24 février 2015

Jean Le Merdy Peintre de Marine



Jean Le Merdy Peintre de Marine



Le peintre est décédé le 21 février 2015 à Concarneau

Né le 10 octobre 1928 à Concarneau (Finistère)
Peintre titulaire de la Marine nommé en 1979
















C'est au double titre de témoin dans la tradition des peintres du 18ème siècle, et de compositeur de formes et de lumières dans l'esprit des impressionnistes que Jean Le Merdy est l'un des plus précieux artistes du corps contemporain des Peintres de la Marine, l'un des plus complets, l'un des plus marquants.

Verts ou bleus, tachés de rouille, les chalutiers de Concarneau sont saisis, sacralisés, par ce peintre discret qui connaît la mer et ses métiers pour les observer depuis des décennies et pour les vivre depuis toujours.

Jean Le Merdy est un abstrait figuratif, parce qu'il est avant tout un observateur scrupuleux. Ce qui semble au premier abord désarticulé, inventé, est pourtant rigoureusement en place. L'artiste qui analyse ainsi le paysage le plus banal, le désordre le plus confus, la mer la plus échevelée, pour en faire immédiatement la synthèse fulgurante, pour décrypter les lignes de force, les rapports harmoniques, la signification logique d'un désordre apparemment irrationnel, cet artiste-là, n'en doutez pas, est un maître.

Il est l'un de ceux dont le talent aide à lire, à comprendre, à aimer la nature et l'art. De son pinceau oblique comme la pluie de suroît, Jean Le Merdy donne aux plages dont les lointains s'échappent dans une puissante dynamique verticale vers un ciel complice, aux quais de Concarneau, à la mer tourmentée sur les rochers de Cornouaille, une nouvelle définition, une nouvelle place dans l'harmonie de l'univers et dans l'histoire de l'art.

Jean Le Merdy honore le corps des Peintres officiels de la Marine en démontrant magistralement que sa tradition séculaire de témoignage objectif n'a pas le moins du monde tari sa joie de peindre ni sa liberté de créer et d'offrir du rêve.


Contre-Amiral François Bellec




Biographie
1928 : 10 octobre, naissance de jean, Elie Le Merdy, quatrième enfant de Jeanne Guégan et de Louis Le Merdy photographe à Concarneau. Etudes primaires au collège Saint-Joseph à Concarneau. Etudes secondaires au Likès à Quimper.
1946 : Inscription à l'Ecole Régionale des Beaux-Arts de Rennes
1948 : Obtient le Prix du Maire de la ville de Rennes.
1949 : Admission à l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. Intègre l'atelier de jean Souverbie (1891-1981)



1953 : Boursier pour un séjour d'un mois en Espagne. Peint en Castille, à Burgos, à Avila, à Ségovie.
1956 : Premier second Grand Prix de Rome. Première exposition personnelle Galerie Saluden à Quimper (oeuvres d'Espagne et de Bretagne) Peint à Concarneau et à Brest. Admis pensionnaire à la Casa Velasquez, Madrid.
1957 : juin, exposition à la Casa Velasquez. Août, expose au 20ème Salon des Peintres de Bretagne, obtient le Prix de la Ville de Quimper. Nommé professeur d'Arts plastiques à l'Ecole des Beaux-Arts de Cornouaille à Quimper. Renonce à sa seconde année de bourse à la Casa Velasquez. Vit à Concarneau, peint l'arrière pays, Brest, Douarnenez... Peint essentiellement des gouaches sur papier en raison de la rapidité d'exécution. Première exposition personnelle à Paris, Galerie Bernard.

1958 : Epouse Marie Le Pennec. Exposition à la Galerie Saluden à Brest. Expose à la Galerie Bernard à Paris. Deuxième Prix de la jeune peinture, Paris. Sélectionné au Prix de la Critique, Paris. Une nature morte est primée au Salon de la Ville d'Asnières (92) Expose à "Huit peintres de l'Ouest" à la Galerie des Beaux-Arts de Rennes. Expose à "Trois jeunes peintres français" à Munich.
1959 : Naissance de Dominique, sa fille ainée. Peint l'été à l'Île de Sein, à Douarnenez, à Plogonnec et dans le Nord Finistère. L'exposition "Trois jeunes peintres français" est présentée à Stuttgart, Wiesbaden, Trêves, Mayence et Brême. Expositions à Beyrouth et au Venezuela. Expose à "Sept Peintres de l'Ouest" à la Galerie Saluden à Brest. L'exposition est présentée à la Maison de la Bretagne à Paris. Achat de la Ville de Paris.



