03 juillet 2009

TCD FOUDRE FS PRAIRIAL


Au courrier aujourd'hui


deux plis au courrier ce matin.

l'un en provenance du TCD Foudre de TOULON
Empreinte bleue de machine à affranchir BN Toulon Naval en date du 1er juillet 2009




l'autre du FS Prairial en escale au Chili


comme le pli précédent pas d'annulation des timbres chiliens et absence de l'indexation
On peut supposer que les plis sont venus par la valise diplomatique avec le courrier timbré en timbres français et introduits dans le circuit postal français. Merci au SM Patrice Lenet pour ce courrier

Teamwork south (TWS) est un exercice multinational qui vise à former une force multinationale , la marine chilienne et les forces étrangères dans un environnement de menaces multiples comme le terrorisme, la piraterie et la contrebande, ainsi que le renforcement des relations amicales et la coopération entre les les forces armées et les participants.

Cette année, différentes unités de la marine ont participé à des manoeuvres anti-soumarines, anti-aériennes, de protection des côtes ainsi que dans des opérations maritimes pour le contrôle des activités illicites, d'actes terroristes ou le trafic de drogues

La version 2009 de l'exercice, avec la participation de l'Armée du Chili, du Brésil, de la France, du Royaume-Uni et des États-Unis, met en oeuvre plus de 20 navires et des moyens de lutte contre les sous-marins , soutenus par des aéronefs opérant à partir des navires ou installations au sol. En bref, près de 3000 hommes et les femmes participent à l'exercice de cette année.


Visita Jefe de Estado Mayor de la Marina de Francia par Armada de Chile

visite du chef d'état-major de la marine au Chili

Visita Jefe de Estado Mayor de la Marina de Francia par Armada de Chile



Visita Jefe de Estado Mayor de la Marina de Francia par Armada de Chile


Entretien avec Bernard Giraudeau Jeanne d'Arc Christian Cailleaux PH Jeanne d'Arc

Après avoir été nommé écrivain de marine, vous êtes donc retourné sur le navire la Jeanne d’Arc sur lequel vous étiez mécanicien de la machine arrière...

Bernard Giraudeau Jeanne d'Arc Christian Cailleaux PH Jeanne d'Arc

Lettres Revue littéraire de la Fondation La Poste

> Numéro 106, édition été 2009

Entretien avec Bernard Giraudeau

Propos recueillis par Nathalie Jungerman

photo JM Bergougniou

c

Cher amour est le titre de votre cinquième livre qui vient de paraître aux éditions Métailié (Le Marin à l’ancre, Les hommes à terre, Les Dames de nage, Contes d’Humahuaca). Comme pour le Marin à l’ancre, vous avez choisi la forme épistolaire plutôt que le journal ou le carnet de voyage, quoique les deux genres littéraires soient intimement liés dans votre récit... Dans Les Hommes à terre, il est aussi question de lettres et de cartes postales...




photo JM Bergougniou


La forme épistolaire convient-elle au voyageur ? La lettre est-elle une manière de conjurer l’absence ?

Bernard Giraudeau Il me semble que la lettre, ou même la simple carte postale, est un mouvement vers l’autre, le meilleur moyen pour partager des émotions, partager ce que l’on vit. J’aime utiliser la forme épistolaire parce qu’elle induit toujours, à un moment donné, une attention précise. Elle est une pensée pour l’autre. Quand le voyageur écrit une lettre, c’est un peu comme s’il prenait des notes pour son correspondant. Conjurer l’absence ? Sans doute. En ce qui me concerne, il s’agit probablement de l’absence de l’amour. Pendant un certain temps, l’amour n’a été qu’un fantôme, un lointain mirage pour devenir ensuite une réalité.


Vous écrivez « les retours sont toujours titubants... Il faut du temps pour revenir... la navigation au vent avait ce respect du temps à retenir ou à oublier ». C’est un peu comme avec le courrier classique, on affronte l’absence et la durée par opposition à cette immédiateté moderne du voyage ou de la communication électronique...

B. G. En effet. Pour ma part, je ne suis pas encore prêt à correspondre par le biais de l’ordinateur. Je ne m’accroche pas à la prou d’un navire car je suis encore en train de regarder le sillage. J’ai besoin d’écrire sur du papier pour prendre des notes, et préfère le stylo au clavier pour correspondre, la feuille à l’écran. Je me suis aperçu qu’avec l’écriture manuscrite le premier jet a souvent un sens, même s’il est bien sûr à retravailler. Avec l’ordinateur, il me semble qu’on doit être plus appliqué au détriment d’une certaine spontanéité. Et il y a si peu de charme que je ne me sens inspiré d’aucune sorte. Quand je suis devant un écran pour écrire un mail, tout s’échappe de moi.

Dans Cher Amour, l’écriture épistolaire permet ces allées et venues entre Paris et l’ailleurs, l’Amazonie, le Chili, L’Indonésie, Djibouti, le Cambodge... Avec la correspondance, le temps devient un espace de potentialité, un lieu possible...

B. G. Oui, on abolit une distance, un temps. Ce n’est pas dans le sens du raccourci, mais dans celui de l’intemporel. Il y a aussi, bien évidemment, cette notion d’un lieu possible.

Cette inconnue prend place dans votre présent...

