06 février 2016

La pêche aux TAAF

La pêche aux TAAF : les palangriers

siège des TAAF photo (c) JM Bergougniou
Deuxième espace marin de notre pays, les TAAF génèrent 2,3 millions de km2 de zones économiques exclusives. Qu’elle soit pratiquée à la palangre, à la senne ou au casier, la pêche dans les TAAF est encadrée par plusieurs dispositions législatives prévues par le Code rural et de la pêche maritime et par le décret 2009-1039 relatif aux conditions d’exercice de la pêche maritime dans les Terres australes et antarctiques françaises et pris pour l’application de l’article 3 de la loi n° 66-400 du 18 juin 1966 modifiée sur l’exercice de la pêche maritime et l’exploitation des produits de la mer dans les TAAF. 


Port des galets photo (c) JM Bergougniou


En vertu de ces textes, la gestion de la pêcherie consiste à fixer les totaux admissibles de capture (quantité totale annuelle d’une espèce pêchée) et les quotas (quantité maximale de pêche autorisée attribuée à un navire), à définir les prescriptions techniques encadrant la pêche, à délivrer les licences et à prélever une redevance. 



Le Muséum National d’Histoire Naturelle apporte un précieux concours scientifique dans la prise de ces décisions. Dans les ZEE australes, l’exceptionnel plateau continental de Kerguelen (plus de 100 000 km²) confère à la France la position de leader mondial dans la pêche à la légine australe (Dissostichus eleginoides). Ce poisson, à forte valeur ajoutée, qui peut être pêché jusqu’à 2000 m de profondeur est très recherché sur le marché asiatique, pour sa chair ferme et grasse. Pour la collectivité des TAAF, l’ambition est d’exploiter ce poisson de manière durable, sans jamais fragiliser le stock et en prenant soin de ne pas perturber les écosystèmes austraux.

Mascareignes III photo (c) JM Bergougniou



Les six armements français regroupés en syndicat exploitent sept palangriers congélateurs pouvant capturer environ 5 100 tonnes de légine par an. Ils gèrent avec précaution cette pêche en collaboration avec le Museum national d’histoire naturelle, l’administration des Terres australes et antarctiques françaises (Taaf), gestionnaire de la ZEE, et les autorités françaises.

Cela comprend la lutte contre la pêche illégale, des campagnes scientifiques et exploratoires, des dispositions pour limiter les captures accessoires et de juvéniles, des mesures techniques pour supprimer les mortalités d’oiseaux, et la préservation des fonds grâce à des engins de pêche très peu agressifs.



Ile de la Réunion

Les armements : la Sapmer (aussi actionnaire d’Armas Pêche et des Armements réunionnais), exploitant quatre navires (Albius, Croix du Sud, Mascareignes III et Ile Bourbon) ; Cap Bourbon (exploitant le Cap Horn I) ; Comata Scapêche (navire Ile de la Réunion) ; et Pêche Avenir (le Saint-André).


palangres photo (c) JM Bergougniou
Leur système de palangre automatique consiste à mettre à l’eau un grand nombre d’hameçons sur une ligne mère déposée sur le fond.
La Scapêche dispose d’une flotte de 22 navires armés et de 250 marins et officiers, actifs dans 5 zones de pêche différentes et spécialisés dans la capture d’espèces variées de poissons.


Ile de la Réunion


Le palangrier congélateur de 55m Ile de la Réunion exploité par la Scapêche-COMATA est armé par 30 marins et officiers.

L’un des rares bateaux à être autorisé à pêcher lalégine australe, il effectue des marées de 2 à 3 mois au large des îles Kerguelen et Crozet.

La légine est congelée bord, au fur et à mesure de la pêche.

SAPMER

ces 4 palangriers-congélateurs, construits ou transformés par les chantiers Piriou de Concarneau, pêchent la légine et d’autres poissons vivant par grands fonds (–2 000 m) dans les zones économiques de Crozet et Kerguelen, sous autorisation de pêche délivrée par les Terres Australes et Antarctiques Françaises.

Croix du sud 1

Le Croix du Sud, premier palangrier acquis par SAPMER et un navire initialement construit en Norvège puis jumboïsé. Il est exploité depuis 1999 et a des petites spécificités qui lui sont propres : (autonomie, nombre d’équipage, longueur, fluide frigorigène, etc).



Croix du sud

Dans un an, la Sapmer va remplacer son vieux palangrier congélateur pêchant la légine dans les eaux de Kerguelen, le Croix du Sud, en affrétant le Cap Horn 1, actuel palangrier de Cap Bourbon (filiale de Le Garrec).




Cap Horn 1


Les 3 autres palangriers, Ile bourbon, Mascareignes III et Albius tous trois sisterships ont été construits en 2001 pour les 2 premiers et en 2002 pour le dernier.

Ces bateaux-usine sont tous les quatre aux normes de l’Union Européenne, ils pêchent et stockent une production répondant aux critères exigés par les marchés américain, asiatique et européen.
Mettant en œuvre des technologies sophistiquées, l’ensemble des palangriers du groupe garantit une pêche sélective dans les meilleures conditions de précision et de sécurité.

Ils assurent également à l’équipage un confort maximum, aussi bien dans les eaux des Quarantièmes rugissants que dans les eaux tropicales. Il dispose d’une autonomie de 80 jours (65 jours pour le Croix du Sud).
Chaque équipage est composé de 30 marins français (métropolitains et réunionnais) et étrangers (29 marins pour le Croix du sud).


Basés à La Réunion, ces 4 palangriers-congélateurs, construits ou transformés par les chantiers Piriou de Concarneau, pêchent la légine et d’autres poissons vivant par grands fonds (–2 000 m) dans les zones économiques de Crozet et Kerguelen, sous autorisation de pêche délivrée par les Terres Australes et Antarctiques Françaises.

Albius


Albius

Mascareignes III

Mascareignes III


Pêche Avenir

Le Saint-André



Le Saint-André


Armé par la société Pêche Avenir, le palangrier austral réunionnais "Saint-André" va devenir le premier navire français à opérer dans les eaux antarctiques. Dès le mois prochain, il effectuera une pêche exploratoire de 100 tonnes de légine.

La société dirigée par Laurent Virapoullé a obtenu un droit de pêche pour aller dans trois zones de recherche, couvertes par la glace en hiver, informe le site Le Marin.

Pour rappel, le Saint-André, un palangrier long de 56 mètres et acheté 12 millions d’euros en 2013, est depuis plusieurs années le seul navire français à pêcher en zone CCAMLR (Convention pour la conservation de la faune et de la flore marine de l’Antarctique). Il était d’ailleurs le seul palangrier austral "classé glace", avant l’arrivée du Cap Kersaint chez Cap Bourbon.

COMATA SCAPECHE


Lorsque les marins de la société COMATA exploitant le Kerguelen de Trémarec ont fait leur première marée dans les mers australes, il y a près de 20 ans, ils étaient loin d'imaginer qu'ils écrivaient alors les premières lignes de l'histoire de la Scapêche.



Ile Bourbon

Aujourd'hui, la société COMATA, filiale de la Scapêche, est toujours présente dans les mers australes et antarctiques françaises. La Société Centrale des Armements des Mousquetaires à la pêche est le premier armateur français de pêche fraîche. "Maîtriser sa production de poissons et de produits de la mer" était le premier objectif poursuivi par le Groupement des Mousquetaires.


http://www.taaf.fr/IMG/pdf/lettre_des_taaf_03web.pdf

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