08 octobre 2013
07 octobre 2013
LARTIGUE sort ses griffes
LARTIGUE sort ses griffes
B.A.N. située en Oranie algérienne, sur la route de Sidi Bel Abbès, à une vingtaine de kilomètres au sud d'Oran. Créée par l'armée de l'Air et d'abord baptisée Tafaraoui, on lui avait donné des faux airs de hameau pour préserver son anonymat. C'était quand même une entité disposant d'un terrain d'aviation règlementaire qui, malgré son clocher factice, prit peu à peu l'allure d'une vraie base aérienne, après la déclaration de guerre à l'Allemagne du 3 septembre 1939.
Utilisée après la fin des combats comme terrain de regroupement des unités d'aviation qui avaient pu se replier au sud de la France, rallier l'Afrique du nord et être réorganisées sous la surveillance plus ou moins discrète des Allemands de la commission d'armistice, ce fut l'époque où, avec l'accord de l'armée de l'Air, la base passa sous le contrôle de l'Aéronautique navale.
L'agence postale de Lartigue ouvre le 1er juillet 1954 et ferme le 25 mai 1962.
Durant ce lapse de temps plusieurs griffes ont été utilisées
Après la victoire du 8 mai 1945, la flottille 6 F, qui venait d'abandonner ses antiques Lockheed Ventura pour des Bloch 175, quittera le Maroc pour Lartigue, où ils se révélèrent rapidement peu fiables. Reconduite comme B.A.N. en 1946 et déclarée B.P.A.N. dans la foulée, elle vit l'EPV devenir 52 S/EPV sur Martin Maryland, Avro Anson, Vickers Wellington, Consolidated Catalina et Junkers 52/3m, mission qu'elle poursuivra après le 1er octobre 1948, sous l'appellation de 56 S, avant de repartir pour Agadir en 1951. La 4 S, également créée à Lartigue le 15 avril 1947, du dédoublement de la 52 S/EPV, devint l'escadrille de Lartigue, chargée des liaisons et autres servitudes pour le compte de la 4e Région maritime.
Elle y opérera jusqu'au 10 juillet 1963, date de sa dissolution, sauf entre le 1er avril 1955 et le 1er janvier 1957, où un brillant penseur parisien fit changer la 4 S de numérotation pour devenir la 5 S...appellation déjà utilisée par la SES de Karouba, qui changea de nom à la même date pour devenir la nouvelle 4 S. La seule certitude fut d'embrouiller tout le monde et de contraindre à effectuer la manipulation inverse 18 mois plus tard. Ces deux formations alignèrent les matériels les plus divers allant du NS 701 Siebel au SO 95, en passant par les LeO 453, Avro Lancaster, Junkers 52 alias AAC 1 et Consolidated Catalina.
Plus positivement, en 1947, Lartigue comportait déjà deux pistes, la 08-26 de 1550 mètres, dont le seul défaut était de buter sur un oued côté est, compliquant sérieusement son éventuelle extension et une N-S de 1990 mètres. Les choses s'étant améliorées au fur et à mesure que la guerre s'éloignait, la nouvelle 56 S/EPV reçut, dès août 1949, son premier SO 95 flambant neuf. Les autres suivirent, poussant vers le ferraillage les anciens avions britanniques qui posaient tant de problèmes de maintenance.
Puis, ce furent les accords d'Evian, qui prévoyaient un délai pour permettre aux troupes françaises de quitter des plate-formes aussi importantes que Lartigue, comportant également un EPAN. Il ne fut bien entendu pas respecté par les Algériens qui multiplièrent les incidents, tandis que la France, fidèle à sa politique de l'échine souple, continuait de construire des bâtiments sur ses différentes bases, sous le fallacieux prétexte qu'ils étaient programmés de longue date.
Ce fut le cas de la base de Bou Sfer, à l'ouest de Mers El Kebir, intégralement réalisée et payée par la France après l'indépendance.
Les flottilles de Neptune quittèrent le sol algérien définitivement en mai 1963 pour la 22 F, à destination de Nîmes-Garons, en novembre suivant pour la 21 F avec le même point d'arrivée. La 22 F reviendra sur les lieux entre le 15 novembre suivant et la fermeture définitive de la base en février 1964.
