23 mars 2014

Elections Municipales Aux Urnes Citoyens

Elections Municipales
un peu d'histoire

Bon en ce jour d'élections, nous allons faire de la Cartophilie pour ceux qui seront battus et essaieront de nouvelles vestes. Et bien entendu un peu d'histoire. 

Attention ne pas se tromper même si parfois les odeurs politiques..
Pouvoir voter est un droit mais aussi un devoir. Les événements récent du côté de l'EST devront nous rappeler que la démocratie est fragile et qu'elle ne tient pas qu'à un bulletin de vote.

J'aurai aimé pouvoir voter en 1968 mais né 2 ans trop tard, je n'ai pu le faire.
Les événements incitaient à des mesures plus radicales.


Mais revenons sur l'histoire des communes et leur évolution jusqu'à la Révolution

Au Moyen Âge, le terme de commune s'applique à des villes ou à des bourgs qui ont reçu des autorités dont ils dépendent un privilège de commune, écrit ou non ; ce privilège est avant tout la reconnaissance du droit de s'associer et de se grouper.



Pour les battus...

parfois on loupe le train...



Apparues spontanément après la prise de la Bastille, les communes révolutionnaires de France sont organisées le 14 décembre 1789 par l'Assemblée nationale constituante. Leur administration est confiée à un Conseil général composé d'officiers municipaux et de notables, élus par les citoyens actifs pour deux ans, parmi lesquels sont choisis le maire, le procureur-syndic et le substitut. Dans ce cadre, la Commune de Paris jouit d'un régime spécial



J'enrage de na pas avoir été élu...


En 1789, le territoire français est divisé en provinces et généralités, gouvernées par des Intendants nommés par le roi. Le 29 septembre 1789, le rapport de Thouret sur la division de la France est présenté à l'Assemblée constituante : il vise à créer 80 départements, en plus de Paris, formant chacun un carré de 18 lieues de côté, divisé en 9 communes ou districts, lui-même divisé en 9 cantons. Les administrations territoriales, de dimension et de population relativement réduites, ne doivent pas entraver le pouvoir central : « Craignons d'établir des corps administratifs assez forts pour entreprendre de résister au chef du pouvoir exécutif, et qui puissent se croire assez puissants pour manquer impunément de soumission à la Législative » (3 novembre 1789, Thouret à l'Assemblée constituante). Partisan d'un découpage géométrique en rupture complète avec les anciennes provinces, Thouret s'oppose à Mirabeau, plus soucieux de respecter l'héritage historique et géographique du passé.


la myopie électorale...

La loi du 22 décembre 1789, relative à la constitution des assemblées primaires et des assemblées administratives, crée le département, conçu comme une division du territoire et non comme une nouvelle collectivité. Elle institue un comité formé de quatre députés, destiné à trancher les cas dans lesquels les députés des provinces ne s'entendent pas pour fixer les nouvelles limites des départements.


Pour passer l'hiver

26 février 1790 : L'Assemblée constituante achève le découpage territorial. La France est divisée en 83 départements, en respectant autant que possible les limites des anciennes provinces


tout vouloir mener à la baguette

Loi du 14 décembre 1789 : la commune devient la cellule administrative de base. Au cours du débat, Thouret, Sieyès et Condorcet se prononcent pour la mise en place de 6.500 municipalités contre l'avis de Mirabeau. Pour les premiers, la démocratie est plus forte dans les grandes communes, mieux adaptées pour permettre l'expression populaire. 



Pour Mirabeau, le maintien des structures éparpillées permet de mieux contrôler les citoyens et garantit au pouvoir central une plus grande sérénité. Finalement, la loi unifie le statut des communes et leur donne leur actuelle dénomination mais leur délimitation est largement reprise de celle des 44 000 paroisses constituées dès le Moyen-âge. Elle précise que : « Les corps municipaux auront deux espèces de fonctions à remplir ; les unes propres au pouvoir municipal ; les autres propres à l'administration générale de l'État et déléguées par elles aux municipalités ». Les membres du conseil général de la commune et le maire sont élus pour 2 ans.

taillée sur mesure...


