13 janvier 2021

Le voyage du Président Loubet - Alger - Constantine - Tunis avril 1903 croiseur Jeanne d'Arc


Le voyage du Président Loubet - Alger - Constantine - Tunis 
avril 1903 



Vous avez reçu le bulletin n° 135 de la Marcophilie navale avec un article très intéressant de Roseline Giletto sur le voyage d'Emile Loubet. Je me permets de compléter cet article par quelques textes intéressant de l'activité à bord de la Jeanne d'Arc du Président Loubet



Et quelques photos d'un album de voyage Kodak Souvenirs





LE VOYAGE PRESIDENTIEL

M. EMILE LOUBET A ALGER

La traversée. - Un accident à bord. — Dans la rade d'Alger, — Le salut des escadres étrangères. — Du débarcadère au Palais d'Hiver. — Défilé du cortège. — L'enthousiasme populaire. - Les réceptions. — Les discours.

ALGER, 15 avril. (De notre envoyé spécial.)

Quand, aujourd'hui, le Président de la République, après avoir été salué par les escadres étrangères, mettait le pied sur la terre algérienne, il répondait au vœu depuis longtemps émis par la population qui lui a fait un si chaleureux accueil. Depuis Napoléon III, notre grande colonie africaine n'avait point reçu la visite du chef de l'Etat ; aussi l'idée de ce voyage date-t-elle de loin.


Deux des prédécesseurs de M. Loubet, ayant été pour des raisons diverses obligés de renoncer à la réalisation d'un projet, qui devait donner satisfaction à l'un des plus vifs désirs des Algériens, c'est avec plaisir que M. Loubet a accepté cette tâche et les fatigues qui en résulteront pour lui.


 Il eût. certes, voulu l'accomplir sans toute la pompe officielle qui s'impose, surtout en Algérie, pour laisser aux populations indigènes qui seront visitées l'impression de grandeur qu'elles devront conserver après le passage du chef de l'Etat. Dans la pensée du Président de la République, ce voyage doit être avant tout un voyage d'étude, le mot d'enquête étant bien prétentieux pour une visite aussi rapide. Aussi, a-t-il tenu à ce que le programme si chargé, que nous avons déjà publié, fût établI de manière à le mettre le plus souvent possible en contact direct ayec la population,

Le salut amical que les amiraux des escadres étrangères ont offert au Président de la République, de la part de leurs souverains respectifs a prêté à ce voyage, si intéressant au point de vue français, une signification internationale qui n'échappera à personne, et n'est à remarquer que si la flotte américaine n'est point représentée dans les eaux d'Alger, le consul américain a tenu à manifester d'une façon toute spéciale par le genre de décoration de son hôtel, où on peut lire, sur une immense draperie tricolore, ces mots « Deux Républiques, deux Présidents : Loubet et Roosevelt »


Avant l'arrivée

ALGER, 15 avril. — Les préparatifs faits par Alger pour recevoir le Président de la République ont été achevés cette nuit. Le pavoisement des rues et des maisons est maintenant terminé. Les derniers mâts ont été plantés et, à toutes les fenêtres, flottent les couleurs nationales. Une foule grouillante se porte sur le boulevard de la République et dans les rues donnant accès au port.

En rade, les bâtiments anglais, italiens, russes, le Du Chayla, qui a amené la mission marocaine, le cuirassé espagnol Pelayo, sont entourés d'une flottille d embarcations bondées de curieux.


Le croiseur portugais Dom Carlos, dont on a annoncé fa prochaine arrivée à Alger est attendu dans la matinée; à l'heure actuelle il n'a pas encore été signalé.

De huit heures à dix heures, le canon ne cesse de tonner. Ce sont les saluts échangés à l'occasion des visites faites par les autorités françaises aux commandants des navires étrangers et par ceux-ci aux autorités françaises.


A dix heures, le sémaphore signale au large l'escadre française, qui s'avance dans un ordre parfait, les tourelles de ses cuirassés se profilent nettement sur l'horizon. Des salves retentissent de nouveau. L'escadre doit se tenir éloignée de la côte, attendant la Jeanne d'Arc pour se porter au devant d'elle et l'escorter à son entrée en rade.

