signalisation des incidents.

Comme il a été indiqué précédemment (point 4.5.1.), il convient d’alerter systématiquement le DL Marine (adresse télégraphique : EMM/DETPOSTE ou DETPOSTE MARINE PARIS) de tout incident constaté à la réception ou à l'ouverture de la dépêche, afin que les mesures adaptées puissent être entreprises sans délai. Il est ainsi du plus grand intérêt d'étayer les requêtes par des faits précis et par tout élément susceptible d’orienter l'enquête ou les recherches (indication des ports où le bâtiment aura été mal desservi, autorités ou services en cause, état des sacs, etc.). En cas de litige, il conviendra de faire parvenir les éléments de fermeture (scellés, collier, etc.) et/ou des photos numériques au DL Marine qui se chargera de leur remise au SPID Roissy pour suite à donner.

Certains incidents doivent faire l’objet d’un signalement par fiche « évènement ». Les conditions d’utilisation de cette fiche évènement sont précisées sur le site « intramar » de l’EMO-M, à la rubrique EMO/documentation-logistique et disponibilité/soutien postal (cf. point 5.3.).


5. RÉDACTION DES ADRESSES POSTALES.

5.1. Correspondances officielles.

Pour les correspondances officielles, le libellé des adresses postales doit être conforme aux indications figurant sur le répertoire des adresses postales de la marine nationale.

5.2. Correspondances privées.

Pour les correspondances privées, le libellé des adresses doit comporter impérativement les mentions qui suivent.


5.2.1. À destination d'un bâtiment stationnaire en métropole.


Première ligne : BCRM X (Nom du BCRM distributeur).

Deuxième ligne : grade, nom et prénom du destinataire.

Troisième ligne : service.

Quatrième ligne : catégorie et nom du bâtiment.

Cinquième ligne : code postal et nom du BCRM distributeur.



5.2.2. À destination d'un bâtiment stationnaire dans les départements et collectivités d'outre-mer.

Première ligne : grade, nom et prénom du destinataire.

Deuxième ligne : service.

Troisième ligne : catégorie et nom du bâtiment.

Quatrième ligne : code postal de la base de défense du lieu de stationnement.



5.2.3. À destination d'un bâtiment en mission.

Première ligne : grade, nom et prénom du destinataire.

Deuxième ligne : service.

Troisième ligne : catégorie et nom du bâtiment.

Quatrième ligne : secteur postal spécifique attribué à chaque bâtiment et activé quand il est sous régime des missions.

Cinquième ligne : 00 100 Hub Armées.

Il est impératif qu’aucune indication géographique relative au lieu d’escale ne soit mentionnée dans le libellé des adresses postales à destination des bâtiments en mission.



5.2.4. Remarques importantes.



Le nom patronymique ainsi que le nom du bâtiment doivent être écrits en majuscules.

5.2.5. Modèles d'adresses.



5.2.5.1. Bâtiments stationnaires en métropole.

BCRM TOULON

Second maître LE GOFF Pierre

SERVICE PONT

FLF GUEPRATTE

83800 TOULON CEDEX 9.



BCRM BREST

Matelot DUPONT Jean

SERVICE ENERGIE/PROPULSION

BHO BEAUTEMPS BEAUPRE

EQUIPAGE B

29240 BREST CEDEX 9.



5.2.5.2. Bâtiments stationnaires dans les départements et collectivités d'outre-mer.

Premier maître MARTIN Jacques

SERVICE COMMISSARIAT

FS VENDEMIAIRE

BP 38

98 843 NOUMEA CEDEX.