La Constitution du 3 septembre 1791 dispose : « Le Royaume est un et indivisible : son territoire est distribué en quatre-vingt-trois départements, chaque département en districts, chaque district en cantons ». Le département est administré par un Conseil général de 36 membres élus pour 2 ans et renouvelables par moitié chaque année ; le Conseil général du district compte 12 membres élus. 

j'aimerai voir mon Maire "emplumé"


Sous la Convention, les députés Girondins, partisans d'une assez large décentralisation, s'opposent aux Jacobins, tenants d'une République unitaire. Ces derniers font supprimer les conseils de département et transférer leurs attributions à des administrations de district directement contrôlées par le Comité de Salut public. Depuis cette époque, les termes de « girondin » et de « jacobin » qualifient les partisans ou les adversaires de la décentralisation. En fait, la centralisation administrative mise en place par les Jacobins correspond essentiellement aux circonstances du moment : guerres civiles, notamment en Vendée, et invasions étrangères. Le plan de Constitution présenté à la Convention les 15 et 16 février 1793 reprend les thèses des Girondins en matière de décentralisation.


Sources :

Assemblée nationale 

http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/decentralisation.asp


Gallica Archives de France 

Alexandre GLAIS-BIZOIN Bretagne Côtes d'Armor du Nord La Poste train chemin de fer

Alexandre GLAIS-BIZOIN

Très honnêtement je ne connaissais pas Glais-Bizoin même si une rue porte son nom à Rennes. Il serait le père de la réforme postale et du réseau ferré…
Comme cela remonte à loin.
Pour en savoir plus, je suis donc allé rechercher sa biographie dans les archives de l'Assemblée nationale.


Député de 1831 à 1848, député au Corps législatif de 1863 à 1870, membre du gouvernement de la Défense nationale, né à Quintin (Côtes-du-Nord) le 9 mars 1800, mort à Lamballe (Côtes-du-Nord) le 6 novembre 1877, fils d'Olivier Glais-Bizoin (1742-1801), député en 1791, Alexandre Glais-Bizoin étudia le droit, mais une fois reçu avocat (1822), négligea le barreau pour la politique, lutta dans les rangs du libéralisme contre les Bourbons, fut nommé, après la révolution de Juillet, membre du conseil général des Côtes-du-Nord.


Pétition pour le sieur Olivier Glais de Bizoin 

Il est donc né deux ans avant Victor Hugo. Napoléon est premier consul depuis l'année précédente et ne sera empereur que dans quatre ans.


Il se fit élire (5 juillet 1831) député du 6e collège de ce département (Loudéac) par 86 voix sur 120 votants et 145 inscrits. Il prit place à l'extrême gauche et fut constamment réélu pendant toute la durée du règne de Louis-Philippe :
- le 21 juin 1834, avec 84 voix (124 votants, 148 inscrits), contre 38 à M. Chardel ;
- le 4 novembre 1837, avec 80 voix (134 votants, 153 inscrits) ;
- le 2 mars 1839, avec 72 voix (100 votants, 155 inscrits) ;
- le 9 juillet 1842, avec 67 voix (128 votants, 144 inscrits), contre 55 à M. Sauveur-Lachapelle ;
- et le 1er août 1846, avec 97 voix (180 votants, 191 inscrits), contre 81 à M. Duplessis de Grénedan.



Adversaire déterminé de la politique gouvernementale, M. Glais-Bizoin se signala moins par ses discours que par ses interruptions, signa le compte rendu de 1832, harcela le pouvoir de ses interpellations et de ses critiques, et s'employa surtout à réclamer la diminution de l'impôt du sel et de la taxe des lettres, et la suppression du timbre des journaux. Il combattit les ministères Casimir Perier, Thiers, Molé, Guizot, etc., se prononça contre les lois de septembre 1835, et se montra, contrairement à la grande majorité du parlement, très opposé à la translation de Sainte-Hélène à Paris des restes de Napoléon Ier : « Les idées bonapartistes, dit-il, sont une des plaies vives de notre temps ; elles représentent ce qu'il y a de plus funeste pour l'émancipation des peuples, de plus contraire à l'indépendance de l'esprit humain. » Il opina contre l'indemnité Pritchard, pour les propositions de réforme électorale, et prit une part active à la campagne des banquets réformistes.

Il semble donc s'être fait remarqué comme étant un trublion. Il aurait pu porter un bonnet rouge par son combat contre les impôts.




Après s'être associé à la demande de mise en accusation du ministère Guizot, M. Glais-Bizoin se rallia à la République, proclamée en février 1848.