Le soleil brille avec éclat : la journée s'annonce comme devant être superbe.

A midi, les troupes appelées à rendre les honneurs prennent position boulevard de la République et sur le reste du parcours que suivra tout à l'heure le cortège.

La foule, à laquelle se mêlent indistinctement les riches Arabes, au costume pittoresque et chatoyant, et les indigènes de basse classe, au burnous en loques, devient de plus en plus dense. Les balcons des eiages supérieurs et les toits des maisons sont surchargés de spectateurs. Les toits de la ville haute, eux-mêmes, sont, malgré 'eur éloignement du port, couverts de curieux.

En rade, tous les bâtiments ont arboré leur grand pavois.


Au large, le vent est devenu un peu plus fort, et on constate un peu de houle.

Sur le quai de l'Amirauté, viennent se ranger un bataillon de l'aviso-torpilleur le Léger et un bataillon du Du Chayla. Puis, un peu en arrière, les chefs arabes, montés sur de vifs chevaux, richement caparaçonnés, qui escorteront le Président de la République jusqu'au Palais d'Hiver.

Tour à tour arrivent le général Case, commandant le corps d'armée ; le général Bailloud, commandant la place ; le général Forzenoe, le capitaine de vaisseau Hautefeuille, commandant la marine en Algérie.


Les personnages officiels continuent à arriver. A une heure et quart, se présentent successivement MM. Saint-Germain, Gérante, sénateurs ; Etienne, Thomson, Colin, Begey, Trouin, Aubry, députés; Altaiac, maire d'Alger ; Rostaing, préfet ; SaIDIAry, ancien député, gouverneur de la, Réunion ; Savorgnan de Brazza ; les commandants Reibell et Fraisse, officiers d'ordonnance du Président de la République ; Castan, président de ta Chambre de commerce Signalons également le présence duo certain nombre de conseillers généraux, des membres des délégations financières, parmi lesquels Aitmedi, président de la section kabyle ; du capitaine Jouinot-Gambetta et du lieutenant d'Espinay, officiers d'ordonnance de l'ancien gouverneur générai, etc.


A bord de là « Jeanne d'Arc »

A onze heures vingt minutes, ainsi que nous l'avons dit, la Jeanne-d'Arc levait, hier, sa dernière ancre et appareillait aussitôt.

La sortie du port de Marseille s'est faite par une grosse mer et par un fort mistral du Nord-Nord-Ouest qui a continué de souffler jusqu'au soir.

A 11 h. 50, la Jeanne-d'Arc débarquait sen pilote, après avoir échangé de nombreux saluts de pavillon avec tous les bâtiments de commerce qu'elle croisait. Les machiner donnaient de 104 à 108 tours, soit une vitesse de 18 à 19 miltes, qui a été maintenue toute la journée. Elle a été ralentie pendant la nuit : les machines, vers une heure du matin, ont été misas à 90 tours, ne donnant plus

au bâtiment qu'une vitesse de 16 nœuds environ. Cette allure n'a été modifiée qu'à l'arrivée.


Le déjeuner a été servi à 11h30. Le Président de la République avait convié à sa table le commandant BOISSE et le commandant en second Testot-Ferry, ainsi que te docteur Lassabatie et un lieutenant de vaisseau.

A 3 h. 35, le commandant Huguet, qui a admirablement organisé toute la partie martiale du voyage, est venu demander au Président de la République, aux présidents des deux Chambres et aux ministres s'ils désiraient visiter le bâtiment.


M Loubet a été conduit au « carré des officiers, que le commandant Boisse lui a présentés et avec lesquels il s'est aimablement entretenu, leur exprimant le regret .de ne pouvoir les convier à sa table que par  roulement, la salle à manger étant trop exiguë pour les réunir tous. Il a pasisé devant tout l'équipage, les torpilleurs commandés par le lieutenant Duriez, les canonniers par le lieutenant Argueses. les tImoniers par le lieutenant Picot, et les fusiliers par le lieutenant Lecamu.


