12 août 2018
11 août 2018
Aviso-transport La Meurthe CROZET naufrage du Tamaris
Aviso-transport La Meurthe 1887
Carte postée à Paris le 3-1-1912
Le 28 novembre 1886, le trois-mâts barque Tamaris, que commande le capitaine Majou, appareille de Bordeaux pour la Nouvelle Calédonie. Trois mois et demi plus tard, le voilier affronte une mer très forte après avoir contourné l’île de Tristan de Cunha, la navigation est difficile et la position du navire très peu précise. Et dans la nuit du 8 au 9 mars 1887, le voilier, qui gouverne mal dans une mer déchainée, heurte un récif à 3 nautiques dans le sud-ouest de l’île des Pingouins dans l’archipel de Crozet et coule en moins de trois heures.
l'ile de l'Est photo JM Bergougniou
Le voilier, un clipper à coque en fer de 470 tonnes, a été construit par la Société Nouvelle des Forges et Chantiers de la Méditerranée à La Seyne s./Mer pour la compagnie de navigation Deville à Marseille. Lancé en 1867, il navigue d’abord vers l’Inde et l’Indochine, puis l’Amérique du Nord. Il est racheté par la compagnie A.D. Bordes de Bordeaux en décembre 1880 au profit de laquelle il effectue plusieurs voyages vers le Chili qui exportait du nitrate de soude.
le château ile des Pingouins photo JM Bergougniou
Petit Journal 10 02 1888
Le capitaine Majou et 12 rescapés ont réussi à mettre à l’eau la grande chaloupe et à y embarquer de l’eau, des vivres et quelques outils. L’île aux Pingouins ayant la réputation d’être une terre inhospitalière, les naufragés décident de mettre le cap sur l’île aux Cochons, distante d’une vingtaine de nautiques, d’autant que Majou sait que les phoquiers américains du navire Comus y entretiennent un dépôt de vivres et de matériels de secours. La chaloupe parvient enfin à destination le 11 mars, il lui a fallu plus de 24 heures pour parcourir les 20 nautiques.
Ile des Pingouins photo JM Bergougniou
Les naufragés s’organisent dans des conditions de survie acceptables, même si après quelques semaines il faut remplacer biscuits de mer, viande et poisson séchés par de la viande de phoque et des œufs de pingouins. Ils complètent leur vêtements en utilisant de la peau d’otarie et se chauffent avec de la tourbe.
Peu à peu cependant le doute s’installe dans l’esprit des survivants qui n’aperçoivent aucune voile à l’horizon. Le capitaine Majou décide alors de rejoindre la plus grande île de l’archipel, l’île de la Possession, estimant que les chances de passage d’un navire y sont plus grandes.
carte de l'ile de la possession photo JM Bergougniou
Avant de quitter l’île des Cochons, le novice du bord, Jean-Yves Le Guen qui a dix-huit ans, attrape un jeune albatros et lui fixe au cou une plaque de tôle portant l’inscription : « Treize naufragés français aux Crozets, le 4 août ».
Un mois et demi plus tard, le 22 septembre, sur une plage de Perth en Australie, des promeneurs découvrent l’albatros épuisé. L’oiseau a parcouru 6.500 km en 6 semaines !
Albatros photo JM Bergougniou
Le consul de France est immédiatement prévenu et le 18 novembre, l’aviso-transport « Meurthe » de la Marine nationale, basé à Madagascar et commandé par le capitaine de frégate Richard-Foy, appareille de Sainte-Marie. Sa mission est d’explorer l’archipel de Crozet et d’y localiser d’éventuels naufragés, dont on soupçonne qu’il s’agit de l’équipage du Tamaris dont on est sans nouvelle.
Les Apôtres aux abords de Crozet photo JM Bergougniou
A toute vapeur, l’aviso fonce sur l'archipel de Crozet qu’il atteint le 1er décembre 1887 après 12 jours de mer. Il se présente face à l’île aux Cochons et une équipe envoyée à terre, découvre le baraquement en ruines des naufragés du Tamaris ainsi que le message suivant laissé en évidence par Majou :
Archipel de Crozet photo JM Bergougniou
« Le 30 septembre, nos provisions épuisées, nous partons pour l’île de la Possession ». Ils n’avaient pas attendu deux mois l’arrivée du navire de secours. Croisée de malchances.
L'ile de l'Est photo JM Bergougniou
L’aviso devra attendre le 1er décembre pour pouvoir envoyer un canot à terre sur l’île aux Cochons, en raison des conditions météorologiques.
Le journal de bord de Majou est trouvé où il fait état à la date du 30 septembre de son intention de rallier l’île de la Possession. Les jours suivants, la Meurthe va visiter La Possession, l’île de l’Est et aussi les Apôtres au nord des Cochons, sans succès. Le navire abandonne les recherches le 16 décembre.
Le commandant et l’équipage du Tamaris sont perdus à tout jamais !