5.2.5.3. Bâtiments en mission.



Lieutenant de vaisseau LEGRAND Jean-Pierre

SERVICE FLOTTEUR

BPC MISTRAL

SP 10 675

00100 HUB ARMÉES.


Matelot secrétaire DURAND Paul

SERVICE COMMISSARIAT

BEM DUPUY DE LOME

EQUIPAGE A

SP 11 152

00100 HUB ARMÉES.



5.2.6. Anomalies à éviter.

Une adresse claire et précise conditionne le bon acheminement et la distribution sûre et rapide de la correspondance. Toute erreur ou omission dans la rédaction des adresses, peut avoir des conséquences directes sur la délivrance aux destinataires (difficultés, voire impossibilité de délivrance).

À titre d’exemple, ci-dessous, une liste non exhaustive d’anomalies les plus couramment relevées dans le libellé des adresses :

- absence du nom du bâtiment ;

- secteur postal erroné ;

- absence de prénom ;

- nom patronymique peu lisible et prêtant à confusion ;

- code postal erroné (75200, 00380).

Nota. Il est recommandé au personnel en fin d’affectation de prendre toutes dispositions pour que les changements d'adresses soient effectués dans les plus brefs délais. Il est par ailleurs très important que la redirection des correspondances ne soit pas négligée à l'échelon des unités et qu’elle soit effectuée par les vaguemestres avec toute la diligence nécessaire.

5.3. Documents et renseignements utiles.

Les documents et renseignements utiles sont consultables sur le site « intramar », sous la rubrique EMO/documentation/logistique et disponibilité/soutien postal.


6. ABROGATION - PUBLICATION.

L'instruction n° 5/DEF/EMM/OPL/PN du 9 avril 1998 relative aux règles d'achemi-nement du courrier dans les relations avec les bâtiments est abrogée.

La présente instruction est publiée au Bulletin officiel des armées.


http://poste-aux-armees.blogspot.fr/2014/11/le-service-postal-linternational-pour.html

Le Patrouilleur Austral ALBATROS aux Iles Eparses

Trente années de surveillance des pêches dans les TAAF pour l’Albatros

Pratiquement 6 mois à ces plis avant de revenir de cette mission aux îles Eparses… depuis nous avons appris la future disparition du patrouilleur

Juan de Nova Eparses TAAF 5-6-2014


L'ALBATROS 

Initialement chalutier de la grande pêche entré en service en 1967 et plus ancien bâtiment de la Marine, le patrouilleur austral Albatros exerce depuis 30 ans maintenant un inlassable travail de surveillance des pêches dans les zones économiques exclusives de Saint Paul et Amsterdam, Crozet et Kerguelen qui forment les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF). La présence d’un bâtiment de surveillance dans ces eaux très riches permet de veiller à la pérennité d’une ressource halieutique (langouste et légine) dont le poids économique est très important pour l’île de la Réunion. Seuls huit navires de pêche français, tous basés à La Réunion, sont autorisés à exploiter cette ressource.

PA ALBATROS © Marine nationale
Europa TAAF Eparses  1-6-2014


Ces îles sont situées dans les quarantièmes rugissants, zone réputée où se succèdent des tempêtes tout au long de l’année. Les conditions environnementales rencontrées sont souvent difficiles : vent tempétueux, mer forte, rencontre d’icebergs, etc.

Mer et Montagne © Marine nationale
Il n’y a ni port, ni aéroport dans les TAAF ; néanmoins, l’équipage a parfois l’opportunité de rejoindre un mouillage, d’effectuer des échanges et de nouer des relations avec les personnes travaillant sur les bases qui effectuent des séjours pouvant durer jusqu’à 13 mois. Ces courtes visites ainsi que la réalisation de transits côtiers nous permettent alors de découvrir la beauté sauvage de ces îles qui conservent leur aspect originel. La découverte de la faune et de la flore propres à ces régions est toujours un ravissement ; à titre d’exemple, on ne se lasse jamais du vol majestueux d’un grand albatros.


Juan de Nova Eparses TAAF 5-6-2014




Albatros © Marine nationale



Malgré son âge respectable, l’Albatros aura passé pas moins de 5 mois en mission TAAF au cours des 8 derniers mois. Cette présence ostensible démontre l’intérêt porté par la France dans la protection d’une importante ressource économique.

