18 septembre 2014

Brest des nouveaux commandants à la barre

Brest des nouveaux commandants à la barre 

La Grande Hermine © JM Bergougniou






La Grande Hermine © JM Bergougniou







Le Mutin photo © JM Bergougniou


"Le Mutin" est la plus ancienne unité navigante de la Marine nationale. Il a été lancé le 18 mars 1927 aux Sables-d'Olonne.

Anciennement affecté à la formation des boscos, puis envoyé en Méditerranée pendant la seconde guerre mondiale, il participe aujourd'hui à l'instruction pour la manoeuvre des voiles.


Le Mutin photo ©  JM Bergougniou
Merci à Daniel Allançon pour les infos


Mission MEDOR 2014 juillet septembre SNA Rubis Rouge

Mission MEDOR SNA Rubis Rouge
Juillet - août 2014



La Méditerranée orientale, des plages et du soleil…

mais pas que ça.




Il faut compter avec 

  • Chypre séparée en deux avec une partie "turque" et une partie "grecque"
  • Israël 
  • la Palestine
  • Gaza
  • l'Egypte
  • le Liban,
  • la Syrie,
  • la Turquie, 
  • la Crimée,
  • l'Ukraine,
  • la Russie,
  • le canal de Suez  et pas loin
  • l'Irak,
  • l'Iran…
  • sans parler des pays de l'ex-Yougoslavie,
  • de la Lybie


 Mais aussi avec 


  • le pétrole, 
  • le gaz,
  • le commerce international,
  • la circulation maritime,
  • les religions,
  • la démocratie,
  • le printemps arabe...

on n'a pas fait le tour mais pour une fin de soirée ça fait déjà pas mal…




Que de raisons d'être présents dans ces eaux…


Les opérations sous-marines couvrent un large spectre d'activités allant des missions de dissuasion aux missions de renseignement et d'intervention. Les SNLE avec leur permanence à la mer représentent une des pierres angulaires de la dissuasion française. Capables d'opérer discrètement et dans la durée, les SNA peuvent, grâce à la multiplicité de leurs capteurs, acquérir une perception détaillée d'un site, sans dévoiler notre présence.



Excellent chasseur de sous-marins, le SNA joue un rôle important dans la protection des SNLE. Il concourt directement à leur entraînement en permettant à leurs équipages de faire face à toute forme de menace sous-marine constamment en évolution. Les SNA sont également la vitrine des forces sous-marines et leur activité aussi bien en opération qu'en entraînement témoigne du niveau opérationnel de l'ensemble des forces sous-marines et contribue ainsi à crédibiliser la dissuasion.

Les forces sous-marines participent également aux autres fonctions stratégiques: connaissance et anticipation afin d'entretenir notre expertise des théâtres de crises potentielles; prévention grâce aux SNA qui, discrètement et dans la durée, recueillent du renseignement précieux en zone de crise; intervention enfin en soutien du groupe aéronaval ou dans le cadre des opérations spéciales (mise en œuvre discrète de forces spéciales).
sources :  

http://rpdefense.over-blog.com/tag/sna/


Marine nationale  JDB SNA Rubis

17 septembre 2014

Musée de la Marine Rochefort

Tous au Café-Musée  
Musée de la Marine Rochefort




Bonjour,

Tout un été sans café musée, le rendez-vous mensuel, jovial, instructif et chaleureux du musée de la Marine avec ceux qui font l’actualité du patrimoine à Rochefort Océan : c’est bien dur ! Réjouissez-vous cependant : les cafés- musées font leur rentrée jeudi 25 septembre à 18h00. Et quelle rentrée !




