14 juillet 2015

Goélette Belle-Poule Tall ships race 2015 Belfast

Goélette Belle-Poule et la Tall-ship race Belfast


A l’aube de la Tall Ships Race, la goélette Belle Poule s’apprête à quitter Belfast avec les 40 autres concurrents de la course.
La Tall Ships Race rassemble chaque année des voiliers du monde entier pour une course en plusieurs étapes. Cette manifestation met à l’honneur la jeunesse puisque la moitié des équipages sont constitués de jeunes de moins de 25 ans désireux de vivre cette expérience unique qui mêle l’apprentissage de la voile, l’esprit d’équipage, l’amitié et la solidarité internationale.




Avant de rejoindre la ligne de départ, l’équipage de la goélette a déjà été mis à l’honneur à deux reprises. Tout d’abord, l’organisation a confié à son commandant le privilège de prononcer le discours d’ouverture de la Tall Ships Race. Puis, le lendemain, les marins ont reçu des mains du maire de la ville le prix de la plus belle tenue à l’occasion de la parade des équipages.


Annulation d'un timbre anglais par la griffe 29N-Brest Recouvrance Courrier certainement posté à Belfast

la Grande-Bretagne comporte plusieurs nations qui battent monnaie et éditent des timbres.
Chacune est représentée par un symbole qui lui est propre comme au rugby, la Rose pour l'Angleterre, le chardon pour l'Ecosse, le poireau ou le dragon pour le Pays de Galle, l'Irlande est divisée en deux, l'Irlande du nord est sous tutelle britannique et la République d'Irlande est indépendante. Le symbole de la première est la Chaussée des géants, de la seconde le trèfle.

Je pense que l'usage d'un timbre d'une nation dans une autre n'est pas autorisé et que cet affranchissement est considéré comme nul et le timbre non oblitéré. Cette lette aurait du être taxée.




A quelques heures de s’élancer pour les 700nautiques de course entre l’Irlande et la Norvège, l’équipage de la Belle Poule est bien décidé à faire valoir le savoir faire de la Marine française et faire briller le nom de la goélette de 83 ans




sources : Cols bleus  Goélette Belle-Poule

13 juillet 2015

CMT LYRE TOULON

CMT LYRE TOULON

Amis Toulonnais, à quelle occasion ce tampon a-t-il été réalisé?




Les chasseurs de mines du type "tripartite" ont été construits en coopération entre la France, la Belgique et les Pays-Bas pour.

Le Lyre a été construit par la Direction des Constructions Navales (DCN) à Lorient :
Mis sur cale le 15 octobre 1983
Lancé le 15 novembre 1986
il est entré en service le16 décembre 1987

Le Lyre est basé à Toulon.

Mandelieu-la-Napoule parraine le chasseur de mines Lyre depuis le 20 mai 1988


Pologne marine et numismatique ORP BLYSKAWICA

Pologne marine et numismatique  ORP BLYSKAWICA


La Pologne émet chaque année des pièces commémoratives. 
Ces pièces sont émises par la Banque nationale polonaise.
Lors de mon récent séjour  en Pologne j'en ai trouvé deux.

La première célèbre le destroyer BLYSKAWICA (Eclair en Polonais) Elle est émise en 2012. Des opérateurs privés la présente sous blyster. Ces pièces sont proposées autrement à la poste principale de Varsovie lorsqu'ils rendent la monnaie.

1939-1940

Comme le prévoyait les accords de Pékin, pour éviter un conflit avec l'Allemagne, les destroyers  Grom BurZa et Blyskawica sont retirés de la mer Baltique et prennent la direction de la Grande-Bretagne.

Les navires allemands notamment le croiseur Koenigsberg les aperçoivent les 30 et 31 août mais ils n'interviennent pas. Les navires polonais atteignent sans encombre Leith en Ecosse le 1er septembre 1939 à 17h30.Ils coopèrent dès lors avec la Home Fleet. Dès le 7 septembre 1939, le Blyskawica engage un sous-marin allemand.

