01 novembre 2021

L'AUSTRAL Martin de Viviès Amsterdam 11 avril 2021 TAAF SAPMER

L'AUSTRAL Martin de Viviès Amsterdam 

11 avril 2021

1er novembre - Ayons une pensée pour tous ceux qui reposent dans les terres australes -connus et inconnus- et particulièrement pour les 5 oubliés de l'île Saint-Paul et la petite Paule.

photo JM Bergougniou

Après le dramatique fiasco de La Langouste Française à la fin des années 1920, la pêcherie de Saint-Paul et Amsterdam reprend en 1948 et les techniques et pratiques de pêche ont peu changé depuis. 


Construit pour l'
armement Pleven en 1966 aux Ateliers et Chantiers de Bretagne à Nantes, le Pierre Pleven est un chalutier mixte saleur-congélateur sister-ship du Colonel Pleven II. Il est toutefois doté d'un moteur plus puissant de 2525 CV.


Avec deux campagnes de pêche par an, de février à juillet pour la première, de fin août à décembre pour la seconde, ce chalutier polyvalent parcourt les bancs de Terre-Neuve pour pêcher la morue.


Pour palier à la baisse des quotas de pêche à la morue, le Pierre Pleven et le Colonel Pleven II  sont transformés en 1977 pour pêcher la langouste au large des côtes africaines. C'est un échec, les deux bateaux sont désarmés et mis en vente en 1978. le Pierre Pleven est vendu en mai 1980 à l'armement SAPMER de la Réunion où il devient l'Austral.


Serge Marko pour les recettes de cuisine
Basé à la Réunion, l'Austral est exploité pour la pêche à la langouste près des ilôts de Saint-Paul et Amsterdam pendant l'été austral. Cette pêche est pratiquée à l'aide de casiers posés grâce à de petites embarcations qui sont remises en pontée chaque soir. En hiver, l'Austral pêche au chalut dans les parages des iles Kerguelen et Crozet.

En 1993, La SAPMER acquiert un nouveau navire construit à Gdynia en Pologne qui prendra aussi comme nom Austral. L'Austral (ex Pierre Pleven) est alors remis en vente et acheté par un armement portugais.


Celle-ci est opérée au départ de La Réunion par un seul navire, l’Austral, constitué d’un équipage d’environ 50 marins. L’Austral est un chalutier usine de 77m construit en 1993, transformé pour la pêcherie de Saint-Paul et Amsterdam afin de lui permettre de déployer de petites embarcations de pêche de deux types, les canots et les caseyeurs.


Carte de l'île d'Amsterdam
photo JM Bergougniou

La pêche aux poissons et langouste de Saint-Paul et Amsterdam se pratique majoritairement au sein de la mer territoriale (à moins de 12 milles nautiques des côtes), au cœur de la réserve naturelle nationale des Terres australes françaises. En effet, compte tenu de la nature volcanique de ces îles et de l’étroitesse du plateau péri-insulaire peu profond, les ressources exploitables se concentrent sur les pentes à proximité des côtes. Seule une petite proportion de l’effort de pêche aux poissons et langouste se situe au-delà des limites de la mer territoriale, sur certains hauts fonds tel que le banc « Farce », situé à 16 milles nautiques de Saint-Paul.




L'austral à Port-des-Galets
photo JM Bergougniou

Deux types de pêche à la langouste peuvent être distingués :

la pêche côtière, qui se déroule à moins de 70m de profondeur, est effectuée à l’intérieur de la bande délimitée par la bordure externe des champs d’algues géantes (Macrocystis pyrifera), sur fonds rocheux, par 4 canots en pêche simultanément. Les canots utilisent des casiers en lattes de bois, appâtés de têtes de poissons et/ou de poissons importés, qui sont posés au fond entre 2 et 4 heures ;
la pêche profonde, réalisée entre 70m et 400m de profondeur, est pratiquée par 2 caseyeurs qui utilisent des casiers en plastique avec structure métallique, disposés en filière d’une vingtaine de casiers pendant environ 24h.


La pêche à la langouste est ouverte du 1er décembre au 30 avril de l’année suivante, pendant l’été austral, généralement en deux marées par saison de pêche (environ 5 mois de mer par an).

