26 septembre 2014

Marion Dufresne 0pe 2014-2 et cour des comptes

Marion Dufresne 0pe 2014-2
rapport de la cour des comptes 2014


Nous avions laissé le Marion Dufresne à son retour de Dunkerque avec une escale à Lisbonne et à Maurice pour faire les pleins. 

Il reprenait rapidement la mer pour joindre Tromelin et les Eparses le 21 août et descendre vers le sud.



Jeudi 21 août 2014
"OP2-2014 : la grande relève annuelle.Militaires de l’armée de terre, de la marine, de l’armée de l’air, au total plusieurs dizaines d’hommes attendent sur le quai face à la coque bleue du Marion Dufresne II. Ils vont embarquer sur le navire ravitailleur des TAAF à destination des bases subantarctiques françaises à Crozet, Kerguelen et Amsterdam pour relever le personnel présent depuis un an. Parmi eux, quelques scientifiques, journalistes, agents du siège des TAAF et une poignée de passagers visiteurs venus eux aussi découvrir ces contrées lointaines.Mais avant de descendre dans l’Océan Austral, le programme des opérations commencera par une escale technique à Port-Louis (île Maurice) : ville cosmopolite hyper-active et contrastée où l’on croise des palangriers douteux et rongés par la rouille, des banques et hôtels de luxe, des marchés très animés et non loin de là, les plages paradisiaques…Enfin, une fois n’est pas coutume on continuera à faire route vers l’équateur pour s’arrêter sur une île exceptionnelle : Tromelin, destination excessivement rare et troublante.
http://www.taaf.fr/Journal-de-bord-du-Marion-Dufresne-aout-2014-OP2

Alfred Faure Crozet  TAD manuel en date du 30-8-2014
"Les nouveaux chefs des districts de Crozet, de Kerguelen, de Saint-Paul et Amsterdam et de la Terre Adélie seront en formation à La Réunion du 16 au 21 août 2014. Cette session a commencé en métropole avec la rencontre des principaux partenaires et la visite d’une réserve naturelle afin de les familiariser avec les enjeux de protection des espaces classés. La séquence se poursuit dans l’océan Indien jusqu’au départ du Marion Dufresne II, navire ravitailleur des TAAF, qui acheminera les trois chefs des districts austraux dans leurs territoires respectifs, pour des prises de fonctions prévues entre fin août et début septembre 2014."




Cette rotation  embarquait les nouveaux chefs de districts et le Préfet des TAAF qui, à son retour apprendra son affectation en Moselle et la nomination de sa remplaçante Madame Cécile Pozzo di Borgo.

Madame Cécile Pozzo di Borgo à la résidence de France à Lima



J'ai rencontré Madame Pozzo di Borgo quand elle était Ambassadrice de France au Pérou à l'occasion de mon embarquement sur le PH Jeanne d'Arc.

Madame Cécile Pozzo di Borgo Ambassadrice de France à Lima



Coup d'envoi du match de football opposant l'équipe de la Jeanne d'Arc à une équipe péruvienne




Journées franco-péruviennes de la Mer Lima février 2010






Et puis en feuilletant le Net, je suis tombé par hasard sur le rapport de la cour des comptes de février 2014 concernant les TAAF, je vous en livre quelques extraits. Pour pourrez le consulter plus longuement en suivant les liens ci-dessous.


Cour des comptes

Rapport public annuel 2014 – février 2014



www.ccomptes.fr
La Cour des comptes, dans son rapport public annuel de 2006, avait présenté plusieurs observations et recommandations sur l’administration des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF).




Elle soulignait tout d’abord l’inadaptation du cadre statutaire, 
avec une compétence générale dans les textes, mais spécialisée dans les faits (la logistique). Elle mettait ensuite en évidence des anomalies comptables et une répartition peu claire des missions entre les TAAF et l’Institut Paul-Emile Victor (IPEV). Enfin, elle faisait état de dérives
financières (surdimensionnement du navire Marion Dufresne II, surcoûts liés à son double usage scientifique et logistique, opérations contestables comme la croisière du millénaire, etc.) et d’une situation financière de plus en plus compromise.


Saint-Paul Amsterdam TAD manuel en date du 13-9-2014



La nouvelle enquête réalisée par la Cour pour les exercices 2004 à 
2011 montre que des progrès substantiels ont été accomplis, mais que plusieurs points restent encore à régler.