1960 : Exposition à la Galerie Bernard. Illustre, après Mathurin Méheut, la couverture des réeditions de Haute Bretagne de Jacques Levron et Basse-Bretagne d'Auguste Dupouy pour les Editions Arthaud. Expose aux "Artistes Bretons" au Musée des Beaux-Arts de Rouen, au 5e Salon Breton, Galerie Raymond Duncan à Paris, au "Groupe des Peintres de l'Ouest" à la Galerie Municipale de Pont-Aven, à "Hommage à la Bretagne" au Musée Municipal de Saint-Brieuc. La municipalité de Concarneau offre au Président De Gaulle en visite officielle une gouache, Slipway.
1961 : Naissance de Patricia. Exposition à la Galerie Saluden à Quimper. Exposition à la Galerie Saluden à Brest. Expose aux "Artistes contemporains" à Saint-Brieuc. Achat de la ville de Saint-Brieuc. Peint l'été au Pays Bigouden. Expose au 3e Salon du Guilvinec, à "Six ports Six peintres" à Galerie des Beaux-Arts de Rennes.
1962 Exposition à la Galerie Bernard. Expose à "Bonheur de France" à la Galerie de Flore à Saint-Brieuc, "Suite à la Française" à l'Ecole des Beaux-Arts de Tours, au Salon de Villejuif. Peint l'été à l'Ile de Sein et à Lesconil. Envoi au Salon de l'Art Libre au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris. La Balance aux Oignons reçoit le Prix du journal de l'amateur d'Art.
1963 : Naissance d'Edith. La ville de Paris achète Barques sur le sable. Primé au Salon d'Asnières. Prix de la Nature Morte à l'Exposition régionale, de Peinture du Mans. Exposition à la Galerie Bignou à Paris. Expose à "Splendeurs de Bretagne" à Lorient, à "Six peintres de la Mer" à la Galerie des Beaux-Arts de Rennes, au IVe Festival de Peinture à la Galerie Municipale de Pont Aven, au Salon U.A.P. de Villejuif. Envoi au Salon de l'Art Libre à Paris.
1964 : Expose à la Galerie des Beaux-Arts de Rennes. Expose à "Amis des Arts" à Epinal. Médaille d'Argent "Arts, Sciences et Lettres". Grand Prix du 24e Salon des Peintres de Bretagne à Quimper. Prix Henri Farman de la Nature Morte au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts à Paris. Envois au Salon de l'Art Libre, au Salon du Dessin et de la Peinture à l'eau, au Salon Antral, à Paris. Exposition à la Galerie Saluden à Quimper. Expose à la Pastorale de Noél à la Galerie du Rond-Point des Champs- Elysées.
1965 : Expose à Villejuif, au Salon de l'UFOLEA de Lorient, à "Hommage à la Bretagne" au Breton Centre de Londres, à Carhaix, à la Galerie Saluden de Brest, au Salon d'Asnières, à la Galerie Lauriston à Paris. Achat de la Préfecture de la Seine : La Cave du fermier. Envois au Salons de l'Art Libre, de la Société Nationale des Beaux- Arts, du Dessin et de la Peinture à l'eau, des Artistes Français (mention). Peint l'été à Grand-Champ (Morbihan).



