20 novembre 2020

TAAF Timbre Terre Adélie Dumont d'Urville 1er jour 1er novembre 2020

TAAF Timbre Terre Adélie Dumont d'Urville 1er jour


Le 21 janvier 1840 Dumont d'Urville découvrait la terre Adélie. En 1837, l'officier de marine avait entrepris avec l' Astrolabe qu'il commandait lui-même et la Zélée commandée par le lieutenant de vaisseau Jacquinot, un voyage dont l'un des principaux objectifs était l'exploration des mers australes. Deux tentatives furent faites au cours de l'expédition. La première, à partir du Chili, du 8 janvier au 7 avril 1838, échoua ; la seconde, en janvier 1840, fut couronnée de succès.



Auteurs PATTE Sylvie - BESSET Tanguy

Le Service historique de la marine possède un document très interessant : le journal personnel du LV du Bouzet, second de la Zélée qui relate jour par jour les routes suivies, les incidents de la navigation, les escales et surtout les souffrances endurées par les équipages au cours de ce voyage éprouvant et dangereux.


Débarquement sur la terre Adélie le 18 janvier1840.

C'est bien la terre

19 janvier — On croit apercevoir la terre qui se précise au lever du soleil.

20 janvier - Le commandant d'Urville consulte la Zélée sur la réalité de cette terre. L'opinion générale est que c'est bien la terre. On franchit le cercle polaire qui donne lieu à une petite fête.


21 janvier 1840 - A 8 h du matin, nous sommes revenus le cap vers le sud pour nous rapprocher de la terre. A midi nous en étions environ à 20 milles. Son élévation est de.... Elle est entièrement noire et, partout depuis le sommet jusqu'à la base, d'une teinte uniforme de neige qui laisse à peine apercevoir les inégalités du sol tant les vallées en sont remplies. On ne voit que neige et îles de glaces jusqu'au pied de la côte, ce qui nous donne la crainte de ne pas pouvoir y aborder. A 1 h les îles de glace étaient devenues si rapprochées jusqu'à la distance de 15 milles de la côte qu'il nous a été impossible de nous engager et nous avons été obligés de prolonger la côte au cap 50 à cette distance. 

Nous avons couru ainsi 10 milles. A mesure que nous allons dans l'ouest, les îles de glace au large sont plus éloignées les unes des autres ce qui nous fait penser que, comme aux îles Powell et Shetland et à la terre Louis Philippe, nous en trouvons beaucoup moins d'agglomérées dans l'ouest que dans l'est. 

Il est difficile d'être plus favorisé par le temps que nous le sommes sur ces côtes où, sans cela, la navigation serait si difficile. La mer est relativement calme, le ciel superbe et la brise souffle de l'est très faible mais suffisamment pour permettre de manœuvrer au milieu de ce labyrinthe. 

A 5 h 1/2 le commandant d'Urville a profité du beau temps pour envoyer faire des observations magnétiques sur une île de glace voisine de nous ; on ne peut choisir une station plus convenable car au moins là on est certain qu'on n 'a pas à redouter l'influence des matières ferrugineuses qui se trouvent souvent dans les roches ; mais il est rare d'en trouver d'abordables parmi celles qui offrent assez de stabilité pour qu'on puisse s'aventurer dessus. Celle-ci réunissait heureusement toutes ces conditions.


Un instant après nous avons aperçu des îlots entre la terre et les îles de glace qui nous en séparent et l'on voyait la roche à nu sur leurs flancs car les glaces étaient particulièrement dégagées de neige. Nous avons profité de cette bonne fortune inattendue ; le canot major de l'Astrolabe monté par un officier et deux naturalistes, s'est détaché de cette corvette et s'est dirigé sur cette terre tant désirée. Il était alors 6 h du soir ; nous attendions avec impatience qu 'on nous fît le signal de nous suivre. 



On nous l'a fait sur notre demande ; un quart d'heure après et je suis parti bien dans la yole avec Monsieur le docteur Le Guillou, faisant force des rames pour rejoindre nos collègues, qui avaient déjà beaucoup d'avance sur nous. Le temps était si beau et la mer si unie que, malgré le froid, cette promenade avait un agrément tout particulier qui a diminué beaucoup à nos yeux la longueur du trajet. Les îlots vers lesquels nous nous dirigions qui nous paraissaient si près du bord en étaient à près de 9 milles qui ont exigé 2 h 1/2 de nage pour les atteindre ; mais nos hommes étaient tellement pleins d'ardeur qu 'ils s'effrayaient à peine de la distance du but.


