Humour dans le carré par Donec - De l'ombre à la lumière
Bonjour la Compagnie,
« L’art mortel et honni de Dieu de l’arbalétrier et de l’archer »fut-il déclaré en1139 au concile du Latran. Ces armes de trait, l’Eglise alors au faîte de sa gloire, déconseille formellement leurs utilisations promettant aux contrevenants l’excommunication, l’anathème et naturellement les flammes de l’enfer. ( Rien à voir avec l’oubli de « l’attestation de déplacement dérogatoire » d’aujourd’hui). Pourtant les princes d’Occident, des esprits forts, en dépit de l’effort des papes n’en tiennent pas compte. Ils constituent des unités d’arbalétriers, soldats d’élite au demeurant fort bien payés.
Nous sommes alors au Moyen-Âge, « l’homme à cheval », le seigneur, s’il reconnaît l’efficacité de l’arbalète, ne prise pas tellement ces instruments silencieux, fourbes et sans noblesse. Du haut de son destrier l’aristocrate méprise cette engeance dont les projectiles traversent boucliers et cuirasses. Pour preuve à la bataille de Crécy où ils n’hésitèrent pas à piétiner les arbalétriers afin d’arriver plus vite au contact des Anglais…qui les anéantirent.
Le développement des arme à feu mit fin au règne de ces machines. Ce sont alors les nobles eux-mêmes qui vont en faire une arme de chasse et un objet de loisir.
La consécration vient avec Guillaume Tell apôtre de l’émancipation du peuple suisse. Si l’on ajoute à cela Schiller et Rossini, l’un auteur, l’autre musicien, l’arbalète entre dans l’Histoire par la grande porte en symbole d’instrument de conquête de la liberté.
A la semaine prochaine
Donec