14 juillet 2018

L'HERMIONE de retour à Rochefort juin 2018 Maroc Sète Bordeaux

L'HERMIONE de retour à Rochefort

17 juin 2018



En janvier dernier, L’Hermione quittait Rochefort, son port d’attache, pour mettre le cap sur son Voyage 2018 « Libres Ensembles de l'Atlantique à la Méditerranée », en partenariat avec l’Organisation Internationale de la Francophonie. 

L'Hermione photo (c) JM Bergougniou

Pendant quatre mois et demi, la réplique de la frégate de La Fayette a navigué entre Atlantique et Méditerranée, faisant escale à La Rochelle, Tanger, Sète, Toulon, Marseille, Nice, Port-Vendres, Bastia, Portimao, Pasaia, Saint-Jean-de-Luz et Bordeaux. 

à boulets rouges photo (c) JM Bergougniou

Dimanche 17 juin, le navire fera son retour dans son port d’attache. Des retrouvailles qui donneront lieu à une grande fête populaire.


Bras, grelins, bitord, drisses, merlin, luzin, photo (c) JM Bergougniou
  • L'Hermione sera au mouillage à l'île d'Aix dès le 15 juin. 
  • Le dimanche 17 juin à 5h : l'Hermione quitte son mouillage pour se diriger vers Rochefort. 
  • 5h30 : Passage devant Fouras et Port des Barques.
  • 6h15 : Le navire longe Port neuf. Quartier des pêcheurs d'Islande, Rochefort.
  • 6h30 : L'Hermione se présente devant Soubise
  • 7h : La frégate entre dans la forme de radoub Napoléon IIII, arsenal maritime de Rochefort.


aux bancs (des accusés?) photo (c) JM Bergougniou

Les flancs joufflus sont bordés par les joncs et les pâturages où batifolent chevaux et vaches. Le jour n’est pas encore levé que l’imposante étrave de L’Hermione s’est déjà engouffrée dans l’estuaire de la Charente. Ce dimanche matin, la réplique de la frégate qui emmena Lafayette en Amérique quitte le mouillage de l’île d’Aix pour rentrer au bercail. Poussé par la marée haute, le navire propulsé au moteur chemine dans les méandres du fleuve, cap sur son port d’attache Rochefort(Charente-Maritime).

Peu ou proue photo (c) JM Bergougniou
Ambiance fin de croisière pépère à bord du trois-mâts – le plus complexe à manœuvrer au monde – sous les ordres du commandant en second en grand uniforme d’apparat XVIIIe. Service minimum pour les quatre-vingts gabiers plus ou moins barbus, professionnels et amateurs, dont certains bouclent une aventure de cinq mois dans la Méditerranée, via Tanger (Maroc), Barcelone (Espagne) Marseille, Bastia, puis le Portugal, dans des conditions parfois très rudes.
merci à René

sources 

https://www.lanouvellerepublique.fr/a-la-une/l-hermione-a-bon-port


13 juillet 2018

ALFOST KERLOUAN station radio-électrique basse fréquence

ALFOST KERLOUAN


Le spectre des fréquences radio a été découpé en bandes par l'ITU. Les Très Basses Fréquences (VLF, Very Low Frequency en anglais) correspondent à la bande qui s'étend de 3 kHz à 30 kHz (longueurs d'ondes entre 100 et 10 km). Ces fréquences sont beaucoup plus basses que celles utilisées pour les radios en modulation d'amplitude (AM) par exemple (OL, OM, OC).

La transmission VLF est utilisée pour des signaux horaires et la radio navigation (par exemple, le système de radionavigation hyperbolique Russe RSDN-20). Ces ondes peuvent parcourir des grandes distances et pénétrer l'eau de mer sur plusieurs mètres, elles sont donc utilisées par les militaires pour la communication avec les sous-marins. Les émetteurs ont une puissance de quelques centaines de kW.



La station radio-électrique de basse fréquence est située à 35 km de Brest, soit 3,5 km environ de la côte et son antenne haute comme la tour Eiffel font partie du paysage.





Selon un article du Télégramme la station serait tenu par un nouveau commerçant...

"Le centre de transmission marine implanté géographiquement sur deux communes, Kerlouan et Plounéour-Trez a, depuis mardi, un nouveau commerçant, le major Jean-François Guiziou."