L'Austral devant Amsterdam
photo JM Bergougniou

La pêche aux poissons, quant à elle, est réalisée simultanément par tous les navires : canots, caseyeurs, et depuis le bord de l’Austral. Trois techniques différentes sont utilisées :
les lignes à main, qui sont des lignes plombées comportant 2 ou 3 hameçons appâtés. Elles sont tenues à la main et utilisées à faible profondeur, pour cibler le saint-paul et le cabot ;
la palangre verticale, qui est une ligne plombée dotée de nombreux hameçons sur sa partie proche du fond et signalisée en surface par une bouée. La palangre verticale est utilisée à plus grande profondeur et cible le saint-paul, le cabot et le rouffe ;
le carrelet, qui est un filet de surface ciblant les bancs de bleus et qui est déployé uniquement

Bloc réalisé par Marie Détrée Hourrière
Meilleures conditions de travail

La saison de la pêche à la langouste débute au mois de décembre dans les terres australes et antarctiques françaises. La navire l’austral, transformé en usine par deux sociétés Réunionnaises pour l’occasion s’apprête à prendre le large avec à son bord 50 marins. Cette transformation a pour objectif d’offrir plus d’espace aux marins et d’améliorer leurs conditions de travail. Une fois les langoustes pêchées et triées, elles sont empaquetées dans des sachets individuels. « Un tapis va venir amener les langoustes directement à la pesée individuelle, elles seront ensuite réparties dans différents boxes. » explique Georges-Henri Fauconnier, chef de fabrication sur le navire l’Austral.

Les canots de l'Austral photo JM Bergougniou


Tout comme les autres pêcheries des TAAF, la pêche aux poissons et à la langouste à Saint-Paul-et-Amsterdam est encadrée par des prescriptions techniques, prises par arrêté du préfet des Terres australes et antarctiques françaises. Cette réglementation pouvant évoluer chaque année, définit les périodes d’ouverture de la pêche au poisson et à la langouste, précise les caractéristiques des engins de pêche et des techniques autorisés pour chaque espèce ciblée, définit la taille des langoustes et des poissons pouvant être pêchés, règlemente les conditions d’exercice de la pêche en cas de déprédation par les orques, détaille les mesures de protection environnementale à mettre en place ou à respecter par le navire, encadre la débarque ainsi que le contrôle des produits pêchés et encadre également la gestion des déchets non organiques et organiques, des eaux usées et des casiers abandonnés.


L'Austral sous Amsterdam photo JM Bergougniou

La pêche amateur - rascasse de l'ile St-Paul
photo JM Bergougniou

Parallèlement à la pêche professionnelle, la pêche loisir est également autorisée depuis la base Martin de Viviès à Amsterdam, le Marion Dufresne et les navires de patrouille présents dans la zone. 

La pêche amateur Thazard Acanthocybium solandri
 photo JM Bergougniou


Cette pêche loisir est également encadrée par l’arrêté N°2014-109 du 15 octobre 2014, lui-même issu de celui encadrant la pêche professionnelle. Les pêcheurs de loisir doivent participer au suivi scientifique rigoureux des populations, en déclarant les captures réalisées et les observations d’individus recapturés dans le cadre des programmes de marquage.

Austral ancien 

«AUSTRAL» Ex «ABARISE», vapeur charbonnier de 1 830 tonneaux, construit en 1904 dans les chantiers de Sunderland (G.B.).

Acheté et rebaptisé «AUSTRAL» par les frères BOSSIERE du Havre en juillet 1928 pour leur société «Pêches Australes» qui exploite l’huile de phoque à Kerguelen, mais également pour la desserte de l’usine langoustière de Saint-Paul, il est transformé en navire-usine à Rotterdam. 

Il effectue les trois dernières campagnes phoquières sur Kerguelen entre septembre 1928 et juin 1931, avant l’abandon définitif des activités de chasse et de pêche à Kerguelen et Saint-Paul. II est armé par 56 hommes d’équipage commandés par le capitaine Marcel PHERIVONG et le Malouin Emile BOURGE pour la dernière campagne.