1966 : Prix Taylor. Médaille d'Argent au Salon des Artistes Français : Les Chaises. Envois au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts, au Salon de l'Art Libre, au Salon d'Asnières. Achat de la Ville d'Asnières Le Champ d'avoine, huile sur toile. Expose au Salon du Guilvinec, au Salon de Saint-Guénolé. Par le don de la collection de l'Abbé Tuarze, recteur de Pont-Aven, Chaumières de Nevez entre au Musée du Vatican.
1967 : Envoi au Salon du Dessin et de la Peinture à.l'eau, au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts, au Salon des Artistes Français, au Salon d'Art Libre à Cherbourg, au Salon d'Asnières, au Salon d'Epinal, à La Biennale d'Ancône (Italie). Expose à la Galerie du Faubourg Saint-Honoré, au Salon de Plomelin, au Salon de Saint-Guénolé. Sélectionné au Prix Emile Bernard. Médaille de Bronze des Poètes et Artistes de France. Trois achats de la Faculté des Sciences de Rennes.
1968 : Exposition à la Galerie Saluden de Quimper. Expose à " Bretagne, terre -de granit " à Saint-Brieuc, aux Salons du Guilvinec, de Plomelin, de Landivisiau. Grand Prix international de Peinture de la Société des Poètes et Artistes de France pour La Forge marine. Peint l'été à l'Ile de Sein et au Pays Bigouden. Envois aux salons du Dessin et de la Peinture à l'eau, de la Société Nationale des Beaux-Arts, des Artistes Français, au Salon de l'Art Libre à Paris, au Salon d'Asnières. Exposition à la Galerie Saluden à Brest.
1969 : Abandonne la gouache pour l'acrylique sur Arches. Envois aux Salons de la Société Nationale des Beaux-Arts, de l'Art Libre à Paris, au Salon " Art et Vérité " à Lyon. Expose au Salon du Guilvinec. Peint l'été au Pays Bigouden.
1970 : Expose à Senne-Biefefeld (R.F.A.) ville jumelée à Concarneau. Achats du Laboratoire Maritime du Collège de France de Concarneau. Exposition à la Galerie Saluden de Brest, à la Galerie Henquez à Paris. Peint l'été à Brest et dans le Pays Bigouden.
1971 : Illustre Le Pays Bigouden de Per-jakez Hélias, pour Les Editions de la Cité. Envoi au Salon des Artistes Indépendants. Expose à Kiel (R.F.A.), au 1er Salon de Lesconil, au Groupe artistique de Saint-Nazaire. Achat d'une toile par la Ville de Quimper offerte à la Ville de Remscheid (R.F.A.).
1972 : Envoi au Salon des Artistes Français, au Salon Comparaisons, Envoi au Salon des Artistes Indépendants à Paris, l'Etat achète Marée Basse. Envoi au Salon d'Asnières, La Charrue est primée. Expose au 2e Salon des Peintres de Lesconil, à " Peintres contemporains à la 48e Exposition du Groupe artistique de Saint Nazaire. La ville de Saint-Nazaire achète : Ajoncs. Peint l'été au Pays Bigouden.
1973 : Réalise la carte du 19e Congrès Philatélique à Concarneau. Réalise l'affiche de la Fête des Filets Bleus. Peint l'été au Pays Bigouden.
1974 : Décès de Marie Le Merdy. Peint l'été au Pays Bigouden. Premier envoi au Salon de la Marine, Musée de la Marine, Paris.
1975 : Exposition à l'Institut Franco-Américain à Rennes. Expose à " La Bretagne vue par ses peintres " à Berlin (R.F.A.), au Salon de Landunvez (Nord-Finistère).
1976 : Epouse Maryvonne Funtun. Expose au Salon de Saint-Nazaire, au Salon de Landunvez, au Manoir du Moustoir, Saint-Evarzec. Envoi au Salon de la Marine.
1977 : Abandonne l'acrylique pour l'huile sur Arches. Médaille de Bronze au Salon de la Marine. Envoi au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts. Exposition à la Galerie Fouillen à Quimper. Peint à l'îlle de Sein.
1978 : Exposition à Concarneau, galerie Gloux. Envoi au Salon du Dessin et de la Peinture à l'Eau, au Salon de la Marine. Peint l'été à Brest et au Pays Bigouden. 1979 : Nommé Peintre officiel de la Marine. Peint l'été au Pays Bigouden et à 1'lle de Sein.
1980 : Exposition à la Galerie d'Hermance à Genève (Suisse). Exposition à la Galerie Vanhove à Quimper. Envois biennaux au Salon de la Marine. Peint l'été à Brest.
1981 : Expose à Carantec avec des Peintres de la Marine. Astreint à trois séances de dialyse rénale hebdomadaires.