B. G. Elle prend place dans mon présent car parfois, j’en ai simplement besoin. Elle est une bouée à laquelle je me raccroche, à laquelle je parle, j’écris, pour dire ce que ce je ne peux partager avec mon entourage immédiat. Elle est une réalité encore très fragile, un miroir qu’il ne faut pas briser en cours de route. Cet Amour-là avec un grand A est une plénitude, une patience difficile à atteindre. Cet amour est à deviner, à dessiner ou à sculpter. J’aurais pu rêver, imaginer de construire un personnage féminin roux aux yeux verts ou une noire peule avec des yeux multicolores ! Cependant, j’ai choisi d‘évoquer une femme aux cheveux châtains et aux yeux noisettes, non sans charme mais plus ordinaire, universelle en quelque sorte, et qui laisse place à l’imaginaire. Cet Amour doit nous amener à une réflexion et à une acceptation.

photo JM Bergougniou

L’inconnue à qui vous vous adressez, cet interlocuteur muet, ne serait-elle pas l’histoire, l’écriture elle-même ?

B. G. Cette inconnue est l’ensemble, la symbolique même de ce qu’est l’amour. C’est l’amour du théâtre, du voyage, des rencontres, de la beauté, de la musique, l’amour de ce qui peut être magnifié dans la vie. Cet interlocuteur muet prénommé « Cher amour » est tout ce qui peut nous bonifier, nous enrichir, nous faire grandir. On écrit toujours pour quelqu’un, et même si c’est pour raconter nos souffrances. Je crois que l’être se grandit en essayant de partager ce qu’il y a de plus profond en lui. C’est une adresse à l’autre car sans l’autre il est difficile d’avoir une véritable existence.

Une adresse à soi-même ?

B. G. Certainement, il y a une part à soi-même. On s’interroge sur un certain nombre de choses, on note ce qui paraît nécessaire. Le carnet de voyage est une forme de méditation, une forme de prière aussi qui peut permettre de comprendre le mouvement de la vie.

photo JM Bergougniou

« Peut-être vous mentirai-je un peu, mentir un peu c’est être très près de la vérité » écrivez-vous en préambule... Peut-on parler de récit autobiographique ?

B. G. Je dirais plutôt qu’il s’agit d’un récit romanesque dans lequel je dis « je » et ce « je » met parfois l’accent sur ma propre existence mais il raconte aussi les débordements possibles, les histoires des autres. Ce récit met en scène une correspondance avec Madame T. qui est une fiction absolue. Le théâtre et les voyages sont des passages véridiques, mais finalement, quelle importance ! La frontière est floue entre l’autobiographie et la fiction. On est nourri de ce qu’on a vécu mais également de plein d’autres choses qui nous submergent et qui font croire aux autres ce qu’on n’a pas forcément fait. L’exactitude des événements n’a pas beaucoup d’importance. L’important, c’est ce regard que l&rsquo ;auteur peut porter ou rapporter. Quand je dis abandonner le « jeu » pour le continent du « je », il s’agit vraiment d’un questionnement sur soi. Est-ce qu’on arrive à se reconnaître à travers cet écheveau complexe et ces chemins uniques ? On peut se reconnaître dans le récit, dans l’écriture d’un auteur qui est très différent de soi. Quand je lis Pessoa ou Michaux dont les propos peu tendres d’Ecuador m’avaient choqué de prime abord, je m’aperçois qu’il y a des émotions, des sensations communes.

photo JM Bergougniou

Qu’est-ce qui vous pousse à écrire ?

B. G. Ce qui me pousse à écrire c’est le plaisir. J’aime prendre des notes au cours de mes lectures et m’approprier un thème ou une phrase pour ensuite les adapter à ma propre vie, à mon écriture. Nicolas Bouvier disait : « Il y a des livres qui vous donnent envie de vous mettre au travail ». C’est exactement ça. J’ai eu envie de partager mes voyages et j’ai écrit à ce sujet tout en prenant à chaque fois une direction différente. J’utilise le voyage comme un élément, un matériau qui me permet d’écrire des histoires d’amour, des tranches de vies illustrées par des passages historiques... Écrire sur mes voyages est pour moi davantage une quête qu’un simple récit avec ses descriptifs.

photo JM Bergougniou

Il est question dans ce livre de voyages au bout du monde - vos documentaires « Carnets de voyage » seront l’aboutissement de cette caméra presque toujours présente -, de tournages sur lesquels vous ne vous attardez pas, de théâtre surtout, que vous nommez « le voyage immobile ». Quand ce « voyage » s’arrête, vous dites être « frappé soudain par le retour au quotidien ». Il est question également du voyage sur le lit d’hôpital, pour « mettre la douleur au repos »...