Marine nationale


http://www.defense.gouv.fr/marine/au-fil-de-l-eau/trente-annees-de-surveillance-des-peches-dans-les-taaf-pour-l-albatros

Mais régulièrement l'Albatros fréquente les eaux plus chaudes du canal de Mozambique pour contrôler le trafic et les incursions dans les îles Eparses.


Juan de Nova Eparses TAAF 5-6-2014

Récit 

"Alors que nous passions au large de Bassas da India nous détectons deux bateaux de plaisance sur l’atoll français. L’équipe de visite est envoyée afin d’investiguer la situation. Après un premier contact VHF nous parvenons à connaître la nationalité des bateaux illicites. Il s’agit du Yatch sud-africain Ponty, avec sept personnes à bord ainsi que du voilier allemand Aïda, avec deux plaisanciers à bord. 

Equipe de visite © Marine nationale
Les deux bateaux sont fouillés par l’équipe de visite et aucun produit illicite ou trace de pêche récente n’est découvert. A l’issue de l’investigation un procès verbal est établi et les bateaux de plaisance priés de se retirer de la réserve naturelle comme stipule la règlementation dans les TAAF (les îles Eparses faisant partie de la réserve des TAAF depuis 2007). Une fois la zone claire, l’Albatros poursuit sa route en direction des terres australes françaises.


Glorieuses Eparses  TAAF 21-5-2014



Equipe de visite  © Marine nationale

Alors que nous passions au large de Bassas da India nous détectons deux bateaux de plaisance sur l’atoll français. L’équipe de visite est envoyée afin d’investiguer la situation. Après un premier contact VHF nous parvenons à connaître la nationalité des bateaux illicites. Il s’agit du Yatch sud-africain Ponty, avec sept personnes à bord ainsi que du voilier allemand Aïda, avec deux plaisanciers à bord. Les deux bateaux sont fouillés par l’équipe de visite et aucun produit illicite ou trace de pêche récente n’est découvert. A l’issue de l’investigation un procès verbal est établi et les bateaux de plaisance priés de se retirer de la réserve naturelle comme stipule la règlementation dans les TAAF (les îles Eparses faisant partie de la réserve des TAAF depuis 2007). Une fois la zone claire, l’Albatros poursuit sa route en direction des terres australes françaises."

Thonier © Marine nationale




Merci à Francis, au Révérend Père (RP) et au PM électricien Le Bihan

31 octobre 2014

Humour dans le carré par Donec 31 octobre 2014 Visite hôtel de la Marine

il y a 100 ans, la bataille de Coronel

Bonjour à tous,

Octobre 1914, l’amiral Christopher CRADOCK commande la 4ème escadre de croiseurs de la Royal Navy composé de bâtiments vieillissants armés par des équipages de réservistes. Ayant doublé le Cap Horn, il remonte les côtes du Chili alors que l’amiral Allemand Maximilian Von Spee fait route au sud. Ce dernier dispose de navires extrêmement modernes armés par la fine fleur de la marine du Kaiser.




Le pauvre amiral Christopher CRADOCK était traumatisé par la mésaventure arrivée à l’amiral Ernest TROUBRIDGE (Il avait été traduit en cours martiale pour ne pas avoir engagé le Goeben et le Breslau en Méditerranée au début août).

Le 31 octobre 1914, ayant intercepté une communication radio, l’anglais pense pourvoir piéger le Leipzig. Il tente sa chance.



Ce n’était malheureusement pas son jour et en deux heures de temps, le 1er novembre 1914, l’escadre anglaise était rayée de la carte par celle de l’amiral Von SPEE. L’amiral Sir Christopher CRADOCK disparait avec le HMS Good Hope.