Les autres districts des TAAF s’étendent sur une superficie de 
7 829 km2 . Ils assurent une zone économique exclusive36 de 2,35 millions de km2 , soit 23 % de la surface totale des eaux sous juridiction française.


Saint-Paul Amsterdam TAD manuel en date du 13-9-2014




Ces territoires n'ont quasiment jamais eu de population autochtone ou 
permanente. Une présence humaine continue y existe néanmoins, assurée par des scientifiques ou des militaires français. L’effectif total présent dans ces régions (tous districts confondus) est en moyenne d’environ 165 personnes l’hiver et 350 personnes l’été.

L’isolement de la terre Adélie et des îles subantarctiques, dans 
lesquelles il n’existe pas de pistes d’aviation, implique la mise en place d’une chaîne logistique complexe. Pour les îles subantarctiques, la desserte est assurée par le navire Marion Dufresne II à partir de La Réunion. Pour la terre Adélie, elle l’est par le navire polaire L'Astrolabe au départ d'Hobart en Tasmanie (Australie). Les îles Éparses disposent en revanche de pistes

permettant l’atterrissage d’avions militaires de transport provenant de La Réunion. Leur ravitaillement logistique lourd (carburant, matériaux, notamment) est assuré par un bâtiment de transport léger de la marine nationale depuis La Réunion.



Les activités strictement économiques sont aujourd’hui, dans ces
régions, nulles ou marginales. Les îles subantarctiques françaises constituent en revanche des sanctuaires pour la faune et la flore du fait de leur éloignement des centres d’activités humaines.

Retour à La Réunion Flamme vagues   LA POSTE  code 19595A en date du 22 09 2014



Les ressources propres continuent de représenter la principale
source de financement du territoire (75 % en 2011). Il s’agit pour l’essentiel des prestations remboursées pour la location du Marion Dufresne II et des droits de pêche. Les autres recettes (produits philatéliques et touristiques42) ont tendance à stagner ou à régresser. Dans 
ce dernier domaine, une plus grande rigueur est intervenue dans l’application de la tarification pour les passagers embarqués sur le Marion Dufresne II, même si certains problèmes ont continué à subsister (diminution des tarifs certaines années, il est vrai après une revalorisation en 2007 ; régime applicable aux représentants des médias ; modalités de commercialisation de ces prestations).



Les recettes de la
taxe d’immatriculation au pavillon des Kerguelen, qui ne concerne plus que huit navires, sont devenues marginales.




L’achat et l’armement du Marion Dufresne II

Les critiques de la Cour en 2006 sur cette opération portaient sur deux
points : 

- sa complexité, avec la création d’un groupement d’intérêt
économique (GIE) propriétaire du navire (constitué des TAAF et, pour une part très minoritaire, 0,03%, de la Compagnie générale maritime (CGM)) ; 

- son coût (340 MF) et ses modalités de financement, la CGM, en contrepartie de son modeste apport au GIE, s’étant vu attribuer l’exploitation du navire. 

Depuis le rapport public de la Cour de 2006, des efforts ont été faits
pour diminuer ce coût, en particulier par une renégociation avec l’armateur des frais d’exploitation du Marion Dufresne II. La nouvelle convention, conclue en 2009, permet une économie de dépenses d’affrètement de 1,8 M€ par an à partir de 2010. La renégociation du prêt bancaire contracté pour l’acquisition du navire, dont le remboursement s’achève en 2014, n’a pas pu en revanche aboutir.


photos Franck Seurot Yann Le Ny

25 septembre 2014

Amiral Duperré La Rochelle Révolution Empire

Amiral Duperré

Nous continuons notre tour des certificats de bonne conduite et de capacité avec aujourd'hui le cuirassé Duperré









Le baron Victor Guy Duperré, né à La Rochelle le 20 février 1775 et mort à Paris le 2 novembre 1846, est un officier de marine français des 18e et 19e siècles. Amiral, pair de France et ministre de la Marine et des Colonies.