© Le Télégramme https://www.letelegramme.fr/ar/viewarticle1024.php?aaaammjj=20020912&article=4973641&type=ar#BmzjOG8akrFhGfLZ.99


On espère qu'il a lié le système D au système U...







JORF n°107 du 8 mai 1990

Décret du 2 mai 1990 fixant l'étendue de la zone spéciale de dégagement et les servitudes de protection contre les obstacles applicables sur le parcours du faisceau hertzien de la station Roland Morillot à la station de Kerlouan (Finistère) traversant le département du Finistère

NOR: DEFD9001405D
ELI: Non disponible

Par décret en date du 2 mai 1990, sont approuvés le plan et le mémoire explicatif annexés audit décret (1) fixant les limites de la zone spéciale de dégagement instituée au bénéfice du faisceau hertzien sur son parcours entre les stations de Roland Morillot (Finistère) (no C.C.T.: 02906035) à Kerlouan (Finistère) (no C.C.T.: 02906020).
La zone spéciale de dégagement est définie sur le plan par le tracé en vert. Les servitudes applicables à cette zone sont celles fixées par l'article R. 24 du code des postes et télécommunications.
Elles grèvent le territoire des communes de:
Département du Finistère: Brest, Gouesnou, Plabennec, Plouvien,
Loc-Brévalaire, Lanarvily, Kernilis, Saint-Frégant, Guisseny, Kerlouan,
Plounéour-Trez.
La partie la plus haute des obstacles créés dans cette zone ne devra pas dépasser les cotes fixées sur le plan.

(1) Ce plan et ce mémoire explicatif peuvent être consultés à la direction des travaux maritimes de Brest, château de Brest, 29240 BREST NAVAL.


12 juillet 2018

PATRA TRIDENT CANOPUS patrouilleur rapide Marine nationale Antilles Gendarmerie maritime Fort de France Martinique

PATRA TRIDENT CANOPUS

Gendarmerie Maritime

Martinique Fort de France




« Gendarme par vocation, marin par passion ».

La devise de la gendarmerie maritime prend tout son sens lorsque l'on évoque les missions des unités navigantes. Au nombre de 30, de différentes dimensions et déployées en métropole et en outre-mer, elles sont l'une des grandes forces de cette gendarmerie spécialisée.Les missions, sur le littoral ou en pleine mer, sont multiples et variées.
Les plus emblématiques sont : la sauvegarde maritime, grâce aux contrôles des navires et aux différents sauvetages ; la salubrité des produits de la mer tout au long de la filière pêche ; la préservation de la ressource halieutique, grâce à ses prérogatives en matière de police des pêches ; la lutte contre les trafics illicites et l'immigration clandestine par voie de mer (Nouvelle-Calédonie et Mayotte) ; la surveillance des approches maritimes et portuaires lors des grands événements ou encore les enquêtes sur les différentes pollutions qui peuvent avoir un impact médiatique fort.


Les onze brigades de surveillance du littoral complètent ce dispositif de sauvegarde maritime. 

La classe Trident est une classe de patrouilleurs rapides construite :
  • aux chantiers navals Auroux à Arcachon (Trident et Glaive),
  • aux Constructions Mécaniques de Normandie à Cherbourg (Épèe et Pertuisane).





La Direction Technique des Constructions Navales (DTCN) doit remplacer les vieux escorteurs côtiers par une nouvelle catégorie de navires dénommée PATRA (PATrouilleur RApide) devant assurer, en première mission, la surveillance et le contrôle des eaux territoriales en Métropole et Outre-Mer.

Des missions secondaires lui sont aussi attribuées (sauvetage en mer, lutte contre la pollution, transport des commandos de marine,...).

Armement
L'armement d'origine comprenait : 1 mitrailleuse de 12,7 mm sur la plage arrière, 1 canon Bofors 40 mm sur la plage avant et 6 rampes lance-missiles de chaque côté du rouf (l'officier de tir étant en passerelle).
Dans les années 1980, les lance-missiles sont débarquées et une 2e mitrailleuse de 12,7 mm est installée.

Lors du transfert des unités à la Gendarmerie maritime les 2 mitrailleuses sont remplacées par deux autres de 7,5 mm, puis de 7,62 mm.










Drôme
La Drôme d'origine est constituée d'une embarcation pneumatique de 6 places (moteur hors-bord de 20 cv).



