14 janvier 2013

Cherbourg 1803 - 2012 Expositions autour du bicentenaire

Les Corsaires entre Mythe et Réalité
Cherbourg 2013


Le cercle naval de Cherbourg organise du 17 au 23 janvier, une exposition "Les Corsaires entre mythe et réalité"


Enveloppe en provenance du Cercle de la base de défense de Cherbourg EMA BCRM Cherbourg

L'exposition est accessible gratuitement à tout public de 14h00 à 17h30 excepté le samedi 19, de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 17h30. 





Le cercle de la base de défense de Cherbourg organise une exposition intitulée "Les Corsaires : entre Mythe et Réalité" au cercle naval de Cherbourg, place de la République, du 17 au 23 janvier. 


Les Corsaires sont évoqués à travers deux aspects : historique et artistique. Pour la partie historique le public pourra consulter une expo traitant des épaves corsaires de la Natière avec une analyse des différents thèmes de la vie des Corsaires du XVIIIème siècle(expo prêtée par le conseil général d'Ille et Vilaine), ainsi que des panneaux consacrés aux corsaires qui vivaient à Cherbourg et à St Vaast La Hougue du XVIIème au XIXème siècle (expo prêtée par le musée de L'ile de Tatihou). 



Pour la partie artistique, seront exposées des planches orginales de la bande dessinée l'Epervier, dont le héros est un corsaire du roi Louis XV. sur Cherbourg 1803 - 2012 

Patrick Jusseaume, Patrice Pellerin, Christian Gine en dédicace à bord du TCD Foudre 

L'exposition à Rennes présentait 26 documents d'archives, 27 planches et dessins de Patrice Pellerin, 28 photographies d'archéologie sous-marine de Teddy Seguin et 54 objets archéologiques remontés des épaves malouines de la Natière.
Une muséographie originale avec des silhouettes, des fresques, une maquette de bateau et 2 vitrines illustrant le travail du dessinateur et du plongeur archéologue sous-marin viennent enrichir l’exposition.




  1. Perdues au pied des roches de la Natière, à l'entrée du port de Saint-Malo, les deux épaves de la Natière ont fait l'objet, de 1999 à 2008, d'une importante fouille archéologique sous-marine. 



    Avec plus de 3000 objets et fragments significatifs découverts, elles offrent à ce jour la matérialité archéologique la mieux conservée des frégates marchandes et corsaires qui sillonnaient les eaux malouines dans la première moitié du XVIIIe siècle. L’étude de leur charpente révèle ainsi les méthodes et techniques de construction utilisées dans les chantiers royaux et privés, tandis que les objets retrouvés lèvent le voile sur le quotidien des marins et la vie à bord, les circuits économiques et l’équipement des navires. 


    Déposée par l’État auprès du musée de Saint-Malo, la collection archéologique des objets de la Natière a fait l’objet de longs traitements en laboratoires spécialisés pour être préservée et présentée au public. Elle est dorénavant la plus importante collection archéologique française sur la période et son potentiel muséographique est exceptionnel : des souliers des marins aux canons sur affût placés aux sabords, de la cuisine du bord à la reconstitution des haubans et du gréement..., c’est tout l’armement d’une grande frégate océanique qui peut dorénavant être présentée au public.


    Sources 


    http://www.epaves.corsaires.culture.fr/flash/fr/uc/05_08_02#/fr/uc/05_08_02/t=L’avenir%20d’un%20site

13 janvier 2013

Alger Poste navale bureau N°22

Poste navale bureau N°22
Timbre Algérie Mosquée El Kébir





Cette lettre est affranchie avec un timbre Algérie à 1 f représentant la Mosquée El Kebir (La grande)





Le timbre est annulé par le TAD manuel Poste navale n°22 (Alger)


Cette mosquée, la plus grande d'Alger, est affectée au rite maléki, le seul qui fût observé à Alger, avant l'arrivée des Turcs. Djama-Kébir fit partie de la ville berbère; elle fut édifiée sur les ruines d'une basilique chrétienne (une partie des substructions repose sur une portion de l'ancien rempart romain) dont l'abside, rapporte l'historien arabe El Bekri, était, en raison de son orientation vers le Levant, utilisée comme lieu de prière. On la décorait de tapis et d'images saintes, les jours de grande fête.