Vêtu d'une cotte bleue, le Président est descendu dans les machines et a été fort intéressé par les explications du mécanicien, principal Clément. II a vu fonctionner les machines, qui sont au nombre de six; une partie des chambres de chauffe, qui contiennent les unes trois, les autres six chaudières, ainsi qu'une des soutes, qui renferment au complet 2,100 tonnes de charbon.



M. Loubet, les présidents des Chambres êt les ministres ont été longtemps retenus par l'examen de l'appareil de la télégraphie sans fil, que dirige avec une compétence toute particulière le commandant Jehenne, membre de la commission spéciale du ministère de la marine. L'appareil a tenu la Jeanne d'Arc en communication régulière "avec Porquerolles jusqu'à minuit 35, soit à une distance de 210 milles.

Le Président a reçu ainsi une dépêche lui annonçant que deux hommes du Galilée étaient tombés à la mer.


M. Léon Bourgeois a pu envoyer des nouvelles à sa famille, qui est à Cannes.

A six heures du matin, la Jeanne-d'Arc parlait avec le Saint-Louis, portant le ministre de la. marine, qui se trouvait à 50 milles d'Alger.

Tout le monde était à table pour dtner. Pas  un seul malade. La musique du bord s'est fait entendre.

A 10 h. 35, on apercevait le feu Caballeria, de l'Ile de Minorque, et, à Il h. 25, le feu d'Elayre, le dernier des Baléares.


Le vent qui, vers huit heures, avait tourné à l'Ouest, soufflait légèrement de l'Est à deux heures et s'y main tenait quand M.Loubet est monté sur le pont, ce matin, à six heures, le temps était magnifique et chaud, la mer calme, avec légère brise.. Le soleil, a bientôt apparu, pour ne plus nous quittée jusqu'à Alger.

La terre est reconnue à 10 h. 45 par babord devant, au moment même où la Jeanne d'Arc échange un salut avec un paquebot anglais. A Il h. 20, l'escadre est aperçue, par bâbord également, en deux lignes de file.



Elle hisse le petit pavois.

Le Saint-Louis à gauche et le Pothuau à droite manœuvrent de manière à décrire ua cercle de giratioh de 800 à 800 mètres de diamètre. Les bâtiments de l'escadre de ligne suivent le Saint-louis et les bâtiments de l'escadre légère suivent le Pothuau., de telle sorte que, quand la Jeanne-d'Arc passe entre les deux, elle est d'abord saluée par le Saint-Louis à tribord et par le Pothuau à bâbord.


La Jeanne-d'Arc, portant à son grand mât le pavillon présidentiel, reçoit le salut des 21 coups rie canon tirés par chaque bâtiment des deux encadres françaises. Le Président de la République, les présidents des deux Chambres, les ministres se tiennent tête découverte, sur la passerelle arrière de l'amiral.


Quand la Jeanne-d'Arc, qui manoeuvre majestueusement et avec une précision admirable, a dépassé les derniers vaisseaux français, on aperçoit à gauche les bâtiments de l'escadre anglaise. Les bâtiments russes sont les plus rapprochés de la Jeanne-d'Arc. Entre les anglais et les russes sont mouillés les italiens. Les bâtiments des chefs de misions sont seuls ancrés dans l'intérieur du port.

Le Magnificent, vaisseau-amiral anglais, salue; sa musique joue la. Marseillaise ; l'amiral Curzon Howe se tient sur sa passerelle- tête nue ainsi que tout son état-major.



La Jeanne d'Arc répond par le God save the King.

Le Sicilia attaque ensuite l'Hymne national francais et la musique de la Jeanne d'Arc fait retentir l'hymne italien.

Le.bâtiment présidentiel jette l'ancre à 1h et quart. Il hisse à l'arrière le pavillon italien et rend les 21 coups de canon de la xxxxx Il hisse ensuite le pavillon russe et rend là salve tirée en son honneur par le cuirassé, amiral russe.

Il observe le même cérémonial pour le bâtiment amiral anglais, puis pour le bâtiment amiral espagnol.

le canot présidentiel est descendu à la mer et il se dirige vers le port de l'Amirauté où débarque M.Loubet.