Car vous le savez, la guerre de 14 a cent ans. Dans notre imaginaire, elle évoque avant tout la boue des tranchées et l’horreur des combats terrestres. A Rochefort, base navale bien éloignée du théâtre d’opération, la Grande guerre a pourtant laissé des traces profondes, nombreuses et parfois inattendues. Depuis le début de l’année, le service des Archives municipales de Rochefort s’est lancé dans un travail ambitieux de recherche et de médiation sur le sujet, et fédère les actions de nombreux acteurs du territoire. L’ensemble de ces opérations a reçu le label national du Centenaire, ce qui, vous en conviendrez, n’est pas donné à tout le monde.




Pour évoquer ce qui est fait et ce qui va être fait dans ce programme de longue haleine, nous vous proposons de dialoguer non pas avec 1, non pas avec 2 mais bien avec 3 intervenants de haut vol, car nous ne nous refusons rien : Nathalie Dubois et Marina Pellerin, qui conçoivent et pilotent le tout d’une main de fer depuis leur fief des Archives municipales, et Michel Basse, guide-conférencier à la voix de coroner  lui aussi fortement investi dans la valorisation du patrimoine de la Grande Guerre à Rochefort. 

















Avec eux, nous reviendrons sur l’ensemble des actions en cours ou réalisées. Quelle place la 1ère Guerre mondiale occupe-t-elle dans l’histoire et le patrimoine de Rochefort ? Que raconte ce moment d’histoire et comment le transmettre ? J’ai réussi à fédérer les acteurs culturels du territoire : quel est mon secret ? Est-il encore possible de faire des calembours sur les poilus sans être insupportable ?

















Toutes ces questions et bien d’autres encore seront au menu pour une heure d’échanges conviviaux, jeudi 25 septembre, à 18h00, au musée de la Marine, place de La Gallissonnière.
L’accès y est libre et gratuit pour peu qu’on ait assez de chaises...

En attendant d’avoir le plaisir de vous accueillir, nous vous souhaitons une excellente journée.


Denis Roland

Croiseur Le Guichen Nouvelle France

Croiseur "Le Guichen"


Le croiseur est dénommé ainsi en l'honneur du Comte de Guichen.




Pendant la guerre de Sept Ans, il est chargé de ravitailler l'établissement de Louisbourg en Nouvelle-France. Il parvient à passer au travers du blocus imposé par les Anglais, mais ne peut empêcher la place de tomber en 1758. Promu chef d'escadre, le 9 novembre 1776, le comte de Guichen se distingue surtout pendant la guerre d'indépendance des États-Unis, apogée de sa carrière militaire. Le 27 juillet 1778, il commande le Ville de Paris, 90 canons, il participe à la victoire d'Ouessant. Promulieutenant général des armées navales l'année suivante, il reçoit le commandement d'une escadre envoyée dans les Antilles. Les 17 avril, 15 mai et 19 mai 1780, il affronte par trois fois la flotte anglaise de l'amiral Rodney, épisode qui reste connu dans l'histoire de la marine comme les trois combats de Monsieur Guichen.
l'entrée du CFM à Ront-Réan commune de Guichen


Guichen est une commune au sud de Rennes. Après la seconde guerre mondiale le site de Pont Réan en Guichen abrita le Centre de Formation Maritime de Pont-Réan (CFM) au château de la Massais.


Cachet hexagonale Pnt-Réan marine 


Vous pourrez en savoir plus sur le CFM de Pont-réan en allant sur cet article d'envelopmer


http://www.envelopmer.blogspot.fr/search?q=Pont-Réan

Toujours dans les certificat de bonne conduite de notre Charles Fontaine… en 1904 après 11 mois à bord






Le Guichen quitta Saint-Nazaire pour Toulon pour faire ses essais en Méditerranée.




En septembre 1903 il transporta le président de la République Émile Loubet (1838-1929 ) en Angleterre.



En 1913, il est affecté à Brest comme navire-école des élèves charpentiers-manœuvriers.



Au début de la Première Guerre mondiale il servit dans la Manche. Puis il participa, au sein de la 3e escadre au blocus des côtes syriennes en 1915. En septembre 1915 il participe au sauvetage des Arméniens insurgés du Djebel Moussa en les évacuant sur Port-Saïd.



