13 août 2013

quelques visites des Escadres Russe à Toulon

Toulon reçoit des bâtiments soviétiques ou russes

L'alliance franco-russe est le mariage de la carpe et du lapin. Mais elle a les faveurs de l'opinion publique qui cultive avec passion sa haine de l'Allemagne ainsi que de l'Angleterre.


Le 13 octobre 1893. La visite de l’escadre russe laissera un souvenir inoubliable. L'année 1893, disions-nous, fut marquée par des faits importants que les Seynois et les Toulonnais ne doivent pas ignorer parce qu'ils furent reliés à notre histoire nationale et qu'ils contribuèrent au grand renom de notre cité. Ce fut la visite à Toulon et La Seyne d'une escadre russe commandée par l'Amiral Avellan, suivie quelques jours après par le lancement du cuirassé Jauréguiberry en présence du Président de la République et de l'État-Major de la division russe.




 Sur ce dernier événement, nous avons consacré ci-dessous un texte intitulé Sadi Carnot. Les gouvernants de l'époque avaient voulu associer la Marine française à celle des Tsars et ce n'était pas un hasard, car il s'agissait pour eux de vaincre l'isolement diplomatique dont souffrait la France depuis sa défaite humiliante de 1871. Au mois de décembre de cette année 1893, fut célébré le centenaire de la reprise de Toulon aux Anglais et dont le jeune Bonaparte fut le principal artisan. Notre biographie de Saturnin Fabre a montré comment la journée du 17 décembre avait revêtu un éclat particulier avec les cérémonies organisées pour la commémoration d'une victoire d'ampleur nationale, en collaboration avec le Maire de Toulon, M. Ferrero (
peut-être originaire de Monaco, il fut surnommé Ferrero Rocher note humoristique de la rédaction ).






Mais revenons à la venue des marins russes qui donna l'occasion de nombreuses réjouissances, de discours officiels dont le retentissement recherché était à l'évidence le renforcement de l'alliance franco-russe. Rappelons au passage que la visite des navires russes venait en réponse à celle que la marine française fit à Cronstadt deux ans auparavant sous le commandement de l'Amiral Gervais. 


Les affairistes français ne cachaient pas leur satisfaction de ces échanges au bout desquels ils voyaient se réaliser leurs calculs revanchards et leur retour à la France des riches gisements miniers de la Lorraine.

Venons en, à présent, à cette journée de vendredi 13 octobre 1893 qui s'annonçait magnifique par son ciel bleu sans nuages, une mer sans le moindre clapotis, une de ces journées dont les habitants de notre rivage provençal sont si souvent privilégiés en cette saison automnale.

L'entrée de la flotte russe dans la rade de Toulon s'effectua vers les dix heures. Mais depuis le lever du jour les Seynois et les Toulonnais occupaient les rivages de la presqu'île de Saint-Mandrier, du Lazaret, de Balaguier, de l'Éguillette. De l'autre côté de la rade, les toulonnais s'étaient mobilisés eux aussi sur les rivages du Mourillon et de la tour royale.




Le croiseur français Davout salua de treize coups de canon le pavillon du contre-amiral Avellan hissé sur L'Empereur Nicolas Ierduquel s'élevaient les accents de la Marseillaise, tandis que la musique du Davout fit retentir l'hymne national russe. L'entrée de la petite rade fut rapidement envahie par des bateaux en provenance de Marseille, de Cannes, de Nice. Les équipages poussaient partout des acclamations de joie en réponse aux vivats de la population. Le navire vice-amiral était accompagné de trois unités : Amiral Nakimoff, Pamyat Azowa, Rynda, équipé par les marins de la garde impériale. On a estimé à 200.000 personnes le flot de la population toulonnaise qui voulait voir le spectacle de près. Une importante délégation seynoise conduite par M. Saturnin Fabre, Maire de La Seyne, participa à la réception des notables à la Préfecture maritime. Ce qui ajouta à l'enthousiasme des populations seynoise et toulonnaise fut la décision des autorités locales d'accorder un jour de congé à toutes les administrations et corporations. Dans notre ville, la foule grouillait sur le port. Tous les établissements étaient illuminés ainsi que l'hôtel de ville et le siège des inscrits maritimes. L'escadre russe resta au mouillage dans la rade du 13 au 30 octobre. Chaque jour, les équipages étaient reçus dans toutes les localités de l'aire toulonnaise et les réjouissances les plus diverses furent organisées : réceptions, fêtes, concerts, bataille de fleurs, banquets, bals, excursions...