La grande mosquée occupe une superficie de 2 000 mètres. Ses dimensions sont à peu près de 48 mètres sur 40.

À la mosquée étaient annexées jadis : 1°/ el djenina (le petit jardin); 2°/ el mocella (oratoire pour les services funèbres); 3°/ une grande cour où était installée une batterie de quatre canons, élevée après le bombardement de Lord Exmouth, en 1816.

Le monument s'appuie sur soixante-douze piliers et est recouvert de onze toits. Il comprend onze travées. Son ordonnance est en réduction, un peu celle de la mosquée de Cordoue.

La cour aux ablutions comprenait autrefois "un jet d'eau, un noyer et un oranger sauvage".




La partie voisine du mirhab fut endommagée en 1683 par les boulets de Duquesne. Les esclaves chrétiens furent employés à sa restauration comme l'avaient été les captifs de 1529, pour les dégradations éprouvées par le temple, lors de la défense du Penon qu'assiégeait Kheïr-ed-Din. Un texte ancien nous apprend que lors du bombardement de Duquesne, les livres saints de la mosquée furent mis en sûreté au Fort l'Empereur. Le mirhab, conformément à la tradition malékite, doit demeurer nu, sans ornements.





L'inscription romaine, placée sous le portique de la rue de la Marine provient d'un monument décorant jadis Icosium. La suite de cette inscription a été retrouvée plus tard, rue Bruce. En voici la traduction : "Lucius Coecilius Rufus, fils d'Agilis, flamine perpétuel, ayant épuisé la série des honneurs municipaux de sa patrie, de ses deniers a fait ce don et l'a consacré."
Le minaret, haut de quinze mètres, est orné en son sommet, de vingt-quatre merlons. En 1856, le Génie civil para cette tour de faïence bleue, d'un assez joli effet.






Le dessous de la grande mosquée est constitué par de hautes voûtes qu'occupa le Génie militaire en 1830 et qui furent dans la suite, louées à des particuliers. M. Picon, premier constructeur du boulevard du Centaure (aujourd'hui: boulevard Gambetta), en fut le locataire, de 1836 à 1838.
En cette mosquée, se tenaient autrefois les séances du Tribunal Supérieur appelé le Midjelès. Là, siégeait le muphti hanéfi, lequel, en sa qualité de Turc, avait le pas sur son collègue maléki.





Le muphti hanéfi fut, en 1847, destitué pour malversations. Il fut envoyé aux îles Sainte-Marguerite, puis de là, en Egypte. A son départ, plusieurs registres de cette mosquée, qui présentaient un réel intérêt, disparurent.


Le 13 juin 1873, le préfet Comte d'Ideville installa solennellement le muphti Hadj ben Haffaf, qui avait été le premier secrétaire d'Abd-el-Kader, et mourut âgé de 90 ans, en octobre 1889. Son successeur fut El Hadj Kadour Chérif, ancien lieutenant de l'Emir.




Le ler mars 1904, le préfet Rostaing vint remettre la Légion d'Honneur au muphti Ben Zakour (Aïeul de l'actuel muphti de Djama-Djedid.) dont les services dataient de 1844. Le 24 mars 1919, à l'issue de la cérémonie à la mémoire des Indigènes tombés sur le Front, le secrétaire général Borde remit, en présence des autorités réunies, la Légion d'Honneur au muphti Ben-Nacer.




Le personnel de la grande mosquée se composait de : deux imams, un porte-crosse du muphti, un huissier, dix-neuf professeurs, dix-huit mouedden, huit lecteurs du Coran, huit oukils ou administrateurs.

Il y avait, en outre: huit balayeurs et trois allumeurs.





