La FS FLORÉAL visite EUROPA
Dans le cadre de sa mission de surveillance maritime « Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF) », la frégate de surveillance Floréal a achevé sa patrouille dans le Canal du Mozambique et a entamé sa descente vers les îles australes françaises du grand Sud après une escale au Cap, en Afrique du Sud.
Après avoir assisté à la commémoration de la disparition accidentelle de l’équipage d’un appareil de l’Aéronavale française en 1981 lors du crash de ce dernier sur l’île de Grande Comore, le Floréal appareille de son mouillage de Moroni (capitale de l’Union des Comores) le 10 mars dans l’après-midi. Prochain objectif de la mission : l’île Juan de Nova (une des cinq îles Eparses françaises entourant Madagascar), réserve naturelle aux eaux poissonneuses convoitées.
Pour ces opérations de police des pêches, l’hélicoptère Panther permet au bâtiment d’améliorer considérablement ses capacités d’observation en survolant toute la zone d’intérêt en quelques heures. Cette fois-ci nous ne trouverons pas de bâtiment en situation de pêche illégale. Après ce passage au large de Juan de Nova, c’est vers deux autres îles Eparses que nous faisons route : Bassas da India et Europa.
TAD manuel de l'île Europa du 13-3-2011
Bassas da India n’est à vrai dire qu’un atoll corallien circulaire qui n’émerge qu’à marée basse. Europa est quant à elle une île corallienne sablonneuse de 5km² qui possède un lagon intérieur et est habitée par un détachement de 14 militaires de l’armée de terre et un gendarme qui assurent la souveraineté nationale. Ils sont relevés par aéronef Transall tous les 45 jours. Malgré des conditions de mouillage difficiles en ce dimanche 13 mars, une grande partie de l’équipage peut mettre pied à terre et passer quelques heures sur l’île entre la plage, le lagon et la base vie de nos camarades de l’armée de terre à l’accueil chaleureux. A 16h, tout l’équipage a regagné le bord pour appareiller en direction de Cape Town (Le Cap) en Afrique du Sud, pour un transit de cinq jours sujet à de multiples entraînements opérationnels et de sécurité.
Jeudi 17 mars à 19h30, nous doublons le Cap des Aiguilles, pointe la plus australe du continent Africain, passant ainsi des eaux chaudes de l’océan Indien à celles, plus fraîches, de l’Atlantique. Enfin, à l’aube du 18 mars, le Floréal passe le Cap de Bonne-Espérance et entame son approche sur la ville du Cap, sise au pied de la « Table Mountain » ensoleillée. Mythique.
Une escale de cinq jours commence pour l’équipage. La première journée est consacrée au ravitaillement et à l’entretien du bateau ainsi qu’à l’organisation de réceptions officielles. Pendant les quatre journées suivantes, l’équipage en permissions a pu découvrir la ville et sa montagne plate à la vue imprenable, sillonner la route des vins Sud-africains ou encore apprécier la péninsule du Cap de Bonne-Espérance et les baies avoisinantes, côté terre cette fois.
Le 23 mars, chacun s’active aux derniers préparatifs de l’appareillage. A 14h nous quittons Le Cap et l’Afrique du Sud, direction les îles australes dans le grand Sud. Un transit de huit jours commence entre le continent africain et la plus occidentale des îles australes françaises : Crozet. La mer et le vent forcissent déjà.
Toujours en mission de surveillance maritime « Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF) », la frégate de surveillance Floréal patrouille dans les îles australes depuis le 29 mars. Après 6 jours dans l’archipel des Kerguelen, nous faisons maintenant route vers les îles Amsterdam et Saint-Paul en passant par les îles australiennes McDonald et Heard.
Partis de l’archipel de Crozet le 1er avril, nous arrivons en vue de Kerguelen le lundi 4 après un transit dans des conditions de mer assez favorables, permettant la mise en œuvre de l’hélicoptère pour ses opérations de surveillance maritime. Le 5 avril au matin nous entrons avec émotion dans le Golfe du Morbihan – celui du grand Sud – et mouillons devant Port-aux-Français. A l’instant où l’ancre rattache le Floréal à la terre ferme, le pavillon national monte sur le mât de beaupré à la proue du bâtiment. Kerguelen, enfin !
sources :
http://jdb.marine.defense.gouv.fr/batiment/flr