Chemin faisant, nous rasions ces grandes îles de glace dont les flancs perpendiculaires rongés par la mer étaient couronnés à leur sommet de longues aiguilles de glace formée à la suite du dégel. Leur nombre augmentait à mesure que nous approchions et nous nous sommes aperçus qu'elles formaient dans l'est des îlots une espèce de digue, ce qui avait donné à penser qu'elles étaient échouées dans des hauts fonds, c 'est à dire du haut fond de 100 brasses car elles devaient à leur élévation avoir au moins cela de pied dans l'eau. La mer était couverte de petits débris, habitations flottantes des pingouins qui nous regardaient en passant d'un air stupide.



Enfin à 9 h nous avons pris terre dans la partie ouest de l'îlot le plus à l'ouest et le plus élevé, un instant après le canot de l'Astrolabe, dont les hommes étaient déjà grimpés sur les flancs du rocher d 'où ils précipitèrent les pingouins tout étonnés de se voir déposséder ainsi de leur île.

Un de nos matelots déploie le drapeau

Nous avons sauté bien vite à terre armés de pioche et de couteaux. Le raisin et la nature du sol qui était presque plein d'anfractuosités et très gluant rendait cette opération difficile. Un de nos matelots, qui portait le drapeau, l'a déployé aussitôt sur ces terres qu 'aucune créature humaine n'avait foulées ni même regardées avant nous et nous avons pris possession de ces îles et de la grande terre, dont elles sont un appendice, mais où la glace empêche partout d'aborder, au nom de la France aux cris de joie et d'enthousiasme de tous ses enfants qui y assistaient ; et désormais, j'espère, cette conquête que nous lui avons faite sans dépouiller personne, lui appartient à des titres aussi légitimes que ses plus anciennes provinces et il est probable que per, sonne ne la forcera à recourir à la guerre pour soutenir son droit ; pas même à une guerre de plume car qui pourrait contester que nous sommes venus ici les premiers 1

Comme toutes les cérémonies de ce genre doivent finir par des libations, nous avons donné le sceau à celle-ci en vidant à sa gloire et à sa prospérité une bouteille du meilleur de ses vins, celui dont elle est le plus fière à juste titre, du vin de Bordeaux si cher à tous les marins.

merci à l'UFPP-SATA et à Daniel Astoul

Sources :

Cols bleus n°2063 13 janvier 1990

commissaire général de la Marine (2S) Ladrange

19 novembre 2020

Marion Dufresne - arrêt technique à l'île Maurice - OP3-2020

Marion Dufresne - arrêt technique à l'île Maurice - OP3-2020

Arrivé à Port Louis (Île Maurice), le 5 novembre, pour une intervention technique, le Marion Dufresne a repris, dimanche, sa rotation pour réaliser sa troisième opération portuaire de l’année vers les terres australes françaises afin d’assurer l’indispensable ravitaillement des districts, ainsi que la relève d’une partie des personnels.







2017 –2020 :Directeur général adjoint des outre-mer (ministère des outre-mer)
2013 –2017 : Directeur adjoint de l’administration pénitentiaire (ministère de la justice)
2011 –2013 : Sous-directeur de la planification et de la gestion des crises à la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (ministère de l’intérieur)
2008 –2011 : Adjoint au directeur, sous-directeur des politiques de jeunesse à la direction de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative (ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative)




2005 –2008 Chef du groupement des moyens aériens de la direction de la défense et de la sécurité civiles (ministère de l’intérieur)
Chargé de la sous-direction des services opérationnels (formations de sapeurs-sauveteurs – moyens aériens – service du déminage) de décembre 2007 à avril 2008
2002 –2005 Chef du bureau des ressources humaines de la direction de la défense et de la sécurité civiles (ministère de l’intérieur)

Chargé des fonctions d’adjoint au sous-directeur de l’administration
1999 –2002 Maîtrise d’ouvrage dans un cadre international
Membre de l’équipe franco-italienne assurant la maîtrise d’ouvrage du programme de frégate anti-aérienne Horizon
1998 –1999 Commandant-adjoint navire et chef du groupement énergie de la frégate anti-sous-marine Duguay-Trouin
1995 –1998 Expert technique et responsable de programme à l’état-major de la Marine nationale
1983 –1995 Carrière embarquée et formation dans la Marine nationale


L’intervention technique effectuée en cale sèche, les 6 et 7 novembre, au Chantier Naval de l’Océan Indien (CNOI) à Port Louis, s’est parfaitement déroulée. Elle a consisté à remplacer les garnitures des tubes d’étambot, détériorées du fait de la présence de morceaux de lignes de pêche.