Elu, le 23 avril, représentant des Côtes-du-Nord à l'Assemblée constituante, le 4e sur 16, par 93 921 voix (144 377 votants, 167 673 inscrits), il siégea à gauche, présida la réunion dite « du Palais-National », et appartint à la fraction modérée du parti démocratique, avec laquelle il vota :
- contre le rétablissement du cautionnement,
- contre les poursuites contre Caussidière,
- contre le rétablissement de la contrainte par corps,
- pour le maintien de l'état de siège, pour l'abolition de la peine de mort,
- pour l'amendement Grévy,
- contre le droit au travail.

Il avait lui-même proposé d'inscrire dans la Constitution la formule suivante, qui fut rejetée, le 14 septembre 1848, par 596 voix contre 187 :

« La République reconnaît le droit de tous les citoyens à l'instruction, le droit à l'existence par le travail et à l'assistance dans les formes et aux conditions réglées par les lois. »

Il se prononça ensuite pour l'ordre du jour en l'honneur du général Cavaignac, contre la proposition Rateau, contre l'interdiction des clubs, contre l'expédition romaine, et fit une assez vive opposition à la politique de Louis-Napoléon Bonaparte.



Non réélu à l'Assemblée législative lors des élections générales, il essaya d'y entrer le 8 juillet 1849, en remplacement de M. de Montalembert, qui avait opté pour le Doubs ; mais sa candidature républicaine échoua dans les Côtes-du-Nord avec 36 775 voix contre 55 759 accordées à M. de Largentaye, élu. M. Glais-Bizoin vivait dans la retraite au moment du coup l'Etat de 1851.

La tentative qu'il fit le 29 février 1852, comme candidat de l'opposition au Corps législatif dans la 3e circonscription des Côtes-du-Nord, ne lui donna que 1 772 voix contre 10 845 au candidat officiel, élu, M. de Gorrec, 4 123 à M. de Saisy, 1 757 à M. de Botaniliau et 1 214 à M. Loyer.

Il se représenta aux élections suivantes, le 22 juin 1857, et échoua encore avec 6 525 voix contre 16 748 au député sortant réélu.



Mais, le 1er juin 1863, il fut élu dans la 1ère circonscription des Côtes-du-Nord, au Corps législatif par 12 827 voix (23 606 votants, 36 159 inscrits), contre 7 156 voix à M. Geslin et 3 524 à M. de Montalembert. Membre du petit groupe de l'opposition de gauche, il demanda en vain (mai 1865), lors du vote du contingent, l'adoption du système prussien du service personnel et obligatoire ; ce fut lui qui inaugura, le 15 février 1867, la tribune parlementaire rétablie ; il proposa et soutint un grand nombre d'amendements, combattit le cumul des gros traitements, parla contre les budgets du gouvernement impérial et critiqua notamment celui de l'armée. À propos du costume de nos troupes et de l'usage des bonnets à poil, il s'écria (1868) au milieu des rires : « Je voudrais que ceux qui persistent à en charger la tête de nos soldats, fussent condamnés à les porter ! » La même année, il fonda avec MM. E. Pollotau, Hérold, Lavertujon, etc. , un journal démocratique hebdomadaire, la Tribune française, dont il fut le directeur.

Les efforts de l'administration firent échouer la candidature de M. Glais-Bizoin dans les Côtes-du-Nord, le 24 mai 1869 : le candidat indépendant n'eut que 12 501 voix contre 18 725 à l'élu, M. le général de La Motte-Rouge, candidat officiel.



Mais dans une élection partielle, motivée par l'option pour l'Hérault de M. Picard, M. Glais-Bizoin fut élu, le 22 novembre de la même année, député de la 4e circonscription de la Seine, avec 16 683 voix (20 826 votants, 42 066 inscrits), contre 146 à M. Allou. Il revint alors siéger sur les bancs de la gauche, présenta, en 1870, un projet de loi modifiant l'impôt sur les boissons, fit accepter en partie une proposition de loi supprimant l'impôt du timbre sur les journaux et le remplaçant par un droit de poste sur les imprimés, vota d'abord contre la déclaration de guerre à la Prusse, puis déclara, le 18 juillet, qu'il n'en donnerait pas moins tout son concours aux dispositions prises par le gouvernement. Lors de nos premiers revers, il proposa (11 août) « de ne ratifier aucune convention ni traité tant que les armées ennemies seraient sur le territoire », et signa, le même jour, avec M. de Kératry, la motion de traduire le maréchal Lebœuf et les fonctionnaires de l'intendance devant une commission d'enquête parlementaire. M. Glais-Bizoin s'était fait au Corps législatif, par sa physionomie propre d'orateur et surtout d'interrupteur, une véritable originalité et une sorte de réputation d'enfant terrible : 