B. G. Oui, tous ces voyages sont effectivement dans ce livre. J’ai réalisé des documentaires pendant des tournages de films où j’étais acteur, et à la suite de propositions qui m’avaient été faites. Je ne savais pas à l’avance ce que j’allais écrire. J’allais mieux et j’avais envie de composer des carnets de voyages, me disant que ce n’était pas trop difficile grâce aux nombreuses notes que j’avais déjà accumulées. Une façon d’emmener avec moi le lecteur en promenade ! Puis, j’ai souhaité raconter une histoire d’amour, et j’ai imaginé la partager avec quelqu’un, ou même l’adresser à quelqu’un. J’ai aussi voulu évoquer dans mon livre ce voyage magnifique qu’est le théâtre, parler du jeu de l’acteur, de ce que moi j’ai vécu sur le plateau, de ces pièces importantes qui ont ponctué ces dernières années, Becket ou l’honneur de Dieu et Richard III. Tout cela s’est enchaîn é. Il y a parfois une ivresse douloureuse, de longues répétitions dans le doute, un personnage qui ne vous laisse aucun repos, une évidence du jeu à trouver... Quand vous êtes sur scène, c’est incroyable, quasi transcendantal. Le public vous met en état d’apesanteur... Alors, quand ça s’arrête, vous n’êtes pas tout de suite dans la réalité. Revenir d’un voyage ou du théâtre, c’est la même chose, vous êtes déphasé. Il y a toujours un temps de réadaptation et le retour au quotidien est un retour à l’anecdotique qu’il est souhaitable d’apprendre à regarder autrement.

photo JM Bergougniou

Vous écrivez à propos d’Henri II Plantagenêt et Thomas Becket (p.155) : « C’est difficile de vivre avec un roi, un acteur cinéaste qui ne sait plus qui il est. Pas tout à fait un autre et pas tout à fait lui-même. ». Est-ce que les voyages vous permettent de vous retrouver, de savoir qui vous êtes, de « revisiter cet étrange continent du Je » dont vous parliez ?

B. G. Il est difficile de ne pas être soi-même quand on voyage, puisqu’on n’est pas en démonstration mais « en porosité ». C’est d’ailleurs peut-être là où on est le plus soi-même. En même temps, le théâtre vous emmène dans un voyage obsessionnel. Richard III ou Thomas Becket sont des personnages qui demandent du travail, qui vous obsèdent, hantent vos pensées et vous harcèlent. C’est très difficile de se débarrasser de ce roi, on devient un peu lui. Quand j’ai embarqué sur le porte-hélicoptère la Jeanne d’Arc avec lequel j’avais déjà fait deux fois le tour du monde, Richard III s’accrochait à moi. Je croyais que j’étais capable de l’oublier, mais il était là, je l&rsquo ;avais sur les talons. Il y a un phénomène étrange qui s’est produit le dernier jour des représentations, une impression de se débarrasser de quelque chose...

photo JM Bergougniou

Comme avec un livre sur lequel on inscrit le mot « fin » ?

B. G. Quand je finis un livre, je ressens plutôt une sorte de baby blues que je n’ai pas au théâtre mais que j’éprouve également après un voyage. Je me sens un peu démuni. Alors qu’à la fin des représentations théâtrales, il y a quelque chose qui a lâché, on passe à autre chose... C’est plus accessible pour moi, plus évident à dire.

B. G. Oui, et je récitais Richard III sur la Jeanne où j’avais de longs moments de tranquillité. C’était assez amusant - si on peut dire - de répéter Richard III sur ce bateau, puis après chez le chef des Khmers rouges Pol Pot. Tous ces personnages sont des êtres d’invention issus de la vérité des hommes, de l’histoire des hommes. Avec les grands auteurs comme Shakespeare, on est dans quelque chose de palpable même si on est dans une métaphysique. Quand on est nommé écrivain de marine, on a l’occasion de remonter sur le navire, et on devient capitaine de frégate. Pour un ex-quartier-maître mécanicien, c’est une étrange promotion. Je suis donc revenu sur ce bateau quarante ans après. Je ne crois pas finalement que ce soit une bonne chose de fouiller la mémoire et de ressentir à nouveau cette ambiance de mécano. Il faut laisser cette réalité dans l’imaginaire car de toute façon, elle n’est plus. Je me suis même demandé si j’avais été ce jeune homme, j’ai pensé que c’était un autre. Évidemment, des souvenirs, des odeurs resurgissent avec force. Mais tout ça ce sont des rôles, même le dernier, sur mon lit d’hôpital, c’était un rôle.

photo JM Bergougniou

Vous parlez justement de cécité et d’aveuglement sur votre lit d’hôpital...

B. G. Les rôles sont des voyages et le dernier me permet de rencontrer la femme dont je rêve... Je me suis rendu compte de ma cécité en jouant cet aveugle sur mon lit d’hôpital. Ce rôle était le mien depuis longtemps, ne voyant pas le quotidien, l’ordinaire, n’étant pas attentif à l’essentiel. Pour la première fois, je suis devenu un aveugle qui voit, découvre et s’attendrit. Je crois que la maladie a un sens au moment où elle arrive. Elle doit nous permettre d’ouvrir un certain nombre de fenêtres, de portes, de tenter d’être soi.

J’ai ressenti dans votre écriture, une douceur, une fluidité, à laquelle se mêle pourtant un contenu brutal, terrible, des drames et souffrances contés, la misère, la désespérance...