En mai 1940, le Blyskawica prend part à la campagne de Norvège et abat deux avions allemands. Son sister-ship est bombardé et coulé.

Le Blyskawica va ensuite participer à l'opération Dynamo et à l'évacuation de Dunkerque.

On va le retrouver dans l'Atlantique et en Méditerranée assurant la protection des convois ou la chasse aux U-boats.  




Il participe à la défense de l'ile de Whight et de Cowes bombardées par l'aviation allemande. 

En 1943 il est à Bône en Algérie puis le 8 juin 1944, il participe à la bataille d'Ouessant  contre la Kriegsmarine.

Il est devenu navire musée dans le port de Gdynia.

12 juillet 2015

Le Chasseloup-Laubat

Le croiseur Chasseloup-Laubat


Si le croiseur est connu pour avoir transporté le Ministre des Colonies Raphaël Milliès-Lacroix lors de son voyage aux Colonies, l'homme qui a donné son nom au croiseur est beaucoup moins connu




À 16 ans, le 7 août 1770, il entra comme aspirant au corps royal de l'artillerie. Se sentant une vocation plus particulière pour le génie, il fut reçu en 1774 à l'École royale du génie de Mézières, où il devint sous-lieutenant le 1er juin 1778. Sa carrière se déroula alors dans cette arme :
Lieutenant en second du génie le 1er juin 1780,
Lieutenant en premier du génie le 16 février 1784,
capitaine le 1er avril 1791.







Lorsque la Révolution éclata, il en adopta les principes et refusa d'émigrer malgré les sollicitations qui lui en furent faites. De 1792 à 1793, il servit dans l'armée du Centre : il se battit devant Givet, dirigea les travaux de défense de Montmédy contre les Prussiens en septembre 1792, puis mit Longwy en état de défense après sa reprise le 18 octobre. Il prit part à la campagne de 1793 avec la même armée rebaptisée depuis le mois d'octobre 1792 armée de la Moselle. Sa conduite brillante pendant la prise d'Arlon le 9 juin 1793 lui valut d'être nommé chef de bataillon le 15 du même mois. Il participa encore à de nouveaux combats à Arlon le 18 avril 1794.






Il se maria en 1794 à une cousine née Fresneau de la Gautaudière qui lui apportait le château de la Gataudièreà Marennes. Il fut versé dans l'armée de Sambre-et-Meuse le 28 juin, et servit au siège de Maastricht. Il parvint à placer sur la rive droite de la Meuse une batterie qui labourait dans toute son étendue le front contre lequel il dirigea son attaque. Les assiégés, se voyant ainsi pris par leur flanc, demandèrent à capituler. Il fut récompensé de la part qu'il avait prise à cette conquête par le grade de chef de brigade du génie, l'équivalent de colonel, le 8 novembre 1794. Appelé devant la forteresse de Mayence en 1795, il fut d'abord chargé de l'attaque du centre, et ensuite du commandement de tous les travaux du blocus de Mayence.


 Tous les vieux Algérois connaissent la rampe Chasseloup-Laubat.  Le boulevard Sidi Carnot parcourant le front de mer domine le port d'Alger


Deux rampes, la rampe Magenta et la rampe Chasse-Loup Laubat permettent de rejoindre la gare et le port.





Sa carrière militaire se poursuivit brillamment :
Inspecteur général des fortifications le 26 janvier 1800 ;
Membre du comité des fortifications mandé auprès du Premier Consul le 29 mai ;

