16 septembre 2014

Croiseur à barbette BUGEAUD

Croiseur à Barbette BUGEAUD


Dol de Bretagne, dimanche matin, à fouiller dans une caisse de vieux papiers, j'ai trouvé un certificat de bonne conduite et de capacité attribué au second maître Fontaine embarqué sur le Bugeaud

Le Croiseur BUGEAUD en 1903 était commandé par le CF Constable. 
Thomas Robert Bugeaud, marquis de La Piconnerie, duc d'Isly, maréchal de France, né à Limoges le 15 octobre 1784, mort à Paris le 10 juin 1849. Gouverneur général de l'Algérie


Bientôt, le général Bugeaud fut envoyé en Algérie (6 juin 1836) avec ordre d'écraser la révolte d'Abd el-Kader. Il remporte un premier succès à la Sikkak le 6 juillet 1836. À l'époque du ministère Molé, comme lieutenant-général, la résistance des Algériens remet en cause tous ses projets et le contraint de signer le traité de Tafna avec l'émir Abd El-Kader le 30 mai 1837 ; par ce traité Abd El-Kader reconnaît aux Français la possession de quelques enclaves sur la côte algérienne (Alger, Bône, Oran, …).

Rentré en France, Bugeaud passe pour peu favorable à l'extension de la conquête  et déplore une « possession onéreuse dont la nation serait bien aise d'être débarrassée »




Bugeaud, lieutenant-général, depuis le 25 août 1836, et grand officier de la Légion d'honneur est cependant nommé gouverneur général de l'Algérie par le ministre Thiers en 1840.

Il embarque à Toulon pour Alger sur le Phaéton, le 19 février 1841, en compagnie de son aide de camp Eynard, chef d'escadron, et de Louis de Rochemore, son officier d'ordonnance.

Le jour même de son arrivée à Alger, le 22 février 1841, Bugeaud adressa une proclamation aux habitants européens de l'Algérie, et une à l'armée. Aux Européens, il exposait qu'il avait été l'adversaire de la conquête absolue en raison des moyens humains et financiers qu'elle exigeait, mais qu'il s'y consacrerait désormais tout entier. À l'armée, il disait que son but n'était pas de faire fuir les Arabes, mais de les soumettre.





Bugeaud finit par disposer de plus de 100 000 hommes. Entouré des généraux, La Moricière, Changarnier, Bedeau, Cavaignac, Bugeaud employa de nouvelles méthodes de guerre inspirées de son expérience dans la lutte contre les partisans pendant la Guerre d'Espagne. Il allégea l'équipement des soldats, remplaça les voitures par des bêtes de somme, mit l'artillerie à dos de mulet. 



Le Bugeaud, que l'on vient de lancer à Cherbourg, est un croiseur de 2e classe en acier, long de 94 mètres et large de 13 m. 25; il tire 6 m. 30 à l'arrière; construit sur les plans de M. Lhomme, auteur de l'Isly et du Friant, et sous la direction de M. Eynaud, directeur des constructions navales, il a été mis en chantier l'année dernière; son lancement récent est une preuve de la rapidité avec laquelle pourraient à l'occasion procéder les chantiers de l'Etat.


Les troupes furent divisées en colonnes mobiles ; elles pourchassèrent les résistants algériens par une incessante offensive et, pour les affamer, firent le vide devant eux, incendiant les villages, raflant les troupeaux. C'est la politique de la terre brûlée. Il disait « Le but n'est pas de courir après les Arabes, ce qui est fort inutile ; il est d'empêcher les Arabes de semer, de récolter, de pâturer, [.] de jouir de leurs champs [.] Allez tous les ans leur brûler leurs récoltes [.], ou bien exterminez-les jusqu'au dernier. »

L'appareil moteur a été fourni par la Société des forges et chantiers de la Méditerranée; il doit donner au navire une vitesse de 19 nœuds avec 9.000 chevaux développés. Le Bugeaud portera 6 canons ordinaires de 16 centimètres, et, comme artillerie à tir rapide, 4 pièces de 10 centimètres, 8 de 47 m/m, 12 de 37 m/m; en plus, 6 tubes lance-torpilles. Il sera monté par 246 hommes.