B. G. J’ai beaucoup travaillé ce texte, contrairement à mon premier récit, Le Marin à l’ancre où j’ai préféré livrer une écriture âpre, presque un premier jet. À l’époque, je ne savais pas que j’allais continuer à écrire. J’ai voulu ensuite aborder les nouvelles pour voir si j’étais capable de faire un court récit. Puis, il y a eu Les Dames de nage. Anne-Marie Métailié avait insisté pour que je lui donne à lire mes notes et s’est aperçue qu’elles formaient des histoires, qu’il y avait là un livre ! Depuis, je me suis mis à travailler pour arriver à dire l’âpreté de la réalité, l’amener comme une évidence, exprimer la crudité avec fluidité. Par exemple, c’est l’impossibilité de se révolter qui m’a fait écrire ainsi le passage sur la décharge de Manille. Il y avait sur cette plaine et ces montagnes de déchets immenses, un coucher de soleil inouï, l’immonde absolu était magnifique de beauté et de douceur. Comment écrire ça, arriver à rendre cette impression ! Les expériences de la vie et les accidents de parcours vous font abandonner un peu la férocité immédiate. Aujourd’hui, ce serait pour moi une régression de me mettre en colère en ne sachant plus ce que je dis. Je voudrais pouvoir exprimer, écrire ma colè ;re de façon à ce que l’on en sente la profondeur, la vérité.

La lettre est aussi le prétexte aux récits romanesques, aux tranches de vies racontées, celles de ces femmes héroïques ou cruelles : Isabel Godin, Inès de Suares, Cusisigna la princesse Plaisir, la Quintrala...

B. G. Il existe des documents sur le procès de la Quintrala qui a toujours été protégée par l’argent. Aujourd’hui, l’injustice est signifiée par la lenteur, autrefois c’était par la corruption. Cette femme m’a fasciné parce qu’elle était une amoureuse de la chair. Si elle pressentait le moindre danger, elle tuait ses amants. À l’instar de Gilles de Rais, tuer était sans doute pour elle orgasmique. Elle n’a pourtant jamais supprimé son mari qu’elle trompait magistralement. Il était complice de ses meurtres.

Comment en êtes-vous arrivé à parler de ces femmes ?

B. G. C’est au cours de mes lectures ou de mes conversations avec mon ami Osvaldo - je le cite à propos du Chili - que j’ai relevé ces morceaux de vies incroyables. Il y a des histoires d’amour édifiantes comme celle d’Isabel Casa Mayor. Alors âgée de treize ans, elle tombe amoureuse de Jean Gaudin, le cousin de l’astronome et du grand Charles de la Condamine. Jean épouse Isabel en 1741, elle a quatorze ans. Elle était assez connue parce qu’elle venait de l’une des familles les plus riches de la petite colonie espagnole. Elle choisit cet homme qui, peu doué pour les affaires, dilapide sa dot et part seul pour Cayenne dans le but de s’y installer et préparer le terrain pour son épouse. Elle ne pourra le rejoindre que dix-huit ans plus tard, après un périple inimaginable. J’ai choisi ces histo ires parce qu’elles se sont passées là où je suis parti, mais il y en a bien d’autres encore.

À un moment, vous écrivez que ça n’a pas été dit et que vous allez un peu inventer...

B. G. Effectivement, mais je me suis rendu compte que je n’inventais pas tant que ça. C’est assez troublant d’ailleurs. On n’est pas loin de la vérité car on a des éléments géographiques, un contexte et un décor. Dire, par exemple, que Monsieur Gaudin a été un homme fidèle pendant 18 ans serait sans doute une pure invention, mais ce n’est pas très important. Cet amour semble plus fort que tout. La beauté d’une histoire d’amour n’est pas dans ce qui est dit mais dans ce qui est caché.

Vous employez à plusieurs reprise le verbe « conter », dès le début du livre en vous adressant à Madame T. et à propos de la « frustration du cinéaste » (p.98) : « C’est la frustration du cinéaste que de ne pas pouvoir approcher ce qui est au-delà des apparences. C’est pour cela que je vous écris, Madame, pour vous conter ce qui est derrière la réalité visible, que ma boîte à images ne vous dira jamais »...

B. G. J’aime raconter des histoires. Alors que je me documentais sur les vies de Casa Mayor et d’Inès de Suarez, je ne pouvais m’empêcher de conter ces récits à des amis. Je me suis aperçu combien ils étaient fascinés par ce qu’ils entendaient. La vie d’un personnage du XVIIIe siècle s’apparente davantage au conte qu’à la biographie. La caméra ne peut effectivement pas aller aussi loin que l’écriture, et c’est pour cette raison que j’ai eu besoin de rajouter des commentaires ou de la musique dans mes films. L’image rétrécie beaucoup et le talent du cinéaste est de faire en sorte que ce petit cadre ramassé soit le plus suggestif possible. Il s’agit de raconter une histoire précise dans laquelle le spectateur peut donner libre cours à son imaginaire.

Vous parlez à propos du cinéma, de ce « trouble sentiment de ratage après chaque expérience » et à propos du théâtre, vous écrivez : « Madame, il faut vous dire que je n’ai pas été content de moi encore une fois. Je ne suis jamais content, me direz-vous... » Avez-vous le même sentiment quant à l’écriture ?

