Le Charles De Gaulle en escale à Djibouti
Alors que nous apprenions hier le crash au décollage du CDG d'un Rafale de la 13F sans perte humaine heureusement, j'ai reçu courrier aujourd'hui cette enveloppe du CDG en date du 20 novembre 2010 en provenance du BPI 610 de Djibouti
pour voir le Rafale en action à bord du CDG cliquez sur le lien ci-dessous
L'opération Agapanthe 2010 va durer quatre mois. Le Charles-de-Gaulle, ne sera pas seul, il sera accompagné comme à chaque fois de plusieurs bâtiments : la frégate anti-aérienne Forbin, Le Tourville, le pétrolier ravitailleur La Meuse, et indispensable à la protection du groupe aéronaval, un sous-marin nucléaire l'Améthyste qui naviguera discrètement sous la surface de l'eau.
Dès la fin de la semaine, le Charles-de-Gaulle et ses 2 000 hommes d'équipages mettront le cap vers la Méditerranée orientale. Premier passage délicat le canal de Suez, la mer Rouge, escale à Djibouti puis le golfe d'Aden où il participera à la lutte contre la piraterie.
A la fin du mois, le porte-avions sera dans l'océan Indien au large du Pakistan où il apportera sa contribution aux opérations de l'Otan, en Afghanistan. Bombardement, contrôle aérien et reconnaissance, 6 semaines au profit de la force internationale d'assistance une dizaine de sortie aérienne sont prévues chaque jour.
Direction ensuite le golfe Persique par le détroit d'Ormuz à quelques kilomètres des côtes iraniennes. C'est là où le porte-avions sera le plus vulnérable car la faible profondeur des eaux limite les possibilités de manœuvres.
Escale à Abu Dhabi, où la France dispose désormais d'une base navale trop petite toutefois pour accueillir le porte-avions qui devra mouiller dans le port de commerce. Retour en France prévu pour le 21 février 2011.
Parlons un peu de Djibouti. Il semblerait que les Forces françaises dont la 13ème DBLE se retirent de Djibouti pour rejoindre la base de défense d'Abu Dhabi aux Émirats Arabes Unis. Les Américains prendraient la suite des Français. Il est possible que le BPI 610 ferme suite à la disparition de la Poste Interarmées et du départ de la Légion... En attendant les informations...
SAMEDI 27 NOVEMBRE 2010
Djibouti : Juppé a tranché
C'est Alain Juppé en personne qui a signé le document scellant le destin des forces terrestres à Djibouti. La signature aurait pu avoir lieu mardi, d'où l'annonce de la nouvelle, aux troupes, jeudi.
Secret-Défense évoquant jeudi l'annonce du départ pour les EAU de la 13e DBLE de sa base historique.
On ne pouvait guère attendre plus longtemps : les personnels affectés ne l'avaient été que pour un an... Et les plans de mutation, de plus en plus tardifs (ce n'est pas le cas qu'à Djibouti) exacerbent de plus en plus les militaires.
Le dossier est, de fait, bien plus complexe. Le départ de la "13" était lié, dans les plans initiaux, à une simple bascule sur les EAU, le "5" restant dans les murs, et reprenant une partie de l'infra de la Légion. Les parcs d'alerte, la compagnie de maintenance, sont situés dans l'enceinte Légion. Qui vient, par ailleurs de développer une piste entière de formation à la lutte contre les IED.
Or la bascule émirienne semble désormais moins acquise.
Le 5e RIAOM lui-même va évoluer, avec la compagnie permanente (La 1ère, "Les Cynos") qui devient tournante. Le but étant, vraisemblablement, de faire passer encore plus de monde dans ce site magnifique, qui permet l'aguerrissement au désert, et une sensibilisation aux problématiques afghanes. Le 5e RIAOM, régiment de culture coloniale, est un des seules à avoir survécu, avec le 9e RIMa en Guyane, au coup de hachoir opéré outremer, avec la disparition du 33e RIMa, du RIMAP, etc.
Le nouvel accord de Défense avec les autorités djiboutiennes n'est pas non plus encore définitivement bouclé. Il conditionnera aussi, forcément, le volume des moyens aériens : 10 Mirage, 1 Transall, 7 Puma, 2 Gazelle (et non 3), un Fennec. Et évidemment, le statut du HMC Bouffard
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