1982 : Exposition à la Galerie Vanhove à Quimper.
1983 : Expose à la Galerie Gloux, au Manoir du Moustoir avec des Peintres de la Marine.
1984 : Exposition à la Galerie Vanhove à Quimper.
1985 : Exposition à la Galerie Vanhove à Quimper. Expose à Dinan.
1986 : Exposition à la Galerie Vanhove à Quimper. Expose au Musée de la Marine de Brest.
1987 : Exposition à la Galerie des Orfèvres à Paris. Expose à Paris avec les Anciens Pensionnaires de la Casa Vélasquez. Expose à Lorient. Transplantation rénale.
1988 : Retraité, il quitte l'Ecole des Beaux-Arts de Quimper.
1989 : Exposition à la Galerie des Orfèvres à Paris. Expose avec les Peintres de la Marine, au Château de la Roche-Jagu (Côtes d'Armor), à la Galerie Vanhove, à l'Hôtel de Ville de Lorient.
1999 : Envoi au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts. Expose à " Ports et Voiles " à la Halle au Blé de Saint-Malo.
1991 : Réalise l'illustration de l'affiche du Salon du Livre Maritime de Concarneau.
1992 : Expose à " Brest par les Peintres de la Mer " au Quartz à Brest, à " Autour de Per-jakez Hélias " à la Maison de la baie d'Audierne. Exposition à la galerie des Orfèvres à Paris. Exposition à la Galerie du Linkin à Perros-Guirec.
1993 : Expose avec les Peintres de la Marine au Musée de la Marine de Brest à la Galerie Yves Halter de Rennes. Nommé Chevalier des Arts et des Lettres. Exposition à la Galerie du Linkin.
1994 : Nommé Chevalier du Mérite Maritime. Expose à " Trois peintres de la marine en Bretagne " à la Halle au Blé de Saint-Malo, à " Une île nommée Sein " à la maison de la baie d'Audierne, à la Galerie Jean de Chatillon à Saint-Malo.
1995 : Exposition à la Galerie Gloux.
1996 : Rétrospective au Musée de la Marine à Paris.


Sources :


Les peintres officiels de la Marine

22 février 2015

Bruno Le Floc'h Horizons Regards croisés avec OCEANO NOX Quimper 2015

Bruno Le Floc'h Horizons  
Regards croisés avec OCEANO NOX









Oh ! combien de marins, combien de capitaines
Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines,
Dans ce morne horizon se sont évanouis !
Combien ont disparu, dure et triste fortune !
Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune,
Sous l'aveugle océan à jamais enfouis !



Combien de patrons morts avec leurs équipages !
L'ouragan de leur vie a pris toutes les pages
Et d'un souffle il a tout dispersé sur les flots !
Nul ne saura leur fin dans l'abîme plongée.
Chaque vague en passant d'un butin s'est chargée ;
L'une a saisi l'esquif, l'autre les matelots !










Nul ne sait votre sort, pauvres têtes perdues !
Vous roulez à travers les sombres étendues,
Heurtant de vos fronts morts des écueils inconnus. 
Oh ! que de vieux parents, qui n'avaient plus qu'un rêve,
Sont morts en attendant tous les jours sur la grève
Ceux qui ne sont pas revenus !

On s'entretient de vous parfois dans les veillées.
Maint joyeux cercle, assis sur des ancres rouillées,
Mêle encor quelque temps vos noms d'ombre couverts
Aux rires, aux refrains, aux récits d'aventures,
Aux baisers qu'on dérobe à vos belles futures,
Tandis que vous dormez dans les goémons verts !








On demande : - Où sont-ils ? sont-ils rois dans quelque île ?
Nous ont-ils délaissés pour un bord plus fertile ? -
Puis votre souvenir même est enseveli.
Le corps se perd dans l'eau, le nom dans la mémoire.
Le temps, qui sur toute ombre en verse une plus noire,
Sur le sombre océan jette le sombre oubli.

Bientôt des yeux de tous votre ombre est disparue.
L'un n'a-t-il pas sa barque et l'autre sa charrue ?
Seules, durant ces nuits où l'orage est vainqueur,
Vos veuves aux fronts blancs, lasses de vous attendre,
Parlent encor de vous en remuant la cendre
De leur foyer et de leur coeur !








Victor Hugo

Et quand la tombe enfin a fermé leur paupière,
Rien ne sait plus vos noms, pas même une humble pierre
Dans l'étroit cimetière où l'écho nous répond,
Pas même un saule vert qui s'effeuille à l'automne,
Pas même la chanson naïve et monotone
Que chante un mendiant à l'angle d'un vieux pont !