En novembre 1916, en compagnie du Lutétia, il transporte des troupes russes à Salonique. En 1917 il transporte des troupes de l'Armée d'Orient de Tarente à Bizerte.



En 1919, il sert lors des opérations en mer Noire et une mutinerie, dans le contexte des mutineries de la mer Noire, éclate à bord, menée par Charles Tillon. Retiré du service fin 1921, il est condamné et mis en vente à Brest en 1922.





Les Demoiselles aux pompons rouges Laffaux Aisne guerre 1914 1918 fusiliers marins

Fusiliers Marins Moulin de Laffaux Aisne c'était un 14 septembre

C'est en 1914 au début de la première guerre mondiale qu'on a vu s'écrire la plus grande page de l'histoire des fusiliers marins dans le cadre de la Brigade des fusiliers marins. Leur participation déterminante aux combats deDixmude, sur l'Yser, à Longewaede, Hailles et Laffaux ont marqué les esprits


Lorsque la guerre est déclarée en août 1914, la Marine française dispose de fusiliers marins inemployés à bord de ses bâtiments, car les principaux combats sont terrestres. Pour utiliser ces hommes, il est décidé, le 7 août 1914, de créer une brigade forte de 6 000 hommes organisée en deux régiments qui seront les 1er et 2e régiments de fusiliers marins. Le commandement de la brigade est confié à Pierre Alexis Ronarc'h qui vient d'être nommé contre-amiral. La première mission confiée est la défense de la capitale et de sa banlieue d'où la garnison habituelle est partie.




En octobre 1914, les Allemands en surnombre menacent d'anéantir les défenses belges. La brigade reçoit la mission de quitter Paris pour aller en renfort de l'armée belge, cette mission étant également donnée à la 87e division d'infanterie territoriale. Il s'agit d'aider l'armée belge à se replier vers la France et de protéger le port stratégique de Dunkerque.

La brigade est transportée en train dans les Flandres, puis elle se dirige vers Anvers où se trouve assiégée l'armée belge. À Gand, la brigade s'arrête, la voie étant coupée au delà.
Les fusiliers marins se battent à Melle les 9, 10 et 11 octobre pour protéger la retraite des troupes belges ayant évacué Anvers. Ensuite, ils décrochent vers Dixmude qu’ils atteignent le 15 octobre après une marche épuisante. Poursuivis par cinquante mille Allemands, ces hommes habitués à vivre nu-pieds sur le pont de leurs bateaux, fournissent des marches de trente et quarante kilomètres.

Le lendemain, 16 octobre, la ligne de défense des marins est à peine établie que les Allemands déclenchent à 16 heures leur première attaque par artillerie et infanterie. Les combats pour la possession de Dixmude viennent de commencer, opposant 6 000 marins de la brigade commandée par l'amiral Ronarc'h et 5 000 Belges commandés par le colonel Meiser à trois corps de réserve d'armées allemands, sous les ordres du prince de Wurtemberg, environ 30 000 hommes.









Les pertes des défenseurs sont effroyables. Les marins ont plus de 3 000 hommes morts ou hors de combat : 23 officiers, 37 officiers mariniers, 450 quartiers maîtres et matelots ont été tués ; 52 officiers, 108 officiers mariniers, 1 774 quartiers maîtres et matelots sont blessés ; 698 ont été faits prisonniers ou sont portés disparus.















Concernant les tirailleurs sénégalais, il reste 400 hommes au bataillon Frèrejean et seulement 11, dont un capitaine, au bataillon Brochot : 411 survivants sur 2 000.

Le 15 novembre, l'offensive allemande est définitivement stoppée.



Ces faits d'armes seront régulièrement commémorés notamment en juin 1939 aux Champs-Elysées. Ces coupures de journaux en attestent.





Quelques coupures de journaux de évoquent la remontée des Champs-Elysées le 22 juin 1939 pour ranimer la flamme du soldat inconnu sous l'arc de triomphe à l'occasion de la semaine de la Marine.