Une 2e embarcation pneumatique de 10 places (moteur hors-bord de 40 cv) est ensuite installée. Deux potences électriques sont disposées en plage arrière pour une mise à l'eau rapide.






Premier patrouilleur rapide commandé aux chantiers Auroux à Arcachon, Trident est mis sur cale en avril 1975, lancé le 15 avril 1976 et admis au service actif le 17 décembre 1976. Destiné à servir outre-mer, il arrive à Fort-De-France dans les Antilles françaises le 7 février 1977. Placé sous l'autorité du commandant de la marine aux Antilles, il est stationné au pied du Fort Saint Louis.

Ce patrouilleur rejoint Canopus et Arcturus, deux anciens dragueurs type D transformés en stationnaire outre-mer. Ces derniers ayant dépassé les vingt ans de service actif, l'arrivée de Trident est très appréciée. Le navire commence ses missions de surveillance générale du trafic maritime. La lutte contre le trafic de drogue et le contrôle de l'immigration clandestine en provenance des îles pauvres des Caraïbes viennent s'ajouter aux missions habituelles.


Canopus et Trident doivent être remplacés en 1986 par La Moqueuse et La Railleuse, deux patrouilleurs type P400 en construction. Si l'ancien dragueur doit être désarmé, le PATRA (patrouilleur rapide) doit être reversé comme les autres navires de la série à la gendarmerie maritime. Après de multiples difficultés de mise au point de l'appareil propulsif, c'est finalement La Capricieuse et La Fougueuse qui rallient Fort-De-France au premier semestre 1987. Enradié dans l'Orageen provenance du Pacifique, Trident quitte définitivement les Caraïbes le 7 février 1987 pour rallier Brest qu'il atteint le 19 février 1987.



Le navire est remis au Groupement de Gendarmerie Maritime de l'Atlantique le 26 juin 1987 après un grand carénage. Affecté à Lorient, Trident remplace numériquement Violette, un dragueur de petits fonds reconverti en patrouilleur et basé à Rochefort-sur-Mer. Accompagné par Epée, il assure ses missions de contrôle maritime dans un espace très fréquenté se situant du Mont Saint Michel à la frontière espagnole.

TRIDENT et CANOPUS




11 juillet 2018

Commandant L'Herminier : terminé Barre et Machine

Commandant L'Herminier : terminé Barre et Machine 



Mise sur cale le 29 mai 1979
Lancement le 7 mars 1981
Mise en service le 19 janvier 1986

Ajaccio est la ville marraine du patrouilleur de haute-mer Commandant L'Herminier depuis le 9 octobre 1987




L'Aviso Commandant L'Herminier a participé à de nombreuses missions Corymbe 




1992 Corymbe 6
1995 Corymbe 22
1998 Corymbe 40
2000 Corymbe 53
2004 Corymbe 77
2001 Corymbe 88
2012 Corymbe 114




10 juillet 2018

carte réponse Colis Fusilier Marin guerre 1914 1918 colis nourriture

carte réponse 1918 accusé réception Colis Fusilier Marin

Le Conseil général de la Loire-Inférieure envoyait aux militaires prisonniers en Allemagne des colis. Une carte-réponse permettait au prisonnier d'accuser réception du colis. C'est un fusilier du 1er régiment de fusiliers marins qui accusent réception de son colis.

En 1914, le Département de Loire-Inférieure montre son engagement auprès du gouvernement par un vœu patriotique d’Union sacrée. À la session du 17 août 1914, le président du conseil général Léon Jamin affirme :

« toutes nos volontés sont unies dans une pensée commune : le salut de la patrie. L’heure du danger a sonné. La France seule demeure entourée de tous ses enfants, unis dans un amour commun qu’aucune force ne saurait rompre ».

À l’arrière du front, le département participe à l’effort de guerre : des souscriptions locales et nationales sont organisées pour lever des fonds (le 28 février 1915, la « journée du 75 » permit de collecter 19000 francs, soit l’équivalent de 5 millions d’euros) et de nombreuses usines se reconvertissent en industries de guerre. Les chantiers navals notamment deviennent des usines d’armement où les prisonniers militaires et les femmes prennent le relais des hommes partis combattre.