Bruno Le Floc'h - P. Jusseaume  © JM Bergougniou



Où sont-ils, les marins sombrés dans les nuits noires ?
O flots, que vous savez de lugubres histoires !
Flots profonds redoutés des mères à genoux !
Vous vous les racontez en montant les marées,
Et c'est ce qui vous fait ces voix désespérées
Que vous avez le soir quand vous venez vers nous!






Exposition du 14 février au 10 mars 2015
Salons de l'hôtel de ville de Quimper


carte postale dessinée par Bruno Le Floc'h pour le 59e congrès de Philapostel à TREGUNC 2011


21 février 2015

Mission Arromanches Chevalier Paul groupe aéronaval 2015

Mission ARROMANCHES 
Frégate Chevalier Paul


Le groupe aéronaval a appareillé ce matin de Toulon pour rejoindre l’océan Indien où il sera déployé en opérations durant plusieurs mois.

Pour ce déploiement, le groupe aéronaval (GAN) est constitué :
du porte-avions Charles de Gaulle ;
d’un état-major embarqué ;
du groupe aérien embarqué (GAé) comprenant douze Rafale marine, neuf Super étendards modernisés, un avion de guet aérien Hawkeye et quatre hélicoptères ;
de la frégate de défense aérienne Chevalier Paul et de son hélicoptère Caïman Marine ;
du pétrolier ravitailleur Meuse ;
d’un sous-marin nucléaire d’attaque employé en élément précurseur.






La frégate anti-sous-marine britannique HMS Kent rejoindra le GAN en mer Rouge.
Planifié depuis plusieurs mois, le déploiement du GAN dans le nord de l’océan Indien vise à assurer une mission de présence opérationnelle et de pré-positionnement dans cette zone stratégique pour la France. Il permettra également de développer et d’entretenir nos relations et nos échanges avec les différents pays partenaires présents et leurs forces armées. En particulier, il participera à l’exercice aéromaritime franco-indien Varuna, au large de l’Inde.







Outil militaire stratégique, le GAN est à tout moment en mesure d’adapter et modifier son programme en fonction des évolutions de la crise au Levant et des besoins de la coalition pour répondre rapidement aux décisions des autorités politiques.

La sécurité est assuré par un mur de conteneurs


Comme en 2014, durant son dernier déploiement effectué en océan Indien, le GAN sera amené à opérer sous contrôle opérationnel américain afin d’éprouver et renforcer notre niveau d’interopérabilité et de coopération et ainsi entretenir notre capacité à conduire ensemble des opérations de haute intensité.







De même, la frégate britannique HMS Kent, qui participera à la protection anti-sous-marine du porte-avions, sera totalement intégrée au GAN, illustrant la confiance qui unit les marines britannique et française et leur haut niveau d’interopérabilité.







20 février 2015

adhérez à la Marcophilie navale

Adhérez à la Marcophilie navale 






Président
Claude Arata
Le Kallisté /D
267 bd Charles Barnier
83000 TOULON
claude.arata@orange.fr


Trésorier
Louis Pourchier
La Font de l'île
83360 CARNOULES
pourchier.louis@wanadoo.fr


montant de la cotisation annuelle 20€


Secrétaire général
Patrick Le Pestipon
15 rue des Mésanges
56260 LARMOR-PLAGE
patrick.lepestipon@wanadoo.fr

Humour dans le carré par Donec

Donec : Amour et sous-marins


Bonjour à tous,

L’amour a deux visages, le premier est chanté par les gentils poètes de Chrétien de Troyes à Paul Géraldy, le second beaucoup plus technique est destiné à faire un sort aux lits à baldaquin et s’écrouler les immeubles.




Chacun à ses préférences, l’idéal étant de pratiquer la synthèse. Malheureusement certains ont laissé leur cerveau reptilien prendre le pouvoir. Le résultat ne manque pas d’être étonnant. Un récent procès à d’ailleurs défrayé la chronique. Un personnage, absolument laid, un rustre de la pire espèce mais qui avait assumé les plus brillantes fonctions dans les organisations internationales s’imaginait que des jeunes femmes jolies et pétillantes appréciait sa pratique amoureuse héritée des cavaliers mongols.