La «pacification» en Algérie connaîtra ses épisodes les plus sanglants par ce qui sera appelé par les historiens « les enfumades ». À Paris, on s'indigne lorsqu'on apprend les « enfumades » des grottes du Dahra. Le prince de la Moskowa, fils du maréchal Ney, fait une interpellation à la Chambre des Pairs. Le général Bugeaud, interpellé, en assume la responsabilité et répond au ministre : « Et moi, je considère que le respect des règles humanitaires fera que la guerre en Afrique risque de se prolonger indéfiniment ».

Sur le terrain également les méthodes de « contre-guérilla » préconisées par Bugeaud sont contestées par certains de ses subordonnés, en particulier Eugène Dubern.


Le Bugeaud a fait une campagne en mer de Chine de mai 1902 à juin 1903



Grand-croix de la Légion d'honneur le 9 avril 1843 puis maréchal de France en juillet 1843, il obtient la permission d'attaquer le Maroc, qui aidait l'émir Abd el-Kader qui continue sa résistance. Le 14 août 1844, les troupes marocaines sont surprises par Bugeaud sur l'oued Isly, non loin de la frontière. La victoire des Français obligera le roi du Maroc à changer de politique vis-à-vis de la résistance algérienne.

Cette victoire lui vaut le titre de duc d'Isly ; il traque ensuite Abd el-Kader, qui doit se rendre en 1847.



Son rôle en Algérie lui vaudra de figurer dans la célèbre chanson militaire de l'Armée d'Afrique intitulée La Casquette du père Bugeaud




« Une nuit, une seule nuit, leur vigilance fut en défaut, et les réguliers de l'émir, se glissant au milieu de leurs postes, vinrent faire sur le camp une décharge meurtrière. Le feu fut un moment si vif, que nos soldats surpris hésitaient à se relever; il fallut que les officiers leur donnassent l'exemple. Le maréchal Bugeaud était arrivé des premiers; deux hommes qu'il avait saisis de sa vigoureuse main tombent frappés à mort. Bientôt cependant l'ordre se rétablit, les zouaves s'élancent et repoussent l'ennemi. Le combat achevé, le maréchal s'aperçut, à la lueur des feux du bivac, que tout le monde souriait en le regardant : il porte la main à sa tête, et reconnaît qu'il était coiffé d'un simple bonnet de coton, comme le roi d'Yvetot de Béranger. Il demande aussitôt sa casquette, et mille voix de répéter : « La casquette, la casquette du maréchal ! » Or cette casquette, un peu originale, excitait depuis longtemps l'attention des soldats. Le lendemain, quand les clairons sonnèrent la marche, le bataillon de zouaves les accompagna, chantant en chœur :As-tu vu la casquette, la casquette,As-tu vu la casquette au père Bugeaud ?Depuis ce temps, la fanfare de la marche ne s'appela plus que la casquette, et le maréchal, qui racontait volontiers cette anecdote, disait souvent au clairon de piquet : « Sonne la casquette. » »

15 septembre 2014

Aviso Jean Moulin Chartres Résistance Eure et loir CNR

Jean Moulin 

Jean Moulin, né le 20 juin 1899 à Béziers (Hérault) et mort le 8 juillet 1943 à Metz (Moselle), est un haut fonctionnaire (préfet de l'Eure-et-Loir) et résistant français.

Monument à Jean Moulin à Chartres


En septembre 1941, il rejoint la France libre à Londres en passant par l’Espagne et le Portugal. Il est reçu par Charles de Gaulle à qui il fait un compte rendu de l’état de la Résistance en France et de ses besoins, notamment financiers et en armement.


À l'issue de quelques entretiens, il est envoyé à Lyon par Charles de Gaulle pour unifier les mouvements de la Résistance. Il est arrêté à Caluire, dans la banlieue de Lyon, le 21 juin 1943 et conduit au siège de la Gestapo. Il meurt dans le train qui le transporte en Allemagne peu avant le passage de la frontière, le 8 juillet 1943. Son décès est enregistré en gare de Metz.



Il dirigea le Conseil national de la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale. Il est souvent considéré comme l'un des principaux héros de la Résistance. Il est nommé général de brigade à titre posthume lors de la Libération, puis général de division en novembre 1946.




Un cénotaphe lui est dédié au Panthéon où se trouvent les tombeaux des grands hommes de la République française. Son corps n'a jamais été identifié avec certitude, et l'urne transférée au Panthéon ne contient que les « cendres présumées de Jean Moulin ».