Léon Jamin appartenait à une vieille famille d'industriels. Après son passage à l'Ecole centrale, il participe à la guerre de 1870 comme capitaine, puis se consacre à l'entreprise familiale et prend bientôt part à la vie politique locale : conseiller municipal de Nantes de 1888 à 1908, puis de 1912 à 1919, il fut aussi adjoint au maire. Conseiller général de son département pendant trente ans, président du Conseil général, il fut élu au Sénat par 688 voix sur 965, le 11 janvier 1920




M. Hubert Rouger, député, a demandé à M. le Ministre de la Guerre s'il ne pourrait pas donner des ordres pour que les dépôts fournissent directement aux prisonniers de guerre en Allemagne, par l'intermédiaire de la Croix-Rouge, les vêtements, tuniques, pantalons, souliers et autres effets militaires qui doivent être à la charge de la Nation (Question du 8 octobre 1915).

Cassel tri des colis

RÉPONSE : Les prisonniers français en Allemagne reçoivent des uniformes par l'intermédiaire des Sociétés de Secours créées dans tous les départements.

L'envoi direct par les dépôts aux prisonniers, d'ailleurs contraire aux règlements militaires, n'a pas paru pratique parce que, d'une part, il était difficile de trouver dans chaque dépôt la main-d'œuvre nécessaire à la réparation et à la mise en état d'uniformes déjà usagés ; et parce que, d'autre part, les ressources de chaque dépôt en effets usagés pourraient ne pas correspondre aux besoins de l'effectif des prisonniers leur ressortistissant, (Journal Officiel du 20 octobre 1915).







M. Angles, député, a demandé à M. le Ministre des Affaires étrangères, comme suite à sa réponse à la question écrite n° 4398, de bien vouloir indiquer en grammes : 
1° les taux officiels des rations des prisonniers de guerre en Allemagne d'après le règle- ment adopté par le Ministre de la Guerre de Berlin le 4 mai 1915 
2° les taux moyens qui, à la connaissance du Ministre des Affaires étrangères, sont réellement attribués aux prisonniers français internés dans les hôpitaux d'Allemagne, à ceux occupés à des travaux extérieurs, et enfin à ceux conservés dans les dépôts. (Question du 12. octobre 1915).

camp de Cassel 1ère compagnie 


RÉPONSE : La réponse à cette question se trouve déjà en partie dans les réponses aux questions 4099 et 4098. Comme l'indique la réponse à la question 4099, d'après le règlement allemand le plus récent sur la nourriture des prisonniers de guerre, qui a été édicté à la suite des premières mesures de rétorsion prises par le Gouvernement français, la ration journalière moyenne des prisonniers doit comporter 85 grammes d'albuminoïdes, 40 grammes de matières grasses et 475 grammes d'hydrates de carbone, le tout correspondant à 2.700 calories; plus une augmentation de 10 p. 100 pour les prisonniers qui sont occupés à des travaux fatigants. Le règlement allemand ne fixe aucun nombre de grammes pour la ration journalière de viande. 


Il dit, d'autre part, qu'en règle générale, il convient de donner aux prisonniers, le matin, une soupe contenant 100 grammes de substances solides; au repas de midi; un mélange contenant de 500 à 600 grammes de pommes de terre auxquels s'ajouteront, soit 90 à 120 grammes de viande, soit 150 à 200 grammes de poisson, soit 150 grammes de soja ou de féveroles ; outre des assaisonnements et 500 grammes de légumes verts ou une proportion équivalente de légumes conservés. Comme repas du soir, le règlement allemand recommande : 
500 grammes de pommes de terre en robe de chambre et 40 grammes de margarine, ou un hareng saur, ou encore du thé avec 5o grammes de sucre et un hareng ou un morceau de fromage de 100 à 150 grammes, ou enfin des soupes ou des bouillies, se composant par exemple de 150 grammes de riz avec 5o grammes de sucre, 

Le règlement allemand donne à titre d'exemple plusieurs menus journaliers, composés conformément à ces principes et destinés à montrer que cette alimentation fournit en moyenne 85 grammes d'albuminoïdes, 40 grammes de matières grasses et 475grammes d'hydrates de carbone, avec de légères différences en plus ou en moins qui se compensent sur une durée d'une semaine. (Suivent deux exemples).