A leur tête, le CF DESPREZ ancien combattant du Moulin de Laffaux.










Au mois de novembre 1915, la glorieuse brigade de fusiliers-marins, la brigade Ronarc’h, était dissoute. Conservant ainsi aux Armées son drapeau à la fourragère, la décision fut prise de garder sur le front, en décembre 1915, un bataillon de marins. 





Le bataillon de fusiliers-marins, longtemps maintenu dans la région de Nieuport où il obtient sa cinquième citation à l’ordre de l’Armée, reçoit le 25 août 1918 l’ordre de repartir au combat et est rattaché au 1er corps d’Armée qui attaque en direction de l’Est la charnière de la ligne Hindenburg.


carte postale publicitaire Dubonnet 

Le site du mont de Laffaux, constitué par un système de tranchées en excellent état d’entretien, présente une position extrêmement forte, tenue par la 1ère division prussienne dont la consigne est de tenir à tout prix.





Le 14 septembre 1918, à 5h30, le bataillon de fusiliers-marins qui est en première ligne depuis le 9 septembre, opérant avec la 29ème division d’infanterie, encadrée à droite par la 128ème division et à gauche par la 1ère division marocaine, reçoit l’ordre d’attaquer.



Alors qu’il fait encore nuit, un passage est ouvert à travers les réseaux de défense.
A 5h58, le bataillon, triomphant de la résistance ennemie, atteint le lieu-dit «Moulin de Laffaux», franchit les lignes de tranchées et, emporté par son élan, dépasse même son objectif. Les tranchées sont vidées de leurs occupants et un petit bois sur les pentes du ravin d’Allemant est enlevé à la baïonnette et ses défenseurs faits prisonniers.






L’ennemi réagira vigoureusement, le bataillon le poursuivra néanmoins, pas à pas, jusqu’aux rives de l’Ailette, mais ne pourra le forcer à lui seul, tant celui-ci dispose de moyens en personnel et en matériel considérables.
C’est sous la pression du 1er corps d’Armée que les Allemands abandonneront enfin cette ligne. Les couleurs françaises flotteront sur Laon. Le bataillon épuisé sera mis au repos. Ses pertes auront été lourdes18 officiers, 430 officiers-mariniers, quartiers-maitres et marins mis hors combat, soit les trois-quarts de ses officiers et plus de la moitié de son effectif.





Il sera cité pour la sixième fois et la fourragère aux couleurs de la Légion d’honneur viendra récompenser ses sacrifices glorieux.


Le 13 juillet 1919, à la veille du «défilé de la Victoire», le drapeau des fusiliers-marins venus de Lorient recevait dans la cour de l’Hôtel de ville de Paris, des mains du Président de la République, Raymond Poincaré, la croix de la Légion d’honneur.




Merci à Jean-Maurice Tassin pour ses documents sur Dixmude et l'Yser

16 septembre 2014

Canonnière cuirassée ACHERON Indochine Polynésie Rouge Tahiti Océan Pacifique Sébastien Morice Didier Quella-Guyot

Canonnière cuirassée ACHERON


Bon, finalement ce n'est pas un certificat de bonne conduite que j'ai trouvé mais une petite douzaine… tous attribués à Charles Fontaine.


Aujourd'hui on va parler de la Canonnière-cuirassée ACHERON aux ordes du CF CLOT. Le certificat est à la date du 13 décembre 1899.


Certificat de Bonne conduite signée par le second de l'Achéron  13-12-1899

Par définition, la canonnière est un bateau qui porte un canon. Nos meilleurs ennemis les nomment "Gun-boat".  Ces unités sont destinées à la défense des ports ou de leurs abords, à contrôler les fleuves et les zones côtières. 




Destinées à défendre des eaux peu profondes, la qualité de navigation n'est pas forcément leur qualité première.