Le spectacle est un des plus grandiose qu'il soit sait possible de voir. La réunion de ces cinq escadres a donné lieu à une manifestation unique jusqu'ici et qui a profondément impressionné tous les assistants.

IIl est exactement 1 h. 50 lorsque le canot présidentiel , l'arrière et à l'avant duquel flottent deux drapeaux tricolores, contenant dans le blanc, en lettres dorées, les initiales du çhef de l'Etat, entre dans ie port de l'Amirauté, remorqué par, une chaloupe à vapeur. Le, Président de la République, habit, avec en sautoir le grand cordon de la Légion d'honneur, a à sa droite, M. Fallières, président du Sénat, et à sa gauche, M. Bourgeois, président de la Chambre.



Dans le canot, se trouvent également MM. Dèlcassé, ministre des affaires étrangères; Pelletan, Ministre de ia marine ; Maruéjuols, ministre des travaux publics ; Varnier, gouverneur par intérim de l'Algérie ; Combarieu et le. général Dubois, secrétaires généraux de la présidence.







L'accident du Galilée

C'est à la suite d'une rupture du mât de hune du Galilée que les deux matelots de ce croiseur se sont noyés. M. Pelletan a fait arrêter toute l'escadre pendant une heure et les a fait rechercher pendant trois heures par le Gallilée et la Hallebarde sans pouvoir retrouver ces infortunés.




Sans préjuger des événements — puisque, à l’heure où vous recevrez ces lignes, M. Emile Loubet n’aura pas encore quitté l'Algérie — on peut dès maintenant affirmer que la tournée présidentielle aura, pour la Colonie, les conséquences les plus heureuses. Tout d'abord, elle aura jeté une vive lumière sur les êtres et les choses du beau pays dont nos boulevardiers les plus notoires parlaient encore, il y a quelques jours à peine, avec cette indiffêrence suprême et ce beau dédain qui est la marque essentielle du parisianisme : « aucune importance,,, aucun intérêt, » Cet exclusivisme blessant qui fait, comme au temps du Nain Jaune et du Figaro de Villemessant, évoluer la vie universelle entre la rue Drouot et la rue de la Chaussée d’Antin, a dû momentanément capituler devant les articles, les télégrammes envahissants dont les journaux parisiens se voient bien forcés de peupler leurs colonnes. Cela ne va pas, bien entendu, sans protestations, mais enün, il faut passer par où le veut l’actualité, c’est-à-dire par Oran, Alger, et Constantine. En sorte que les descriptions enthousiastes des envoyés spéciaux, leurs articles chaleureux et comme enflammés de soleil, leurs cris de surprise et de joie, leurs émerveillements, tout cela aura eu pour premier résultat de faire consacrer l'existence officielle de l’Algérie par les boulevardiers les pins 'myopes et les plus récalcitrants. 































Sources 

BNF Gallica
Le journal  jeudi 16 avril 1903
Voyage du Président Loubet
Les Nouvelles 26 avril 1903


12 janvier 2021

Janvier 2021Marcophilie navale Bulletin n° 135

Marcophilie   navale  
 Bulletin    n° 135

le bulletin n° 135 de la Marcophilie navale daté de janvier 2021 est arrivé 



au sommaire


L'éditorial du président Claude Arata VA2





Le mot du trésorier - appel à cotisation


Les cinquante ans de l'île longue par Claude Arata 

L'aviation maritime à Venise par JM Bergougniou


Le voyage d'Emile Loubet à Alger par Roseline Giletto


La Marine Française et l'Opération Dynamo par Yves-Laurent Couëdel



La vache qui rit - du fromage au sous-marin
par Rosine Duet


L'Ecole navale promotion 1929


La vie des sections - actualités marcophiles 


Section Bretagne

Section provence

Section Atlantique Sud-Ouest

Section T.A.A.F.

section Aéronautique 
navale

Section Ile de France 


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11 janvier 2021

course du soleil solstice d'hiver Une journée en Terre-Adélie TAAF Dumont d'Urville 6-12-2019 Midwinter erreur timbre à date 12 juin

 Une   journée  en   Terre-Adélie   TAAF   Dumont d'Urville       

6-12-2019



Une midwinter au 6-12-2019? Peut-être une inversion dans le montage du Timbre à date? 
J'attends vos commentaires...