Ce règlement, comme il a été indiqué dans les réponses à la question 4099, a provoqué de la part du Gouvernement de la République des observations concernant le taux des rations de pain et l'absence de toute précision relative à la ration journalière de viande. Il a provoqué, en outre, des réclamations au sujet de l'insuffisance manifeste du repas du soir, tel qu'il est officiellement fixé par le gouvernement allemand.






Quant à la nourriture qui est effectivement allouée aux prisonniers français en Allemagne, les renseignements fournis par les médecins et les infirmiers rapatriés, les grands blessés et les rapports officiels des délégués de l'ambassade d'Espagne, établissent, comme l'indique la réponse à la question 4398, qu'elle varie dans une large mesure, non seulement suivant la situation des prisonniers (malades ou blessés, travailleurs, prisonniers inoccupés), mais encore suivant les camps dans lesquels ils sont internés.

Ces renseignements établissent d'autre part, que les prisonniers malades ou blessés paraissent recevoir une nourriture, variable sans doute, suivant leur état, mais habituellement appropriée à celui-ci, tandis qu'en règle générale la nourriture allouée aux prisonniers français dans les hôpitaux allemands est insuffisante

en quantité comme en qualité. En particulier, le taux moyen des rations de viande et de pain ne dépasse pas respectivement 5o grammes et 300 grammes par jour. C'est ce qui justifie pleinement la réclamation que le Ministère des Affaires étrangères a adressée aux autorités impériales, en l'appuyant de l'annonce que les rations de viande et de pain seront réduites aux mêmes taux pour la catégorie correspondante des prisonniers allemands en France, à partir du 15 novembre prochain, si, d'ici là, le gouvernement impérial ne garantit pas une meilleure nourriture aux prisonniers français en Allemagne.


Ce document est très intéressant car il permet de connaître la composition du colis expédié par le département de Loire Inférieure :
  • du riz,
  • une bouteille de lait,
  • une boite de pâté,
  • une boite de confiture,
  • chocolat 
  • et tabac 

Comme le colis est arrivé en bon état, on peut supposé que le contenu à l'arrivée correspond au contenu au départ.
Sources :

Sénat
Archives départementales Loire Atlantiques 
BNF Gallica

09 juillet 2018

PHM LAVALLEE retrait du service actif 2 juillet 2018


PHM LV LAVALLEE retrait du service actif 2 juillet 2018

Déployé durant trois mois et demi dans le golfe de Guinée, l'aviso a retrouvé Brest lundi.  Ouest-France 23 mars 2018
« Pour ce 140e mandat de la mission « Corymbe », durant plus de 100 jours, nous avons travaillé avec 13 marines de 13 pays, dans le golfe de Guinée, du Sénégal à l'Angola », explique le capitaine de corvette Stéphanie Rivière, commandant du LV Lavallée

Après plus de 100 jours de mission, le patrouilleur de haute mer a été relevé le 12 mars par le Premier-Maître L'Her. Il a retrouvé Brest lundi, à l'issue de sa dernière grande mission. Construit par DCN Lorient, admis au service actif en février 1980, le LV Lavallée sera en effet désarmé en fin d'année, tout comme son sister-ship, le LV L'Herminier.

Durant ce long déploiement, le bâtiment a réalisé 58 patrouilles tri ou bilatérales avec les marines du golfe de Guinée ainsi que 39 périodes d'instructions opérationnelles. Il a aussi participé à un entraînement majeur en matière de sécurité maritime africaine, baptisé « African Nemo 18.1 ».

Contre l'insécurité maritime

Le 28 janvier, il a ainsi mené, au large du Nigéria, une patrouille commune avec le patrouilleur Sagbama de la marine nigériane, dans une zone comprenant de nombreuses plates-formes pétrolières, entre Port-Harcourt et Calabar.

« Très riche en renseignements, cette mission nous a permis de créer des liens et de faire de la formation », confirme le capitaine de corvette Stéphanie Rivière.

Le LV Lavallée a également conduit des actions au profit des populations, notamment un orphelinat de Lomé, au Togo.