B. G. Non, parce qu’avec l’écriture, il y a un façonnage, une possibilité de revenir sur l’ouvrage. La phrase est là, je peux la relire, y revenir plus tard. Je ne suis pas satisfait ou insatisfait, je travaille jusqu’au dernier moment. Bien sûr, on peut toujours dire qu’il manque des éléments mais j’ai appris à ne plus être le perfectionniste de l’impossible. Tandis qu’au théâtre, si un soir j’ai l’impression d’avoir raté mon jeu, c’est trop tard, je l’ai déjà partagé. Du coup, j’éprouve une sorte de déséquilibre. C’est aussi la preuve d’un orgueil démesuré parce que j’ai eu un véritable partage avec le public. Il faut alors accepter ses faiblesses, ses fragilités, ce qui est di fficile à faire quand on veut jouer les héros. Quant au cinéma, en tant que réalisateur, on est proche de l’écriture. En tant qu’acteur, on n’est pas tout à fait maître de soi, il y a un monteur, un réalisateur, une caméra, et tout est bluff. On peut tricher pour raconter ce qu’on veut. On peut faire en sorte que deux visages se regardent alors qu’ils n’ont pas été filmés au même moment ni au même endroit et donner un sens à leurs échanges. Il est donc possible avec le cinéma de mentir. L’acteur n’est qu’un petit élément parmi tant d’autres.

Vous dites aussi : « Je ne peux pas filmer l’ennui »

B. G. Beaucoup de cinéastes ont essayé de le faire et c’est très ennuyeux ! Pour moi, l’ennui est la négation même de ce qui est. L’ennui est terrifiant parce qu’on est dans l’impuissance, l’inaction. S’ennuyer serait peut-être comme un regret, s’ennuyer ici de ne pas avoir une autre vie, s’ennuyer de l’ailleurs. Finalement, je ne peux pas le filmer car je n’arrive pas à en donner une définition.

Vous allez participer début juillet au festival de la correspondance de Grignan...

B. G. À Grignan, je vais lire les lettres de Cesare Pavese et faire un café littéraire à propos de Cher Amour. Je suis ravi de ces lectures car là aussi, il est question de partage.

Travaillez-vous déjà à d’autres projets, cinéma, théâtre, livre ?

B. G. J’ai des notes éparses à remettre en ordre. Mais mon principal projet est de vivre, et il y a beaucoup de travail pour arriver à vivre normalement. Je ne crois pas être encore prêt à monter sur scène et ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée. Quant au cinéma, il faudrait que ce soit un rôle étonnant avec des gens sympathiques, histoire de passer un agréable moment. Je n’ai pas de vrai projet, si ce n’est de profiter de ce qui m’est donné. Je trouve maintenant que la vie est trop précieuse. J’ai eu ma période d’extrémisme physique, que ce soit en mer ou en montagne. J’ai flirté avec le bord de l’abîme pendant pas mal de temps, avec ce pied de nez à la mort, toujours, jusqu’au moment où elle m’a dit « voil&agra ve;, j’arrive ». Je n’ai pas pour autant davantage peur de la mort, au contraire. Sa proximité m’a permis de découvrir d’autres choses, de modifier mon regard sur la vie, de mettre un terme à ma frénésie, à mon perfectionnisme exacerbé.


illustrations Christian Cailleaux 

photos JMB prises à l'occasion du Festival Livres et Mer Concarneau 2009

02 juillet 2009



enveloppe en date du 14 mai 2009 avec flamme de TENERIFE 38
à couronne est montée sur le côté, la date est donc perpendiculaire à l'enveloppe.

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A peine l’Etoile et la Belle Poule arrivées à quai, les équipages se sont employés à les revêtir de leur “tenue d’escale”. Les bottes, les cirés et les brassières ont été remisés et le pont des goélettes préparé pour accueillir les autorités présentes à Ténérife et les nombreux visiteurs attendus à partir du 14 mai.

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Notre tâche a d’ailleurs été grandement facilitée grâce à l’intervention de plusieurs entités et personnes: tout d’abord, le port de Ténérife nous a autorisé l’accès à ses installations portuaires presque 5 jours avant la date à laquelle nous étions attendus, et Monsieur le Consul de France à Ténérife, son adjointe et les représentants locaux de la TSAC sont venus nous souhaiter la bienvenue dès le lendemain de notre arrivée et s’assurer que nous ne manquions de rien.

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Enfin, nous sommes sensibles à toutes les attentions dont la population de Ténérife a fait preuve à ce jour envers les équipages. A ce sujet, nous avons pu noter que les habitants qui ont eu l’occasion de nous fréquenter ces derniers jours, parlent avec un certain orgueil de nos goélettes à leurs amis. On sent dans leur ton une certaine fierté quand ils parlent “de ces marins français qu’ils connaissent déjà bien”. Et cela n’est pas pour nous déplaire non plus!

Où que nous allions, nous sommes toujours bien reçus par nos amis espagnols et cette bienvenue générale s’exprime même au travers d’un climat insulaire très agréable dont la brise de mer apaise en permanence la morsure sèche du soleil sur les côtes déchirées de l’île.

Panorama de la Darsena de los Llanos

Hier soir, un vin d’honneur a été servi à bord de l’Etoile et de la Belle Poule. Monsieur le consul de France et son équipe sont venu accompagnés des autorités locales ainsi que de l’alliance française. Nous n’avons pas manqué l’occasion de servir le vin qui nous a été offert par le syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieurs, et qui a été apprécié de tous, en particulier des commandants des bateaux étrangers présents à Ténérife qui ont encore une fois reconnu la qualité des produits de notre terroir.

vin d'honneur à bord de la Belle Poule et de l'Etoile

Cet événement a également été l’occasion pour les marins de différentes nationalités et les Canariens de pouvoir se rencontrer. Ainsi, la fraternité entre les équipages français, néerlandais, bermudiens et allemands continue de se développer et nous attendons tous, avec impatience, l’arrivée des autres bateaux prévus à Ténérife pour profiter encore mieux de notre escale et échanger “entre marins”.