Partout pour les visiteurs slaves ce furent des acclamations, et un enthousiasme débordant. On avait déjà eu l'occasion, quelques années auparavant, de faire connaissance avec des marins et des officiers russes venus prendre possession du cuirassé Yaroslavconstruit aux Forges et Chantiers de La Seyne. C'était en 1879. La visite de l'escadre russe n'eut pas seulement un caractère local. L'Amiral Avellan ayant touché la terre de France à Toulon, se rendit à Paris prendre contact avec des autorités militaires du plus haut niveau.

Au cours de la journée du 19 octobre, une délégation d'ouvriers de nos chantiers navals fut présentée au capitaine de vaisseau Lavroff, remplaçant de l'Amiral Avellan en voyage à Paris. Un vin d'honneur fut offert par la municipalité aux marins russes et au cours de toutes ces réjouissances, nos musiques locales La Seynoise et l’Avenir Seynois jouèrent les meilleurs morceaux de leur répertoire. Le séjour de la division navale russe eut un grand retentissement bien au-delà de notre région varoise. Les liens d'amitié entre la France et la Russie allaient se renforcer jusqu'à la conclusion d'une alliance politique, économique et militaire. À partir de là, le quai principal du port de Toulon se dénomma quai Cronstadt.

Par la suite, le gouvernement russe passa des commandes importantes aux chantiers navals seynois : le cuirasséCesarevitch en 1898 ; le Bayan l'année suivante ; l'amiral Makaroff en 1905. L'escadre russe commandée par l'Amiral Avellan quitta la rade de Toulon le 30 octobre. Ses équipages emportèrent des souvenirs inoubliables et, de leur côté, nos anciens qui vécurent intensément les dernières années du XIXe siècle et le renforcement de l'alliance franco-russe nous ont relaté les événements de l'époque avec force précision. Mais le bon peuple ignorait les finalités de ces rapprochements politiques, de ces intrigues diplomatiques. On savait à peine qu'en 1882 avait été conclue la triple alliance qui groupait l'Allemagne, l'Autriche et l'Italie ; qu'en 1892 une convention d'alliance fut signée à Cronstadt entre la France et la Russie, accord qui fut ratifié en 1893 par le Tsar Alexandre III. Cette alliance franco-russe fut complétée en 1904 par des accords signés avec l'Angleterre et porta le nom d'entente cordiale. L'opposition de ces deux blocs déboucha hélas ! sur la première guerre mondiale. Pauvres peuples trompés, manipulés, intoxiqués ! Et la télévision n'existait pas encore ! En voulez-vous un tout petit exemple ? Quand les jeunes Seynois mobilisés s'embarquèrent dans les wagons (8 chevaux - 40 hommes) en présence de leur famille, ils s'écriaient : " N'ayez aucun souci ! Dans quinze jours, nous serons de retour. Le temps d'aller couper les moustaches à Guillaume ! " Sans commentaire ! Et la guerre dura quatre ans !

98 ans plus tard...


24 et 28 juin 1991 : Le Suffren est bâtiment hôte du croiseur Azov et destroyer soviétique Krasnyy-Kavkaz lors de leur escale à Toulon.






Je n'ai trouvé aucune relation de cette visite pas plus que le nom du troisième bâtiment soviétique.

et deux ans plus tard


En 1993 pour le centenaire de la visite de l'escadre russe ce sont 3 bâtiments qui visitent Toulon : l' Admiral Lechvenko, le Rastoropnyy et le Dniestr

http://en.wikipedia.org/wiki/Udaloy_class_destroyer





12 août 2013

 Gazette N° 101 Section Aéronautique Navale d’août 2013


Détachement 34 F à bord du LATOUCHE TREVILLE
                 
Enfin une bonne nouvelle la réception de cette enveloppe avec le tampon 34 F réalisé par la Section A.N. et le tampon de la Frégate LATOUCHE TREVILLE. 