Le fait que ces demoiselles puissent avoir été chapitrées et largement rémunérées pour ces moments d’intimité douloureuse ne lui était pas venu à l’idée

Comme c’est bizarre…

A la semaine prochaine



Donec

Corymbe 128 Aviso Cdt Bouan

Corymbe 128 Aviso Cdt Bouan




Je vais encore grimper au cocotier...

je ne sais pas ce que vous en pensez, mais moi je préfère encore les doubles oblitérations à aucune oblitération.
La ligne d'indexation est bien positionnée au bas de l'enveloppe.

Alors pourquoi pour ces enveloppes les timbres n'ont-ils pas été annulés?



Parce que postées à Toulon?

Parce que ne portant pas le cachet V SPID du bateau?




Le dimanche 8 février, à Mindelo (Cap-Vert), le Transport de chalands de débarquement (TCD)Siroco a officiellement commencé son déploiement – le dixième en moins de vingt ans de service actif ! – en mission Corymbe, dont il prend le 128e mandat. Il sera accompagné par l’aviso Commandant Bouan dont le rôle sera en particulier de l’escorter dans les zones les plus sensibles.







19 février 2015

La grande guerre des Lorientais : le secrétaire ne nous dit pas tout

La grande guerre des Lorientais


C'est grâce à un envoi de mon ami Jean-Claude Leniaud que je découvre avec retard cette exposition qui s'est tenu à Lorient à l'hôtel Gabriel. 




Malheureusement l'exposition a fermé aujourd'hui…

Donc en voici un condensé , les liens sont en fin d'article.




Dans le cadre de l'exposition " La Grande Guerre des Lorientais ", les Archives de Lorient ont édité une collection de 27 cartes postales souvenir de la Première Guerre mondiale.





Les cartes postales sont en vente à l'hôtel Gabriel au prix unitaire de 0,50 €.



Il est également possible d'acheter une carte postale représentant le monument aux morts de Lorient estampillée et timbrée au prix unitaire de 3,00 €.







Le 1er août 1914, à 15 heures, le canon de l’arsenal tonne. Au même moment des affiches sont placardées à la Poste et dans la vitrine du Nouvelliste du Morbihan puis dans toute la ville. Celles-ci annoncent l’ordre de mobilisation des armées, des animaux, voitures et harnais. La nouvelle est accueillie dans le calme. Les prêtres font immédiatement savoir qu’ils se mettent à l'entière disposition des soldats et marins pour leur administrer les sacrements.






Lorient est une ville de garnisons habituée aux grandes manœuvres et compte huit sociétés de préparation militaire depuis 1908. Après des années de préparation, la mobilisation est donc rapide et efficace. Chacun possède un livret militaire, avec un fascicule de mobilisation qui indique le jour de mobilisation, le dépôt dans lequel se rendre et le mode transport : par voie ferrée si le fascicule est de couleur rose, par la route s'il est de couleur verte, possibilité aussi par mer pour gagner un dépôt l'orientais.



De nombreux bateaux partent de Lorient, notamment vers Gâvres, Riantec et Plouhinec pour y embarquer les soldats appelés. Les hommes affluent vers les dépôts. Ils sont 22 000 rassemblés dans différents bâtiments : les écoles, le lycée, le collège de jeunes filles, les magasins généraux, les glacières, le théâtre, le cinéma-Pathé, les usines Delory, Carnoy, Béziers, les garages, les patronages des rues Philippe, Française et Claire Droneau, la criée... Ils y attendent d’être incorporés, habillés, équipés et armés. 




Le soldat reçoit un sac d’environ 28 à 30 kilos comprenant : une gamelle, un quart, des couverts, un bidon de 1 litre, une lanterne pliante, un nécessaire à couture, un caleçon, une chemise, une cravate, un mouchoir, une ceinture, un ouvre-boite, un rasoir, une boîte de balles... Il est équipé d’un fusil Lebel et de sa cartouchière, d'une épée baïonnette à triple arête. L'arsenal de la rue du Couëdic livre des dizaines de milliers de fusils. Les marins transformés en fantassins sont quelque peu désorientés.


