Pendant une semaine, du 16 au 24 mars, cette opération a associé les Etats-Unis, l’Australie, la Nouvelle Zélande, les Iles Cook et la France. Les moyens mis en œuvre étaient essentiellement français : sur mer, le Prairial, la Railleuse et la Tapageuse, dans l’air, deux Gardian. Mais les Etats-Unis ont aussi apporté leur contribution, puisque le cotre des garde-côtes américains Jarvis,et un C130 ont prêté main forte dans cette mission de surveillance. Le patrouilleur des Iles Cook Te Kukupa a également participé.
Les efforts ont été majoritairement concentrés sur la zone située au Nord des Marquises, où se concentre la flottille de pêche asiatique. « On y a rencontré effectivement pas mal de bateaux chinois et nord-coréens », relate B. Mopin.
Aucune infraction n’a été constatée, mais la mission est avant tout dissuasive : l’idée, c’est de montrer aux bateaux de pêche que la ZEE de Polynésie française est sous surveillance. « C’est un paradoxe mais nous avons essentiellement travaillé à l’extérieur de notre ZEE pour montrer qu’on exerce un contrôle », explique le commandant. Ce type d’opération a lieu une fois par an. Une autre mission de surveillance, Kurukuru, est organisée dans nos eaux par la Forum Fisheries Agency.
L’enjeu financier et écologique est énorme. La pêche illégale pèse 400 millions d’euros, contre 1,3 milliard pour la pêche légale. Un chiffre qui donne une idée des volumes pêchés illégalement. Les conséquences pourraient être dramatiques: si l’ensemble des grandes puissances n’améliorent pas leurs moyens de lutte contre la pêche illégale, les stocks de thonidés dans le monde seront épuisés en 2035.