( à suivre )

Le ciel vous tienne en joie et à la semaine prochaine

Donec

PS : je ne peux résister au plaisir de joindre la gazette n° 315 de l’ARHAN qui évoque une inoubliable visite au ministère de la Marine


photo © JM Bergougniou

"J'AI ETE AU MINISTERE DE LA MARINE "



ARDHAN - 15 rue de Laborde –CC19- 75008 PARIS www.aeronavale.org 

Paru dans la Gazette de Lann-Bihoué

Repris dans Cols Bleus n°1310 de décembre 1973

J’en connais, et ils sont nombreux, qui n’ont pas hésité à traverser des continents, voire même des mers qui n’ont pas hésité à escalader des montagnes, à prendre place à bord d’appareils de l’Aéronautique navale, à s’exposer aux fièvres quartes.


photo © JM Bergougniou

C’est certes grandement méritoire, mais que l’on me permette de déplorer que bien souvent des gens vont chercher, à l’autre bout du monde, l’aventure qui se trouve à leur porte et plus particulièrement, à celle du Ministère de la Marine, rue Royale.

On m’avait dit : « C’est pas difficile. Vous sortez à « Concorde » et vous voyez un vaste bâtiment avec des arcades, c’est là ».

Le lendemain donc, j’émergeais sur un trottoir de la place du même nom. Stupéfaction. Vous me croirez si vous voulez, le vaste bâtiment avec des arcades, eh bien, il y en a deux. 



Du calme, me dis-je, un Ministère de la Marine ça doit avoir quelques militaires à sa porte, on ne peut pas se tromper.

Hôtel de Crillon

 Justement à la porte du bâtiment de gauche il y avait un homme de belle prestance, vêtu d’un uniforme rutilant et le chef recouvert d’une casquette richement ouvragée. Il était évidemment d’un grade très élevé, mais pour un Ministère, on ne crachait pas sur le décorum et puis les médecins généraux en uniforme interarmées, il faut bien les occuper. 



photo © JM Bergougniou

Ce raisonnement était quelque peu entaché d’erreur ainsi qu’il m’apparut dès le seuil de l’édifice lorsque le médecin général en question m’eut tiré son chapeau et m’eut offert avec affabilité un tour et demi de porte à tambour. (S’il s’était arrêté à un tour je me serais retrouvé dans la rue et on n’en aurait plus parlé, mais cet homme connaissait son métier).

Alors vous voyez ce que c’est. Des gars pliés en deux qui vous appellent « Monsieur », vous parlent à la troisième personne et vous demandent de mettre votre nom sur un registre au-dessous de celui du Duc de Windsor, eh bien, ces gars-là, on n’ose pas leur dire qu’on s’est trompé.



L’hôtel Crillon, puisque ainsi se nomme cet édifice, est cher. Mais il est un fait d’expérience ; c’est que les hôtels et les restaurants les plus chers sont ceux dont la plonge est la plus confortable. Il est vrai qu’on doit y rester plus longtemps pour payer un séjour même court.
photo © JM Bergougniou



Le lendemain, à la suite d’une déduction hardie, je me pointais à la porte du bâtiment à côté qui est bien celle du Ministère de la Marine et qui, malgré son air anodin, est aussi celle de l’aventure. 


photo © JM Bergougniou
D’ailleurs il n’était que de regarder les gens qui en sortaient, ils avaient la peau basanée (il est vrai que ce jour-là on livrait le charbon) et l’oeil fixé sur l’horizon (Maxim’s est en face) et quand on passe devant, vous l’avez certainement remarqué, ça sent le sel, le cordage, le goudron et l’épice. 

Mais permettez-moi de vous distiller les enseignements issus de plusieurs mois d’expérience.