« Plus enfant que terrible, écrivait un biographe, il jette des cailloux dans le jardin des ministres ; il casse de temps en temps un petit carreau officiel, enfin il joue à l'émeute avec un pistolet qui n'est pas chargé ; mais personne ne prend au sérieux ce gavroche septuagénaire… 

À peine a-t-il assez de voix pour interrompre ; mais il interrompt quand même : il interrompt de l'œil, de la tête, de la main, de la jambe : il interrompt n'importe qui et n'importe quoi ; il s'interrompt lui-même pour n'en pas perdre l'habitude. 
On aperçoit toujours dans ses petits yeux noirs une malice prête à partir ; elle part, mais elle rate, et l'on ne retrouve la balle que le lendemain, au Moniteur. »

La journée du 4 septembre 1870 porta M. Glais-Bizoin au pouvoir. Membre du gouvernement de la Défense nationale, il fut délégué, le 16, avec Crémieux et l'amiral Fourichon, pour aller constituer à Tours la délégation du gouvernement auprès des départements non envahis. Il se rendit à son poste, adressa, le 7 octobre, à ses collègues de Paris, une dépêche pour leur faire part des mesures d'organisation préparées en province, et n'eut d'ailleurs, dans la conduite des opérations de la défense et dans l'exercice du gouvernement, qu'un rôle de second plan, que l'arrivée de Gambetta avec des pouvoirs extraordinaires rendit plus effacé encore. Il s'associa, en les contresignant, à toutes les mesures prises par la Délégation, et notamment au fameux décret frappant d'inéligibilité les ex-fonctionnaires de l'Empire, décret qui provoqua un désaccord profond entre le gouvernement central et les délégués de Tours. M. Glais-Bizoin se montra très sensible au reproche d'avoir voulu s'insurger contre la majorité de ses collègues, et plus sensible encore aux attaques de certains journaux qui l'accusèrent d'avoir vendu ses biens, réalisé sa fortune et de s'être retiré en Angleterre : il protesta. en déclarant « que non seulement il avait servi son pays gratuitement pendant cinq mois et demi de pouvoir absolu, mais encore qu'il avait dépensé son avoir pour le service de l'Etat ».

Dans le Carnet de la Sabretache, il est donné une image peu reluisante de Glais-Bizoin. Je ne sais pas où se situe cette publication par rapport à notre député

Carnet de La sabretache http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k115383m/f458.image.r=Glais%20bizoin.langFR

Dès qu'il avait été question d'appeler les électeurs au scrutin pour la nomination d'une Assemblée constituante, M. Glais-Bizoin avait adressé de Tours à ses concitoyens des Côtes-du-Nord une circulaire en date du 6 octobre 1870, dans laquelle il s'exprimait ainsi :

« Je voudrais bien aller en personne vous demander l'honneur de vous représenter à l'Assemblée constituante ; mais un devoir qui m'impose un des plus lourds fardeaux qui puisse être départi aux forces et au courage d'un homme politique m'enchaîne à Tours. Ce devoir, c'est de garantir notre pays de toutes discordes civiles à l'origine de nos nouvelles institutions républicaines, si spontanément et si unanimement acclamées comme les seules possibles pour maintenir l'union de tous les Français devant un ennemi acharné à notre ruine.

« Cette union, au milieu de nos désastres, est à la fois un grand bienfait de la Providence et le gage certain que la patrie sera bientôt délivrée ! Elle le sera, soyez-en sûrs, c'est la tâche à laquelle s'est voué sans relâche le gouvernement de la Défense nationale.

« Oui, notre chère et malheureuse patrie, si malheureuse par les fautes d'un homme qui l'a sacrifiée à son ambition, sera délivrée avant peu. Votre impatience, que je comprends, voudrait qu'elle le fût déjà; mais le gouvernement tient à ne porter que des coups assurés. De grandes et solides armées ne s'improvisent pas. Cependant, grâce à nos efforts, j'ose affirmer que, dans quelques semaines, deux armées de deux cent mille hommes, et probablement de trois cent mille, nos réserves non comprises, se composant des gardes nationales sédentaires mobilisées, et accrues de l'effectif des dix classes de 25 à 35 ans, c'est-à-dire de plus de deux cent mille hommes, ces armées, dis-je, seront debout et en état de marcher à la délivrance de Paris, ou, pour mieux dire, de la France elle-même. Voilà, mes chers concitoyens, ce qui me retient à Tours...

