23 mai 2020

Campagne 2009 -2010 GEAOM PH Jeanne d'Arc passage du Cap Horn 25 janvier 2010

Campagne 2009 -2010 GEAOM PH Jeanne d'Arc passage du Cap Horn 25 janvier 2010

Je ressors le journal de bord de la dernière campagne avec le passage mythique du Cap Horn le 25 janvier 2010. La dernière fois que la Jeanne... bien entendu tout cela illustré par les photo de Franck Seurot et Yann Le Ny.


La date du lundi 25 janvier 2010 restera longtemps gravée dans la mémoire des marins de la Jeanne d’Arc. En ce 55ème jour de la 45ème et ultime mission, la Jeanne a franchi pour la dixième fois de son histoire le mythique Cap Horn. «Cap Horn», «le Horn», «Horn» ce nom sonne et résonne dans les têtes des marins de toute la planète. Rendu tristement célèbre par les innombrables naufrages des navigateurs malchanceux ou téméraires qui s’y sont aventurés, il reste à l’heure actuelle redouté par de nombreux marins, même les plus aguerris. C’est avec un réel enthousiasme certes mêlé d’une crainte bien naturelle que l’équipage de Jeanne est venu défier le redoutable Horn, l’un des points de passage les plus dangereux du monde.




Si les marins du bord attendaient depuis longtemps de pouvoir franchir ce cap légendaire, l’excitation a véritablement commencé à monter au passage des «Cinquantièmes Hurlants» (50°Sud) et s’est intensifiée hier soir, lors du franchissement du détroit de «Le Maire» qui sépare la grande île de la Terre de Feu de l’île des États. Ce détroit fut découvert en 1616 par Jacob Le Maire alors qu’il recherchait une voie de passage entre l'océan Atlantique et l'océan Pacifique. 


Il ne découvrit le Horn que quelques jours plus tard. Après le briefing opérations quotidien, les marins ont pu se rendre sur les extérieurs pour admirer l’île des États, l’île la plus à l’est du continent sud américain, rendue célèbre par «le phare du bout du monde» qu’elle abrite, où Jules Vernes a placé l’action d’un de ses romans. 


Les marins de la Jeanne redoutaient que les conditions météorologiques rencontrées aux alentours de cette porte d’entrée vers le Horn ne soient que les prémices de ce qui les attendrait au large du redoutable cap. En effet, bien que la mer était relativement peu agitée car abritée par les côtes, le vent établi à 30 nœuds annonçait une mer déchainée au Horn. Finalement, les craintes des marins furent apaisées ce matin. Si le vent était bel et bien au rendez-vous, la mer n’était pas aussi houleuse que prévue. Même le soleil daignait pointer le bout de son nez. 


Sans doute Neptune avait-il bien voulu épargner la «vieille dame» quelques heures pour sa dernière mission, lui témoignant ainsi toute sa reconnaissance pour sa longue et belle carrière… Ce répit fut néanmoins de courte durée puisque dans l’après midi, la houle a commencé à s’intensifier si bien que vers 16h00, au large du Cap Horn, la Jeanne affronta des creux de 4 mètres ainsi qu’un vent de 45 nœuds. 



Le cap Horn était à la hauteur de sa réputation! Le spectacle que nous a offert la nature cet après-midi était inoubliable: de puissantes vagues venaient se briser sur l’étrave du porte-hélicoptères tandis que le vent soufflait sans jamais faiblir. Avoir pu admirer la côte cisaillée du cap Horn dans de telles conditions fut une expérience unique pour bon nombre des marins du bord!



La Jeanne est désormais armée par 644 cap-horniers. Nous emprunterons demain le canal de Beagle pour rejoindre la ville la plus australe du monde : Ushuaia, cinquième escale de la Jeanne. Le 28 janvier prochain, nous reprendrons la route à travers les splendides chenaux de Patagonie. Aspirant Alexandre Constantin

la chapelle Stella Maris





















Après avoir bravé le Cap Horn, la Jeanne d’Arc et le Courbet ont fait escale en Terre de Feu, à la pointe de la Patagonie, dans la petite ville d’Ushuaia. Cette bourgade atypique, bordée d’un coté par le canal de Beagle et de l’autre par des montagnes enneigées est devenue célèbre lorsqu’elle a été reconnue comme étant la ville la plus australe au monde. Si la ville en elle-même, avec ses immeubles en bois peint et ses faux airs de station de ski européenne présente quelques lieux d’intérêt pour les visiteurs, ce sont surtout les alentours de la ville qui valent le détour. Les paysages sont tout simplement magnifiques : les monts enneigés et les glaciers sont bordés par les eaux transparentes des différents chenaux. Les montagnes et la mer se rejoignent, ici, à l’extrême sud de l’Amérique du Sud, pour former un véritable décor de carte postale.
Photos