Une recommandation dès l’abord et qui est essentielle : N’allez jamais au Ministère dans un but précis ; pour voir quelqu’un par exemple. Allez-y pour flâner, de cette manière vous ne serez pas déçu et vous aurez beaucoup plus de chance de rencontrer la personne que vous ne venez pas voir. 


photo © JM Bergougniou

Pour entrer sans difficulté, procurez-vous une gabardine bleu-marine convenablement éculée et traversez la voûte d’un air décidé légèrement teinté d’accablement. Que vous soyez agent du Kominform ou de l’Intelligence Service ou encore simple touriste, vous n’aurez, ce faisant, aucun ennui.


photo © JM Bergougniou







Si vous avez, de surcroît, pris la précaution d’orner votre boutonnière d’un mince ruban rouge vous aurez droit de la part du gendarme maritime à un discret signe d’intelligence. (Chez les gendarmes maritimes, les signes d’intelligence sont toujours discrets).





















Par contre, que vous soyez capitaine de vaisseau, médecin chef, ou commissaire général, si vous vous présentez vêtu d’un blue-jean, d’un sweater canari et d’un blouson noir, vous serez refoulé quelque soient vos explications. Il en sera de même si votre tenue est élégante et de bon goût, on vous précisera cependant que Maxim’s, c’est en face.

photo © JM Bergougniou
Il y a enfin un autre cas : Une gabardine trop neuve, les joues roses du type qui arrive de la province, l’oeil écarquillé et vous êtes interpellé par le gendarme qui vous prie de vous adresser aux Renseignements « Premier bureau sous la voûte ». Ce bureau était autrefois au fin fond du Ministère et si on arrivait tôt le matin, on avait une chance de le trouver en fin d’après-midi pour lui demander où était la sortie.
photo © JM Bergougniou
Dans ce bureau donc, un préposé en uniforme civil vous demande d’un air complètement écoeuré d’exhiber de nombreuses pièces d’identité, l’adresse de la personne à prévenir en cas d’accident et une feuille de Sécurité Sociale. Il s’enquiert alors avec commisération de la personne que vous désirez voir puis vous invite à la contemplation d’un plan du Ministère qui ressemble en plus ramassé, à une vue du circuit électrique de la base de Lann Bihoué. Il vous laisse alors partir tout en se signant discrètement.

A suivre…

LISA EX-VOTO

LISA EX-VOTO
Exposition au musée de la Poste



Un ex-voto est une offrande faite à un dieu en demande d'une grâce ou en remerciement d'une grâce obtenue. Ces objets peuvent prendre de multiples formes : statuettes ou plaques anatomiques, crucifix, tableaux, mais aussi, selon les régions et les sujets des prières : maquettes de bateaux, t-shirts de sportifs, volants d'automobiles, médailles militaires

Elle était attendue depuis plusieurs semaines : toujours accueillie en résidence au Musée du Montparnasse, l’exposition du Musée de La Poste Faites vos vœux ! Ex-voto d’artistes contemporains ouvre ses portes ce mardi.

Ils sont souvent les plus sincères, ou alors les meilleurs. Et pieux pas si rarement. Tout à fait honnêtes ou simplement polis, à l’instar des promesses, on le sait bien, les vœux n’engagent que ceux qui les formulent.

Ceux que le Musée de La Poste expose à partir de ce mardi et jusqu’à début janvier n’échappent pas à cette règle. Mais au vu de leurs intentions et des espoirs qu’ils portent, et aussi par les formes qu’ils revêtent, ils méritent largement d’être dévoilés au public.






Les ex-voto – en conséquence d’un vœu ou suivant le vœu fait selon les traductions – proposés à cette occasion sont de deux natures. Classique, avec en ouverture de l’accrochage la présentation d’une quarantaine d’ex-voto traditionnels.

Puis contemporaine, et c’est le cœur de l’exposition, avec la vision de la culture votive de 13 artistes internationaux, plasticiens, sculpteurs, photographes…

Faisons le vœu que cette nouvelle exposition du musée comble les visiteurs.

Rodolphe Pays





Merci à Jean-Michel Jehan

30 octobre 2014

Exercice Catamaran 2014

Exercice Catamaran 2014
13 au 26 octobre 2014 

Pli arrivé ce jour 30-10-2014 TAD en date du 18-10-2014…
12 jours pour venir de Toulon !!!!