Au moment même où nous écrivons ces quelques lignes, le “Mircea”, un magnifique trois-mâts de la marine Roumaine manoeuvre dans le port de Ténérife pour nous rejoindre à quai. Une nouvelle occasion de tisser des liens qui, nous l’espérons, durerons au delà de cette course transatlantique.

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du courrier en retard...Etoile Belle-Poule tall ships race


Nous avons publié hier une page sur l'escale de nos goélettes à Charleston sans trop parler de la traversée de l'Atlantique.
Voici quelques données tirées du journal de bord... et un pli portant le TAD de Santiago.
Saint-Jacques mais lequel? peut-être de Compostelle qui sait?

La Belle Poule

Nous avons quitté Vigo sous un grand soleil et sous les applaudissements de la population qui était venue nombreuse pour assister à l’appareillage des bateaux pour Ténérife. Après une parade d’honneur donnée en remerciement de l’accueil chaleureux que nous avait réservé la ville de Vigo, l’Etoile, la Belle Poule et les autres bateaux ont mis le cap sur la ligne de départ d’où devait être donné le coup d’envoi de cette première course. C’est à 17h00 (heure locale, soit 15h UTC/GMT)) que l’Etoile et la Belle Poule se sont élancées toutes voiles dehors, cap au Sud-Ouest et en tête de la course. Nous aurons, au moins une fois, été en tête de la course en temps réel…

Spirit of Bermuda vs Jolie Brise

Les goélettes dés le départ ont encadré le voilier anglais Jolie Brise, qui comme à son habitude marche toujours aussi bien. Sur notre tribord, le Kruzenshtern le grand voilier Russe; quel spectacle magnifique de la voir avec toutes ses voiles établies, quelle chance de pouvoir observer cette cathédrale de voiles en pleine action!

kruzenstern.jpg

Les voiliers modernes se battent pour nous rattrapper; il y a un conflit de générations!

L’Etoile file cap au sud ouest à plus de 9 noeuds de moyenne sous grand voile, misaine, hunier, fortune, trinquette et grand foc. Vent de NE pour 25 nd et ciel clair. Mer légèrement agitée par une petite houle de Nord-Est.

Notre position à 21H30 B:
Lat: 41°36 N
Long: 09°28W

A bientôt.






01 juillet 2009


Au courrier aujourd'hui


de Jef Baron toujours aussi attentif aux cartes postales brestoises ce message :
voici les marque-pages et les cartes postales de BREST 2012 !














Au Musée de la Marine, exposition André Hambourg, quelques unes de ses oeuvres sont éditées en cartes postales et parmi celles-ci 2 ont pour thème la Jeanne

en vente au musée de la marine de Brest

- La Jeanne et le Bourdais à Ste Hélène . 1984
- Sur la Jeanne Atlantique Sud . 1984


merci Jef

30 juin 2009

Etoile Belle-Poule

Sail Training International Logo

Etoile et Belle-Poule à Charleston


Enfin un pli de nos goélettes en provenance des USA Charleston en date du 26 juin 2009


Ce matin à 8 heure 12 minutes et 40 secondes UTC/GMT (13h12 heure Française, 4h12 heure locale), l’Etoile a franchi la ligne d’arrivée de la manche Hamilton-Charleston après une traversée qui aura durée 9 jours. Elle se classe ainsi 2e en temps réel et a priori 4ème en temps compensé de sa catégorie.

Alors que le jour se lève sur Charleston, l’Etoile roule tranquillement au mouillage en attendant la Belle Poule.

Ce matin à 8 heure 12 minutes et 40 secondes UTC/GMT (13h12 heure Française, 4h12 heure locale), l’Etoile a franchi la ligne d’arrivée de la manche Hamilton-Charleston après une traversée qui aura durée 9 jours. Elle se classe ainsi 2e en temps réel et a priori 4ème en temps compensé de sa catégorie.

Alors que le jour se lève sur Charleston, l’Etoile roule tranquillement au mouillage en attendant la Belle Poule.

Tout au long de cette traversée nous sommes passés de premières en premières:

- la première fois que les goélettes descendaient si Sud en latitude,
- puis chaque jour si Ouest en longitude,
- la plus longue période passée à la mer
- puis cette première traversée de l’Atlantique (tant attendue) .

Aujourd’hui, c’est la première fois en 77 ans de leur existence que les goélettes relient deux continents.

Ce matin à 8 heure 12 minutes et 40 secondes UTC/GMT (13h12 heure Française, 4h12 heure locale), l’Etoile a franchi la ligne d’arrivée de la manche Hamilton-Charleston après une traversée qui aura durée 9 jours. Elle se classe ainsi 2e en temps réel et a priori 4ème en temps compensé de sa catégorie.

Alors que le jour se lève sur Charleston, l’Etoile roule tranquillement au mouillage en attendant la Belle Poule.

Tout au long de cette traversée nous sommes passés de premières en premières:

- la première fois que les goélettes descendaient si Sud en latitude,
- puis chaque jour si Ouest en longitude,
- la plus longue période passée à la mer
- puis cette première traversée de l’Atlantique (tant attendue) .