Il est le beau-frère de Pierre Choderlos de Laclos auteur des Liaisons dangereuses




La marquise de Merteuil et le vicomte de Valmont se jouent de la société pudibonde et privilégiée dans laquelle ils vivent. Se livrant à la débauche, ils ne cessent, tout au long du livre, de se narrer leurs exploits au travers des lettres qu’ils s’envoient, car ils ne se fréquentent pas ouvertement, et qui constituent le corps de l’intrigue. Mais, pour rivaux qu’ils soient, ils n’en sont pas pour autant à égalité. Le vicomte de Valmont est un homme et, à ce titre, il peut se montrer un libertin flamboyant au grand jour et sans retenue. Les lettres qu’il écrit à la marquise de Merteuil ne sont que le récit triomphant de ses aventures.

Né dans une vieille famille rochelaise  vingt-deuxième enfant de Jean Augustin Duperré, conseiller du roi et trésorier de la guerre, et de Marie-Gabrielle Prat-Desprez, Victor Guy Duperré passe quelques années chez les Oratoriens du collège de Juilly, avant de s'embarquer comme mousse, dès l'âge de 16 ans (1791), sur un navire de commerce, le Henri IV, en partance pour une campagne dans l'océan Indien.




Il entre dans la marine militaire (novembre 1792) et sert, durant la guerre contre les Pays-Bas et le royaume de Grande-Bretagne, sur la corvette Le Maire-Guiton, puis sur la frégate Le Tartu, avant de passer en qualité d'enseigne de vaisseau auxiliaire à bord de La Virginie (mai 1796). Un mois plus tard, fait prisonnier par les Britanniques dans un combat de nuit, il est incarcéré en Angleterre, échangé deux ans après, et reçoit le brevet d'enseigne de vaisseau.



Il commande la corvette La Pélagie avant d'être nommé lieutenant de vaisseau (1804), puis adjudant du préfet maritime de Boulogne-sur-Mer. En 1806, il fait campagne au Brésil sur Le Vétéran sous les ordres de Jérôme Bonaparte et est promu, à son retour, capitaine de frégate (28 septembre 1806). En 1808, il dirige un convoi de troupes sur la Martinique et, en rentrant en France, il soutient, en vue de Lorient, un combat héroïque contre la croisière anglaise et ne peut se sauver qu'en s'échouant à la côte.




Napoléon Ier le nomme capitaine de vaisseau et chevalier de la Légion d'honneur, avant de le promouvoir directement au grade de commandant du même ordre. Le 6 décembre 1810, il le créebaron de l'Empire.


Chargé d'une mission à l'Île-de-France, sur La Bellone, il dispute longtemps cette île aux Britanniques, s'emparant ou coulant plusieurs de leurs bâtiments dans les mers de l'Inde, et remportant notamment, le 23 août 1810, la bataille de Grand Port, seule victoire maritime des guerres napoléoniennes
, ce qui lui vaut d'être promu contre-amiral à son retour en France, en septembre 1811.







Préfet maritime de Toulon pendant les Cent-Jours en 1815, il est mis en non-activité à la seconde Restauration, mais rappelé au service en 1818. Il commande l'escadre chargée du blocus de Cadix, lors de la guerre d'Espagne de 1823, et est promu vice-amiral en octobre 1823. Il est fait grand officier de la Légion d'honneur et commandeur de l'Ordre de Saint-Louis en 1824. Il est nommé inspecteur du 5e arrondissement militaire, puis envoyé à Brest comme préfet maritime (1827).





Il accepte de devenir ministre de la Marine et des Colonies le 18 novembre 1834 dans le ministère du duc de Trévise, et conserve ce portefeuille dans le ministère du duc de Broglie puis dans le premier ministère Thiers et tombe avec ce dernier le 6 septembre 1836. Il retrouve ce portefeuille du 12 mai 1839 au 29 février 1840 dans le deuxième ministère Soult. Comme ministre, il prit d'importantes mesures d'administration. Après le rejet du projet de dotation pour le duc de Nemours, qui entraîne la chute du cabinet, il déclare : « Le ministère a reçu dans le ventre un boulet qui est allé se loger dans le bois de la couronne. »2 Il reprend une troisième fois le portefeuille de la marine dans le troisième ministère Soult le 29 octobre 1840, jusqu'à sa retraite définitive le 6 février 1843, pour raisons de santé. Il meurt trois ans plus tard le 2 novembre 1846 à Paris.



L’Amiral Duperré était le premier cuirassé à barbettes de la Marine nationale française. Il fut construit à La Seyne-sur-Mer aux Forges et Chantiers de la Méditerranée.
Il fut baptisé du nom de l’amiral français Guy-Victor Duperré (1775-1846), pair de France et ministre de la Marine et des Colonies.