Franck Seurot
Yann Le Ny

sources :

PH Jeanne d'Arc - Journaux de bord : Marine nationale

Toulon Santé Marine Sainte Anne hôpital Maritime

Toulon Santé Marine 


L'hôpital d'Instruction des Armées (HIA) Sainte-Anne à Toulon, situé boulevard Sainte-Anne sur les pentes du bas-Faron, est un établissement hospitalier dépendant du ministère des Armées (Service de Santé des Armées), accueillant tous les assurés sociaux civils ou militaires.





Cet établissement, ancien hôpital de la Marine, avait initialement été mis en service en 1910. En 1966, l'hôpital maritime devient l'Hôpital d'Instruction des Armées (HIA) Sainte-Anne.






Cet HIA a fait l'objet d'une reconstruction de 2002 à 2007 sur le site de l’ancienne école du personnel paramédical des armées (EPPA), face à l’ancien hôpital de l’autre côté du boulevard Sainte Anne. Le nouvel hôpital, conçu par l’architecte urbaniste français Aymeric Zublena (auteur du Stade de France, HEGP, etc.), a été mis en service en 2008.



Les pavillons de l’ancien hôpital ont accueilli en partie les locaux de l'école du personnel paramédical des armées qui forme les infirmiers des Forces armées jusqu’à son déménagement définitif à Lyon, la Direction Régionale du Service de Santé des Armées, plusieurs centres d’expertises et d'autres organismes administratifs dépendant du Service de Santé des Armées.







L'agence Toulon Santé Marine est ouverte le 2 juillet 1973 dans les locaux de l'hôpital maritime Sainte Anne.devenu hôpital d'instruction des armées de Toulon. Il était rattaché à Toulon naval. Il a utilisé deux timbres à date manuel.







C'est sous Louis XIV que l'infirmerie Royale de Saint-Louis est édifiée.  Ce sera le premier établissement hospitalier destiné aux marins malades.


En 1830, l'Infirmerie royale devient hôpital maritime avant d'être remplacé par l'hôpital dans le quartier Sainte-Anne.




Sur un terrain de 12 hectares acquit sur le Bas-Faron que le nouvel hôpital sera érigé. L'hôpital Sainte Anne est inauguré en septembre 1910





Le ministre de la Marine à Toulon Toulon, 17 août 1910.

L'amiral Boué de Lapeyrère a poursuivi sa tournée par les bassins de Missièssy et les écoles de Lagoubran, et a terminé ses visites de l'après-midi en allant juger des installations du futur grand hôpital maritime de Snte-Anne. 
Le ministre n'a pas caché son mécontentement en constatant que les bâtiments n'étaient pas encore préts. Il a donné des ordres pour que tout soit achevé à la date du septembre.
Il s'est dirigé ensuite vers la gare où il a pris le train à six heures pour Paris, salue avec sympathie par la foule.
Le Petit Parisien 18-08-1910




LES FRAUDEURS DE TOULON

Le professeur Bordas enquête à son tour (de NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL}

Toulon, 8 mars.



Le professeur Bordas, directeur du laboratoire central pour la répression des fraudes du ministère des Finances, est arrivé inopinément, ce matin, à Toulon.

M. Bordas a. reçu pour mission de M. Chéron d'opérer dans les arsenaux des prélèvements sur toutes les marchandises, d'en faire l'examen et, au besoin, l'analyse chimique de s'assurer si elles répondent aux conditions stipulées dans les cahiers des charges. Comme il est chargé, en outre, d'étudier les mesures qu'il y a lieu d'apporter dans la réorganisation de la marine, M. Bordas a voulu voir par lui-même ce qu'il en était réellement et avoir ainsi une impression exacte de la situation.

Après avoir fait visite à l'amiral préfet maritime, M. Bordas s'est rendu à l'hôpital Sainte-Anne, où se trouvent installés les importants laboratoires de la marine. C'est là, en effet, que l'on examine tous les approvisionnements et les matières alimentaires de la flotte.




M. Bordas s'est rendu compte de la façon dont fonctionnaient les services, des méthodes employés pour les prélèvements, et il s'est fait expliquer comment on procédait pour le recrutement des commissions chez les pharmaciens- Il a trouvé tous gens instruits, connaissant leur affaire et travaillant bien. Malheureusement et il en est de cela comme du reste la plupart du temps il n'est tenu aucun compte des avis qu'ils donnent.




