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10 juillet 2018

carte réponse Colis Fusilier Marin guerre 1914 1918 colis nourriture

carte réponse 1918 accusé réception Colis Fusilier Marin

Le Conseil général de la Loire-Inférieure envoyait aux militaires prisonniers en Allemagne des colis. Une carte-réponse permettait au prisonnier d'accuser réception du colis. C'est un fusilier du 1er régiment de fusiliers marins qui accusent réception de son colis.

En 1914, le Département de Loire-Inférieure montre son engagement auprès du gouvernement par un vœu patriotique d’Union sacrée. À la session du 17 août 1914, le président du conseil général Léon Jamin affirme :

« toutes nos volontés sont unies dans une pensée commune : le salut de la patrie. L’heure du danger a sonné. La France seule demeure entourée de tous ses enfants, unis dans un amour commun qu’aucune force ne saurait rompre ».

À l’arrière du front, le département participe à l’effort de guerre : des souscriptions locales et nationales sont organisées pour lever des fonds (le 28 février 1915, la « journée du 75 » permit de collecter 19000 francs, soit l’équivalent de 5 millions d’euros) et de nombreuses usines se reconvertissent en industries de guerre. Les chantiers navals notamment deviennent des usines d’armement où les prisonniers militaires et les femmes prennent le relais des hommes partis combattre.





Léon Jamin appartenait à une vieille famille d'industriels. Après son passage à l'Ecole centrale, il participe à la guerre de 1870 comme capitaine, puis se consacre à l'entreprise familiale et prend bientôt part à la vie politique locale : conseiller municipal de Nantes de 1888 à 1908, puis de 1912 à 1919, il fut aussi adjoint au maire. Conseiller général de son département pendant trente ans, président du Conseil général, il fut élu au Sénat par 688 voix sur 965, le 11 janvier 1920




M. Hubert Rouger, député, a demandé à M. le Ministre de la Guerre s'il ne pourrait pas donner des ordres pour que les dépôts fournissent directement aux prisonniers de guerre en Allemagne, par l'intermédiaire de la Croix-Rouge, les vêtements, tuniques, pantalons, souliers et autres effets militaires qui doivent être à la charge de la Nation (Question du 8 octobre 1915).

Cassel tri des colis

RÉPONSE : Les prisonniers français en Allemagne reçoivent des uniformes par l'intermédiaire des Sociétés de Secours créées dans tous les départements.

L'envoi direct par les dépôts aux prisonniers, d'ailleurs contraire aux règlements militaires, n'a pas paru pratique parce que, d'une part, il était difficile de trouver dans chaque dépôt la main-d'œuvre nécessaire à la réparation et à la mise en état d'uniformes déjà usagés ; et parce que, d'autre part, les ressources de chaque dépôt en effets usagés pourraient ne pas correspondre aux besoins de l'effectif des prisonniers leur ressortistissant, (Journal Officiel du 20 octobre 1915).







M. Angles, député, a demandé à M. le Ministre des Affaires étrangères, comme suite à sa réponse à la question écrite n° 4398, de bien vouloir indiquer en grammes : 
1° les taux officiels des rations des prisonniers de guerre en Allemagne d'après le règle- ment adopté par le Ministre de la Guerre de Berlin le 4 mai 1915 
2° les taux moyens qui, à la connaissance du Ministre des Affaires étrangères, sont réellement attribués aux prisonniers français internés dans les hôpitaux d'Allemagne, à ceux occupés à des travaux extérieurs, et enfin à ceux conservés dans les dépôts. (Question du 12. octobre 1915).

camp de Cassel 1ère compagnie 


RÉPONSE : La réponse à cette question se trouve déjà en partie dans les réponses aux questions 4099 et 4098. Comme l'indique la réponse à la question 4099, d'après le règlement allemand le plus récent sur la nourriture des prisonniers de guerre, qui a été édicté à la suite des premières mesures de rétorsion prises par le Gouvernement français, la ration journalière moyenne des prisonniers doit comporter 85 grammes d'albuminoïdes, 40 grammes de matières grasses et 475 grammes d'hydrates de carbone, le tout correspondant à 2.700 calories; plus une augmentation de 10 p. 100 pour les prisonniers qui sont occupés à des travaux fatigants. Le règlement allemand ne fixe aucun nombre de grammes pour la ration journalière de viande. 