En décembre 1836, le prince de Nemours posa la première pierre de la galerie de marbre de la rue de la Marine, qui fut élevée par les " Condamnés " du colonel Marengo, avec 22 fûts de la mosquée Es-Sida.
Une urne contenant le procès-verbal de la cérémonie, rédigé en français et en arabe, et des pièces d'or, d'argent et de bronze, à l'effigie de Louis-Philippe et au millésime de 1836, a été placée sous l'une des colonnes.
En avril 1903, le temple devant lequel devait passer le président Loubet, fut, du côté du boulevard, bordé d'une grille de dessin oriental.

Le 9 mai 1865, l'Empereur visita Djama-Kébir. La mosquée fut classée en avril 1887.


sources :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Grande_Mosquée_d'Alger

http://alger-roi.fr/Alger/mosquee_sidi/mosquee_sidi.htm

11 janvier 2013

Humour dans le carré par Donec

Donec en sait long !


Bonjour à tous,
Comme chacun le sait, la furtivité est la caractéristique d’un engin militaire conçu pour avoir une signature radar  réduite ou banale et donc être moins détectable. Donec qui est un pragmatique pense que la vraie furtivité c’est l’invisibilité. Il travaille dessus avec quelques résultats.

 Les « poulaines » quand à elles sont, comme chacun sait les lieux d’aisance des bâtiments de guerre. Comme elles sont multiplaces et sans porte, chacun y va de sa petite histoire. Naturellement aucune source n’est vérifiée.


Le reste est plutôt transgenre.
Le ciel vous tienne en joie et à la semaine prochaine
Donec







10 janvier 2013

Aviation Maritime en Méditerranée

Centre Aviation Maritime de Venise


Timbre à date de la Poste Militaire Maritime  bureau de Venise en date du 30.9.16  Lettre en franchise Centre d'aviation Maritime Adriatique Marine Française 



En 1911, la Marine nationale française ne dispose que de deux avions : un biplan Maurice Farman (livré le 26 décembre 1910) et un hydravion Canard Voisin (livré le 15 avril 1912). 

24 pilotes sont formés pour l'aviation maritime jusqu'à fin 1914 et la Marine nationale française dispose en tout et pour tout de 14 pilotes et de 14 hydravions. 

Un décret du 10 juillet 1914 porte sur l'organisation du service de l'aéronautique maritime.

Au verso cachet de service Escadrille
d'avions Adriatique Venise
Cachet d'arrivée Annecy 2-10-16

Donnant la priorité au développement de l'aviation côtière dotée d'hydravions et d'amphibies, la Marine nationale française transforme, outre La Foudre, de petits cargos en transports d'hydravions : le Rouen (réquisitionné le 2 août 1914 escortant les convois en Méditerranée), le Pas-de-Calais (réquisitionné le 3 août 1914 et basé à Cherbourg en 1916-1917), le Campinas de 3 319 tonnes (réquisitionné le 8 mars 1915 et qui sert dans la zone du canal de Suez en 1916) 
Plusieurs cartes postales laissent supposer que l'escadrille est passée par Suez, Le Caire et Jérusalem...



et le Nord (réquisitionné le 22 novembre 1915 et qui opère depuis Dunkerque).

Carte postale de Jérusalem portant le cachet de l'aviation maritime  le nom de l'escadrille est absent


L'entrée en guerre de l'Italie en 1915 est négociée par les alliés. 
Les italiens ont une aviation maritime des plus réduites demande l'envoi de 2 escadrilles maritimes françaises dès le début de leur entrée en guerre.

Carte Postale de Suez 

Elles sont installées durant l'été 1915, l'une au nord du pays (Venise), l'autre au sud (Brindisi). 

Les premiers vols à Brindisi commencent en septembre 1915, et, le 17 janvier 1916, comme l'aviation italienne est apte à prendre le relais, l'escadrille de Brindisi laisse la place à une escadrille italienne.