CATAMARAN est un exercice interarmées permettant de mettre en 
oeuvre le concept et la doctrine des opérations amphibies ainsi que d'entraîner les états-majors. C'est un exercice tactique avec troupes, à plastron dirigé, destiné à valider des enchaînements de phases du domaine amphibie, planifié et exécuté dans un cadre tactique simple ou dans un environnement de crise.

RICM : Au sein de sa brigade amphibie, la 9e BIMa, le RICM participera à un 
exercice à la Nartelle (près de Toulon). Cet exercice permettra donc au régiment de restituer son savoir-faire amphibie en collaboration avec d'autres unités de la brigade, telles que le 2e RIMa, le 6e RG, le 11e RAMa et la 9e CCTMa. 

11e RAMa : Cet exercice de niveau brigade a pour objectif de mettre en oeuvre la coordination dans la 3e dimension dans le cadre des appuis feux. Le détachement multicapteurs de la BRB9, une section MISTRAL et une section mortier joueront l'exercice.

6e RG : Deux sections de combat ainsi que des plongeurs, des explosive ordonnance 
disposa (EOD) et une equipe de fouille opérationnelle spécialisée participent à un exercice amphibie sur un bâtiment de projection et de commandement (BPC) de la marine nationale.






  • 16 bâtiments de combat emmenés par le porte-avions Charles de Gaulle, 
  • le groupe aérien embarqué 
  • et la patrouille maritime, 
  • plusieurs dizaines d’hélicoptères, 
  • 205 véhicules et 
  • un millier d’hommes à débarquer… 






Cela faisait longtemps que la France n’avait pas rassemblé un groupe aéronaval et amphibie de cette ampleur. En fait, la Marine nationale et l’armée de Terre n’ont pas vécu ça depuis 13 ans ! Cette concentration de moyens intervient à l’occasion de l’exercice CATAMARAN 2014, qui se déroulera du 13 au 23 octobre en Méditerranée.

La première phase de l’exercice (13 au 19 octobre) verra la montée en puissance de ce dispositif interarmées, fort de 5000 militaires et trois états-majors embarqués, une préparation du débarquement par les forces avancées (commandos marine), un entraînement des troupes sur les bâtiments de projection et de commandement, ainsi qu’une répétition du grand assaut amphibie qui se déroulera sur les plages varoises. Cette répétition est prévue le 17 octobre à Aregno, entre Calvi et l’île Rousse. Dans le même temps, une partie du groupe de guerre des mines partira sécuriser les abords de Port-Vendres, à l’ouest de la vaste zone prévue pour ces manœuvres.

La deuxième phase de CATAMARAN (19 au 26 octobre) verra le déploiement des troupes sur les plages de Fréjus et Saint Raphaël dans la nuit du 19 au 20, dans le but de rallier le camp de Canjuers, au nord du département du Var. A l’issue des opérations amphibies, les unités terrestres continueront leur entraînement au sein de l’exercice Toll, soutenues depuis la mer par les aéronefs du groupe aéronaval (Task Force 473).