Cinquième aviso du type A69, le Jean Moulin est spécialisé dans la lutte anti-sous-marine côtière, mais sa polyvalence lui permet de remplir des missions de défense des approches maritimes, de surveillance et d'escorte en haute mer ainsi que de présence outre-mer. Mis sur cale le 15 janvier 1975 à Lorient, il est lancé le 31 janvier 1976, et entre en service le 11 mai 1977.




L'aviso Jean Moulin est retiré du service actif le 14 mai 1999, mis en réserve spéciale le 2 juillet de la même année. Le bâtiment devait être vendu à la Turquie en 2000, mais les négociations n'ont pas abouties. Le bâtiment est placé sous la responsabilité de la base navale de Brest le 27 juillet 2001, mais il faudra alors attendre près de 10 ans, pour que cet aviso soit officiellement condamné, le 30 juin 2009. Sa coque prend le numéro Q 834, elle est destinée à la déconstruction.


En attendant sa démolition, le Jean Moulin sert un temps de brise-lames sur le plan d'eau de Lanvéoc.


Brise-lames à Lanvéoc photo © JM Bergougniou

14 septembre 2014

Camille Mortenol, défenseur de Paris en 1915





Par Philippe Triay



Dans le cadre de la commémoration de la mémoire de 100 héros de la Première Guerre mondiale, un hommage sera rendu samedi à Paris au capitaine de vaisseau Camille Mortenol (1859 - 1930). Né à la Guadeloupe, ce polytechnicien participa à la défense de la capitale en 1915. 



© DR Camille Montrenol, à l'Ecole polytechnique entre 1880 et 1882


Samedi 6 septembre, les armées françaises rendront hommage à 100 héros et unités de la Première Guerre mondiale. Des cérémonies auront lieu simultanément dans 100 villes de l’hexagone et d’Outre-mer, qui honoreront un héros local et un régiment à travers son drapeau.

Premier Noir admis à Polytechnique




A Paris, un officier guadeloupéen, Camille Mortenol, a été choisi avec trois autres soldats pour incarner les héros de la capitale lors de « la Grande Guerre ». Un hommage lui sera rendu samedi matin par l’amiral et chef d’état-major de la Marine Bernard Rogel, à l’Hôtel de la Marine, place de la Concorde.


Camille Mortenol - Sosthène Héliodore Camille Mortenol pour l’état civil - est né à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe le 29 novembre 1859. Ses deux parents avaient été soumis à l’esclavage. 







Remarqué par l’abolitionniste Victor Schoelcher pour ses bons résultats scolaires, il obtient une bourse pour continuer ses études secondaires au lycée Montaigne à Bordeaux, où il réussi son baccalauréat en sciences en 1880.

Dans la foulée, il intègre la prestigieuse Ecole polytechnique. Camille Mortenol est le premier Noir à être admis dans cette institution, d’où il sort « aspirant » en 1882, optant pour une carrière d’officier de marine, dans un corps de tradition plutôt aristocratique et élitiste à l'époque. Le jeune militaire participera, entre autres, à plusieurs expéditions coloniales françaises, à Madagascar et au Gabon notamment.


Réactions de racisme

Lieutenant de vaisseau en 1889, il gravit rapidement les échelons pour devenir capitaine de frégate en 1904, commandant de flottille en 1907 et capitaine de vaisseau en 1914, ce qui ne manqua pas d’entraîner certaines réactions de racisme. 



« On ne peut se dissimuler que la couleur de cet officier peut être une source de petits ennuis. Il y a là un préjugé avec lequel on ne peut s'empêcher de compter, et j'ai eu l'occasion de voir l'étonnement accompagné d'exclamations et de remarques des populations des ports voyant arriver un torpilleur commandé par un officier nègre », note ainsi en 1899 le capitaine de frégate Arden, commandant de la défense mobile… (cité par l'historien guadeloupéen Oruno D. Lara dans son livre "Mortenol ou les infortunes de la servitude", éditions L'Harmattan, 2001). 

















En poste à Brest lors du déclenchement de la Première Guerre mondiale, les autorités militaires de Paris font appel à Camille Mortenol lorsque la menace allemande s’intensifie sur la capitale. 


Début 1915, il est nommé directeur du Service d'aviation maritime du camp retranché de Paris (défense antiaérienne). Une mission qu’il accomplit avec succès et qui lui vaudra d’être promu colonel d’artillerie de réserve en 1917, puis commandeur de la Légion d’honneur.