La gare du Caire 21 mars 1916

Le rôle d'équipage du CAM de Venise a été ouvert le 25 mai 1915 et clos le 27 juin 1917. Entre ces deux dates, les pilotes suivants y ont servis:

BARAT Emile QM 08/12/1917 MPLF Dunkerque
DUCLOS Jules SM
DUCUING Gabriel EV1 25/05/1940 MPLF Boulogne
GIORZO Pierre QM
HARIAT Emile EV1 31/10/1916 MPLF Venise
LE GUENNEC Eugène SM
PERRON Charles SM 20/08/1916 MPLF Large Ostende
POGGI Paul SM
REYNAUD Antoine LV 31/10/1916 MPLF Venise
ROULIER Jean EV1 15/08/1916 PMLF Trieste
WOLTZ André EV1 17/04/1917 MPLF Adriatique

Ont été aussi brièvement affectés le Sgt DIVETAIRE et l'Adjt MORIN de l'Aéronautique militaire




Pour les observateurs, c'est moins facile car la spécialité n'existait pas encore lorsque le CAM de Venise a fermé. Notons tout de même :

COSTE Maurice QM 17/04/1917 MPLF Adriatique
COSTEROUSSE Auguste QM 15/08/1916 MPLF Trieste
DEVAUTOUR Charles Mot
JACQUART Louis QM 28/04/1925 MSAC Lyon
JAOUEN Yves QM
LAPERGE Louis EV1
LESCUT Georges QM
LOUVEL Charles Mot 15/07/1917 MSAC Saint-Raphaël
PERIGNON René Mot/QM


09 janvier 2013

En 2012 le BEM Monge a fêté ses 20 ans

En 2012 le BEM Monge a fêté ses 20 ans

LES PROGRAMMES SPATIAUX, PRIORITÉ DU MINISTÈRE DE LA DÉFENSE



A la fin de l’année 2010, plus de 11000 militaires français étaient engagés sur des opérations extérieures, soit dans le cadre des missions de l’ONU ou de l’OTAN, soit dans le cadre d’accords de défense. Par ailleurs, plus de 10 000 autres sont habituellement éloignés de la métropole, qu’ils soient stationnés dans les DOM-COM ou qu’ils exercent leur activité à bord de navires de la marine nationale au milieu des océans. Aujourd’hui, aucun de ces représentants de la Défense ne pourrait envisager 
d’accomplir sa mission sans l’appui de services basés sur des moyens spatiaux: observation, écoute, communications... 
Les capacités militaires sont tributaires,comme tout autre domaine d’activité aujourd’hui, de ces satellites dont le nombre et les fonctions ne cessent de se multiplier. 
Il en est de même pour le personnel civil et militaire qui travaille pour la sécurité du territoire, des Français et des citoyens européens, ou pour venir en aide aux populations sinistrées 

dans le monde à la suite de conflits ou de catastrophes naturelles.Le spatial de Défense est un domaine dont l’importance, soulignée par le « Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale », est confirmée par les budgets successifs. La mise en service de capacités nouvelles en 2010 et 2011 est la concrétisation de la coopération étroite entre le CNES et le ministère de la Défense, une de ses deux tutelles avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche.



Merci à Jef de s'être souvenu de cet anniversaire 

Basé à Brest, ses missions techniques principales sont : la trajectographie et l'observation radar et optique des missiles balistiques ou tactiques, la poursuite de satellites et, beaucoup plus rarement, la mise en œuvre ou la poursuite de cibles aériennes pour l'entraînement des forces. Son système de mesures, articulé autour de radars de poursuite spécifiques de très hautes performances (capables de trajectographie et d'analyse radar) ainsi que d'un ensemble de calculateurs temps réel performants, comprend également un système complet de réception et traitement de télémesures à haut débits, un module d'analyse météorologique (ballons, LIDAR et fusées sondes), un système de poursuite optronique et des équipements de télécommunications satellite.




 Il possède un mini hôpital doté notamment d'une salle d'opération, de réanimation, d'un appareillage de radioscopie complet pour les longues campagnes d'essai en mer. Il peut embarquer deux hélicoptères lourds.