Le Marion Dufresne devrait atteindre l’archipel Crozet le 13 novembre et poursuivre ensuite vers l’archipel Kerguelen puis les îles Saint-Paul et Amsterdam, avant un retour à La Réunion prévu le 30 novembre.


Charles Giusti, préfet, administrateur supérieur des TAAF est accueilli à bord par le commandant Adrien Eyssautier de #LDA et Frédéric Corre, OPEA, avant son départ pour la Réserve naturelle nationale des Terres australes françaises afin d'y rencontrer les chefs des districts, les équipes techniques et scientifiques des #TAAF et de leurs partenaires.




Le tube d'étambot est le système qui permet de faire traverser la coque à l'arbre d'hélice tout en concevant un maximum d'étanchéité.







[Rotation du #MarionDufresne] Lætitia Thérond, chargée du patrimoine historique des TAAF, accompagnée par le préfet, administrateur supérieur et Mathis Prioul agent de la réserve naturelle de la collectivité, a effectué des mesures de terrain et d’érosion pouvant laisser apparaitre d’éventuels vestiges de la présence de phoquiers à la Baie Américaine de l'archipel Crozet. Coincée entre le Cap Chivaud et le Cap de l'Antarès, la Baie Américaine, est aussi appelé Baie US ou BUS.

sources et photos

https://taaf.fr/actualite/le-marion-dufresne-reprend-sa-rotation-vers-les-terres-australes/ 

https://www.facebook.com/TAAFofficiel/posts/3678141082230165?comment_id=3678881208822819

https://albatros-lejon.fr/technique/tube-etambot/index.html

Le courrier et la philatélie des TAAF

La philatélie des TAAF

L’aventure postale dans les TAAF débute avec celle des frères Bossière sur Kerguelen. En effet, René Bossière, dont l’objectif principal est l’exploitation des Iles Kerguelen, est nommé « Résident de France » à Kerguelen en 1896 par le ministère des colonies, et il dispose à cet effet d’un matériel de timbrage avec des timbres de France métropolitaine. Cependant, c’est seulement en 1909 que le timbre administratif de la Résidence de France est utilisé sur le courrier en partance des îles Kerguelen.


En 1925, le ministère des colonies et le secrétariat général des PTT (Postes, Télégraphes, Téléphones) décident que seuls les timbres de Madagascar et de ses dépendances peuvent être utilisés pour l’affranchissement du courrier en partance des îles Kerguelen. Toutefois, suite à un désaccord entre l’administration et la société exploitante, aucun courrier ne porte la marque d’origine des Kerguelen entre 1924 et la fin de la seconde guerre mondiale.


En 1948, des « bureaux de poste » sont créés à Saint Paul et Amsterdam, à Kerguelen et en terre Adélie. L’affranchissement des correspondances est réalisé avec des timbres de Madagascar. Ainsi, les timbres à date témoignent de l’appartenance des territoires concernés à l’administration de Madagascar, sauf la Terre Adélie qui bénéficie, à la demande de Paul-Emile Victor, d’une mention particulière : « Antarctique ».

 


Jusqu’en 1955 et la création officielle du Territoire des Terres australes et antarctiques françaises, le volume des correspondances est resté très restreint. Il s’est considérablement développé à partir de 1955 avec l’émission de timbres-poste au nom du nouveau Territoire et la substitution aux timbres à date existants d’un nouveau matériel portant le nom de chaque district. 

La préparation de l’année géophysique internationale entre juillet 1957 et décembre 1958 stimula considérablement l’activité des missions dans les Terres australes françaises et en Antarctique, ce qui eut aussi pour effet de précipiter les changements dans le domaine postal, et en 1961, un quatrième « bureau de poste » des TAAF est ouvert sur le district de Crozet. Depuis plus de soixante ans, le Territoire des Terres australes et antarctiques françaises a émis plus de 900 timbres. Les quatre gérances postales (Saint-Paul et Amsterdam, Crozet, Kerguelen et Terre Adélie) fonctionnent toujours de la même façon et traitent, en plus du courrier privé des hivernants et du courrier administratif, un important courrier philatélique dû à l’engouement des collectionneurs français et internationaux.