Sources
http://aeronavale-porteavions.com/viewtopic.php?f=102&t=2043
B.A.N. située en Oranie algérienne, sur la route de Sidi Bel Abbès, à une vingtaine de kilomètres au sud d'Oran. Créée par l'armée de l'Air et d'abord baptisée Tafaraoui, on lui avait donné des faux airs de hameau pour préserver son anonymat. C'était quand même une entité disposant d'un terrain d'aviation règlementaire qui, malgré son clocher factice, prit peu à peu l'allure d'une vraie base aérienne, après la déclaration de guerre à l'Allemagne du 3 septembre 1939.
Utilisée après la fin des combats comme terrain de regroupement des unités d'aviation qui avaient pu se replier au sud de la France, rallier l'Afrique du nord et être réorganisées sous la surveillance plus ou moins discrète des Allemands de la commission d'armistice, ce fut l'époque où, avec l'accord de l'armée de l'Air, la base passa sous le contrôle de l'Aéronautique navale.
L'agence postale de Lartigue ouvre le 1er juillet 1954 et ferme le 25 mai 1962.
Durant ce lapse de temps plusieurs griffes ont été utilisées
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L'agence postale de Lartigue ouvre le 1er juillet 1954 et ferme le 25 mai 1962. Durant ce lapse de temps plusieurs griffes ont été utilisées
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Après la victoire du 8 mai 1945, la flottille 6 F, qui venait d'abandonner ses antiques Lockheed Ventura pour des Bloch 175, quittera le Maroc pour Lartigue, où ils se révélèrent rapidement peu fiables. Reconduite comme B.A.N. en 1946 et déclarée B.P.A.N. dans la foulée, elle vit l'EPV devenir 52 S/EPV sur Martin Maryland, Avro Anson, Vickers Wellington, Consolidated Catalina et Junkers 52/3m, mission qu'elle poursuivra après le 1er octobre 1948, sous l'appellation de 56 S, avant de repartir pour Agadir en 1951. La 4 S, également créée à Lartigue le 15 avril 1947, du dédoublement de la 52 S/EPV, devint l'escadrille de Lartigue, chargée des liaisons et autres servitudes pour le compte de la 4e Région maritime.
Elle y opérera jusqu'au 10 juillet 1963, date de sa dissolution, sauf entre le 1er avril 1955 et le 1er janvier 1957, où un brillant penseur parisien fit changer la 4 S de numérotation pour devenir la 5 S...appellation déjà utilisée par la SES de Karouba, qui changea de nom à la même date pour devenir la nouvelle 4 S. La seule certitude fut d'embrouiller tout le monde et de contraindre à effectuer la manipulation inverse 18 mois plus tard. Ces deux formations alignèrent les matériels les plus divers allant du NS 701 Siebel au SO 95, en passant par les LeO 453, Avro Lancaster, Junkers 52 alias AAC 1 et Consolidated Catalina.
Plus positivement, en 1947, Lartigue comportait déjà deux pistes, la 08-26 de 1550 mètres, dont le seul défaut était de buter sur un oued côté est, compliquant sérieusement son éventuelle extension et une N-S de 1990 mètres. Les choses s'étant améliorées au fur et à mesure que la guerre s'éloignait, la nouvelle 56 S/EPV reçut, dès août 1949, son premier SO 95 flambant neuf. Les autres suivirent, poussant vers le ferraillage les anciens avions britanniques qui posaient tant de problèmes de maintenance.
Puis, ce furent les accords d'Evian, qui prévoyaient un délai pour permettre aux troupes françaises de quitter des plate-formes aussi importantes que Lartigue, comportant également un EPAN. Il ne fut bien entendu pas respecté par les Algériens qui multiplièrent les incidents, tandis que la France, fidèle à sa politique de l'échine souple, continuait de construire des bâtiments sur ses différentes bases, sous le fallacieux prétexte qu'ils étaient programmés de longue date.
Ce fut le cas de la base de Bou Sfer, à l'ouest de Mers El Kebir, intégralement réalisée et payée par la France après l'indépendance.