Les enveloppes et le tampon ont beaucoup voyagés, le colis est d’abord parti par erreur sur la Frégate LAMOTTE PICQUET puis retour à Paris et enfin direction la Frégate LATOUCHE TREVILLE.

Je dois vous avouer que je ne croyais pas recevoir les enveloppes

A ce jour deux envois manquent à l’appel : 36 F à bord du Chevalier Paul et 22 S à bord du Monge


TAD de LANVEOC  29S  SUD-FINISTERE


(la mise en place du code postal à 2 chiffres date du 26 octobre 1965 . Le code a 5 chiffres  date du 3 juillet 1972)  NDLR



Aujourd’hui, j’étais à Lanvéoc Poulmic pour la mise en service du tampon 32 F Lanvéoc Poulmic, vous pouvez constater que l’oblitération est de la Poste de Lanvéoc, je pense que cette oblitération et ce tampon vous ferons plaisir.

Exceptionnellement ces enveloppes vous seront remises soit au cours d’une réunion à Brest soit par courrier pour être certain de ne pas avoir une double oblitération









Il me reste à ce jour : 10 jeux de 4 cartes postales non oblitérés, le jeu 6,00 Euros

9 jeux de 4 cartes postales oblitérés, le jeu 12 Euros

Ne pas oublier le port






10 août 2013

Juan de Nova relève

Juan de Nova  relève du détachement


On parle beaucoup à Juan de Nova de Maryse Hilsz. 


Le 9 avril 1932, Maryse Hilsz, alors âgée de 29 ans, entreprend un vol de Madagascar vers le Mozambique accompagnée de son mécanicien Maurice Dronne. Son avion, un Farman F291 surnommé “Joe II”, connaît des difficultés de stabilité. Elle effectue alors un atterrissage forcé à Juan de Nova et passe 17 jours sur l’île avant de redécoller.
TAD Juan de Nova 27-6-2013


Mais bien d'autres sont passés au-dessus sans devoir se poser.

Après avoir réussi le raid Paris Saïgon aller-retour; Baiily pilote, Réginensi co-pilote, et Marsot mécanicien, relient Paris à Tananarive.  

Partis de Paris le 28-10-1929 ils arrivent à Tananarive (Madagasccar) en 8 jours-9 heures-45mn soit 3 ans avant Maryse Hilsz.

Leur histoire est racontée en bande dessinée par une revue de l'époque. 


Ils ont utilisé un Farman 190 avec un moteur Gnome -Rhône-Titan de 250 CV.
Ils n'auront pas de stèle à Juan de Nova, n'ayant pas du s'y poser en urgence.




Comme quoi la célébrité se doit parfois à une panne de moteur ou a une fuite d'huile!



Courrier "Eparses" Iles Glorieuses

Courrier "Eparses" Iles Glorieuses

Tout d'abord du courrier du 5 mai 2013 transité par le BATRAL LA GRANDIERE



TAD du 4-5-2013 Tournée des Eparses 3 La Grandière






Le bâtiment de transport léger (BATRAL) La Grandièrea effectué, du 17 avril au 14 mai 2013, sa tournée semi-annuelle de ravitaillement des îles Éparses (Europa, Juan de Nova puis les îles Glorieuses) dans le canal du Mozambique. Ces cinq semaines en mer ont montré l’efficacité du La Grandière à mener à bien les multiples missions qui lui sont confiées.

TAD du 4-5-2013 Tournée des Eparses 3 La Grandière


Principalement déployé pour le ravitaillement des détachements présents sur les îles Éparses (quinze militaires dont un gendarme sur chaque île), le La Grandièrea ainsi déchargé près de 140 tonnes de matériel (230 futs de gazole, 80 bouteilles de gaz et 6000 bouteilles d’eau).


En parallèle à la mission de ravitaillement, alors qu’il s’apprêtait à mouiller devant Glorieuse, le La Grandière a mené avec succès une opération de police des pêches. 



Enfin, le La Grandière a renforcé les liens franco-malgaches et a contribué au rayonnement de la France lors des activités de commémoration du 8 mai au cimetière militaire français de Diego-Suarez.







Iles Glorieuses TAD du 19-7-2013


Paimpol 2013 Goélette Etoile

Festival du Chant de Marin
Paimpol 2013




Il est des jours ou rien ne va...