Il dit, d'autre part, qu'en règle générale, il convient de donner aux prisonniers, le matin, une soupe contenant 100 grammes de substances solides; au repas de midi; un mélange contenant de 500 à 600 grammes de pommes de terre auxquels s'ajouteront, soit 90 à 120 grammes de viande, soit 150 à 200 grammes de poisson, soit 150 grammes de soja ou de féveroles ; outre des assaisonnements et 500 grammes de légumes verts ou une proportion équivalente de légumes conservés. Comme repas du soir, le règlement allemand recommande : 
500 grammes de pommes de terre en robe de chambre et 40 grammes de margarine, ou un hareng saur, ou encore du thé avec 5o grammes de sucre et un hareng ou un morceau de fromage de 100 à 150 grammes, ou enfin des soupes ou des bouillies, se composant par exemple de 150 grammes de riz avec 5o grammes de sucre, 

Le règlement allemand donne à titre d'exemple plusieurs menus journaliers, composés conformément à ces principes et destinés à montrer que cette alimentation fournit en moyenne 85 grammes d'albuminoïdes, 40 grammes de matières grasses et 475grammes d'hydrates de carbone, avec de légères différences en plus ou en moins qui se compensent sur une durée d'une semaine. (Suivent deux exemples).



Ce règlement, comme il a été indiqué dans les réponses à la question 4099, a provoqué de la part du Gouvernement de la République des observations concernant le taux des rations de pain et l'absence de toute précision relative à la ration journalière de viande. Il a provoqué, en outre, des réclamations au sujet de l'insuffisance manifeste du repas du soir, tel qu'il est officiellement fixé par le gouvernement allemand.






Quant à la nourriture qui est effectivement allouée aux prisonniers français en Allemagne, les renseignements fournis par les médecins et les infirmiers rapatriés, les grands blessés et les rapports officiels des délégués de l'ambassade d'Espagne, établissent, comme l'indique la réponse à la question 4398, qu'elle varie dans une large mesure, non seulement suivant la situation des prisonniers (malades ou blessés, travailleurs, prisonniers inoccupés), mais encore suivant les camps dans lesquels ils sont internés.

Ces renseignements établissent d'autre part, que les prisonniers malades ou blessés paraissent recevoir une nourriture, variable sans doute, suivant leur état, mais habituellement appropriée à celui-ci, tandis qu'en règle générale la nourriture allouée aux prisonniers français dans les hôpitaux allemands est insuffisante

en quantité comme en qualité. En particulier, le taux moyen des rations de viande et de pain ne dépasse pas respectivement 5o grammes et 300 grammes par jour. C'est ce qui justifie pleinement la réclamation que le Ministère des Affaires étrangères a adressée aux autorités impériales, en l'appuyant de l'annonce que les rations de viande et de pain seront réduites aux mêmes taux pour la catégorie correspondante des prisonniers allemands en France, à partir du 15 novembre prochain, si, d'ici là, le gouvernement impérial ne garantit pas une meilleure nourriture aux prisonniers français en Allemagne.


Ce document est très intéressant car il permet de connaître la composition du colis expédié par le département de Loire Inférieure :
  • du riz,
  • une bouteille de lait,
  • une boite de pâté,
  • une boite de confiture,
  • chocolat 
  • et tabac 

Comme le colis est arrivé en bon état, on peut supposé que le contenu à l'arrivée correspond au contenu au départ.
Sources :

Sénat
Archives départementales Loire Atlantiques 
BNF Gallica

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