L'indicatif radio du navire "Austral" était  FBPC

5300 tonnes 108 m 12 nds - 60 hommes d’équipage

1928 Commandant Marcel Phérivong

PHERIVONG Marcel, Clair - Enseigne de vaisseau de 1ère classe de réserve -   ; Date : 08/1918.

Commandant une patrouille et surpris par une patrouille ennemie supérieure en nombre, a réussi à l'anéantir toute entière, sans aucune perte de notre côté, grâce à son habileté, son sang-froid et sa bravoure.

 

Vers les Kerguelen

 

Départ 4 septembre 1928

Escales Canaries Cape Town

Arrivée à Saint-Paul le 24 octobre 1928

Arrivée à Saint-Paul le 1er mars venant de Kerguelen

Départ de Saint-Paul le 2 mars 1929 vers Durban

Arrivée à Brest le 27 avril 1929


L'Austral, Port-Couvreux - Le 25 février 1930,

Port-Couvreux photo JM Bergougniou

 l'Austral quitte les Kerguelen, avec à son bord plusieurs bergers de Port Couvreux, Pierre Petit et son épouse, Léon Le Bail et Jean Berlier. Restent à la station Léon Ménager et son épouse, Joseph Lemartret et Amboise Clausier, où le climat et le manque de moyens logistiques continuent de décimer le cheptel.

L'Austral - Le navire, commandé par Emile Bourge, arrive aux Kerguelen pour sa troisième campagne le 05 décembre 1930. Il mouille à Port Couvreux.

Port Couvreux - L'Austral découvre que Joseph Lemartret et Amboise Clausier sont décédés du scorbut. Seuls Léon Ménager et son épouse ont survécu.

Témoignage d'Emile Bourge en 1952 repris dans le courrier du cap , organe de l'association des cap-horniers de Saint-Malo Avril 1979


ouvriers malgaches ébouillantant les langoustes

-Mes armateurs me demandent alors de prendre le commandement du navire usine "Austral" chasse aux éléphants de mer dans les îles kerguelen. Je pars le 2-11-1930 avec 82 homme d'équipage, nous tuons 9864 bêtes pour fabriquer 1000 tonnes d'huile. Mais je dois arrêter ma chasse pour aller au secours des pêcheurs de langoustes de l'île St Paul qu'une épidémie de béri-béri décime. Treize sont morts quand j'arrive et 18 meurent pendant la traversée de St Paul à Tamatave malgré les soins du docteur du bord et la provision de viande fraîche que je leur procure en tuant 16 boeufs au Lebel sur l'île d'Amsterdam -J'arrive au Havre en juillet 1931 et je mets sac à terre.

A Bourge avril 1952.

LOUIS BERGEN LE PLAY complète dans le même journal les informations sur Emile Bourge

" Je savais aussi dans quelle profonde estime l'armateur René E. Bossière du Havre, résident de France pour les îles Kerguelen Saint-Paul et Nouvelle-Amsterdam, lequel lui avait confié le commandement de son meilleur bâtiment, ce phoquier, navire-usine, spécialement aménagé pour la chasse aux éléphants de mer.

On sait que l"'Austral" partit le 2 novembre 1930 avec 82 hommes d'équipage. A peine les réservoirs commençaient-ils à s'emplir d'huile, que le capitaine recevait mission de se porter d'urgence au secours des pêcheurs de langoustes (presque tous Bretons) basés sur l'île Saint-Paul. Malgré la promptitude son appareillage, il arrivera trop tard à Port aux Français (*) où 13 hommes avaient déjà péri. Dix huit succombèrent encore durant la traversée pourtant rapidement menée jusqu'à Tamatave. Ces évènement qui marquèrent la ruine de l'armateur René E. Bossière , marqueront la fin de la carrière du commandant Emile Bourge qui se fixe à Saint-Malo où il devient capitaine d'armement à la société des pêcheries du Labrador;

(*) Je pense qu'il y a ici une erreur , il faut comprendre certainement Saint-Paul

LOUIS BERGEN LE PLAY

LE COURRIER DU CAP avril 1979

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