La guerre sous-marine

La Première Guerre mondiale est le premier conflit où les sous-marins ont un réel impact. En 1914, les Anglais et les Français entreprennent un blocus maritime de l’Autriche-Hongrie et de l’Allemagne. Cette dernière riposte en 1915 et engage deux ans plus tard une guerre sous-marine totale. Les U-Boote coulent les bâtiments militaires et marchands, de tous pays et sans avertissements. Pour l’Allemagne c’est petit à petit le seul recours pour terminer la guerre victorieusement. A partir de cet instant, les navires marchands alliés naviguent en groupes ou en convois. Ils sont escortés par des navires de guerre et appuyés par les forces aériennes lorsqu’ils sont près des côtes.



Lorient devient le soutien de la division des patrouilleurs de la Loire et des forces navales américaines, pour le ravitaillement et l’entretien de ses bâtiments. Ceux-ci assurent la protection des routes côtières de Penmarch à Fromentine, des convois de Brest à la Pallice par la recherche et la poursuite des sous-marins ennemis. Les chalutiers l'orientais Keryado et Stella, transformés en patrouilleurs-auxiliaires, sont torpillés en 1917 par des sous-marins, provoquant la mort de vingt marins de Lorient.




Depuis le 13 mai 1917, Lorient est aussi la base nationale des bateaux-piège anti sous-marins, dits « bâtiments U ». Lorient assure le ravitaillement, le repos des équipages et les changements de camouflage. Ces bateaux-pièges naviguent dans le golfe de Gascogne et dans la Manche comme des cargos ordinaires, camouflant leur armement. Ils sont chargés de rechercher et de détruire les sous-marins ennemis. Le 3 octobre 1917, le Président de la République profite d’une visite officielle à Lorient pour décorer, en toute discrétion, l’équipage du « Marguerite VI », le premier bateau-piège de la guerre 14-18. D’autres navires sont construits à Nantes sous les noms de Meg, Jeanne et Geneviève, Michel-et-René, et finis d’être armés à Lorient.

Le centre d'aviation maritime


En 1918, la France a la première aviation au monde. En cinq années, elle a formé presque 16 450 pilotes et 2000 observateurs. 5 500 sont tués par l’ennemi ou par accident dont plusieurs As ( titre donné à tout pilote après cinq victoires) comme Georges Guynemer en 1917.

En 1914, l’aviation est peu présente dans le conflit, elle est seulement un moyen supplémentaire mis à disposition des forces terrestres. Les aviateurs, au même titre que les aérostiers, ont un rôle d’observation pour régler les tirs de l’artillerie ou déposer et récupérer des agents derrière les lignes ennemies. La bataille de Verdun en 1916 impose définitivement le fait aérien dans la conduite des opérations militaires. A la fin de la guerre, environ 400 avions soutiennent chaque offensive.




Avec l’apparition des bombardements et des combats aériens, l’armée doit dispenser des formations adéquates et l’industrie aéronautique doit fournir des appareils conçus pour les missions données. Les avions sont alors équipés d’appareils photos et de radios permettant de transmettre des renseignements précis.

Au départ, les aviateurs utilisent des appareils non armés, ils prennent donc l’initiative d’emporter avec eux des armes légères (pistolet, carabine). En 1915, Roland Garros met en place un dispositif de tir synchronisé avec l’hélice. Depuis les tranchées, les poilus aiment voir les prouesses des aviateurs, elles soutiennent leur moral. Les As deviennent des héros modernes d’une guerre propre, noble, chevaleresque et technique. Ces derniers améliorent l’image de la guerre auprès des populations.


Le centre d'aviation maritime de Lorient



La Première Guerre mondiale donne priorité au développement de l’aviation côtière dotée d’hydravions et d’amphibies. Dans cette optique, des Centres d’Aviation Maritime (CAM) sont créés sur le littoral afin de surveiller et d’escorter les navires passant dans le secteur.

Pour contrecarrer l’action des sous-marins allemands au large de Lorient et des côtes du sud de la Bretagne, un centre d’aviation est créé le 10 mars 1917 sur la rive gauche du Scorff et rattaché aux Patrouilles de Bretagne.



Le centre, commandé par Marcel Destrem et disposant d’un effectif de 138 personnes est initialement composé de 12 hydravions de type Donnet-Denhaut DD-2 dont 9 sont armés. En 1918, la flottille est renouvelée avec des Georges Levy HB2 et l’hydravion d’attaque Tellier. Leur mission consiste essentiellement à escorter des convois et à bombarder les sous-marins ennemis.