AP SPID 262 Djibouti

AP  SPID   262     Djibouti


Du 15 décembre 2020 au 22 janvier 2021, les Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDJ) reçoivent les exercices MINAUTORE et SHAHEEN avec campagnes valorisées, organisés par les Forces aériennes et les Forces aériennes stratégiques de l’armée de l’air et de l’Espace (AAE).


Singularité pour cet exercice, la Direction interarmées es réseaux d’infrastructure et des systèmes d’information (DIRISI) Djibouti, dont la mission principale est le soutien des systèmes d’information et de communication (SIC) des FFDJ, a été sollicitée pour déployer et soutenir presque intégralement les SIC de circonstance requis, en permettant ainsi à l’AAE de limiter au maximum son empreinte SIC projetée. Le lieutenant-colonel Christophe, directeur de la DIRISI Djibouti, met en avant que : « ce fut un véritable défi de répondre dans des délais contraints et avec les effectifs existants, à la mission confiée. Le challenge a été largement relevé avec le souci constant de ne jamais dégrader l’appui fourni aux FFDJ. C’est l’occasion pour moi de mettre en valeur le professionnalisme et la réactivité de mes équipes de soutien de proximité. »



TAAF Saint-Paul Amsterdam cabanes D'Entrecasteaux 22-12-2020

TAAF   Saint-Paul   Amsterdam cabanes    D'Entrecasteaux  

22-12-2020




Cabane :abris de type refuge de montagne implanté dans les zones reculées des îles.

    Cabane d’Entrecasteaux ©A.LE NOZAHIC/J.DECHARTRE


Située au sud-ouest de l’île, à l’opposé de la base Martin de Viviès, les falaises d’Entrecasteaux culminent à plus de 700m de haut pour se jeter ensuite dans la mer. Elles sont issues d’un effondrement datant de plusieurs centaines de milliers d’années. Pour y accéder, environ 3 heures de marche depuis la base jusqu’au Pignon (point haut des falaises d’Entrecasteaux) puis une descente d’environ 3h avec 3 mains courantes, 2 portions de via ferrata pour arriver au pied des 700m de falaises.

 

 Falaise d'Entrecasteaux ©A.LE NOZAHIC

Une fois en bas, il reste une petite heure de marche pour atteindre le célèbre « Refuge des becs jaunes » et la cabane de « Tonku », respectivement lieu de vie pour les manips scientifiques menées sur le site et cabane « labo » avec tout le matériel scientifique. Pour ce faire, il faut d’abord traverser le fameux « Viet-nam », une zone très humide et « gadouilleuse » puis la plage d’Entrecasteaux et ses nombreuses habitantes, les otaries.

La cabane d' Entrecasteaux est accessible à pieds ou en hélicoptère.
Elle permet l'observations des colonies d'Albatros fuligineux à dos sombre, d'Albatros à Bec jaune, le suivi des mammifères introduits (rat, souris) et des habitats.
Son accès se mérite Entre 6 et 10 heures de marche depuis la base Martin de Viviès par la Caldeira, le Pignon, la Salle à manger puis le Vietnam.

 Falaise d'Entrecasteaux ©A.LE NOZAHIC

Elle comporte :6 places en campagne d'été (décembre), 4 sinon.
Elle est équipée d'un four.
Électricité par panneaux solaires et/ou générateur électrique au fioul.
Canal 26 pour communications radio.Informations complémentaires:
Places prévues pour dormir: 
4 Places sur Matelas: 
6 Couvertures: 
Eau à proximité: Oui
Latrines: Oui
Poêle: Oui


Points à proximité (distance à vol d'oiseau):
le site de la Salle à Manger, passage délicat (altitude: 600m) situé(e) à 1,76km
Cabane del Cano  cabane non gardée (altitude: 120m) situé(e) à 2,91k

CROZET TAAF Rocher percée 18-11-2020

CROZET       TAAF       

 Rocher   percée  

18-11-2020



Le rocher percé, plus communément appelé "la roche percée". doit son nom à Marc-Joseph Marion du Fresne surnommé Marion-Dufresne en 1772. 
Ce rocher se trouve en face de la côte Nord/Ouest de l'île de la Possession.