  • Commandant en chef le génie de l'armée de Réserve à la place du général Marescot le 7 juin ;
  • Commandant en chef le génie de l'armée d'Italie le 24 juin ;
  • Responsable du siège de Peschiera après la bataille de Marengo le 1er janvier 1801 ;
  • Chargé de recevoir sa capitulation le 19 janvier ;
  • Chargé de la démolition des places de Coni, Ceva, Tortona, du fort de Suze, de la citadelle de Milan en 1801 ;
  • Chargé, après la paix de Lunéville, de fortifier Pizzighettone, Peschiera, Mantoue, Legnago, la Rocca d'Anfo (it), puis Tarente et enfin Alexandrie, afin de mettre en place un système complet de défense et d'occupation permettant d'assurer la conquête de l'Italie.
  • Il appliqua à ces fortifications un système nouveau dont il était l'auteur, en particulier à Alexandrie, où il mit en œuvre les idées qu'il eut tout au long des travaux sur les autres sites, et qu'il résuma ainsi : Éloigner les feux de l'ennemi par des ouvrages avancés, capables de résister et d'être repris par la garnison ; se ménager dans tout le pourtour de la place de grands moyens de sortie ; réduire à un très petit nombre, par de vastes inondations, les fronts attaquables ; multiplier les obstacles sur les directions que l'ennemi est forcé de prendre, et l'obliger à faire trois sièges successifs dans la même place. L'importance de cette réalisation n'échappa pas aux Autrichiens, et leur premier soin, après les traités de 1814, fut de raser les fortifications d'Alexandrie, dont ils n'ont laissé que la citadelle.




De nouveau commandant le génie de l'Armée d'Italie sous Masséna en 1805, il fut nommé commandant en chef le génie de la Grande Armée le 22 septembre 1806. Il servit à Golymin le 26 décembre, à Eylau le 8 février 1807, éleva des têtes de pont revêtues de bois, pouvant servir de camps retranchés à Praga, Serock et Modlin. Les glaces enlevant sans cesse les ponts de bateaux, il fit construire trois ponts sur pilotis sur des rivières plus larges que le Rhin. Pendant le repos de l'armée, il se rendit au siège de Kołobrzeg, puis alla prendre le commandement de celui de Dantzig, mémorable par les difficultés rencontrées par les assiégeants et par le peu de moyens mis à leur disposition. Ce ne fut qu'après 51 jours de tranchée ouverte que la place capitula. Il termina cette campagne en juillet 1807 par le siège de Stralsund, que les Suédois finirent par évacuer. Avant de rentrer en France, il fit fortifier Thorn, Marienbourg et Magdebourg.

En début 1808, il partit avec Napoléon Ier pour une tournée d'inspection des travaux qu'il avait entrepris en Italie, principalement à Mantoue et à Alexandrie. Il reçut du maître les plus brillants éloges, et fut fait comte de l'Empire le 7 juin 1808. En récompense de ses services, il fut fait par l'Empereur conseiller d'État le 29 août 1811, et après la retraite de Russie, membre du Sénat conservateur le 5 avril 1813.

Il prit peu après sa retraite le 13 juin à près de 60 ans.



Le croiseur protégé est un type de croiseur de la marine de la fin du xixe siècle. Les parties vitales sont recouvertes d'un blindage en dos d'âne de 30 à 80 mm d'épaisseur et sa vitesse varie entre 16 à 18 nœuds en fonction de son poids de déplacement (entre 4 000 à 8 000 tonnes).



Il n'offre qu'une protection sur les organes vitaux du navire, essentiellement la salle des machines et soutes à munitions. Il est considéré comme le précurseur du futur croiseur léger et croiseur lourd.
Très vite obsolète, le cuirassé protégé est remplacé par le croiseur cuirassé, précurseur du croiseur de bataille (pré-Dreadnought puis Dreadnought).


Le ministre voyage à ses frais

Milliès-Lacroix est élu conseiller général des Landes après avoir été conseiller municipal de Dax.

En 1906, dans son premier cabinet, Clemenceau en fait son ministre des Colonies. Il occupera ce poste jusqu'en 1909. À ce titre il visite - à ses frais- l'Afrique occidentale
Clemenceau l'avait surnommé « Le Nègre »


11 juillet 2015

Humour dans le carré par Donec 10 juillet 2015

Donec : crépuscule à Saint Paul


Bonjour à tous,

Nous connaissons tous Saint Paul de Vence, ce bastion jeté sur un piton aux allures de Toscane. Deuxième village le plus visité de France, il doit sa notoriété à une bande de résistants : Prévert et ses amis. Ceux-ci, derrière les murs de la Colombe d’or envoyaenit des œuvres cinématographiques à la tête des Allemands qui n’en menaient pas large. Tous ces jeunes gens, de Henri Georges Clouzot à Arletty ferraillaient dur avec les teutons. 