« AL. GLAIS-BIZOIN,

« Membre du gouvernement de la Défense nationale. »

Il ne réunit d'ailleurs, le 8 février 1871, dans son département natal, comme candidat à l'Assemblée nationale, que 11 183 voix sur 106 809 votants. Venu à Paris en curieux au moment de l'insurrection du 18 mars, il fut arrêté, le 13 mai, par ordre de la Commune, mais relâché le lendemain sous la condition de ne point quitter la capitale et de faire de temps à autre acte de présence à l'Hôtel de Ville.

On a dit qu'il assistait le 18 mai à la chute de la colonne Vendôme. Il s'échappa lors de l'entrée des troupes de Versailles, se rendit dans cette ville, où il subit, d'autre part, une très brève incarcération, et après une dernière et vaine tentative comme candidat à Paris aux élections complémentaires du 2 juillet 1871, il rentra définitivement dans la vie privée.

On a de M. Alexandre Glais-Bizoin quelques comédies parmi lesquelles le Vrai courage (1868), présentée au Théâtre-Français, refusée, et jouée à Genève, et une relation de son rôle personnel pendant la guerre sous ce titre : Cinq mois de dictature (1873).

Ouest-France



Le tout nouveau timbre à l'effigie du Quintinais Alexandre Glais-Bizoin, l'instigateur en 1848 du service de courrier postal à tarif unique (qui deviendra ensuite le timbre), a été présenté la semaine dernière, en avant-première, à l'Assemblée nationale. Marc Le Fur, député, se réjouit de cette initiative « honorant un Breton qui a beaucoup oeuvré pour notre région, tant dans le domaine des postes que dans celui des transports avec l'arrivée du chemin de fer. Je suis d'autant plus attaché au personnage que je suis son successeur à l'Assemblée nationale. Alexandre Glais-Bizoin fut député des Côtes-du-Nord de 1831 à 1870. J'ai d'ailleurs aussi habité quelques années dans la maison qui fut la sienne, rue Saint-Thurian, à Quintin ».


Merci à Marcel Drouet

Sources :

22 mars 2014

Georges Leygues Dernière cérémonie des couleurs BREST 21 mars 2014

FASM Georges Leygues D640

Dernière cérémonie des couleurs 
BREST 21 mars 2014


Georges Leygues : son ambition, en grande partie réalisée, fut d'être le Colbert de la IIIe République. 

On pourrait en parodiant les cloches de Corneville chanter "j'ai fait trois fois le tour du monde" en parlant du Georges Leygues. Il faudrait simplement remplacer le chiffre trois par cinquante-six... Excusez du peu...

J'ai fait trois fois le tour du monde
Et les dangers font mon bonheur
J'aime le ciel quand le ciel gronde
La mer quand elle est en fureur
J'ai fait trois fois le tour du monde
Et les dangers font mon bonheur
J'ai fait trois fois le tour du monde.
GEAOM 2003-2004 Boston
On associe à raison la frégate à la "Jeanne d'Arc" et au GEAOM en oubliant souvent qu'elle eut une vie avant l'école

Une vie parfois mouvementée comme si elle avait joué à "la Poursuite d'Octobre Rouge..."
Les escales, le "Georges" ne les compte plus. Partout et en tout lieu...

un nom en héritage J. Moreau

Sa mission était de protéger les unités avec qui elle naviguait. Mais ce n'était pas une simple conserve même si elle sut resté discrète à l'ombre de la Jeanne.





Tour à mâter Brest Georges Leygues
photo Claude Bélec 
Escale en Inde
photo Claude Bélec 

Si parfois les escales étaient différentes, les deux bâtiments se retrouvaient et continuaient leur route avec pour but la formation des officiers élèves.
le Télégramme résume bien sa mission :


1.600 officiers formés


photo Claude Bélec 

Pendant ses 34 années de service, le « Georges » a parcouru pas moins d'un million de milles, soit l'équivalent de 56 tours du monde. Admise au service actif le 10 décembre 1979 et première d'une série de sept bâtiments de type F70, la frégate longue de 139 m et pouvant accueillir 245 hommes et femmes d'équipage, ainsi que 36 officiers élèves, a participé de 1999 à 2013, sans discontinuer, à toutes les missions de formation du porte-hélicoptères puis à celles des BPC, contribuant à la formation de près de 1.600 officiers.


photo Claude Bélec 


D'après le décompte communiqué par la préfecture maritime de l'Atlantique, le bâtiment a réalisé au total 330 escales réparties sur cinq continents.