Aujourd’hui, c’est la première fois en 77 ans de leur existence que les goélettes relient deux continents.











29 juin 2009

Une charte pour la philatélie collection La Poste timbre Dinan matériel La Poste

Finalement a-t-on le droit de collectionner que ce qu'on veut?


La Charte de la philatélie est signée par la Fédération Française des Associations Philatéliques (FFAP), la Chambre Syndicale des Négociants et Experts en Philatélie (CNEP) et La Poste. Ces trois signataires sont réunis au sein de l'Association pour le Développement de la Philatélie (l'ADPhile) dont ils sont membres statutaires.
Le conseil d'administration de l'ADPhile est garant de l'application et du respect de la présente Charte. Acte fondateur, elle rappelle les valeurs communes et les engagements de ses signataires pour établir entre eux une confiance profonde et durable, une collaboration constructive.


Photo (c) JM Bergougniou

Cette volonté d'union veut porter une image forte de la philatélie en France et vis-à-vis des instances
internationales. Elle fait suite au colloque des états généraux de la philatélie du 2 avril 2008. Elle rappelle solennellement la volonté des signataires de faire vivre la tradition pour répondre aux attentes des passionnés du timbre et accompagner la nécessaire adaptation de cette passion à la culture du XXème siècle. (Ne sommes-nous pas au 21ème?)


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La Charte de la philatélie, outil de dynamisation du secteur, doit à la fois encourager l'essor de la philatélie auprès du plus grand nombre, particulièrement de la jeunesse, développer l'utilisation du timbre comme média, et favoriser une dynamique commerciale vitale pour le devenir de ce loisir. Face à l'ouverture du marché postal, elle veut réunir les acteurs de la philatélie pour faire entendre leur voix.







Le timbre-poste est un attribut de souveraineté et constitue une preuve du paiement de l'affranchissement correspondant à sa valeur intrinsèque, lorsqu'il est apposé sur un envoi postal conformément aux Actes de l'Union (Article 8-2.2 de la Convention de l'UPU). En ce sens, il est d'abord un objet utile : il s'inscrit dans l'activité économique, il est le « carburant » de la lettre. Mais il est aussi, partout et toujours, empreint d'histoire et de culture, porteur de sens politique, créatif. Il est à l'image des sociétés qu'il représente. On ne s'étonnera donc pas que le timbre soit un objet de collection.


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Il existe aujourd'hui quatre familles de timbres.

LE TIMBRE D'USAGE COURANT- LA MARIANNE
Traditionnellement représenté par la Marianne, le timbre d'usage courant est un timbre très apprécié des collectionneurs. Il est choisi par le Président de la République à chaque nouveau mandat et sa sortie est toujours un événement.

LE TIMBRE COMMÉMORATIF

Le programme philatélique annuel, fixé par Arrêté ministériel, après avis de la Commission des Programmes Philatéliques, dresse la liste de ces timbres. Ces timbres officiels rendent un hommage de la nation aux personnalités françaises ou étrangères, commémorent les grands événements et célèbrent le patrimoine.
Le timbre commémoratif constitue le cœur, l'essence même de la philatélie. C est le timbre d'Etat. Il est le plus souvent gommé, dentelé et, dans tous les cas, il affiche une valeur faciale. Son tirage, ses dates de mise en vente et de retrait sont annoncés et garantis par La Poste. Privilégiant la taille douce, il peut cependant faire appel à d'autres techniques de création et d'impression, afin d'explorer de nouvelles pistes esthétiques en intégrant certaines innovations technologiques.
Les timbres officiels s'inscrivent dans le respect de la tradition et correspondent aux critères de qualité, de création et de fabrication attendus par les collectionneurs. À la demande en particulier de l'institution qu'il représente, un timbre commémoratif est susceptible d'être également édité en variante autocollante.

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LE TIMBRE D'ÉCRITURE
La Poste doit aussi faire circuler du beau timbre à la demande d'un large public. Pour cela elle met en vente auprès du grand public des timbres d'écriture. Ces timbres, le plus souvent sous forme de carnets de timbres autocollants avec indication d'usage en lieu et place de la valeur faciale, ont un tirage important. Ils ne figurent pas nommément dans l'arrêté du programme philatélique. Véritable laboratoire technologique, ces timbres autorisent des expérimentations en termes de techniques d'impression, de formats, de lignes créatives, de thématiques.

LE TIMBRE PERSONNALISÉ
C'est désormais la possibilité pour chacun de créer son propre timbre ayant valeur d'affranchissement. Ces timbres, hors programme philatélique, contribuent à la modernisation de la philatélie et correspondent aux nouveaux usages. Ces timbres sont entièrement personnalisés avec un visuel au choix du client. Le timbre à
personnaliser correspond à une démarche personnelle et n'appartient qu'à celui qui le fait : c'est son créateur et propriétaire qui décide du visuel, du tirage et de la diffusion, en respectant les règles édictées par La Poste. Dans ce cadre, La Poste peut elle aussi créer ses propres timbres personnalisés.