L’activité postale des îles Eparses fut quasiment inexistante jusqu’en 2007, date à laquelle la collectivité s’est vue confier la pleine administration de ces îles, devenues ainsi le 5ème district des TAAF.

merci à l'UFPP-SATA et à Daniel Astoul

Porte-Hélicoptères Jeanne d'Arc 18 janvier 1990 dispensaire médicaments Madagascar GEAOM Marcophilie navale

Porte-Hélicoptères Jeanne d'Arc 18 janvier 1990

Le ministre de la défense, M. Jean-Pierre Chevènement, a souhaité " bon vent ", comme le veut la tradition, à la centaine d'officiers-élèves de la marine nationale qui ont quitté Brest, mardi 19 décembre, à bord du porte-hélicoptères Jeanne-d'Arc pour une campagne de quatre mois et demi de navigation, principalement dans l'océan Indien. A côté de la Jeanne, qui sert de navire-école en la circonstance, l'aviso-escorteur Commandant-Bourdais participera, pour la dernière fois, à cette campagne, puisque ce bâtiment doit être désarmé en 1990 après vingt-sept ans de bons services.

Une carte postale réalisée par la Marcophilie navale avec l'accord de la Marine et le soutien du Rotary Brest Les Abers lors du transport de médicaments et la contribution à l'édification d'un dispensaire TàD Jeanne d'Arc 18-1-1990




18 novembre 2020

SNA SUFFREN Barracuda prise en charge par la Marine Toulon 6 novembre 2020

SNA SUFFREN prise en charge par la Marine 

6 novembre 2020




Le 6 novembre 2020, la ministre des Armées, Florence Parly, s’est rendue à Toulon pour la réception du sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) Suffren par la Direction générale de l’armement (DGA), premier de série des six SNA du programme Barracuda, au terme de huit mois d’essais à quai et de six mois d’essais en mer. Ce nouveau sous‑marin a aussitôt été transféré à la Marine nationale.


Lanvéoc Ecole navale statue de Suffren
photo JM Bergougniou
Après le défi représenté par la construction du Suffren, la réalisation des essais a permis de valider l’aptitude du sous-marin à fonctionner en sécurité et à répondre aux spécifications fixées. Cette nouvelle étape est le fruit d’années d’efforts collectifs menés par les acteurs impliqués dans la réalisation de cet équipement majeur pour notre défense : DGA, Marine nationale, Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), Naval Group, TechnicAtome et leurs partenaires et sous-traitants industriels. Ils ont été soutenus par la constance des investissements effectués depuis plusieurs Lois de programmation militaire (LPM) et maintenus par la LPM 2019-2025 en cours. Les essais menés en 2020 constituent d’autant plus une prouesse technique et humaine qu’ils ont été effectués dans des conditions de travail très difficiles et particulièrement contraignantes dues à la pandémie de Covid-19. L’admission au service actif du Suffren est prévue en 2021, après des essais opérationnels destinés à vérifier ses performances militaires dans des conditions d’emploi proches de celles des théâtres d’opérations.

SNA Suffren  photo DR


Cette réception intervient quelques semaines seulement après le succès du premier tir de Missile de croisière naval (MdCN) par le Suffren, qui achevait la qualification de l’ensemble de son système d’armes, six mois après sa première sortie en mer. Elle marque une étape importante du programme Barracuda, lancé en réalisation en 2006 et conduit par la DGA, maître d’ouvrage d’ensemble, et le CEA, maître d’ouvrage délégué pour la chaufferie et les cœurs nucléaires, dans le cadre d’un marché confié à Naval Group et TechnicAtome, en lien avec leurs partenaires industriels et sous-traitants.


L’expertise technique unique dont dispose la DGA, au travers notamment de sa direction des opérations pour la conduite du projet et de sa direction technique avec ses différents centres d’expertise et d’essais, a été mise à contribution durant toute la conception et le développement du Suffren, ainsi que pour le suivi et la réalisation de l’ensemble des essais.


Aux côtés des maîtrises d’ouvrage et des industriels, la Marine nationale a participé activement à la réalisation et aux mises en route des installations du Suffren via l’équipage d’armement. Ce dernier a ensuite pris en charge la sécurité et l’exploitation du Suffren afin de mener à bien les essais à quai puis à la mer du sous‑marin. La Marine nationale va désormais pouvoir débuter la phase d’essais opérationnels en vue de l’admission au service actif du Suffren prévue en 2021.