Les flottilles de Neptune quittèrent le sol algérien définitivement en mai 1963 pour la 22 F, à destination de Nîmes-Garons, en novembre suivant pour la 21 F avec le même point d'arrivée. La 22 F reviendra sur les lieux entre le 15 novembre suivant et la fermeture définitive de la base en février 1964.
Sources
http://aeronavale-porteavions.com/viewtopic.php?f=102&t=2043
06 octobre 2013
Allocution de l'inspecteur général des Armées (Mer)
L’amiral Xavier Magne, inspecteur général des Armées, a présidé, le 2 octobre 2013, la cérémonie de présentation aux Drapeaux du centre d’instruction naval (CIN) de Saint-Mandrier.
En présence du vice-amiral d'escadre Yves Joly, préfet maritime de la Méditerranée et du capitaine de vaisseau Denis Bigot, sous-directeur «Compétences» de la direction du personnel militaire de la Marine, plus de 900 élèves et permanents du CIN étaient sur les rangs afin de rendre les honneurs aux Drapeaux sous le regard de leur famille. Les drapeaux symbolisent la Patrie et la personnalité morale de la formation à laquelle ils sont attribués. Des dix drapeaux dans la Marine nationale, deux ont été confiés au centre d’instruction naval de Saint-Mandrier : le drapeau des apprentis mécaniciens de la flotte et le drapeau des canonniers marins.
À l’occasion de cette cérémonie, le capitaine de vaisseau Pierre-Jean Remy, commandant du CIN, accompagné des hautes autorités présentes, a remis leurs bâchis aux apprentis marins de l’École des Matelots. Cette promotion est la première à être baptisée et porte le nom de «Corvette Mimosa».
Discours prononcé par l’amiral Xavier Magne, inspecteur général des Armées lors de la cérémonie de présentation aux Drapeaux du Centre d’Instruction Naval de Saint-Mandrier
le 2 octobre2013.
Vous venez d'être présentés au drapeau. Pour bon nombre d'entre vous, les plus jeunes mais aussi pour certaines familles, c'est la première fois. Dans ces conditions, vous pouvez vous demander ce que cela signifie d’être présenté au drapeau.
C’est un acte fondateur dans votre vie professionnelle, dans votre vie de marin. En effet, un drapeau, ce n’est pas un simple morceau de tissu, même richement décoré. C’est un symbole. C’est même le plus élevé des symboles. Il symbolise à la fois la communauté de vie à laquelle nous appartenons, notre patrie, mais il symbolise aussi tous les sacrifices consentis par des générations de soldats, d’aviateurs, de gendarmes, de marins et même de civils pour que vive notre pays, pour défendre notre société contre toute agression.
Lorsqu’on s’incline devant un drapeau ou qu’on le salue, on salue l’ensemble des actes de bravoure, isolés ou collectifs, voulus ou involontaires, on salue aussi l’ensemble de nos concitoyens en ce qu’ils ont de grand, de courageux, on salue le génie de notre pays. On salue surtout ceux qui ont donné leur vie ou qui ont été blessés dans leur chair au service du pays, en gardant à l’esprit qu’un tel sacrifice peut un jour nous être demandé.
Eh oui, nous pouvons être exposés, comme l’actualité nous le rappelle très souvent. Le sens de notre engagement, c’est aussi de donner sa vie si notre patrie en a besoin, de la donner sans compter, sans mégoter. Pour défendre un bien qui nous est cher, ou solidairement, un bien qui nous dépasse.
Vous n’imaginiez peut-être pas à quel point ils sont lourds ces drapeaux tellement ils sont chargés de sens. Demandez aux porte-drapeaux. Eux sentent tout le poids, toute la valeur de ce qu’ils portent et c’est pourquoi on ne choisit pas n’importe qui pour porter un drapeau.
C’est toujours un grand honneur d’être porte-drapeau.
Le jour où vous aurez l’occasion de visiter la cathédrale Saint Louis des Invalides, à Paris, vous pourrez contempler la voûte de la nef principale. En haut, vous verrez quelques-uns des drapeaux pris à l’ennemi au cours des nombreuses batailles qui ont fait notre histoire. Ils n’y sont pas tous parce qu’à la longue ils tombent en lambeaux et, même s’ils ont appartenu à un autre pays, il n’en demeure pas moins qu’ils méritent le respect. Cela donne une idée
assez juste de l'importance que toutes les sociétés ont accordée et accordent à leurs drapeaux.