Après la guerre, Le témoin fut passé à des camarades, amis des soviets qui établirent leur cantine dans ce même établissement. Entre deux brillants passages au music hall ou sur les plateaux de cinéma hollywoodien, ces intermittents du spectacle jetaient avec le prolétaire Picasso les bases d’une société égalitaire où l’amour remplacerait le profit.

Aujourd’hui Saint Paul de Vence est aux mains de touristes avides de photos et de peintures mécaniques. Quand le soir tombe, les terrasses des restaurants se peuplent de quadragénaires opulents accompagnés d’amies aux formes propres à l’épanouissement de libidos exacerbées ou vacillantes.



Ainsi mercredi soir, au crépuscule, jean Jacques* en culotte de peau bavaroise, une mèche postiche sur l’œil, une corne à la main et un rat de cave au cou nous entraine pour une découverte insolite du village. Dans une joyeuse cavalcade, nous déambulons dans les rues. Des acteurs grimés en touristes interrompent la visite, un curé sort d’une boite, des amoureux se querellent, d’autres se suicident, on reprend en cœur les œuvres de Montand pour terminer vers minuit devant la porte du cimetière. Mauvaise pioche, c’est la nuit des morts vivants qui coïncide avec le sabbat des sorcières du coin. Notre cicérone pâlit.

- « mes amis il est temps de nous séparer, marchez sans vous retourner, d’autres ont été changé en statue de sel pour moins que ça ! »

A la semaine prochaine

Donec

* Jean Jacques, sauveteur embarqué sur Marguerite VI, juriste, tailleur de pierre, acteur de théâtre a eu par deux fois l’honneur du magazine « Sauvetage ». Dans le n° 118 ou il participe à une intervention sur un navire en feu, le Goldfinger et dans le numéro 122 où il prend d’assaut le « Capo Néro » pour inclure Marguerite VI dans le dispositif de l’émission « Thalassa ».



L'Ile longue SNLE Le Terrible

L'Ile longue SNLE Le Terrible







En 1895

« L'Île Longue a près de 2 km de longueur sur moins d'un kilomètre de largeur. C'est un haut plateau de cultures où des terres très fertiles produisent des céréales et des légumes abondants. De grands champs de choux et des prairies révèlent un bétail assez nombreux. Mais les hameaux sont misérables et la route qui relie entre eux Bot-Huelch, Kermeur et Kernaliguen est un fossé boueux presque impraticable. La plupart des habitants travaillent sur la côte occidentale de l'île où d'immenses carrières de pavés ont été créées, elles emploient deux cents ouvriers et produisent de grandes quantités de cubes de pierres, employés dans toute la Bretagne et jusqu'à Paris. Au sud, l'île est fermée par un retranchement bastionné appelé le « mur », une porte donne accès sur la grève que traverse le chemin du Fret. »
 

Victor-Eugène Ardouin-Dumazet, Voyages en France : Les Îles de l'Atlantique : 2. D'Hoëdic à Ouessant, t. 4, Paris, Berger-Levrault,‎1895




L'Île Longue, constituée d'un plateau rocheux, muni de sources, protégée de falaises et accessible par un cordon sablonneux uniquement franchissable à marée basse, a attiré les yeux de Vauban et de Dajot, qui décidèrent de la fortifier afin de :
  • rendre intenable le fond de la rade pour une escadre qui aurait franchi le goulet et voudrait bombarder l'arsenal de Brest ;
  • permettre une contre-offensive de flanc contre un débarquement ennemi qui chercherait à se saisir de la rive sud du goulet et attaquerait les lignes de Quélern.