Démobilisé en mai 1919, Camille Mortenol demeurera à Paris pendant sa retraite, avec son épouse, la Guyanaise Marie-Louise Vitalo. Il s’éteint le 22 décembre 1930. Depuis novembre 1985, une rue du Xe arrondissement de Paris porte le nom de « rue du commandant Mortenol ».



" En novembre 1914, Galliéni fit appel à la Marine pour organiser la défense contre les aéronefs (DCA) du camp retranché de Paris (CRP). Il manquait d'hommes de l'armée de terre qui étaient tous au front et recourut à une tradi tion qui remontait à la guerre de 1870. C'est le capitaine de vaisseau Morache qui créa et organisa durablement le service de la DCA et obtint un témoignage de satisfaction du ministre de la Guerre avant son départ en 1915. Il reçut en effet le commandement du cuirassé Le Gaulois où il participa avec l'escadre française à la bataille des Dardanelles. Il fut remplacé le 10 mai 1915 par le capitaine de vaisseau Prère qui mourut à son poste le 4 juillet 1915 d'une maladie contractée sur mer (pleurésie sèche).

La Marine qui n'avait personne de qualifié et qui cherchait à se débarrasser de Mortenol le dépêcha à Paris pour succéder à Prère. L'officier guadeloupéen dirigea le service de la DCA du CRP de juillet 1915 à octobre 1917 Ce service avait pour mission d'empêcher, par tous les moyens, les aéronefs ennemis de survoler la région parisienne, soit en les détruisant, soit en les obligeante rebrousser chemin avant d'avoir atteint leur but, les forçant ainsi à se délester de leurs bombes en pleine campagne, là où les effets destructeurs étaient réduits. 



Paris, noeud vital de la France, centre de toutes les voies de communication, centre de fabrication de guerre, résidence de tous les services officiels, constituait, tant par la densité de sa population que par sa proximité du front, un vaste objectif très vulnérable, bien fait pour tenter l'aviation de bombardement ennemie."

            
Lara Oruno D. La participation du capitaine de vaisseau Mortenol à la guerre de 1914-1918. In: Matériaux pour l'histoire de notre temps. 1998, N. 49-50. La BDIC à l'aube du XXIème siècle. pp. 72-74.

sources :

Outre-mer 1



Ecole navale Traditions

13 septembre 2014

Le BH2 Laplace à Saint-Pierre et Miquelon le 14j uillet 2014

Le BH2 Laplace à Saint-Pierre et Miquelon le 14 juillet 2014



Le BH2 Laplace et ses 54 membres d’équipage dont 12 personnels du SHOM appareilleront de Brest 
le 22 avril 2014 pour une mission d’hydrographie des ports de Saint-Pierre et de Miquelon et des approches des deux îles. Ce déploiement amènera le BH2 Laplace à participer aux recherches de l’épave du chalutier Ravenel qui sombra au large de l’archipel en janvier 1962 et sera l'occasion d'échanges avec les canadiens, notamment au travers d'escales à Halifax et Québec.





Le bâtiment hydrographique de 2ème classe Laplace, mis en service en avril 1988, est basé à Brest 
depuis décembre 1999. Naviguant au profit du groupe hydrographique de l’Atlantique (GHA) du SHOM, il opère généralement le long des côtes françaises de la façade Atlantique où il effectue des sondages bathymétriques, des recherches d’épaves et d’obstructions nécessaires à la mise à jour des cartes marines, ou des travaux océanographiques de haute mer. Habituellement menées dans des eaux de souveraineté française, les campagnes peuvent également être conduites sur des zones plus éloignées en accord avec les pays intéressés.




Timbre à date Bâtiment hydrographique LAPLACE  976 SAINT-PIERRE représentant le bâtiment, l'archipel et les ondes du sonar




Merci à Daniel Allançon de Keravelloc


Saint-Malo le Grand-Bé

Saint-Malo le Grand-Bé
et Marine à Rouen vers 1914

Il nous arrive parfois d'acheter une carte postale pour ce qu'elle représente (le plus souvent des cas),  pour un timbre ou la marque d'un tampon, et parfois pour les deux. 

La carte représente le Grand-Bé à Saint-Malo et porte le tampon du commandement de la Marine à Rouen.



Le Grand Bé photo © JM Bergougniou
S'il m'est possible de parler du Grand-Bé et de Chateaubriand, j'aurai bien peu de chose à dire sur la Marine à Rouen….