Avec le Suffren, la France entame le renouvellement de sa flotte de SNA et continuera de disposer de sous-marins modernes parmi les plus performants au monde.

Les livraisons des cinq autres sous-marins du programme Barracuda (Duguay-Trouin, Tourville, de Grasse, Rubis et Casabianca), actuellement à différents stades de construction, s’échelonneront jusqu’à l’horizon 2030. Le deuxième, le Duguay-Trouin, est actuellement en phase d’achèvement et sa réception est prévue en 2022.

Merci à Claude Arata

Marion Dufresne Mayobs 15 Mayotte volcanologie sismologie volcan

Marion Dufresne - Mayobs 15  - Mayotte

Le volcan sous-marin au large de Mayotte de 800 m de hauteur est situé à 50 km à l'est de l'île  à 3 500 m de profondeur. Son existence est révélée par la campagne scientifique « MAYOBS » à la suite d'un épisode de séismes en essaim frappant l'île de Mayotte depuis mai 2018

Mayotte - Dziani Dzaha - lac de cratère sur Petite Terre - photo JM Bergougniou
 


Mayotte depuis mai 2018, une nouvelle campagne océanographique vient de se dérouler du 1er au 26 octobre 2020, dans le cadre des actions menées par les pouvoirs publics sous la coordination de la délégation interministérielle aux risques majeurs outre-mer (DIRMOM).



Mayotte - Dziani Dzaha - lac de cratère sur Petite Terre - photo JM Bergougniou

Cette mission MAYOBS 15, du REseau de surveillance VOlcanologique et SIsmologique de MAyotte (REVOSIMA), à bord du navire Marion Dufresne, avait pour objectif de maintenir en état de fonctionnement les stations de mesure en fond de mer, d’effectuer des analyses de l’eau de mer, de suivre l’évolution de l’activité éruptive et des reliefs sous-marins, de l’activité sismique sous-marine et des émissions de fluides depuis les dernières campagnes du mois de mai dernier (MAYOBS 13-1 et MAYOBS 13-2). De plus des données géologiques supplémentaires, utiles à la compréhension du phénomène en cours ont été acquises.

Mayotte - Dziani Dzaha - lac de cratère sur Petite Terre - photo JM Bergougniou

Par la mise en oeuvre de moyens d’observation conséquents, notamment d’un engin sous-marin autonome (AUV), la campagne MAYOBS 15 a prospecté sur une zone de 1500 km2. Elle a permis d’identifier au nord-ouest du volcan de nouvelles coulées de lave entre 0 et 60 m mètres d’épaisseur sur le fond marin, qui signent la persistance d’une activité éruptive, toujours en cours au moment de la campagne, dans la zone où sont générés les séismes de l’essaim secondaire.

Mayotte - Dziani Dzaha - lac de cratère sur Petite Terre - photo JM Bergougniou

Enfin, MAYOBS 15 aura collecté par dragages des échantillons de roches volcaniques sur le substrat marin, dans les zones d’émission des nouvelles coulées de lave ainsi que dans la zone volcanique dite du « Fer à Cheval », située à 10 km à l’Est de Petite-Terre. L’analyse de ces dernières permettra de préciser l’activité volcanique actuelle et passée de la zone. Elle a aussi collecté des échantillons de sédiments par carottage dans la zone proche de Petite-Terre pour connaitre la nature des sédiments et préciser la chronologie des évènements géologiques passés.

Mayotte - Mont choungui  cône basaltique - photo JM Bergougniou

Durant ces opérations, ont également été réalisés les enregistrements en mer des ondes sismiques simulées par des tirs d’explosifs réalisés à terre au cours de la campagne REFMAORE.

Mayotte - îlot volcanique- photo JM Bergougniou

Dans le contexte de la crise de la COVID 19, les 44 scientifiques et techniciens embarqués avec l’équipage du Marion Dufresne ont tous été astreints à des mesures et des contrôles sanitaires très stricts, avant et pendant la mission. Certains d’entre eux participeront dans les prochains jours aux évènements dediffusion scientifique organisés pour tous à Mayotte dans le cadre de la « semaine du volcan ».
Mayotte - ilot volcanique  Choazil et plage de sable blanc - photo JM Bergougniou

L’annexe jointe à ce communiqué présente de manière détaillée des observations préliminaires de MAYOBS 15, également consultable sur le site du REVOSIMA .

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...