Il a été lancé à Toulon le 12 septembre 1879. C'est un vaisseau cuirassé dont les 4 canons de 340 mm sont installés dans des tourelles à barbettes. Les plans de ce navire sont de Sabattier.

Il a servi dans l’Escadre de la Méditerranée. Le 13 décembre 1888, lors d'un exercice, un de ses canons a explosé, tuant 6 marins.
En 1898, il a été transféré à la Flotte du Nord. En décembre 1906, sorti du service actif, il a été utilisé comme cible. Il fut démantelé en 1909.








L'Amiral Duperré est le plus grand vaisseau de la flotte française; ses dimensions, l'épaisseur de sa cuirasse, la puissance de son artillerie sont analogues à celles des vaisseaux anglais "Inflexible" et italien "Duitie et Dandolo". Mais, tandis que ces derniers vaisseaux ne sont protégés par un blindage que dans leur partie centrale correspondante aux appareils moteurs, L'Amiral Duperré est revêtu de sa cuirasse de bout en bout de sa flottaison, depuis l'extrémité arrière jusqu'a l'éperon. Son pont, cuirassé de telle sorte qu'il est impénétrable aux plus gros projectiles, est placé à la hauteur du can supérieur de la cuirasse au dessus de la flottaison.






Ses dimensions principales sont les suivantes :
Longueur entre perpendiculaire à la flottaison 97.5 m
Largeur extérieure maxima 20.4 m
Creux sur quille à la ligne droite des baux du pont cuirassé 8.38 m
Creux sur quille à la ligne droite du pont supérieur 13.41 m
Tirant d'eau moyen 7.85 m
Déplacement correspondant 10 487 tonneaux.
2 machines compound à 3 cylindres, 2 hélices, 8320 CV, 15.5 nd, 12 chaudières
Poid total : 2900 tonnes
artillerie : 4 pièces de 340 mm en barbettes, 14 pièces de 140 mm en batteries non protégées, 1 pièce de 160 mm en chase, 4 tubes



L'Amiral Duperrré est d'un type unique dans la marine française, il est armé de 4 canons de 34 cm établis dans 4 tourelles barbettes, celles de l'avant symétriquement de chaque bord, celles de l'arrière dans l'axe. On peut donc présenter 2 canons en chasse, 3 par le travers et en retraite. La batterie contient 14 canons de 14 cm.
La cuirasse de 55 cm règne sur toute la flotaison; les 4 tourelles portent un blindage de 30 cm. Le pont est blindé à 6 cm, l'entourage de la cheminée et les pasages à 10 cm.
Les plans sont de Mr Sabattier
En 1888 il est affecté à l'escadre du nord puis rayé de la liste de la flotte et vendu en 1909


sources :

http://jose.chapalain.free.fr/pageprin109.htm

24 septembre 2014

Le Trident cuirassé classe Colbert Toulon 1876

Cuirassé le Trident

toujours et encore des certificats de bonne conduite… Il provient du Cuirassé TRIDENT.


Le Trident est un cuirassé de la classe COLBERT.
Le Trident est lancé à l"arsenal de Toulon en 1876 et est vendu en 1910 pour démolition.




En 1896, le commandant est le CV GADAUD.  Le second est André COFFINIERES de NORDECK




D'un déplacement de 8600 tonnes pour une puissance motrice de 4650CV, elle est retirée du service actif le 11 septembre 1900 et transformée en caserne dans le grand port du Levant avant d'y être démolie en 1910

La classe des Colbert est la dernière des cuirassés construite en bois. Il a une ceinture blindée autour de la coque au-dessus et en-dessous de la ligne de flottaison. 


Le Colbert est construit à Brest et le Trident à Toulon.
Displacement: 8750 tons, Speed: 14 Knots. Crew 774. Armament: Eight 10.8 inch 18 cal. Mark 1870 main guns, one and later two 9.4 inch guns M1870, , Eight later reduced to six 5.5 inch M1870 guns, and 14 / 18 1-pdr revolvers.



Eugène Louis GADAUD


(1846 - 1912)

Né le 18 septembre 1846 à BREST - Décédé le 5 mars 1912 à PARIS (16ème)

Entre dans la Marine en 1863

Aspirant le 2 octobre 1866

Enseigne de vaisseau le 2 octobre 1868; port BREST.