De l'hôpital Sainte-Anne, le Chef du iaboratoire des finances s'est rendu à l'arsenal, et a visité les bâtiments des approvisionnement. Il s'est fait communiquer les cahiers des charges et a prélevé des échantillons sur tous Ies métaux en dépôt.



Demain, M. Bordas continuera son inspection par les magasins de l'habillement, des subsistances, de la Pavillonnerie. Il passera également dans les parcs à charbon. Partout, il opérera des prélèvements qui seront mis -sous scellés et dirigés sur le laboratoire central des finances, où ils seront soumis à une soigneuse analyse. M. Bordas adressera ensuiti un rapport au sous-se,crét.aire d'Etat, et, de concert avec lui, élaborera un projet de réorganisation complète dont les arsenaux, en général, et celui de Toulon, en particulier, ont un si impérieux besoin
.






Sources :

Le Petit Parisien

Histoire de l’hôpital Sainte Anne à TOULON.Guy Choain


22 mai 2020

Mission Jeanne d'Arc PHA Mistral Mayotte Ecole navale

Mission Jeanne d'Arc par Ouest-France


TÉMOIGNAGE. Pierre, officier-élève de la mission Jeanne-d’Arc

En février, le Concarnois de 22 ans a embarqué sur le porte-hélicoptères amphibie « Mistral » dans le cadre de la mission Jeanne-d’Arc et de sa 3e année à l’École navale.

L’officier-élève Pierre, le 20 mai 2020, sur le pont d’envol du porte-hélicoptères amphibie (PHA) « Mistral », devant la passerelle. | DR/MARINE NATIONALE/AXEL MANZANO


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Ouest-France Gaël HAUTEMULLE.Publié le 22/05/2020 à 07h50
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Au téléphone, il prévient gentiment : « Je vous entends très faiblement. Or, les diffusions du bord sont assez bruyantes. Alors, si vous pouviez parler un peu plus fort… »


L’heure de décalage horaire, peut-être ? Ou l’écho de notre liaison ? La distance, sûrement ! L’enseigne de vaisseau Pierre, Concarnois de 22 ans, navigue au large de la côte somalienne où « son » bâtiment de la Marine nationale, plus exactement celui sur lequel il a embarqué en février dans le cadre de la mission Jeanne-d’Arc, participe à l’opération européenne Atalanta de lutte contre la piraterie maritime.

LIRE AUSSI. La France publie les chiffres mondiaux de la piraterie et du brigandage maritimes


Samedi 4 avril 2020, le « Mistral » débarque son sous-groupement tactique embarqué (SGTE) à Mayotte pour apporter du soutien à la population locale. | DR/MARINE NATIONALE/AXEL MANZANO



Samedi 4 avril 2020, le « Mistral » débarque son sous-groupement tactique embarqué (SGTE) à Mayotte pour apporter du soutien à la population locale. | DR/MARINE NATIONALE/AXEL MANZANO

À bord du groupe naval support de cette mission Jeanne-d'Arc 2020, constitué du porte-hélicoptères amphibie (1) Mistral et de la frégate type La Fayette (FLF) Guépratte, ils sont actuellement 138 officiers-élèves en formation à l’École navale de Lanvéoc-Poulmic (Finistère).

Parmi eux, 84 enseignes de vaisseau de l’École navale (comme Pierre), 77 hommes et sept femmes que l’on surnomme « bordaches » (en référence à Charles de Borda, 1733-1799) et dont c’est la 3e et dernière année de formation d’ingénieurs. Et aussi 40 officiers sous contrat long dits « OM/SC », 39 hommes et une femme ; sept commissaires-élèves (six hommes et une femme) des armées d’ancrage Marine, dont un officier étranger ; et encore neuf officiers invités en cursus « extérieur », originaires d’Australie, de Belgique, du Brésil, d’Égypte, d’Éthiopie, du Maroc et d’Indonésie.




Trois porte-hélicoptères amphibies mobilisés

Parti de Toulon le 26 février, leur itinéraire prévoyait à l’origine de les emmener jusqu’à Nouméa (Nouvelle-Calédonie), avec des escales à Bali, Malé, Singapour ou en Australie. Mais c’était sans compter sur le coronavirus et l’opération Résilience de l’armée française : en mars, pour appuyer son action dans la lutte contre le Covid-19, l’État a notamment mobilisé les PHA de la Marine nationale, le Tonnerre en Corse, le Dixmude et le Mistral en soutien des populations ultramarines, le premier dans les Antilles et en Guyane, le second vers Mayotte et la Réunion.