L'Ile de l'Est photo JM Bergougniou
sources
http://www.meritemaritime-var.fr/spip.php?article58
http://www.histomar.net/HistoGen/pages/tamaris.htm
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58263434/f13.image.r=aviso%20transport%20Meurthe
10 août 2018
EUROPA Iles Eparses TAAF Gendarmerie 10 juillet 2018
EUROPA Iles Eparses TAAF Gendarmerie
Le commandement de la gendarmerie de La Réunion et de la gendarmerie pour la zone de défense et de sécurité sud de l'océan indien participe à la représentation de la souveraineté française sur les Iles Eparses, qui constituent le 5e district des Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF).Ce district se compose des Glorieuses, Juan de Nova, Europa, Tromelin et Basas da India.Sur 3 de ces îles (Juan de Nova, Glorieuse et Europa), la gendarmerie représente le préfet des TAAF et assure des missions de police admininstrative, police judiciaire, défense du territoire et d'autres missions particulières comme la gérance postale des TAAF et une mission au profit d'Ifremer-Kélonia.Un gendarme, officier de police judiciaire, assure physiquement cette représentation sur les 3 îles, toute l'année. Sa relève est assurée en moyenne tous les 45 jours.
L’île d’Europa est la plus importante (30 km²). Ile désertique, elle est située dans le canal du Mozambique, à mi-chemin entre la côte est de l’Afrique et la côte ouest de Madagascar.
Elle a une forme grossièrement circulaire, 7 km dans le sens nord-sud, 6 km dans le sens est-ouest. Un lagon couvre le cinquième de l’île dans la partie nord-ouest (environ 900 ha dont quelques 700 ha couverts de mangrove).
La flore se compose d’une forêt sèche d’euphorbes au nord et d’une plaine herbacée au sud. C’est la seule île des Éparses à disposer d’une végétation indigène quasi intacte.
Avec 13 espèces d’oiseaux différentes dont 2 sous-espèces endémiques, la faune est assez variée. On rencontre une colonie importante d’oiseaux de mer (frégates, fous, sternes), et des chèvres sauvages. C’est aussi le lieu de migration des flamants roses. En certaines périodes de l’année, des tortues de mer viennent y pondre et des myriades de moustiques se font sentir, rendant toute circulation impossible après le coucher du soleil.
Le climat est de type subaride, bien que tempéré par la mer. Les alizés de sud-est y sont dominants. Les températures peuvent varier de 10°C à 30°C.
=>De juin à septembre, des brumes et des bancs de brouillard peuvent faire leur apparition en fin de nuit.
=>De novembre à mai, c’est la saison des pluies : celles-ci sont rares mais violentes. Au début de cette saison, on peut observer des orages presque toujours liés au passage de fronts se déplaçant d’ouest en est.
Sources
http://www.taaf.fr/Europa
https://www.youtube.com/watch?v=nCmjwYiGbVs
https://www.youtube.com/watch?v=dY3BDRWlKQ4
EUROPA Iles Eparses TAAF CASA aux éparses TAAF Pierre-André Cousin
EUROPA Iles Eparses TAAF CASA aux éparses TAAF
Pierre-André Cousin
Parmi les plis reçus d'Europa (Iles Eparses T.A.A.F.) une enveloppe avec le bloc CASA dessiné par Pierre-André Cousin![]() |
TàD ILE EUROPA ILES EPARSES TAAF 10-07-2018 |
Jusqu’en 2015, la relève des personnels et le ravitaillement aériens des îles Eparses, assurés par les TAAF en partenariat avec les FAZSOI, reposait sur les deux Transalls de La Réunion.
Le Transall (C-160), avion de transport militaire de conception franco-allemande en service depuis plus de 40 ans, commençait en effet à donner des signes de faiblesse, générant de nombreux contretemps dans les opérations.
Son remplaçant, l’appareil de conception franco-espagnole Casa (CN 235-300), avion de transport tactique léger, est arrivé à La Réunion début juin (avec 500h de vol), suivi d’un second appareil le 18 juillet dernier. Ces deux avions font partie des huit derniers CASA CN 235-300 nouvelle version livrés à l’armée de l’air en 2013. Ils seront basés à La Réunion et remplaceront donc les deux Transalls, qui auront quitté définitivement l’océan indien en septembre 2015.
Le standard -300 se caractérise notamment par une avionique moderne, conforme aux exigences OACI, et un train avant à deux roues en diabolo, rendant l’avion plus adapté aux pistes sommaires. Huit avions volent, les n°193 à 200, et portent des immatriculations de 62-HA à HH. Le -300 peut être équipé d’un kit de blindage de cockpit pour évoluer en zones de menace
L’arrivée des deux premiers -300 à Creil, le 6 janvier 2012, ouvrit la voie à une nouvelle expansion de l’emprise des CN-235, après un temps d’expérimentation opérationnelle. C’est à nouveau en outremer que le CASA fut déployé, avec l’arrivée des -300 à l’ET 50 Réunion les 4 juin et 18 juillet 2015.