Le fort

L'ingénieur Dajot fait construire un fort au sommet de l'Île Longue vers 1776, constitué d'une batterie basse avec un parapet en demi-cercle, abritant de petits bâtiments protégés par une gorge rectiligne brisée en son centre par un bastion formant saillant, et enjambée par un pont-levis.




Le rempart

En 1879, un rempart est construit au sud de l'Île Longue, côté terre, avec une porte à pont-levis, défendue par une casemate, et protégée par deux bastions. Les vestiges de la porte, de la casemate et du mur d'escarpe sont encore visibles (aux personnels autorisés) aujourd'hui.

à suivre 

sources : wikipedia


10 juillet 2015

Revue navale 1982 François Mitterrand Toulon Marine nationale

Toulon Revue navale 11-7-1982

La précédente revue navale eut lieu le 11 juillet 1976 en rade de Toulon sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing.



Coluche candidat aux élections présidentielles, n'arrivera pas au premier tour :
«Avant moi, la France était coupée en deux. Maintenant elle sera pliée en quatre »
C'est finalement François Mitterand qui sera élu le 10 mai 1981 devant le président sortant.


Revue navale du 14 juillet 1982

Ce spectacle est offert le 14 juillet, entre 9 heures et 11 heures du matin, aux milliers de Toulonnais et de touristes qui se pressent sur les plages, sur le balcon routier formé par le littoral Frédéric Mistral et prolongé par le littoral Charles de Gaulle.


Deux lignes de bâtiments au mouillage sensiblement orientées est-ouest sur la première ligne, située dans l'axe de la rade, se présentent. Tout d'abord, les porte-avions Clemenceau et Foch, fer de lance de la Flotte, les plus gros bâtiments de guerre des marines occidentales, celle des Etats-Unis exceptée. 




Après eux, vers l'ouest, se trouvent les frégates lance-missiles Suffren et Duquesne. Puis figurent les corvettes anti-sous-marines Montcalm et Dupleix et les deux bâtiments de soutien logistique Rance et Rhin. Sur la deuxième ligne, adossée au cap Brun, trois escorteurs d'escadre anti-sous-marins, Guépratte, le D'Estrées, le La Galissonnière, puis quatre avisos, Drogou, Quartier-maître Anquetil, Premier maître l'Her et Commandant de Pimodan. Le rang se prolonge avec deux bâtiments de débarquement de chars, l'Argens et la Dives et s'achève sur l'arrière du Clemenceau, avec le pétrolier ravitailleur Meuse. 





Mouillés en deux lignes nord-sud, parallèlement à la jetée qui protège la petite rade, sont rangés des bâtiments de recherche et des bâtiments auxiliaires, qui sont souvent à la peine et méritent donc d'être à l'honneur : les remorqueurs Buffle et Bison de la Direction du Port, le bâtiment d'expérimentation et d'essais Triton du Gismer, le bâtiment hydrographique La Recherche, le chasseur de mines Cantho, les bâtiments base de plongeurs Poséidon, Ajonc et Gardénia puis les gabares Scarabée et Fourmi et les bâtiments soutien de région Chevreuil et Gazelle. Il est près de 9 heures. Le président de la République François Mitterrand vient d'arriver à l'aérodrome d'Hyères. Il est accueilli par le vice-amiral d'escadre Orosco, commandant en chef pour la Méditerranée et Préfet maritime de la IIème Région, et par le capitaine de vaisseau Verdery, commandant la base d'aéronautique navale de Hyères. Les honneurs sont rendus par la Compagnie de protection de Toulon. Le Président s'incline devant le glorieux drapeau des canonniers marins confié au CIN de Saint-Mandrier. La musique des Equipages de la Flotte joue la Marseillaise. 



