Pologne Trésor et Postes SP 311 Varsovie Tarnopol
La France fut l’un des rares pays à soutenir la Pologne dans sa guerre contre les bolcheviques. Entre avril 1919 et octobre 1920, le général de brigade Paul Prosper Henrys dirigeait la mission militaire française en Pologne. Les Alliés voulaient même qu’il devienne le chef d’état-major de l’armée polonaise. Les Polonais étaient soutenus par le général Maxime Weygand, considéré aujourd’hui comme l’un des artisans de l’opération qui a consisté à arrêter l’avancée de l’Armée rouge.
Affecté comme instructeur dans une école d’infanterie auprès de l’armée polonaise lorsque celle-ci était formée en France, Charles de Gaulle rejoindra ensuite avec elle la Pologne. En juillet et en août 1920, au moment où le danger fut e plus grand, il a combattu sur le front, ce qui lui a valu d’être décoré de la plus haute médaille militaire polonaise, Virtuti Militari.
Membres de la Mission militaire française avec des officiers polonais, Varsovie, 1920. (c) NAC |
Le général Weygand au Palais Krasiński, entouré des lettres et des cadeaux reçus des Polonais en reconnaissance de son aide lors de la Bataille de Varsovie. (c) Musée de l’Armée |
La France, attachée à l’indépendance de la Pologne et consciente de la menace bolchévique, a également délégué en Pologne le général Maxime Weygand dans le cadre de la mission technique des Alliés, qui est devenu conseiller du Commandant en chef des forces polonaises Józef Piłsudski.
Il a été promu commandant en 1920, peu avant la bataille de Varsovie. Dans son carnet consacré à la bataille de Varsovie, De Gaulle évoquait l’héroïsme de ses frères d’armes polonais ainsi que la force de l’ennemi. En 1922, par décret de Józef Piłsudski, Charles de Gaulle a été décoré de la croix polonaise Virtuti Militari pour sa participation au « miracle de la Vistule ».
Paris a par ailleurs doté de 120 chars Renault FT-17 l’Armée Bleue du général Józef Haller, créée en 1917 en France, qui a également combattu dans la guerre polono-bolchevique.
Sources
L’un des plus importants alliés de la Pologne fut le maréchal Ferdinand Foch, devenu par la suite maréchal de Pologne, honoré dans de nombreuses villes polonaises de noms de rues et de places.