Depuis 1990, dans le cadre de ces missions Corymbe, la France déploie un à deux bâtiments de façon quasi permanente dans le golfe de Guinée. Il s'agit de contribuer à la protection des intérêts français dans la zone ainsi qu'à la diminution de l'insécurité maritime, en soutenant notamment le renforcement des marines riveraines

Jean Lavallée 


Né le 11 octobre 1913 à Saint Nazaire (Loire inférieure) de Jean Lavallée et de Lucienne, Rose, Marie Lemoine Célibataire Profession: officier de marine Décédé le 5 octobre 1944 à Buchenwald
Jean Lavallée 1er rang à gauche 

Après un complément d'instruction technique à Londres, Jean Lavallée, devenu Henri Delattre, agent des ports et pêches, est parachuté en Vendée avec ses camarades et leur matériel dans la nuit du 16 au 17 août 1943.
L'équipe installe son poste émetteur près de Montaigu dans une maison amie, voisine de celle de l'oncle de Chaigneau (...) Contact radio est pris avec Londres le 19 août.
Préoccupation immédiate de Lavallée: implanter à Saint-Nazaire et Nantes un réseau "d'honorables correspondants" pour surveiller les ports et identifier les organisations et formations ennemies: Wehrmacht, Abwehr, Gestapo et leurs auxiliaires. Il fait appel à ses anciennes relations, à ses camarades. Il évite d'aller chez lui et de compromettre sa mère. Pourtant le 26 août 1943, il ne peut résister à la tentation de l'embrasser. En raison des bombardements fréquents à St-Nazaire, il sait que Mme Lavallée va travailler à Nantes. C'est là qu'il la rencontre pour la dernière fois.

Rapidement les renseignements affluent. Les plus urgents sont transmis par radio à Londres. Pour acheminer les autres vers Alger, il doit prendre contact à Marseille avec notre poste chargé des liaisons sous-marines clandestines. Il s'y rend en septembre 1943. Avec le capitaine Avallard, chef de poste, il met au point les conditions des remises mensuelles de ses courriers ainsi que la réception des courriers et des instructions venus d'Alger.
A son retour, il s'arrête à Paris, prend contact avec sa tante qui le met en rapport avec l'une de ses amies susceptible de le loger: Alice Martin, 68 rue de Rivoli. Ce sera son point de chute dans la capitale.
Dans la Loire et en Vendée, son organisation a pris tournure. Le rendement est bon. Les contacts avec Londres sont réguliers. Un nouveau voyage fin octobre à Marseille lui permet d'expédier de nouveaux rapports. Il fait la connaissance de quelques collaborateurs d'Avallard et précise avec eux ses moyens de liaisons. Est-ce l'explication de sa perte?
Depuis quelques jours la Gestapo de Marseille a réussi à infiltrer un traître d'une habileté diabolique dans notre réseau de Marseille. Il s'agit d'un agent déjà ancien de ce réseau, le belge Max Wilde. Arrêté par les Allemands, il a accepté de jouer le double jeu. Il a rencontré Lavallée et connaît la nature de ses activités. Les a-t-il dénoncées? Nous n'en avons pas la preuve...mais rien n'interdit de le penser.



Quoiqu'il en soit, fin novembre 1943, l'Abwehr arrive à introduire l'un de ses agents dans l'organisation de notre camarade. Il s'agit d'un "lieutenant André", que hélas nous n'avons jamais pu identifier. (...)
Dès lors les événements vont se dérouler très vite. Tragiquement.
La découverte des activités de Lavallée, notamment de ses liaisons radios avec Londres va inspirer aux Allemands une manœuvre d'intoxication d'envergure, d'autant plus importante qu'ils espèrent en tirer des renseignements sur nos organisations clandestines et sur les intentions de débarquement des Alliés.

La manœuvre implique la rafle instantanée de l'équipe entière, sa mise au secret le plus rigoureux et la poursuite par substitution des contacts radios avec l'Angleterre.
Le 11 décembre 1943 à 7 heures, Jean Lavallée est arrêté à Paris. Rentré la veille de Marseille où il avait porté un important courrier, il dormait sur le lit de camp dans le petit appartement de la rue de Rivoli. Sa logeuse, Alice Martin est appréhendée aussitôt, tout comme Chaigneau et le radio Parpaillon. En quelques heures toute l'équipe tombe aux mains de l'ennemi.
La Funkabwehr (Service radio du contre-espionnage allemand) prend possession du poste émetteur et après plusieurs jours de recherches découvre les codes. Le 25 décembre 1943, le "lieutenant André" rétablit le contact avec Londres, sans éveiller les soupçons des logeurs de Parpaillon, surtout, ce qui est inexplicable, ceux des opérateurs radios de Londres (...)
Dès lors commence le jeu subtil et terrible de l'intoxication.
Faute d'avoir connaissance du drame qui vient de se dérouler, nous acceptons toujours les messages de Lavallée. Nous y répondons de bonne foi, notamment par l'envoi de questionnaires qui, à l'évidence, peuvent à terme donner des indications sur les projets du commandement allié et notre propre organisation de renseignements.