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La Poste s'engage à :
- garantir la disponibilité, au travers d'au moins un de ses canaux de vente, de tous les timbres d'usage courant, des timbres commémoratifs, des timbres d'écriture, et des timbres personnalisés initiés par clic ;
- pour les timbres commémoratifs, annoncer et garantir les dates de mise en vente et de retrait, ainsi que les tirages;
- animer la philatélie et conforter sa place dans les bureaux de poste ;
- multiplier et soutenir les actions et événements locaux en support de la philatélie ;
- stimuler la philatélie jeunesse ;
- concevoir et financer des campagnes de communication en faveur du timbre ;
- favoriser les relations entre La Poste locale, les associations philatéliques sur le terrain et les négociants locaux ;
- informer les signataires sur sa politique philatélique ;
- informer les médias, notamment la presse spécialisée, de l'actualité philatélique ;
- nommer à la Commission Philatélique des membres renouvelables, de différents horizons culturels, qui apporteront une ouverture dans le respect de la tradition

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Fraîchement routée par La Poste, ce matin: la “charte de la philatélie” tant attendue, issue des Etats généraux de la philatélie!…

” La Charte de La Philatélie, dévoilée officiellement le 13 juin 2009 à Tarbes, au 82e Congrès de la Fédération française des associations philatéliques, a été signée le 24 juin par le Président de La Poste, Jean-Paul Bailly. Riches des enseignements du colloque des Etats Généraux de la Philatélie du 2 avril 2008, nous nous étions tous attelés à la rédaction de cette Charte tripartite signée par la FFAP, la CNEP et La Poste.

Ce texte fondateur rappelle nos valeurs communes et nos engagements pour établir entre ses signataires une confiance profonde et durable, un vrai partenariat. Nous remercions de leur implication et de leurs conseils la FFAP et la CNEP, acteurs majeurs de la philatélie, mais aussi tous ceux qui nous ont apporté leur concours (journalistes, collectionneurs, experts, passionnés du timbre)”, explique dans un texte d’accompagnement de la “Charte”, Christian Winkler, Secrétaire Général de l’ADphile - Association pour le Développement de la Philatélie (Immeuble ORSUD, 3-5 Avenue Galliéni, 94250 Gentilly).

Que trouve-t-on dans cette “Charte”?

Tout d’abord, elle est signée par La Poste, La fédération française des associations philatéliques et la Chambre syndicale des négociants et experts en philatélie.

Elle compte 3 chapitres.

Le premier ouvre sur une définition de la philatélie, “collection des timbres-poste et des documents postaux” (rien sur la philatélie fiscale)…

2e chapitre: une définition du timbre: “attribut de souveraineté et constitue une preuve du paiement de l’affranchissement correspondant à sa valeur intrinsèque”…

Parmi ses attributs “les plus caractéristiques”, poursuit la “Charte”, “on retient”: sa valeur d’affranchissement, son visuel, son thème, sa technique d’impression, son tirage, sa durée de diffusion, etc.

Bien! On aurait pu ajouter sa matière, sa gomme, son usage (poste aérienne, préos, etc. qui déterminent les indications imprimées, etc.).

La “Charte” définit 4 familles de timbres!

- Le timbre d’usage courant (la Charte stipule que c’est “traditionnellement une “Marianne”… soit!);

- Le timbre commémoratif du programme annuel fixé par arrêté ministériel (”c’est le timpbre d’Etat” qui privilégie la “taille-douce” mais qui peut “dependant faire appel à d’autres techniques de création et d’impression”);

- Le timbre d’écriture (!), qui ne figurent pas “nommément dans l’arrêté du programme philatélique” qui permet de “faire circuler du beau timbre à la demande d’un large public”, “avec indication d’usage en lieu et place de la valeur faciale”.

- Le timbre personnalisé… (La Charte ne fait pas référence aux timbres en ligne… )



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3e chapitre: les “engagements réciproques des signataires”.

Chacun des trois partenaires de l’Association pour le développement de la philatélie, signataires de la Charte, prend des résolutions:

Pour La Poste: disponibilité des timbres, annonce des tirages, stimulation de la philatélie jeunesse, favorisation des relations entre postes locales, associations et négociants locaux, information des médias, réforme de la commission philatélique.

Pour la fédé: animer et coordonner l’activité des assoces (rien de nouveau), animer la Compagnie des guides de la philatélie, etc.

Pour les marchands: mener un groupe de réflexion sur la situation de la profession de négociant en timbres.. “compte tenu que les membres de la CNEP assurent le service après-vente de La Poste auprès des collectionneurs, en stockant et rachetant les timbres passés (sic), en les cataloguant..”, etc.

Espérons que ce code de conduite sera suivi d’effet. Pour le moment, il faut en mesurer la portée symbolique. les esprits grincheux remarqueront qu’il n’y a rien sur les oblitérations (flammes, timbres à date, bien chahutés ces dernières années).

D’autres esprits encore plus grincheux regretteront que ces déclarations restent générales, manquent de concret et n’impliquent pas de moyens et figent la philatélie dans une certaine tradition (présence de la philatélie à la TV, quantités de timbres, etc.).

Les plus optimistes trouveront que cette Charte est une première mesure d’ordre dans la “maison” qui ne demande qu’à être suivie d’effets.






merci à Pierre Pouzin pour sa vigilence


photos prises à l'occasion de l'exposition temporaire organisée par l'association Histoire de la Poste en Bretagne de Dinan (22)


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