Vous avez bien évidemment noté la chronologie de la cérémonie. Vous vous êtes mis en place par compagnie. Puis le commandant des troupes est venu prendre le commandement.
Puis les diverses autorités sont arrivées dans l'ordre protocolaire. Et puis, lorsque tout le monde a pris sa place, les deux drapeaux sont venus et, tous
ensembles, nous leur avons rendu les honneurs. Ce n'est pas rien cela, rendre les honneurs !
On ne le fait qu'aux gens très importants. Pensez que même le chef de l'Etat s'incline devant le drapeau !
Qu'est-ce donc que cela veut dire : être présenté au drapeau ? Cela veut dire que vous êtes à un moment important de votre vie professionnelle mais aussi de votre vie d'homme ou de femme. Que vous vous êtes engagé au service de votre pays, de notre pays, de notre patrie.
Qu'en conséquence, il est important de vous présenter ce qui symbolise au plus haut point nos valeurs que vous êtes maintenant chargés de défendre, vous aussi. C'est pour cela que vous avez le devoir de vous instruire, d'absorber tout ce qui vous est enseigné pour l'assimiler et vous l'approprier, pour être le meilleur dans votre catégorie, pour surclasser l'adversaire. Chez nous, contrairement à ce que disait le baron Pierre de Coubertin à propos des jeux olympiques, l'essentiel n'est pas de participer, l'essentiel est de gagner, au combat,
il n'y a pas de deuxième place, il n'y a qu'un vainqueur et un vaincu.
Pour vous, les plus anciens, que vous soyez instructeur ou cadre, militaire ou civil, cette présentation au drapeau est un écho qui résonne à vos oreilles et qui doit vous rappeler le sens de ce que vous faites au quotidien : former des jeunes marins pour qu'ils puissent assurer très vite leur tâche à bord de leurs futurs bâtiments - et je sais que vous le faites très bien et que vous donnez le meilleur de vous-même.
Vous êtes, vis-à-vis de nos jeunes, dépositaires de l'éthique des armes parce qu'on ne va pas au combat comme on va repeindre ses volets. On y va avec gravité parce qu'on sait, on doit savoir, qu'on est susceptible de donner la mort à d'autres mais aussi qu'on est susceptible de donner sa vie.
Certains de nos jeunes marins, sitôt achevée leur formation, sitôt arrivés à bord de leur nouvelle unité, appareilleront pour des missions opérationnelles, loin, longtemps, en équipage. Ils n'auront pas nécessairement beaucoup de temps pour se former. Tout ce que vous leur enseignez ici leur sera utile. Ne négligez rien, soyez bienveillants parce qu'ils sont jeunes mais soyez ferme sur les principes et exigeant sur leurs performances, c'est ainsi seulement que vous sauverez la vie à beaucoup d'entre eux, en leur enseignant les bons réflexes, les bons principes et en les obligeant à se dépasser. C'est seulement ainsi que vous manifesterez que vous les aimez vraiment.
Quant à vous, les familles, vous êtes le soutien de votre fils ou votre fille, de votre frère ou de votre soeur, de votre neveu ou de votre nièce, de votre petit fils ou votre petite fille ou tout simplement de ce proche pour lequel vous avez fait le déplacement d'aujourd'hui. Je sais que certaines familles viennent de loin et je sais l'effort que cela représente.
C'est pourquoi je voudrais toutes vous remercier d’avoir pris de votre temps, d’avoir su montrer à votre enfant ou votre proche, l’importance que vous accordez à cet engagement au service du pays. En partageant avec nos jeunes marins ce moment de fierté, vous contribuez à donner un sens à ce beau métier. Sans en avoir toujours clairement conscience, vous aussi vous êtes engagés à ses côtés parce que lorsque l'un d'entre nous est blessé ou tué, sa famille est elle aussi profondément blessée alors qu'elle n'avait rien demandé. C'est toute la grandeur d'une famille de savoir accepter cet engagement et c'est aussi cette grandeur que l'on salue lorsqu'on salue le drapeau.
photos Claude Arata
05 octobre 2013
Être Marin
Être marin, qu'est-ce que c'est ?
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