Lieutenant de vaisseau le 28 janvier 1876.



Au 1er janvier 1879, Second sur le croiseur 'BEAUTEMPS-BEAUPRÉ", Division navale de la NOUVELLE-CALÉDONIE (Cdt Frédéric DORLODOT des ESSARTS).

Chevalier de la Légion d'Honneur le 11 juillet 1880, étant à LORIENT.

Au 1er janvier 1881, port BREST.

selon l’ouvrage de l’amiral de Marolles "La dernière campagne du commandant Rivière 1881-1883" et selon le Père Louis Girod dans ses "Souvenirs Franco-tonkinois", il commandait la canonnière "FANFARE" au Tonkin en 1883.

Il avait pour officiers à bord, les enseignes TROPLONG (JCPO - EN 1876) et DUVAL (Charles Antoine ?) ainsi que l’aspirant JEZEQUELLES (orthographe de l’auteur mais probablement Alphonse JEZEQUEL, EN 1877).





La "FANFARE" s’est illustrée, en particulier lors de la prise d’Hanoï par le commandant Rivière en avril 1883.

Y participaient également la "MASSUE" (commandant THOMAZI, sans doute Auguste - EN 1857 ?) et la "CARABINE"

Au 1er janvier 1885, Second du croiseur "NIELLY", Escadre d'Extrême-Orient puis au 1er janvier 1886, Division navale de l'Océan Indien (Cdt Frédéric DORLODOT des ESSARTS).

Capitaine de frégate le 13 avril 1886.

Officier de la Légion d'Honneur le 3 mai 1889.

Le 14 décembre 1890, Commandant l'aviso-transport "SAÖNE", Division navale de l'Océan Pacifique. Idem au 1er janvier 1892.





Capitaine de vaisseau le 1er janvier 1893.

Le 5 janvier 1894, Commandant le croiseur "DUQUESNE", en essais à LORIENT.




Le 1er octobre 1895, Commandant le cuirassé "TRIDENT", porte-pavillon du Vice-amiral Jules CAVELIER de CUVERVILLE, Commandant l'Escadre de réserve de Méditerranée.

Le 15 octobre 1896, Commandant le cuirassé "BRENNUS", porte-pavillon du Vice-amiral Jules CAVELIER de CUVERVILLE, Commandant en chef l'Escadre de Méditerranée.

Au 1er janvier 1899 (nomination du 15 janvier 1898), Commandant le cuirassé "GAULOIS", en essais à BREST.

Au 1er janvier 1900, Commandant ce même bâtiment, Escadre du Nord, jusqu'au 15 janvier 1901





Le 1er août 1901, Major de la Marine à BREST.

Contre-amiral le 1er octobre 1901.

Le 23 octobre 1901, Commandant la Marine au HAVRE. Idem au 1er janvier 1903.

Au 1er janvier 1904, Chef d'État-major du 1er arrondissement maritime à CHERBOURG.

Commandeur de la Légion d'Honneur le 15 juillet 1905.

Au 1er janvier 1909, dans le cadre de réserve.
André Coffinières de Nordeck
Né le 7 janvier 1848 - Auch (32) / Décédé le 20 janvier 1917 , à l'âge de 69 ans

Est entré au service de la Marine issu de l'École Polytechnique en 1866.

Aspirant le 1er octobre 1868. Au 1er janvier 1869, en résidence à Brest.
Enseigne de vaisseau le 15 août 1870.
Chevalier de la Légion d'Honneur le 6 juin 1871
Au 1er janvier 1879, en résidence à Rochefort. Lieutenant de vaisseau le 29 janvier 1879.

En 1881, à bord du croiseur Magicienne, Division navale des Antilles. Au 1er janvier 1885, (nomination du 15 janvier 1884), Commandant l'aviso de 2ème classe Goëland, Station locale du Sénégal.

Au 1er janvier 1886, en résidence à Rochefort. Capitaine de frégate le 31 octobre 1894.
Officier de la Légion d'Honneur le 29 décembre 1896
Au 1er janvier 1899 (nomination du 1er septembre 1898), Commandant le croiseur Sfax, auprès du Contre-amiral Émile ESCANDE, Commandant en chef la Division navale de l'Océan Atlantique.
Le 1er avril 1900, en résidence à PARIS, Membre de la Commission permanente de contrôle et de révision du règlement d'armement et d'habillement.
Capitaine de vaisseau le 1er janvier 1903.
Le 6 janvier 1903, nommé Président des Commissions nautiques du Littoral.