C'est selon son vœux qu'après sa mort, le 4 juillet 1848 à Paris, Chateaubriand est enterré sur l'îlot du Grand Bé, près du bord de la falaise et éternellement tourné vers la mer et la tempête dont, dit-il, "le bruit berça mon premier sommeil".





Chateaubriand recherche en fait une petite île afin de se faire enterrer depuis 1823, comme il a pu l'écrire à cette époque à l'un de ses amis. À la veille de ses 60 ans, en 1828, il fait passer une demande au maire de Saint-Malo afin que lui soit concédée « la pointe occidentale du Grand Bey ». 


Le Grand Bé photo © JM Bergougniou

Le conseil municipal lui répondra cependant par un refus, prétextant quelques raisons relatives à « la vie publique et privée de l'écrivain ». Par la suite cependant, un poète malouin admirateur de l'écrivain,Hippolyte de la Morvonnais, intervient au près du nouveau maire Louis Hovius en 1831. 


Le Grand Bé photo © JM Bergougniou


Cette fois, le conseil municipal consent, sous réserve d'un accord avec le ministre de la guerre, à ériger son tombeau sur la pointe ouest du Grand Bé. Le tombeau sera finalement fin prêt dix ans avant la mort effective de l'écrivain, soit en1838.

Mais revenons à notre carte postale et au Cachet Commandement de la Marine à Rouen.  La carte postale date de la période 1910…  Le verso ne comporte pas de date. Elle ne nous apporte pas plus de précision sauf l'achat d'une paire de sabots bretons en bois blanc à 6,50 f.



Rouen fut durant la grande guerre la première base anglaise, port de débarquement et installation d'un Etat-major. Il y avait un commandement de la Marine au Havre et le pilotage en Seine, l'activité du port justifiait un commandement à Rouen.
Mais rien à se mettre sous la dent.


Rouen Armada photo © JM Bergougniou 


Si vous possédez des éléments je suis preneur…

Merci d'avance 







12 septembre 2014

Humour dans le carré par Donec

la station de sauvetage du Cros de Cagnes s'invite au débat

Bonjour à tous,

J’étais vendredi dernier à une sympathique cérémonie, la prise de commandement sur le bâtiment base des plongeurs démineurs : l’Achéron. 



A l’issue de la cérémonie, lors du traditionnel cocktail, quelques amis officiers s’étonnèrent de ce que la station de sauvetage en mer du Cros de Cagnes ne se soit pas proposée pour acquérir le BBPD en lieu et place de la satrapie Russe. Ils ajoutèrent qu’ils étaient surpris que Donec ne se soit pas emparé du sujet.


Voilà c’est fait

Le ciel vous tienne en joie et à la semaine prochaine.


Donec











11 septembre 2014

Les Oubliés de Saint-Paul TAAF district Saint-Paul Amsterdam nouvelle langouste ouvrier Concarneau Bretagne

Les Oubliés de Saint-Paul




Une association est née pour faire vivre le souvenir des Oubliés de Saint-Paul près de 85 ans après le terrible drame qui s'est joué dans l'Océan Indien, à l'ile Saint-Paul.

En France, en Bretagne, à Concarneau, à Pont-Aven, à Névé, rien n'évoque le souvenir de ces sept volontaires, marins, ouvriers, cuisinier partis pour assurer la pêche et le service d'entretien d'une usine de langoustes mais aussi pour assurer la présence française au bout du monde. 

Ils font partie du monde de ceux qui par leur travail et leur sacrifice ont contribué à l'exploration et l'exploitation des ressources des territoires français.

C'est une aventure humaine vécue par de petites gens confrontés à la logique implacable de l'industrie et des banques.




Nous voulons en conserver le souvenir dans les sites où ils ont vécus, où ils ont travaillé et où ils sont morts et avec eux, la centaine de Malgaches qui a travaillé à Saint-Paul et dont 44 sont morts sur l'ile ou à leur retour à Madagascar.








2015 va être une année importante pour nous avec, je serai tenté de dire "ENFIN", la célébration du souvenir des Oubliés de Saint-Paul.





Nous avons rencontré Sébastien Mourot, secrétaire général des TAAF, qui nous a assuré de son soutien et du soutien des TAAF pour commémorer ce souvenir en fin 2015 à Saint-Paul. 

Un timbre va être édité par le service philatélique des TAAF, le premier jour aura lieu à Saint-Paul en décembre 2015 à l'occasion de la pause d'une plaque.
Le timbre sera dessiné par Elsa Catelin. 
Une manifestation philatélique aura lieu  à Concarneau à la même période.