Photos (C) JM Bergougniou

Pour sa mission principale, qui concerne « l'observation des essais en vol des missiles balistiques ou tactiques », le Monge apporte un soutien essentiel à la Direction technique de la Direction générale de l'Armement (DGA), et plus particulièrement au centre DGA Essais de missiles de Biscarrosse, qui assure la supervision de l'essai et auquel le BEM est opérationnellement rattaché pour l'essai.
Photos (C) JM Bergougniou

En pratique :
les tirs d’essai des missiles balistiques MSBS sont effectués
soit depuis un sous-marin en plongée au large de Quimper,
soit depuis un pas de tir à terre sur le site de Biscarrosse de la DGA Essais de missiles (anciennement CEL, Centre d'essais des Landes).
avant chaque tir, le Monge se positionne dans une zone « réceptacle » à proximité de l'endroit où retomberont les têtes après quinze à vingt minutes de vol du fait de la rotondité de la Terre, il sera le seul à observer le dernier tiers de la trajectoire jusqu'à l'impact en mer final de l'engin.
deux axes de lancement sont utilisés depuis le golfe de Gascogne : l’un vers l'ouest, au large des États-Unis ; l’autre vers le sud-ouest en direction de la Guyane et du Brésil situé à plus de 6 000 km, (dans ce cas, le missile est tiré par un sous-marin positionné au sud de la pointe Bretagne).


Photos (C) JM Bergougniou

Une autre mission de ce bâtiment est la participation au réseau national de surveillance de l'espace. En particulier, le Monge travaille en liaison avec le CNES lorsqu'un débris spatial menace d'entrer en collision avec un satellite d'« intérêt national ». Ses radars lui permettent de mesurer précisément les trajectoires des objets gravitant autour de la Terre. En septembre 2011, un satellite de la NASA est rentré dans l'atmosphère. De par sa taille il existait un risque que des débris atteignent le sol. Le Monge a participé à la poursuite de ce satellite depuis le port de Brest, permettant au CNES et à la NASA de prédire avec plus de précision la zone d'impact


sources  :Wikipédia Marine nationale
http://fr.wikipedia.org/wiki/Monge_(BEM)
http://www.defense.gouv.fr/marine/decouverte/equipements-moyens-materiel-militaire/batiments-de-soutien/batiments-specialises/d-experimentations/monge-a-601


Etablissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), le Centre national d’études spatiales (CNES) est chargé de proposer au gouvernement la politique spatiale de la France au sein de l’Europe et de la mettre en oeuvre.
A ce titre, il « invente » les systèmes spatiaux du futur, maîtrise l'ensemble des techniques spatiales, et garantit à la France l'accès autonome à l'espace.