Commandeur de la Légion d'Honneur le le 6 janvier 1908.

Versé dans le cadre de réserve le 7 janvier 1908; port Toulon.
Sources :

BNF Gallica


http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8553847s/f18.zoom



école navale traditions

http://ecole.nav.traditions.free.fr/officiers_gadaud_eugene.htm


http://ecole.nav.traditions.free.fr/officiers_coffinieres.htm

23 septembre 2014

La Framée et le Brennus Marine 1900 Cuirassé Contre-torpilleur Cadix Abordage

La Framée et le Brennus

sur une idée de Daniel Allançon... merci
"Une douloureuse nouvelle parvenait dimanche matin au ministère de la marine :
Le contre-torpilleur Framée de l’escadre de la Méditerranée avait été coulé par le cuirassé amiral Brennus. Une faible partie de l’équipage seulement avait pu être sauvée. Le nombre de morts était de quarante-huit ; c’est le Cassard qui avait été envoyé par l’amiral Fournier à Cadix pour télégraphier la catastrophe."

MONITEUR DE LA FLOTTE et le JOURNAL DU MATELOT (Réunis)" 

du Samedi 18 août 1900


La framée (en latin framea) était la lance traditionnelle utilisée au Haut Moyen Âge par les guerriers francs


Figure de proue du Brennus
Musée de la Marine 

Brennus
Il existe plusieurs hypothèses sur l'origine de son nom :

Il viendrait de la racine gauloise Brenn, signifiant « chef de guerre ». 

En effet, en cas de guerre, les druides se réunissaient pour désigner celui qui mènerait les tribus au combat : le Brennos.

Son nom pourrait également signifier corbeau. En effet, il était très fréquent pour les Celtes de donner aux personnes des noms d'animaux, que ce soit pour souligner une ressemblance physique ou a fortiori un trait de caractère commun à l'animal. Or, le dieu celtique Brennan, dieu de la guerre, était souvent représenté sous la forme d'un corbeau appelé "le corbeau béni".



Le Pelerin 26 août 1900

Les rescapés de la Framée
"Dans la nuit de 10 au 11 août, l'escadre de la méditerranée passait au large du cap Saint-Vincent, au sud du Portugal, se dirigeant vers le détroit de Gibraltar. Le temps était superbe et la lune éclairait l'immense horizon.

Vers minuit, l'amiral FOURNIER, commandant de l'escadre, à bord du cuirassé Brennus, fit dire au contre-torpilleur Framée de se rapprocher du vaisseau-amiral pour recevoir des ordres.
La Framée s'avança aussiôt vers le Brennus et commença l'échange des signaux à bras lumineux.

Les deux navires ayant une direction convergeante, le commandant de vaisseau de Mauduit-Duplessix, commandant de la Framée, commanda de porter la barre 20 degrés à gauche. Par des circonstances que l'on ignorera toujours, l'ordre fut mal compris, le contre-torpilleur vint au contraire sur la droite et se précipita sur l'étrave du cuirassé.
L'officier de quart du Brennus s'étant aperçu du danger, il avait donné ordre de faire machine en arrière. Mais il était trop tard, le choc se produisit, le contre-torpilleur se coucha d'abord sur le flanc, puis se retourna, la quille en l'air, tandis que les hélices continuaient à tourner dans le vide. Quelques minutes après, la Framée sombrait par 850 mètres de fond.

La plus grande partie de l'équipage avait été surpise dans son sommeil, les chauffeurs et mécaniciens dans la chaufferie. Un matelot avait réussi à sauter sur la plage avant du cuirassé.
Le quatier-maître RIO, du Brennus, avait, en s'accrochant au bossoir intérieur, tendu sa ceinture de cuir au commandant de Mauduit-Duplessix. L'officier refusa : "Tout à l'heure", dit-il, et il se tourna vers ses hommes pour les engager à se sauver. L'officier-mécanicien voulant, lui aussi, s'occuper du sauvetage de ses hommes, les deux héros furent engloutis.
La collision du Brennus et de la Framée
Quatorze marins, bons nageurs, purent échapper aux remous terribles produits par la catastrophe et se maintenir sur des épaves, jusqu'à ce qu'on vint les recueillir du Brennus.
Les recherches, ordonnées par l'amiral FOURNIER, durèrent jusqu'à trois heures du matin, elles furent vaines.
La Framée avait fait ses essais à Brest le mois dernier.
Les bons Français doivent une prière aux âmes de ces marins, morts dans l'accomplissement de leur devoir."


