La Marine Française à Dakar
le Goéland
Dakar sert de lieu de transmission de consignes entre les bateaux montants et descendants lors des Mission Corymbe. La présence française est ancienne au Sénégal avec les comptoirs de Saint-Louis et Gorée.Le 15 mars 1853, Faidherbe, alors directeur du génie du Sénégal estime que « c'est sous le rapport politique et commercial qu'il y a à décider... Puisque Dakar n'est pas à nous, une nation mal intentionnée pourrait nous y causer mille entraves ».
Sous le Second Empire en effet la compétition entre les États s'intensifie pour la conquête de nouveaux territoires. L'équilibre européen est bouleversé par la formation de deux grands États, le royaume d'Italie et l'empire allemand. et l'Asie centrale sont secouées de crises graves : guerre de aux États-Unis, soulèvement des Indes contre les Anglais, guerre étrangère et civile en Chine, ouverture et révolution au Japon.
Le grand capitalisme se développe. Les travaux du canal de Suez commencent en 1859, l'année où la France construit son premier navire cuirassé, acquiert Djibouti et débarque à Saigon. En 1856 se termine la guerre de Crimée, en 1861 débute la campagne du Mexique. « Voilà comment, précise Faidherbe, nous comprenons qu'on prenne pied à Dakar : établir un débarcadère devant le village de Dakar pour le chargement des produits de la grande terre, construire un corps de garde défensif sur la rive à petite distance du village et du débarcadère ».
Un plan détaillé du village de Dakar accompagne son rapport. Le 29 janvier 1854, un crédit de 6000 francs est accordé par le conseil de Gorée pour construire un débarcadère à Dakar. Avant de passer le service à son successeur Protêt ancien gouverneur du Sénégal, le commandant supérieur de Gorée Monléon insiste auprès du ministre le Ier février 1856 sur les avantages de la presqu'île du Cap Vert et l'intérêt de son occupation, « sa position militaire et maritime, la meilleure sans contredit de toute la côte... la rade sûre... la position aussi centrale, aussi convenable... placé sur le bord de la mer, avec une belle plage sans barre et d'un accès facile en tout temps et en toute saison et bien mieux à portée de ces belles et riches rivières où le commerce doit affluer avec le temps. Dakar est en communication facile avec la France, la côte d'Afrique et le monde entier ».
Après mûres réflexions, les projets d'implantation sur le continent peuvent devenir réalité : le 29 janvier 1857 le Ministre, considérant que « Gorée, poste essentiellement maritime et militaire, principal point de refuge et de ravitaillement de nos flottes dans ces parages, ne possède point de port, donne l'ordre au commandant supérieur de Gorée de se mettre en mesure de défendre les passes de Gorée et d'occuper d'une manière solide la presqu'île du Cap Vert ». A vrai dire, dès le 20 janvier 1857 le commandant supérieur de Gorée et dépendances, Léopold Protêt, avait appareillé avec quatre bâtiments et avait débarqué à Dakar où sont entrepris les travaux de fortifications préparés par PinetLaprade. En rendant compte à son ministre, Protêt précise de nouveau que « Dakar deviendra un jour, nous en avons la conviction, le port du Sénégal ».
Le Goéland est un Aviso à roues commencé en 1881 et mis à flot en 1883 au chantier Claparède de Saint Denis (Seine). Sa coque est en fer, il est équipé dune machine de 450cv. Il file 10 noeuds
1886 il participe aux combats en Sénégambie Combat les noirs en Sénégambie (LV HIART est blessé)
La campagne effectuée en 1883-1886 sur le haut Sénégal et sur le haut Niger, par la colonne placée sous le commandement du lieutenant-colonel Frey, peut se diviser en deux périodes bien distinctes.
La première comprend les opérations dirigées contre les bandes de l'almamy Samory ; elles eurent pour résultat de rejeter ces bandes sur la rive droite du Niger, et d'amener la conclusion d'un traité de paix avec ce chef indigène.
La deuxième période comprend les opérations qui eurent pour objet la pacification de Guoye, du Kamera et du Guidimaka, provinces du haut Sénégal dont les habitants s'étaient soulevés en masse, sur les derrières de la colonne, à la voix du prophète Mahmadou Lamine, et avaient mis le siège devant le fort de Bakel.
La distance qui sépare les points extrêmes de ces deux théâtres d'opération, Bamakou et Dembakané, est d'environ neuf cents kilomètres : si l'on considère que cette distance a été franchie, au retour, en moins de deux mois, par des troupes déjà fatiguées, exténuées par une première campagne; que, tant sur le Niger que sur le Sénégal, ces troupes durent livrer douze combats à un adversaire fanatisé et toujours dix fois supérieur en nombre ; si l'on ajoute le mauvais état des sentiers et le manque de ressources des contrées traversées, les ravages causés par les maladies ou par le feu de l'ennemi dans les rangs du petit corps expéditionnaire, on demeurera convaincu que, seules, des troupes d'un moral excellent, d'une confiance aveugle dans leurs chefs, admirablement entraînées et commandées par des officiers d'une grande énergie, étaient capables de semblables efforts. Cet hommage sera, pour le plus grand nombre d'entre elles, et principalement pour le corps des tirailleurs, la seule récompense de tant de dévouement et de tant de peines
1898 Idem
1907 Quitte Dakar pour une tentative de sauvetage du JEAN BART échoué sur les côtes sahariennes.
1912 Vendu à Dakar
1913-1914 Allège à Dakar
Sources :
Archives de France
Intitulé Goéland (Le), aviso à roues.
COTE MR 3 C 87
Dates 1885-1889 Aux origines du port de Dakar - Jacques Charpy
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