02 septembre 2025

Branle-bas du hamac dans la marine

BRANLE-BAS

Branle-bas     cliquez ici


Datant du XVIIe siècle, cette expression provient du monde de la marine de guerre. À cette époque, les marins dormaient dans des hamacs qui étaient désignés sous le nom de « branles ». Ceux-ci étaient répartis sur tout le bateau et même sur le pont.






Aussi, en cas d’attaque ennemie, il fallait décrocher les hamacs, les mettre bas et les ranger au plus vite afin de libérer le pont et donner place aux canons. Le « branle-bas de combat » créait ainsi une vive agitation et était accompagné d’une sonnerie de clairon qui ajoutait une ambiance de désordre.




Au cours du XIXe siècle, l’expression est entrée dans le langage courant pour traduire une forte agitation, mais elle est encore utilisée dans le langage militaire pour donner l’ordre de mettre un obus dans le canon du char et donc dire que l’on est prêt au combat.



Branle-bas de combat. Manoeuvre qui consistait à disposer les hamacs près des embrasures comme pare-éclats avant combat ou 

sur un navire de guerre Ensemble des préparatifs et des dispositions qui permettent l'engagement du combat. 

Je vous livre l'arrêté ministériel du 24 juin 1886 sur le service intérieur à bord des bâtiments de la flotte avec les devoirs du capitaine d'armes.



Devoirs du capitaine d'armes avant le branle-bas du matin.



Art. 142. — Il se lève toujours une demi-heure avant le branle-bas.
II s'assure:
1° Que la commission, en présence de laquelle
doit se faire la distribution du déjeuner, est réunie
à la cambuse et composée comme il est ordonné;
2° Que les hommes de quart désignés resserrent
les hamacs laissés à la consigne et les portent aux
bastingages;


3° Que les tambours et clairons sont éveillés
10 minutes avant le branle-bas et se tiennent prêts à
sonner le réveil à l'heure prescrite;
4° Que tous ses subordonnés sont à leur poste,
pour accélérer le branle-bas et veiller à ce qu'il se
fasse avec ordre et sans bruit.



Service du capitaine d'armes au branle-bas.

Art. 143. — 1. Le capitaine d'armes et ses subordonnés veillent à l'exécution du branle-bas.

2. Ils tiennent la main à ce que les hamacs soient
serrés dans la forme prescrite, et à ce que les hommes se rendent sur le pont avec ordre, promptitude
et en silence. I
3. Ils parcourent ensuite les batteries pour s'assurer qu'il n'y reste plus dehamacs.
4. Le capitaine d'armes prévient l'officier de quart
que tous les hamacs ont été portés aux bastingages.



Hamacs mal serrés.


Art. 144. — 1. Pendant l'arrimage des hamacs un sergent d'armas fait mettre en travers, par des gabiers, ceux des hamacs qui sont mal serrés ou qui ont besoin de réparation.

2. Il fait ensuite appeler les hommes auxquels appartiennent les hamacs mis de côté pour faire resserrer les uns en sa présence et remettre les autres au maître voilier.

Il rend compte du service de nuit.
Art. 145. — Tous les matins, il rend compte à
l'officier en second du service de la nuit et du résultat de la vérification des boîtes à marrons.









Toujours à propos du Branle-bas, voici une chanson parue dans le journal La Silhouette du 18 juin 1889 cette chanson intitulé le Branle-bas.

"La Marche d'Auvergne, continue la série en entonnant de sa voix magistrale la Marche Bretonne de Léon Durocher, musique de Gaiwio, l’habile chef d’orchestre du Moulin Rouge. Voici cet entraînant morceau :" 


Nous somm’s les gas du pays d’Vanne 

Qu’ont d’Ia bruyère à leurs souliers, 

Du pays où trent’chevaliers 

Aux Anglais raclèrent la couenne 

De ses aïeux pu sq l'on descend, 

Par le flanc ! 

Comm’Beaumminoir on est des hommes 

Prêts à licher un’ bolé’ d’sang 

Bien qu’on préfèr’ le jus des pommes! 

Quand c’est l’heure du branle-branle, 

Quand c’est l’heure du branle-bas. 

Les Bretons ne désoiffent, so lient, Le. Bretons ne désoiffent pas! 

Nous somm’s les gas qu’ont la têt’ dure 

Pis qu’ les rochers qui crèv’nt le sol, 

Les gas d’Dinan et de Saint-Pol 

Dont l’ clocher bave la froidure. 

En sifflant un pas redoublé Endiablé, 

Sus l’ champ d’bataille on saurait p’t-être 

Bàtt' l’enn’mi comme on bat le blé, 

Car Duguesclin est notre maître. 

Quand c’est l’heure du branle-branle, 

Quand c’est l’heure du branle-bas, 

Les Bretons ne s’endorment, dorment, Les Bretons ne s’endorment pas! 

Nous somm’s les gas d’Vitré, d’Fougère, 

Les gas de Renne et d Saint-Malo 

Qui, sur terre ei même sur l’eau, 

Savent marcher lègèr’, légère. 

Au pas de course on irait loin 

L’arme au poing. 

Dût-on mouiller sa guêtre blanche, 

Si Surcouf et Duguay-Trouin 

Nous cornaient : « Traversez la Manche ! » Quand c’est l’heure du branle branle, 

Quand c’est l’heure du branle bas, Les Bretons ne s’arrêtent, rêtent. Les Bretons ne s’arrêtent pas ! 

 Cette belle marche fait partie de la noble série des chansons de troupe entreprise patriotiquement par la maison Enoch (27, boulevard des Italiens). 

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