Humour dans le carré par Donec : à bientôt et dérapage
A bientôt
Salut la compagnie,
Comme le moment est venu de faire se croiser les juilletistes et les aoûtiens, je m’en vais m’accorder quelques jours de farniente sur la Côte d’Azur.
Ce sera « lève rames ». Curieuse expression quand on sait qu’il n’existe pas de rame dans la Marine mais simplement des avirons…
Au passage c’est une des rares expressions que le temps des galères nous ai léguées.
Je vous rappelle également mon blog, donec.eu qui vous permet de voir et revoir les textes et dessins passés
A très bientôt
Donec
BRITISH TOLRANCE : Et comme il est difficile de se quitter je ne puis résister au plaisir de vous offrir ce dessin de Danziger paru dans le Rutland Hérald (USA) et découvert dans Courrier International.
- A gauche : « Messieurs sachons faire preuve d’ouverture d’esprit, de notre célèbre tolérance britannique » ;
- A droite : « Et puis quoi encore ! Cette femme est amerloque, divorcée, actrice et métisse
- En bas : « Au moins, elle n’est pas française. »
09 août 2018
EUROPA Iles Eparses TAAF Batral La Grandière 10 juillet 2018
EUROPA Iles Eparses TAAF
timbre Batral La Grandière
Petit rappel : Le Batral a quitté la base de Port des Galets le jeudi 19 mai 2016 pour mettre le cap sur Brest, en vue de son retrait du service.Le La Grandière, Batral n°5 est construit aux chantiers de Normandie à Grand Quevilly, près de Rouen. Il est mis sur cale le 27 août 1984, et lancé le 11 décembre 1985
Conçu pour le transport et les opérations amphibies et affecté aux Forces Armées dans la Zone Sud de l’Océan Indien (FAZSOI), La Grandière a été régulièrement sollicité pour ravitailler les militaires et les scientifiques français établis sur les îles Éparses et à Mayotte.
Ce BATRAL a également été engagé dans des missions ponctuelles, le plus souvent à titre humanitaire, comme à Madagascar, après le passage du cyclone Hudah en 2000, en encore au Mozambique, où il a acheminé du matériel médical alors que ce pays était ravagé par la guerre civile.
B2M Champlain Europa Iles Eparses TAAF
B2M Champlain Europa Iles Eparses TAAF
Le B2M CHAMPLAIN équipage B était à EUROPA le 14 juin 2018 (Cachet V SPID)le pli porte le TàD de la gérance postale en date du 15 juin 2018.
Sylvain Tesson : Jusqu’à ce que le groupe des écrivains de marine m’octroie l’insigne honneur de m’accueillir en sa confrérie, j’avais un rapport lointain à la mer. Olivier Frébourg, directeur des Éditions des Équateurs, me parlait souvent de cette compagnie amicale et indéfinissable, fondée par Jean-François Deniau. J’avais bien embarqué comme mousse pendant un mois sur un chalutier breton, traversé l’Atlantique à la voile et j’avais bien rejoint la Terre de Baffin depuis le Groenland sur une goélette, mais mes expériences de navigation s’arrêtaient à ces aventures.
La plupart du temps, je voyageais par voie de terre dans des territoires continentaux, le Gobi, le Tibet, l’Himalaya où la mer s’était retirée depuis des millions d’années. J’avais essayé une fois d’atteindre les rivages de la mer d’Aral, mais les Soviétiques l’avaient asséchée ! En somme, à chaque fois que je convoitais la mer, elle se dérobait ! Puis, grâce aux écrivains de marine, j’eus le privilège de pouvoir embarquer à bord de la Jeanne d’Arc (sous le commandement du commandant Bléjean), à bord du Ventôse (frégate de surveillance commandée par le commandant Lebarbier), à bord de l’Améthyste (SNA), du Terrible (SNLE) en compagnie du commandant Chétaille qui partage avec moi un intérêt marqué pour le Premier Empire.
Dès lors, je compris que l’on éprouve sur l’eau une autre épaisseur du temps. En outre, ces embarquements m’amènent à côtoyer les équipages et pour moi qui ai le naturel solitaire et le penchant érémitique, c’est une expérience cruciale d’être mêlé aux hommes du bord pendant quelques semaines. La mer est un espace qui fut assez étranger à mon éducation. Quand j’avais annoncé à mon père que j’allais plonger à bord d’un sous-marin nucléaire, il m’avait dit : « Surtout ne touche à rien ! »
Inscription à :
Articles (Atom)
Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere
Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...

-
Bataille de Dakar canon de 240 mm C'est une carte postale de Dakar qui va nous servir de fil conducteur pour cet article. Elle représent...
-
le cambusard version navalisée du pinard Bonjour à tous, Il y a un siècle débutait le plus terrible holocauste que l’homme ait pu imagine...
-
L'affaire des Empoisonneurs en cartes postales Hanoï 1908 Pour ceux qui souhaitent approfondir leurs connaissances de l'Indochi...