Une première depuis 2001



Ce type entrainement majeur, qui n’avait pas été conduit depuis 2001 en raison de multiples opérations mobilisant les moyens militaires français, vise à entrainer les unités de la Marine nationale et de l’armée de Terre au déploiement d’un groupe expéditionnaire. Cet exercice est précieux d’un point de vue opérationnel, car les occasions pour les marins et soldats de participer ensemble à des manœuvres d’une telle ampleur sont très rares. Sur le plan politique, c’est également l’occasion, pour la France, de rappeler qu’elle est le seul pays au monde, avec les Etats-Unis, à pouvoir projeter un groupe aéronaval et amphibie capable d’assurer la maîtrise d’un espace aéromaritime et de mener tout type de missions offensives depuis la mer et vers la terre, y compris le débarquement de forces terrestres et même des attaques nucléaires via les Rafale Marine du Charles de Gaulle. Cet outil de projection de puissance unique est très précieux car il permet au pays qui en dispose de pouvoir réagir rapidement et intervenir partout dans le monde. Cela en toute autonomie, puisque les navires profitent de la liberté de navigation dans les eaux internationales (et leurs aéronefs de l’espace aérien qui surplombe ces eaux). Capable de parcourir 1000 km par jour, la flotte peut donc s’approcher au plus près des théâtres d’opérations, ce qui permet de s’affranchir des contraintes des bases terrestres, parfois très éloignées des objectifs et dont les moyens aériens sont la plupart du temps obligés de survoler différents pays pour atteindre la zone d’action, ce qui implique l’obtention d’autorisations de survol des espaces aériens.



Les moyens engagés



Concernant les moyens engagés dans le cadre de CATAMARAN, la Marine nationale mobilise donc le Charles de Gaulle, dont le groupe aérien embarqué comprendra 

  • 12 Rafale Marine, 
  • 6 Super Etendard Modernisés, 
  • un avion de guet aérien Hawkeye, 
  • ainsi que trois hélicoptères (deux Dauphin et une Alouette III). 

Les moyens de l’aéronautique navale seront complétés par deux avions de patrouille maritime Atlantique 2. 

Le groupe aéronaval sera également composé 
  • d’un sous-marin nucléaire d’attaque, 
  • de la frégate de défense aérienne Chevalier Paul, 
  • de la frégate anti-sous-marine Montcalm, 
  • de la frégate Surcouf, 
  • ainsi que des ravitailleurs Var et Meuse.





Le groupe amphibie sera, quant à lui, articulé autour des 

  • BPC Mistral et Tonnerre, 
  • ainsi que du transport de chalands de débarquement Siroco. 




Ces bâtiments, qui mettront en œuvre des engins de débarquement amphibies rapides (EDAR) et des chalands de transport de matériel (CTM), accueilleront un groupe tactique embarqué composé d’éléments provenant des cinq régiments de la 9e brigade d’infanterie de marine (BIMa) et un sous-groupement de la 1e brigade logistique. 

L’ensemble, qui représente donc un millier d’hommes et plus de 200 véhicules (AMX-10 RC, VBCI, VAB, VBL, GBC 180, TRM 2000, TRM 10000…), embarquera sur les BPC et le TCD à partir d’aujourd’hui, la force devant appareiller lundi. 
Les Mistral, Tonnerre et Siroco accueilleront de plus les 18 machines de l’aviation légère de l’armée de Terre (ALAT). Ce groupement aéromobile sera constitué d’hélicoptères de combat Tigre et d’hélicoptères de manœuvre Puma. Quant aux commandos marine, ils interviendront depuis le Siroco.

La Marine nationale va, en outre, déployer un groupe de guerre des mines comprenant le bâtiment d’expérimentation Thetis, les chasseurs Capricorne, Orion et Lyre, les bâtiments bases de plongeurs démineurs Achéron et Pluton, ainsi qu’un groupe de plongeurs démineurs.

Enfin, concernant les trois états-majors embarqués, le contre-amiral Eric Chaperon, commandant la force aéromaritime française de réaction rapide (FRMARFOR), sera à la tête de la TF 473, qu’il commandera depuis le Charles de Gaulle. Il sera assisté depuis le Tonnerre par le contre-amiral Frédéric Damlaimcourt, commandant le groupe amphibie, ainsi que le général de brigade Vincent Guionie, commandant la force de débarquement.


Merci à Claude ***



PHM Commandant Blaison TANGER MED25 Maroc EUNAVFORMED IRINI

TANGER MED25 PHM Cdt Blaison  Le 23 avril 2025, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Blaison a appareillé de Brest dans le cadre de...