GEAOM 1999-2000 Mascate

La cérémonie de ce matin marque son retrait définitif du service actif, en présence d'une poignée d'anciens marins conviés à cette occasion.

photo Claude Bélec 

Saint-Pierre et Miquelon



photo Claude Bélec

Pour la dernière fois, les couleurs sont amenées sur la plage arrière de la frégate. Au total, pendant ses 34 années de fonctionnement, plus de 4.000 marins y ont travaillé, la plupart du temps pour une durée de deux années, parfois renouvelée.


GEAOM 2000-2001

Coup de jeune

photo François Guiganton 

À noter que la nouvelle conserve du BPC Mistral (parti la semaine dernière de Brest avec 154 officiers-élèves) provient, tout comme ce dernier, du port de Toulon. C'est la frégate furtive La Fayette qui a été chargée, cette année, d'assurer la sécurité du bâtiment de projection de force, redonnant, il est vrai, un coup de jeune à la silhouette un peu passée de la première F70.

Georges Leygues 


Georges Leygues est élu député du Lot-et-Garonne en 1885 et il le restera jusqu’à sa mort, en 1933, Jules Ferry est alors président du conseil. 



Il est nommé ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts de mai 1894 à janvier 1895. Un poste qui lui permettra d’être en contact avec les artistes de son époque, Rodin, Hérédia ou encore Leonte de Lille… 

En 1895, il est ministre de l’Intérieur, de novembre 1898 à juin 1902, il retourne à l’Instruction publique. Il sera à l’origine de la réforme de l’éducation de 1902, puis ministre des Colonies en 1906.


Zone maritime Océan Indien 1994

 En ce début de siècle, il sera un acteur et un témoin entre autres événements de l’affaire Dreyfus. La Grande Guerre, alors qu’il n’était plus aux ministères depuis quelques années, l’a vu s’engager sur le terrain (il avait alors 58 ans).

photo François Guiganton 
En matière de marine, la continuité dans l'action est essentielle et c'est pourquoi le grand mérite de Georges Leygues est d'avoir réalisé le programme qu'il s'était fixé. Le projet de loi du 13 janvier 1920 constitue le programme naval qu' « inlassablement » il poursuivit jusqu'à la mise en chantier du Dunkerque l'année même de sa mort. A lui seul il a signé les ordres de mise en chantier de plus de 120 bâtiments représentant plus de 300.000 tonnes. Mais, il s'acharnait à n'entreprendre que ce qui était strictement utile et il concentra les arsenaux à Toulon et à Brest. Il développa les trains d'escadres où figuraient les bâtiments comme le Commandant-Teste, le Jules-Verne ou le Gladiateur, dont la conception était en avance sur les techniques des marines étrangères.

photo François Guiganton 
photo François Guiganton 

























Pour parer à l'insuffisance de notre territoire en carburant, il fit construire des pétroliers et à terre, les installations nécessaires au stockage.

photo François Guiganton





Par le décret sur l'organisation générale de la marine du 22 avril 1927, il codifia l'ensemble des dispositions successives et parfois contradictoires qui réglaient les rapports des différents services de la marine..

Congrès de la Marcophilie navale Toulon 1996 

photo François Guiganton 

Il réorganisa l'Ecole de guerre avec un Centre des hautes études navales, une section de recherche scientifique, une section historique qui est sa création personnelle. Il fit préparer le statut de l'aéronautique navale du 27 novembre 1932.
Il s'éteignit à Saint-Cloud le 2 septembre 1933, à l'âge de 76 ans. Il lui fut accordé des funérailles nationales. Toute la marine française était représentée à cette cérémonie. 


Une décision du 13 septembre 1933 rendit hommage à la mémoire de ce « serviteur éminent du pays » en donnant à un croiseur le nom de Georges-Leygues.

photos François Guiganton / Claude Bélec
Merci à Bernard Hily, François Guiganton, Claude Bélec et Joël Moreau

sources :
service historique de la Défense

sous la cote SHD MV 75 GG.

Assemblée nationale :


Ouest-France
Le Télégramme
La Dépèche.fr

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...