La ville de Concarneau doit s'engager en parallèle à commémorer, elle aussi, le souvenir de ses enfants partis en espérant faire fortune au bout du monde par la pêche à la langouste et par le traitement et l'emboitage. Nous souhaiterions une matérialisation du projet sur la Corniche.





Nous avons besoin de vous!


Nous devons fiancer le travail de JEAN LEMONNIER peintre et sculpteur de la Marine chargé de réaliser le projet.


Adhérez à l'association. La cotisation annuelle est de 10€ ou plus si vous le souhaitez…

alors rejoignez nous et envoyez votre cotisation à



Association Les Oubliés de Saint-Paul
Dominique Virlouvet
12 Rue d'Elliant

29240  ROSPORDEN

0298599250


virlouvet.dominique@wanadoo.fr



Merci de votre soutien






L'histoire commence en 1893. Cette année-là, la France se décide à réaffirmer sa souveraineté sur les îles Kerguelen et les voisines Saint-Paul et Amsterdam. 
Elles ont été oubliées pendant des décennies, suscitant la convoitise des Anglais ou des Australiens. Pêche, chasse à la baleine, voire agriculture : il se raconte que, finalement, ces terres ont un potentiel. 

La même année, les frères Henry et René Bossière, fils d'un armateur baleinier du Havre, obtiennent la concession des îles Kerguelen. Tous les espoirs sont permis sur cette vaste terre déserte : l'installation d'un pénitencier ou l'élevage de moutons. 
Plus tard, les frères Bossière obtiendront l'extension de leur concession aux îles de Saint-Paul et Amsterdam, distantes de 1.500 km. C'est que ces deux cailloux volcaniques, s'ils n'encouragent guère une implantation humaine faute notamment de points d'eau, disposent de richesses maritimes : langoustes et poissons abondent sur l'étroit plateau marin qui les ceinture.


20.000 langoustes par jour 




passage de Vénus 





A la fin du 19e siècle, la France pour affirmer sa souveraineté sur les îles australes de l’Océan Indien (Crozet Kerguelen Saint-Paul Amsterdam) convoitées par Anglais et Australiens donne la concession des îles Kerguelen aux frères Henry et René Bossière qui obtiendront plus tard la concession de l’île Saint-Paul. 



En 1928, les Bossières décident d’exploiter la pêche à la langouste. Ils fondent « La Langouste Française » qui recrute des pêcheurs bretons de la région de Concarneau et des ouvriers malgaches. Après une première campagne d’été relativement prometteuse, à la fin d’une nouvelle campagne estivale, en février 1930 , six Bretons et un Malgache acceptent d’assurer la maintenance des installations durant l’hivernage parmi eux un couple , Victor et Louise Brunou.






 Le bateau ravitailleur promis ne passe pas. Louise  Brunou donne naissance à une petite Paule qui décédera au bout de 2 mois,  Emmanuel Pulloc’h, François Ramamonzi, Victor Brunou, Pierre Quillivic décèdent du béribéri ou périssent en mer.



Ouest-Eclair  un article au hasard 

Les difficultés financière et de gestion rencontrées par les Bossières font que la relève ne se fait que le  6 décembre 1930. Les survivants restent à trois, Louis Herlédan, Julien le Huludut et Louise Brunou. La nouvelle des décès arrive en métropole, c’est le scandale.




Quelques uns des Oubliés




Une nouvelle campagne de pêche est cependant organisée par les Bossière. Julien Le Huludut et Louise Brunou décident d’y prendre part jusqu’en mars 1931.  Une épidémie de béribéri décime les travailleurs malgaches. En 1931, l’exploitation de la pêcherie est abandonnée. Les Bossière sont ruinés et déshonorés.  La justice va condamner la Langouste Française à indemniser les survivants et les familles, aucune indemnité ne sera jamais versée.



Ouvriers et marins

A ce jour, malgré les nombreux écrits et récits, la mémoire de cette triste aventure s’efface inexorablement. Les concessions des tombes des survivants ne sont pas renouvelées, le souvenir de ces évènements s’efface dans la mémoire collective.  Aucune rue, aucune plaque, aucune stèle ne sont dédiées aux oubliés de Saint-Paul.

Document annonçant le décès de Quillivic




Demande des actes de décès

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...