Nous frôlons le désastre... lorsqu'un miracle va se produire. Du fond de sa cellule de Fresnes, l'un de nos officiers, arrêté en Auvergne fin 1943 et transféré à Paris, va réussir l'exploit qui tient du prodige de savoir ce qui se passe dans la prison, d'entrer en contact avec nos camarades au secret et de nous faire passer des messages...
Le 11 avril 1944, après bien des péripéties qui ont ralenti son cheminement, nous parvient la nouvelle stupéfiante que je reproduis in extenso: "lieutenant Lavallée arrêté Nantes- stop- Poste radio continue de fonctionner".
Le colonel Navarre (Archives d'Alger) apprend par une lettre écrite avec du sang l'arrestation de Lavallée et le fait que les Allemands tentent d'attirer le groupe dans un piège en faisant fonctionner son poste émetteur. (Le colonel Navarre suppose cette lettre écrite par Mercier, lui-même interné).


Depuis son arrestation Lavallée a été sévèrement interrogé au siège de la Gestapo, avenue Foch. Il n'a pas parlé. Il est incarcéré à Fresnes, isolé et dans un secret que ses geôliers estiment absolu. Il en sera ainsi tant que les Allemands seront satisfaits de leur manœuvre d'intoxication. De crainte d'indiscrétion, il n'y aura pas de procès, il n'y aura pas de transfert en Allemagne. 
Il en sera tout autrement après les succès alliés en Normandie.
Après un séjour au camp de Royallieu, près de Compiègne, en compagnie de Chaigneau et de plusieurs autres officiers des Services Spéciaux - dont Avallard, victime avec d'autres de la trahison de Max Wilde - Lavallée est transféré le 17 août 1944 au camp de Buchenwald."
Sa fin, comme celle de ses camarades sera relatée en ces termes par Richard Chotin, rescapé de Buchenwald, dans un compte-rendu fait à Lille, daté du 5 février 1946:

Jean Lavallée faisait, avec le capitaine Vellaud, "partie d'un groupe de 37 officiers français, anglais, canadiens et belges, arrivé au camp de Buchenwald en juillet 1944. Ce groupe, contrairement à l'usage, ne fut pas placé en quarantaine dans le petit camp, mais interné au Block 17 du grand camp, qui était un block de passage.
Dans la soirée du 16 septembre 1944, 16 d'entre ces officiers, la plupart appartenant à la French Section, furent pendus dans la cave du four crématoire. Parmi eux, Robert Benoit, coureur automobile notoire, et le lieutenant Leccia, un Français d'origine corse, que l'avais connu à Limoges."
"Vers 7 heures, le lieutenant S.S. Gusse (orthographe phonétique), adjoint du Lager fuhrer, une brute dans toute l'acception du mot, vint auprès de nos amis et, de sa cravache, leur indiqua la cheminée du crématoire tout proche.






A cette insolence, tous nos camarades éclatèrent de rire et le narguèrent.
Ils furent aussitôt après enfermés dans les bunkers proches.
Ce n'est qu'à partir de 14 heures que les exécutions commencèrent au stand de tir situé à environ 100 mètres en face de l'entrée principale.
Les détenus employés aux abord du stand furent éloignés.
Le lieutenant Rambaud vit nos camarades sortir deux par deux, les mains liées dans le dos, sérieusement encadrés et dirigés vers le stand de tir.
Les détenus que l'on avait écartés du stand entendirent l'exécution qui eut lieu à la mitraillette, sans cou de grâce.
Le lieutenant Rambaud aperçut ensuite le transport des corps et leur entrée au crématoire.



Vers 16 heures l'exécution était terminée.
Le lendemain, des S.S. allèrent chercher à Iéna le capitaine Avallard et un autre camarade dont je ne connais pas le nom, pour les fusiller également au stand de tir l'après-midi."


sources :

http://ecole.nav.traditions.free.fr/officiers_lavallee.htm

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...