Héritières des chaloupes canonnières qui naviguaient à la rame et à la voile, elle va évoluer avec le temps pour devenir canonnière brick d'une longueur de 26,15 mètres, d'une largeur de 7,43 m.

Elles deviennent des petits bricks de 200 à 300 tonneaux  puis avec l'apparition des coques en acier, elles deviennent des trois-mâts à vapeur. Elles serviront de "stationnaires" dans les colonies et les territoires d'Outre-mer. De là naîtra la "Politique de la canonnière".

La diplomatie de la canonnière ou l'expression « politique de la canonnière » rappelle encore à quel point la canonnière était symbole de la projection de puissance jusqu'au début du xxe siècle.
La « politique de la canonnière » consistait à tirer depuis la mer au canon sur les côtes des États qui ne payaient pas leurs dettes financières.
Suite au refus en 1902 du Venezuela de payer ses dettes à l'Allemagne et au Royaume-Uni, ces pays menaçaient d'utiliser la force. 
Luis María Drago, juriste et homme politique argentin déclara qu'il n'était pas possible de faire usage de la force pour recouvrer des dettes tant que l'on n'est pas passé par un arbitrage pacifique. 
Cette doctrine, connu comme la doctrine Drago a servi de base à la seconde convention de La Haye de 1907.



Rouge Tahiti  par Sébastien Morice et Didier Quella-Guyot

Le premier août 1914, Simon Combaud ne connait rien de Tahiti quand il débarque à Papeete. La venue de cet homme bien habillé en costume trois pièces noir et chapeau melon demeure un mystère pour la petite société coloniale qui anime ce port vivant du Pacifique. Cabaretier affable, missionnaire exalté, peintre fauve et nombreux militaires se mêlent à une population polynésienne accueillante, voire un peu plus pour des vahinés lascives mais dotées de forts caractères. Trois jours plus tard, une nouvelle ébranle l’archipel, l’entrée en guerre de la France contre l’Allemagne…

En ce début de commémoration du début de la guerre de 1914, souvenons-nous de Tahiti et de la conduite de la Zélée lors de l'attaque des croiseurs allemands en septembre 1914.

Les officiers organisent la défense de Papeete face à une possible attaque de l’escadre germanique du Pacifique. Dans une atmosphère inquiète, une vahiné meurt accidentellement sur un sentier montagneux. Quand sa camarade décède de la même manière tout le monde comprend qu’il s’agit de meurtres. En premier lieu Simon Combaud qui semble enquêter sur une vieille affaire similaire. En septembre le bombardement de la capitale de la Polynésie française par des navires du IIème Reich marque l’arrivée incongrue de la Première Guerre mondiale dans les atolls du Pacifique.





le programme établi en vue de la construction de huit unités en 1882 repartit celles-ci en deux groupes de quatre : un premier groupe dit « de 1er rang » et d’un déplacement de 1700 tonnes comprenait des bâtiments qui reçurent les noms des fleuves des enfers : Achéron, Styx, Cocyte et Phlégéton. 















Un second groupe de « 2ème rang », d’un déplacement de 1100 tonnes, comprenait les Fusée, Flamme, Grenade et Mitraille.

Construits sur les plans de I’ingénieur Chaudoye, les quatre bâtiments du premier groupe seront mis sur cale à l’arsenal de Cherbourg entre 1883 et la fin de 1889. Leurs entrées en service s’échelonnent entre 1888 et 1892, dans l’ordre suivant : Achéron, (1888),Cocyte (1890), Phlégéton (1892)et Styx (1892).


Quant aux canonnières de 2ème rang, elles seront réparties entre trois arsenaux à savoir Lorient (Fusée et Grenade), Cherbourg (Flamme) et Rochefort (Mitraille).