Georges Leygues
François Mitterrand fait créer son emblème personnel de Président de la République en 1981. Il représente un arbre composé d'un chêne et d'un olivier, symboles de force et de paix. Cette création est l'œuvre du designer français Michel Disle

Le président de la République est accompagné du Premier ministre, M. Pierre Mauroy, du ministre de la Défense, M. Charles Hernu, du chef d'état-major des Armées, le général d'armée Lacaze, du chef d'état-major de la Marine, l'amiral Lannuzel, du chef de l'état-major particulier du Président, le général Saulnier. 
Le Président et les hautes autorités gagnent en hélicoptère WG13 Lynx la corvette Georges Leygues où les accueillent le vice-amiral d'escadre Lacoste, commandant l'escadre de la Méditerranée, et le commandant du bâtiment, le capitaine de frégate Le Dantec. 
La marque du Président apparait au mat de la corvette, après qu'aient retenti les cris de "Vive la République" poussés sept fois sur tous les bâtiments.




Quand le chef de l'Etat arrive sur la passerelle supérieure aménagée en tribune d'observation, le salut au canon éclate. La foule massée sur les boulevards et sur les plages admire le merveilleux spectacle, les marins tout en blanc rangés à la bande, les navires bien alignés sur la mer. Le Georges Leygues quitte sa position au sud de la pointe Sainte-Marguerite (le CROSSMED est aux premières loges). Il fait route vers l'ouest, entre la ligne des grands bâtiments et la presqu'île de Saint-Mandrier, tandis qu'à sa droite, entre ceux-ci et la corvette; six sous-marins aux coques noires défilent route à l'est. 





En tête, le Rubis, premier sous-marin nucléaire d'attaque français, tout récemment arrivé à Toulon. Son nom rappelle le Rubis, sous-marin mouilleur de mines des Forces navales françaises libres, qui s'illustra en mer du Nord et sur les côtes de Norvège pendant la Seconde Guerre mondiale. Le La Praya, la Daphné, la Doris, la Galatée et l'Argonaute, qui suivent, sont des bâtiments aux performances confirmées appartenant à l'escadrille des sous-marins de la Méditerranée. Avant de tourner vers le nord, le Georges Leygues passe à proximité de l'Abeille Normandie, remorqueur de sauvetage civil, loué par la Marine pour prévenir principalement le danger de pollution en Méditerranée.

Après sa giration sur la droite, le Georges Leygues, cap à l'est, navigue entre le rivage et la ligne des escorteurs d'escadre, avisos, bâtiments de débarquement, où se trouve le pétrolier ravitailleur Meuse. C'est le moment choisi pour le défilé aérien ouvert par les Lynx, suivis des Super Frelon. Après les hélicoptères, les avions à hélice, Alizé puis Atlantic. Enfin des Fouga précèdent les Crusader, les Etendard et les Super-Etendard. En tout soixante-huit appareils de l'aviation de patrouille maritime et de l'aviation embarquée survolent la rade d'ouest en est. Le président de la République gagne alors par hélicoptère le porte-avions Foch où l'accueillent le contre-amiral Klotz, commandant le Groupe des porte-avions et l'aviation embarquée, et le capitaine de vaisseau Debray, commandant du bâtiment. 



Pendant vingt minutes, M. François Mitterrand se fait présenter les personnalités, dit quelques mots à la presse. Puis l'hélicoptère l'emmène à Hyères. Au départ du Foch, les honneurs sont rendus par le commando Trépel. La musique des Equipages de la Flotte joue La Marseillaise. La Revue navale est terminée. Le président de la République passe le soir même à Paris une grande revue militaire. 

http://redmp3.me/15781071/jules-semler-collery-la-musique-des-equipages-de-la-flotte-la-marseillaise.html

Les bâtiments, choisis pour être présentés au Président, rentrent au port et vont reprendre leurs tâches quotidiennes. La rade de Toulon retrouve ses planches à voiles, ses dériveurs, ses pêcheurs. Des millions de téléspectateurs ont réalisé que la France avait une grande Marine, l'une des premières de l'Europe occidentale, et que cette Marine vaut la peine d'être mieux connue.

Sources :

Marine nationale
Netmarine

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...