Le Brennus devait être initialement un cuirassé à barbettes de la Marine nationale française dont les travaux ont été suspendus en 1886. 

C'était une unité de la classe Charles Martel.
Il porte le nom de Brennus, un chef gaulois sénon du ive siècle av. J.-C.

Remanié pour la fin de sa construction, il devint un cuirassé à barbettes et tourelles, avant-garde des premiers Pré-Dreadnoughts.

Sa construction fut stoppée au regard de la nouvelle politique navale inspirée de la Jeune École mettant l'accent sur la destruction massive de la flotte marchande de l'ennemi plutôt que sur le combat de ligne.

En 1888, Édouard Barbey, successeur du ministre de la marine Hyacinthe Aube, relança la construction duBrennus avec des caractéristiques techniques nouvelles : artillerie lourde dans l'axe du navire dans deux tourelles, un nouveau type de chaudière (tubes à eau de type Belleville), abandon du bélier de proue et renforcement du blindage de ceinture.En outre, il fut le premier navire de la marine française à inaugurer des mâts blindés équipés d'ascenseurs électriques.
À partir de 1900, le commandant fit installer une figure de proue. Elle est maintenant exposée au Musée national de la Marine à Paris.

 La Classe Framée fut la seconde classe de contre-torpilleurs construite pour la Marine nationale française entre 1898 et 1901. Elle fut réalisée sur les chantiers navals de Saint-Nazaire et de Graville-Sainte-Honorine.
Ils portent les noms d'armes historiques de l'infanterie : Épée, Framée (Lance), Pique et Yatagan.

La Framée
1897 : Mis en Chantier aux Ateliers et Chantiers de la Loire à Nantes
21 octobre 1899 : Lancement
25 janvier 1900 : Arrive à Lorient, venant du Chantier à Nantes
Février-juin 1900 : Essais à Lorient
29 juin 1900 : Destiné à l'Escadre de la Méditerranée, en attendant de rallier est affecté à l'Escadre du Nord
Nuit du 10 au 11 août 1900 : Est abordé et coulé au large du Cap St.Vincent par le cuirassé Brennus (45 Disparus dont son commandant, le lieutenant de vaisseau de Mauduit Duplessis qui disparaît volontairement avec son bâtiment).

la Catastrophe

La catastrophe s'est produite dans la nuit du vendredi 10 août au samedi 11 vers minuit. L'escadre de la Méditerranée se trouvait à environ 70 milles au sud du cap Saint-Vincent, par le travers du cap Santa-Maria. L'escadre était en ligne de file, faisant route vers le détroit de Gibraltar à la vitesse de 10 nœuds. Il faisait calme avec un peu de houle sud-est. La pleine lune éclairait l'horizon. On y voyait comme en plein jour. Tous les feux de navigation étaient allumés.
Vers onze heures quarante-cinq, le croiseur porte-torpilleur Foudre, qui était resté en arrière, ralliait l'escadre, et son retour était aussitôt annoncé à l'amiral Fournier.


A ce moment, le commandant en chef voulut communiquer un ordre à la Foudre, désireux de lui demander si elle avait pu ravitailler ses torpilleurs. Il choisit pour transmettre cet ordre le contre-torpilleur Framée.
Mais la Framée ne parut pas comprendre les signaux qui lui étaient faits ; c’est alors – il était exactement onze heures quarante-cinq – qu'on donna l'ordre d'appeler la Hallebarde. Elle était près du Brennus, il suffit à l'officier de quart de l'appeler par son nom Hallebarde !
Elle arriva aussitôt : "Allez dire à la Framée de venir prendre un ordre verbal de l'amiral ; qu'on l'appelle depuis une demi-heure sans réponse".