Après l’armistice, le centre d’aviation maritime de Lorient est maintenu mais son activité est réduite. Il est désarmé le 1er janvier 1921, tout en demeurant un soutien du Centre d’aviation maritime de Brest jusqu’en 1939. Après la Seconde Guerre mondiale, les installations abandonnées sont progressivement démantelées.

La Brigade des fusiliers marins





Elle est créée le 7 août 1914 avec le surplus d’effectif dont dispose la Marine. La brigade est composée de deux régiments et regroupe 6000 hommes venant de Lorient, Rochefort, Brest, Cherbourg et Toulon sous le commandement du contre-amiral Ronarc’h. La mission initiale de la Brigade est de défendre Paris et sa banlieue. L’extrême jeunesse des 700 apprentis fusiliers marins dont les plus jeunes ont à peine seize ans et demi surprend les Parisiens qui les surnomment les « Demoiselles de la Marine ». Puis c’est au tour des Allemands d’être surpris et de les nommer les « Demoiselles au pompon rouge ». Du 16 octobre au 10 novembre 1914, la Brigade s’illustre à Dixmude en empêchant les Allemands de passer l’Yser. Le 11 janvier 1915, la brigade reçoit à Dunkerque, son drapeau des mains du président de la République, Raymond Poincaré. Après avoir combattu à Nieuport, le gouvernement décide de dissoudre la Brigade en novembre 1915. Celui-ci a besoin d’hommes pour lutter contre les sous-marins allemands. Il est alors décidé de la création d’un bataillon de fusiliers marins qui reçoit le drapeau de la brigade et reste au front. La brigade perd 13 844 hommes en seize mois. En 1919, les fusiliers marins de la brigade et du bataillon reçoivent leur 6e citation.

Le courrier


Environ 80 000 colis et 7 millions de lettres sont envoyés tous les jours de 1914 à 1918.Le courrier est gage de moral, il informe, rassure, permet de ne pas se faire oublier.

En janvier 1915 est créée la première association de marraines de guerre suite à des demandes de soldats orphelins. Des femmes de tout âge et de toutes classes sociales s'engagent à établir une correspondance hebdomadaire, simple, patriotique et chargée d'affection ainsi qu'à l'envoi d'un à trois colis mensuel, au filleul qui leur est attribué. Le succès des marraines est immédiat, il est rapidement proposé à tous les soldats. Les marraines ont alors pour obligation de garder les lettres reçues pour les donner à la famille du soldat en cas de disparition.


A partir de 1917, le nombre de marraines ne suffit plus à répondre aux demandes des Poilus. Certaines marraines et filleuls se marieront à la fin de la guerre. Durant toute la durée du conflit, les soldats bénéficient d'une franchise militaire qui leur permet d'envoyer gratuitement du courrier. Le Poilu écrit en moyenne tous les deux ou trois jours. Chaque jour il attend la venue du vaguemestre, espérant recevoir des nouvelles.

Des cartes postales sont éditées, décorées d'un faisceau et de drapeaux entrecroisés avec la mention "correspondance des armées de la République", elles permettent de soutenir le moral des troupes et une censure plus facile.

Anastasie, comme on la nomme, est mise en place dès août 1914 et débute dans le Morbihan en septembre. Des officiers sont chargés de contrôler, au hasard à cause du trop grand nombre, une partie des correspondances venant du front et de l'arrière. Les soldats ont interdiction de mentionner leur numéro de régiment, le lieu où ils se trouvent, d'évoquer les combats, de donner les chiffres des pertes, de porter un jugement sur un officier, d'avoir des propos défaitistes ou pacifistes.

La censure a pour objectif de maintenir le moral et de ne pas divulguer des informations à l'ennemi. Chaque semaine, les censeurs établissent un rapport sur le "moral des troupes" après la lecture des lettres. Les familles craignent de recevoir leur courrier avec la mention "le destinataire n'a pu être touché à temps". Cela signifie que le soldat est mort, blessé, disparu ou prisonnier.



Les cartes postales sont en vente à l'hôtel Gabriel au prix unitaire de 0,50 €.

Il est également possible d'acheter une carte postale représentant le monument aux morts de Lorient estampillée et timbrée au prix unitaire de 3,00 



Archives de Lorient

Hôtel Gabriel

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