Photo: Camille DUPAIGNE

Les différents sites des Îles de Crozet ou points remarquables ont été nommés en fonction d'évènements particuliers qui s'y sont déroulés comme des naufrages ou en fonction des inspirations des premiers explorateurs. 

le rocher percé - photo JM Bergougniou


Ce rocher remarquable de 100 m de haut, en forme d'arc de triomphe sous lequel on prétend même qu'un bateau peut passer (cf. Murray, The voyage of H.M.S. Challenger). "un de ces rochers, qui est par le milieu de l'Ile, a exactement la forme d'un vaisseau sans voiles lorsqu'il reste au Sud 40° Ouest qui est son gisement avec la pointe dans l'Ouest de cette Ile. 

Le rocher percé - photo JM Bergougniou


Ce rocher est remarquable par un très grand trou qu'il a dans la partie inférieure " (in : Relation du voyage fait sur le Vaisseau du Roi, le Mascarin par Jean Roux. A.N.4JJ-142)
Ses coordonnées au cas où vous souhaiteriez passer dans les environs: Longitude: 51° 32' 05" Latitude: 46° 22' 20".

Gestion scientifique des ressources marines- Saint-Paul - Amsterdam

Gestion   scientifique    des ressources    marines-

 Saint-Paul -  Amsterdam


La langouste de Saint-Paul est une pêche historique pour la SAPMER depuis 1947. Dès ses débuts, ses équipes ont été engagées dans cette pêche durable afin de préserver les ressources en langouste de Saint-Paul. Des quotas de pêche sont alloués par les TAAF avant chaque début de campagne aux abords des îles de Saint-Paul et Amsterdam et strictement respectés par les équipes.


 L'Austral photo JM Bergougniou

Cette zone a été classée en 2006 en Réserve naturelle marine des terres australes françaises. Les pêcheurs de la SAPMER y poursuivent leurs activités en étroite collaboration avec les agents de la réserve dans un esprit de préservation de cet environnement d’exception.


Canot de la SAPMER - photo JM Bergougjou

Au printemps 2016, soucieuse de contribuer à la gestion raisonnée des ressources marines, la SAPMER a ainsi été engagée dans une vaste opération visant à améliorer les connaissances sur la langouste Saint-Paul. Pas moins de 5 000 langoustes ont fait l’objet d’un marquage et d’un comptage permettant de connaître les déplacements de l’espèce et de quantifier la ressource afin de mieux la protéger.

Marie Détrée-Hourrièr



Marie Détrée est née à Saint-Malo dans une famille de marins.
Après l'obtention de son diplôme à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris elle est nommée en 2010 peintre officiel de la Marine (POM) : seules cinq femmes sont titulaires de ce titre prestigieux, véritable exception culturelle française, qui existe officiellement depuis 1830.
Le titre de peintre de la Marine est accordé par le ministre de la Défense, sur proposition du jury du Salon biennal de la Marine, qui se tient au Musée de la Marine à Paris.



Ce titre ne donne droit à aucune rétribution mais apporte des facilités pour accomplir des missions dans les ports et sur les navires. L'ancre marine suit la signature des peintres officiels de la Marine, par tradition autant que par privilège.

Grâce à sa nomination de peintre officiel de la Marine, qui lui donne une équivalence de grade et un statut militaire, elle est autorisée à découvrir tous les bâtiments de la Marine nationale qui l’emmèneront sur toutes les mers du globe en quelques années de navigation.

Mer de Chine, mer Rouge, mer de Corail, mer du Nord, mer Méditerranée, mer des Sargasses, mer des Caraïbes, golfe de Gascogne, détroit de Gibraltar, canal de Suez, canal de Corinthe, océan Pacifique, océan Atlantique, océan Indien, océan Austral : les embarquements s'enchaînent et sont toujours une source d'inspiration nourrissant ainsi sa culture maritime et sa passion artistique.

sources 

https://www.sapmer.fr/politique-de-quotas-gestion-ressources

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...