L’officier-élève Pierre, le 20 mai 2020, sur le pont d’envol du porte-hélicoptères amphibie (PHA) « Mistral », devant la passerelle. | DR/MARINE NATIONALE/AXEL MANZANO
Les 3 et 4 mai 2020, le « Mistral », en escale technique à La Réunion, charge du fret qu’il déposera à Mayotte quelques jours plus tard, dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de Covid-19. | DR/MARINE NATIONALE/AXEL MANZANO
Les 3 et 4 mai 2020, le « Mistral », en escale technique à La Réunion, charge du fret qu’il déposera à Mayotte quelques jours plus tard, dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de Covid-19. Le chargement comprend notamment deux groupes électrogènes d’ERDF, une remorque plateau, deux véhicules, de l’eau, des vivres (ici, désinfection des palettes de farine), du matériel sanitaire. | DR/MARINE NATIONALE/AXEL MANZANO





« Pour les bordaches, cette 3e année est un aboutissement, car tout au long de nos deux premières années d’École navale à Lanvéoc-Poulmic, internes d’une école militaire dans le cadre exceptionnel de la Presqu’île de Crozon, nous en entendons parler par nos aînés de promotion », explique l’ancien élève scientifique des lycées Pierre-Guéguen à Concarneau (Finistère), puis des classes préparatoires aux grandes écoles d’ingénieurs de Clémenceau, à Nantes (Loire-Atlantique).

« Nous avons très vite compris »

Ainsi, chaque année, les six mois de la mythique mission Jeanne-d’Arc ponctuent le cycle de formation des officiers élèves de l’École d’application des officiers de marine (EAOM) : ils effectuent là leur premier déploiement opérationnel de longue durée.

Une mission un peu particulière, forcément cette année. « Passé le canal de Suez, et arrivés à Djibouti, nous avons très vite compris que la mission allait être déroutée, confie Pierre. Pour autant, l’opération Résilience n’a pas perturbé notre formation, que ce soit nos cours ou nos périodes de quart en passerelle. »
Deux photographies de l’officier-élève « bordache » Pierre en passerelle, à gauche lors d’un passage de suite pour le chef de quart. | DR/MARINE NATIONALE/AXEL MANZANO

Pierre, lui, a par exemple effectué du quart autour de l’île de Mayotte ou, plus récemment, au large des côtes somaliennes.

Pour le groupe naval «Jeanne-d’Arc», la dernière véritable escale a eu lieu début mars à Djibouti. « Notre répartition à bord a été réorganisée, nous avons aussi rapidement cessé de nous serrer la main, entre autres mesures-barrière. Les escales sont devenues seulement techniques, c’est-à-dire à des fins de ravitaillement. »


Futur pilote de l’aéronavale

Le 4 mai, c’est-à-dire quasi au milieu de la mission (qui devrait rentrer début juillet), les officiers-élèves ont appris la spécialité pour laquelle ils avaient été présélectionnés.

Pour Pierre, ce sera « Pilote de l’aéronavale » (Rafale Marine, hélicoptères embarqués, avions de patrouille maritime, avions de transport civil).

Son rêve pourrait ainsi devenir réalité, s’il pilotait les avions de patrouille maritime Atlantique 2 des flottilles 21F ou 23 F de Lann-Bihoué, et qu’il a vus « passer, enfant, à 100 m devant Concarneau, au moins une fois toutes les deux semaines ».
Samedi 4 avril 2020, le « Mistral » débarque son sous-groupement tactique embarqué (SGTE) à Mayotte pour apporter du soutien à la population locale. | DR/MARINE NATIONALE/YOANN LETOURNEAU

(1) Outre le Mistral, le Dixmude et le Tonnerre sont les deux autres porte-hélicoptères amphibies de la Flotte. Le nouvel acronyme PHA a remplacé celui de BPC, pour « Bâtiment de projection et de commandement ». Les PHA (ex-BPC donc) sont des bâtiments polyvalents, d’où leur taux de présence à la mer parmi les plus importants de la Flotte. Grâce à eux, la Marine nationale est capable de mener des opérations de gestion de crise, de transport ou encore d’évacuation sanitaire (ou de ressortissants) et de soutien médical par des moyens amphibies et aéromobiles, en intégrant à bord des éléments de forces interarmées et sanitaires civiles.

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Sources :

Ouest-France 

photos
DR/MARINE NATIONALE/AXEL MANZANO



Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...