La Hallebarde fila, transmit l'ordre, et la Framée, qui se trouvait à environ 400 mètres derrière elle, augmenta aussitôt sa vitesse et prit celle de 16 nœuds pour venir se placer à environ 50 ou 60 mètres à gauche duBrennus, par le travers de sa passerelle arrière, mais trop loin pour prendre l'ordre verbal. C'est alors que l'officier de service de la majorité, le lieutenant de vaisseau de Lapérouse fit communiquer avec le contre-torpilleur à l'aide de signaux lumineux à bras.
Le signal à transmettre était le suivant : "Pourquoi n'avez-vous pas répété ?" En d'autres termes : "Pourquoi n'avez vous pas signalé : aperçu ?"

D'abord, a dit un officier à un rédacteur de l'Echo de Paris, le signal "pourquoi" est exécuté deux fois avant que la Framée ne le comprenne. Le contre-torpilleur qui fait route parallèlement au vaisseau amiral signale enfin : Aperçu. Le Brennus passa au suivant : "N'avez-vous pas." La Framée signale : "aperçu" ; on arrivait au mot "répété", complétant ainsi la phrase interrogative, lorsque le maître de quart du Brennus, voyant le danger que courait la Framée qui s'approchait de plus en plus, quitte précipitamment le signal et va prévenir le lieutenant de vaisseau de Lapérouse, l'officier de service : "Voyez la Framée se rapproche considérablement – Ah ! bon, il faut faire attention !" Et le lieutenant de vaisseau de service alla prévenir l'officier de quart, M. le lieutenant de vaisseau Dumesnil.


Le lieutenant de vaisseau de Mauduit-Duplessix, commandant la Framée, était à ce moment sur le pont. Son second, l'enseigne Epaillard, était de quart sur la passerelle.


A un moment donné le commandant de Mauduit trouvant que la Framée se rapprochait trop du Brennus, arrivant sur bâbord, tout près de l'arrière, monta sur la passerelle et commanda : "vingt degrés à gauche ! ". Ce commandement, dit d'une voix forte fut parfaitement entendu des hommes de quart du Brennus. Le quartier-maître de mousqueterie Le Bail, qui se trouvait à côté du commandant et qui a été sauvé, se rappelle fort bien avoir entendu cet ordre qui est du reste bien parvenu, assure-t-on, à la machine de bâbord ; quant à celle de tribord aucun homme n'ayant survécu, on ne peut savoir si cet ordre a été exécuté.

MONITEUR DE LA FLOTTE et le JOURNAL DU MATELOT (Réunis)" 

du Samedi 18 août 1900


22 septembre 2014

70e anniversaire du débarquement Les goélettes à FECAMP

70e anniversaire du débarquement Les goélettes à FECAMP

Deux fois valent mieux qu'une… Fécamp 20/9/2014

La ville de Fécamp accueillera, pour le 70e anniversaire de sa libération, les goélettes de la Marine nationale Belle Poule et Étoile ainsi que le dundee Mutin. 


reçu au courrier ce 23 septembre 2014 avec une magnifique double oblitération…


À cette occasion, ces bâtiments seront accostés au quai Bérigny et seront ouverts au public samedi 20 septembre, de 14 h à 17 h et dimanche 21 septembre, de 10 h à 12 het de 14 h à 17 h. 

maquette de goélette en route vers les bancs

Les deux goélettes et la ville de Fécamp sont liées par leur passé. La Belle Poule et l’Étoile ont été construites en 1932 par le Chantier naval de Normandie à Fécamp. Elles sont toutes les deux identiques et sont les répliques exactes des goélettes type « Paimpolaise » qui faisait la pêche à la morue sur les bancs d’Islande jusqu’en 1935. 

coffre, bottes, suroît 


Elles furent également les derniers bâtiments de la Marine nationale à avoir fait partie des Forces Navales Françaises Libres et à ce titre elles arborent le pavillon de beaupré à la croix de Lorraine. Les goélettes contribuent à la formation et à l’entraînement des officiers et officiers mariniers élèves chefs de quart et d’autres élèves des différentes écoles d’équipage de la Marine nationale. 

Attente du retour

Le dundee Mutin est un navire-école à gréement aurique qui fut lancé en mars 1927. Il servit, jusqu’en 1939, à la formation des « pilotes de la Flotte » à l’école de pilotage de Saint-Servan. Depuis 1968, il contribue à la formation maritime des élèves officiers de la Marine nationale.


PHM Commandant Blaison TANGER MED25 Maroc EUNAVFORMED IRINI

TANGER MED25 PHM Cdt Blaison  Le 23 avril 2025, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Blaison a appareillé de Brest dans le cadre de...