L’Achéron sera mis à l’eau le 25 avril 1885 à 16 heures. L’achèvement se poursuivra avec une sage lenteur pendant de nombreux mois : les chaudières seront installées à bord le 12 juin, l’appareil moteur le 22 septembre de cette même année et les premiers essais de chauffe auront lieu en mars de l’année suivante. Le premier armement pour essai n’interviendra que le 10 avril 1888. L’équipage se composait de 99 hommes. Le premier Commandant de l’Achéron était le capitaine de frégate Piton.

Les essais de l’artillerie eurent lieu le 5 novembre 1889 et provoquèrent chose assez courante à l’époque, un affaissement du pont dû à l’insuffisance de l’épontillage sous la plage avant. Le rivetage du pont n’ayant pas souffert et les barrots non plus, la chose sera relativement facile à réparer. Des épontilles supplémentaires seront installées et tout rentrera dans l’ordre.


Plus grave devait être les problèmes qui allaient se présenter peu après au niveau des entretoises des chaudières dont l’étanchéité était apparue douteuse au cours des essais de tir qui avaient ébranlé la coque. La commission de recette devait même être amenée à refuser les chaudières et à les considérer comme « à réparer » ;elle exigeait le remplacement de tous les tubes entretoises. La société CLAPARÈDE allait bientôt être mise en liquidation, mais elle commença néanmoins le 2 avril 1889 le démontage des 127 entretoises.


Les tubes de remplacement commandés à la firme Harrow ne seront livrés qu’en juillet et installés pour la fin du mois d’août, de sorte que les essais ne furent repris que le 15 septembre. Suite à de nouveaux essais de l’artillerie, de nombreuses fuites apparurent encore, et de nouveaux travaux furent nécessaires, de sorte que la recette définitive des chaudières n’interviendra que le 2 octobre. A cette date, le Capitaine de frégate Piton qui à le commandement depuis le 10 avril 1888, est remplacé par le capitaine de frégate Peyronnet.
Le lendemain, 3 octobre 1889, le bâtiment quitte Cherbourg pour rallier Toulon. Le 9 octobre, de nouvelles fuites se produisent et d’autres encore, plus importantes, obligent à relâcher à Vigo. L’Achéron n’arrivera à Toulon que le 2 novembre, non sans avoir connu un certain nombre de fuites supplémentaires au niveau de ses condenseurs. Il est aussitôt placé en réserve 1ère catégorie.
pour lire la suite reportez-vous au site : 

http://joron.dgj.pagesperso-orange.fr/page_mesmodeles/acheron/fichier_doc/historique/canonniere/canonniere2.htm



La composition de l’équipage au 27 juin 1888 était de 99 hommes répartis comme suit :

Etat major (7)

  • 1 Capitaine de Frégate
  • 1 Lieutenant de Vaisseau
  • 2 Enseignes de Vaisseau
  • 1 Officier d’administration
  • 1 Médecin major
  • 1 Médecin principal

1 Premier maître mécanicien

 1 Maître mécanicien

Seconds maître (11)

  • 1 Second maître de canonnade
  • 1 Second maître de manœuvre
  • 1 Second maître de mousqueterie
  • 1 Second maître de timonerie
  • 3 Second maître mécanicien
  • 1 Second maître de calfatage et charpentage
  • 1 Second maître commis aux vivres
  • 1 Second maître magasinier
  • 1 Second maître armurier

Quartiers maître (13)

  • 2 Quartier maître de manœuvre
  • 2 Quartier maître de canonnage
  • 1 Quartier maître torpilleur
  • 1 Quartier maître de timonerie
  • 6 Quartier maître mécanicien
  • 1 Quartier maître fourrier

Matelot et sans spécialités (56)

  • - 4 gabiers
  • 11 canonniers
  •  1 torpilleur
  • 3 fusiliers
  • 2 timoniers
  • 14 mécaniciens
  • 1 charpentier
  • 1 voilier
  • 1 tailleur
  • 1 boulanger
  • 1 coq
  • 1 infirmier
  • 1 clairon
  • 14 de pont
  • 6 apprentis marins
  • 4 agents de service civil


photos : Musée nationale de la marine

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...