D'abord La Poste n'était pas présente sur le site du festival, première déception.




Comment expliquer cette absence? le prix du stand? la mobilisation du personnel sur trois jours et le paiement des heures supplémentaires? la faiblesse du chiffre d'affaires des années précédentes?

C'est dommage pour les philatéliques...

Il convient de rappeler que l'un des timbres du collector La Bretagne comme j'aime 2012 représentait les vieux gréments à Paimpol...





Ensuite, si je suis bien allé à la Poste pour poster quelques courriers, j'ai tout simplement oublié de faire tamponner les cartes postales du festival 2013.

C'est vrai qu'il y a des jours comme ça...



Aux pontons, une multitude de bateaux et de canots de toutes sortes...

et fidèle au festival, une de nos goélettes islandaises, l'Etoile



TAD Manuel Paimpol 9-8-2013





A quelques pas, Ramîne peintre brestois exposait ses premières toiles islandaises. Après les Etats-Unis en 2012, il a embarqué sur l'Etoile au printemps 2013 


Morues, baleines à bosses, cachalots illustrent cette campagne de pêche. 
Il semblerait que le bateau ait confirmer ses qualités en pêchant à la ligne une cinquantaine de kilo de morues en une heure. De quoi remplir les frigos.


TAD Manuel Paimpol 9-8-2013



Et c'est toujours un réel plaisir de regarder les toiles de Ramine. Couleurs, humour ambiance marine assurés.




TAD Manuel Paimpol 9-8-2013 Les goélettes à New-York

Râmine, Chercheur de sens et Confiseur d'histoire
Visite de l'atelier sur rendez-vous.
64 bis rue d'Aiguillon, 29200 BREST




Le festival se tient toutes les années impaires à Paimpol.


Paimpol serait-il un rassemblement de bateaux traditionnels comme les autres ? Un festival de musique lambda ? Pas du tout : le Festival de Paimpol est, avant toute chose, LE rassemblement international du chant de marin. La Mecque de la chanson chaloupée.



Sur tous les bateaux, sous toutes les latitudes, ces chants répondaient avant tout à la nécessité de rythmer et synchroniser les manœuvres des matelots, à bord et à quai. En mer et dans les bistrots des ports, ils agrémentaient les indispensables moments de détente.



Leur côté « utilitaire » désormais révolu grâce aux progrès de la technique (ou à cause d’eux) les chants de marin sont venus aujourd’hui enrichir le patrimoine maritime et musical. De la Méditerranée en passant par l’Europe de l’Est ou les Amériques, les chansons de mer nous racontent des aventures extraordinaires faites de voyages et de découvertes, de naufrages et d’héroïsme, d’amour ou de camaraderie.

Le festival de Paimpol tente à chaque édition de rendre hommage à tous ces marins, dont les chants, témoignages de ces épopées, nous proviennent par tradition orale, grâce aux collectages réalisés par quelques passionnés. Sinbad, le Capitaine Haddock, Achab, Jack Aubrey, Corto Maltese, Jack Sparrow… Si les fictions maritimes alimentent autant l’inconscient collectif, c’est parce qu’elles s’ancrent dans une réalité qui nous renseignent à la fois sur notre propre histoire et sur les valeurs humaines.




Le Festival de Paimpol est aussi la fête des vieux gréements. Tous les deux ans le port accueille plusieurs centaines de bateaux du temps de la marine en bois. Et à leur bord, leur équipage, près d’un millier de « loups de mer », jeunes et moins jeunes. Ils participent, la veille du Festival, au fameux et animé « repas des équipages » et chaque matin, au concert de cornes de brume qui annonce le début des festivités.




A Paimpol, il y avait même des grosses légumes, des Princes de Bretagne, du Goëlo et d'ailleurs 




Déguisements et bonne humeur sont de rigueur à tous les carrefours



La grande scène qui accueille les Marins d'Iroise, Tri Yann et autres



Il y avait même une paire de "Joli Coucou", les frères Morvan venus en voisins et posant avec le bagad de Guimgamp.







Voila c'était un petit clin d'oeil de Paimpol sous le soleil

Photos © JM Bergougniou




Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...