Acteur majeur de l'Europe spatiale, le CNES est force de propositions pour maintenir la France et l'Europe en tête de la compétition mondiale. La participation de la France à l'Agence spatiale européenne (ESA) est également assurée par le CNES.
Il s'entoure de partenaires scientifiques et industriels avec lesquels sont réalisés les programmes spatiaux qu'il conçoit. Il est engagé dans de nombreuses coopérations internationales, indissociables de toute politique spatiale d'envergure.
Un texte plus ancien : 
http://www.capcomespace.net/dossiers/espace_europeen/ariane/CSG/stations_poursuite.htm
Phénoménal laboratoire flottant, truffé de radars impressionnants, d'électronique, d'optronique et d'informatique, " Le Monge " est un navire unique au monde. Ce Bâtiment d'essais et de mesures (BEM), fleuron de la Marine française, est en effet doté de moyens d'observation et d'écoute ultra-perfectionnés permettant la poursuite de satellites et de fusées. Mais c'est surtout un maillon essentiel de la mise au point des missiles nucléaires stratégiques français. Ce bâtiment d'un peu plus de 20.000t et mesurant 230m de long sur 25m de large n'a pas besoin d'aller très vite : à peine 16 nœuds. Sa force n'est pas dans sa vitesse mais dans son intelligence embarquée. Un système nerveux dont les pièces sont reliées par des centaines de kilomètres de câbles à haut débit de données, qui comprend des logiciels excédant le million de lignes de code, et pour lequel un système de réfrigération perfectionné a été conçu (au total, l'alimentation électrique suffirait à une ville de 20.000h).
Parmi les instruments les plus originaux embarqués à bord du " Monge ", il faut isoler ceux qui servent à mesurer la densité et la température de l'atmosphère, des ballons-sondes allant jusqu'à 30-35km d'altitude, une fusée-sonde Viper jusqu'à 100km, ainsi qu'un fabuleux LIDAR -lui aussi unique au monde-, rayon laser vert large de 50cm, qui sonde les airs entre 30 et 90km.
Mais la salle la plus importante reste celle de télémesure, où les super-ordinateurs stockent toutes les données enregistrées. Ces bandes secrètes ne sont que partiellement traitées à bord. L'essentiel est envoyé par avion en métropole, au Centre d'essais des Landes et à EADS. Là, l'exploitation nécessite au minimum six mois de travail pour une équipe de 20 personnes qui corrèle également les données à celles recueillies lors des tirs précédents !
Mais il ne faudrait pas croire qu'une fois le tir achevé, le personnel du " Monge " se met en vitesse de croisière. Car si les missiles balistiques constituent sa première mission, elle n'est pas la seule. L'éventail a même tendance à s'élargir car les tirs d'essai de missiles n'ont plus besoin d'être aussi nombreux qu'à l'époque où le " Monge " fut lancé en 1992.
Avec ses larges " oreilles ", ce navire reste aussi un fantastique moyen de suivi, d'observation et d'écoute des satellites -y compris espions-, une tâche qu'il pourra bientôt renforcer en coopérant avec le futur radar GRAVES implanté à Apt et Dijon.
Le vaisseau se tourne aussi de plus en plus vers l'espace : c'est ainsi que, fin 1999, il fut positionné dans l'Atlantique pour contrôler la trajectoire du lanceur européen Ariane-5 ou qu'il put suivre le 23 mars le retour dans l'atmosphère de la station russe Mir -depuis son quai à Brest ! C'est aussi le " Monge " qui pourrait être chargé, entre autres, de suivre la trajectoire de l'ATV, le vaisseau cargo qui sera lancé par une fusée Ariane-5 de Kourou en Guyane vers la station spatiale internationale.

Photos (C) JM Bergougniou

08 janvier 2013

Préfecture Maritime de la Manche Dunkerque

Dunkerque et la guerre de 1870



Pli posté à Dunkerque le 5 septembre 1870  Cachet Marine Impériale Service à la Mer
Cachet Port Payé encadré (Franchise militaire) 


La mission de la Marine française, dans une guerre contre la Prusse, devait consister à paralyser son commerce sur toutes les mers, poursuivre et détruire ses bâtiments de guerre, à tenter des opérations contre son littoral et à y débarquer une armée.Pour répondre à ces besoins divers, il fallait renforcer nos stations lointaines, mettre sur le pied de guerre nos escadres cuirassées, tenir prête notre flotte de transports...

Cachet d'arrivée à Brest le 7 septembre 1870

Les divisions des Antilles, de la côte d'Afrique, des mers du Sud et de la Chine furent respectivement augmentées d'une frégate et d'un aviso; celle de la Réunion reçut l'ordre de se porter sur la Cochinchine et sur les détroits de la mer de Chine ; des bâtiments s'échelonnèrent à l'entrée des détroits des Dardanelles et à Gibraltar. Tous ces mouvements étaient exécutés à la fin de juillet...

Trois frégates et trois canonnières blindées prussiennes se trouvaient dans la Manche au commencement de juillet. Aussitôt que la guerre parut imminente, cette division se retira à la Jahde pour n'en plus sortir. En même temps, les bâtiments de la Baltique se réfugiaient dans le port de Kiel...
La Prusse renonçait donc, au début, à toute lutte sur mer; mais il fallait tenir ses forces maritimes étroitement bloquées, et prévoir la possibilité d'une alliance de la Prusse avec une nation maritime. Notre escadre de la Manche fut en conséquence portée à douze bâtiments, dont huit cuirassés, et elle fit route de Cherbourg pour la Baltique le 24 juillet, sous les ordres de l'amiral Bouët-Willaumez...

En présence de nos désastres réitérés et de la pénurie de personnel qui en était la conséquence, on se demandait avec quelque raison si les marins exercés et fortement disciplinés de nos escadres ne rendraient pas en France plus de services que sur les côtes ennemies, où, par suite de la saison, toute opération militaire ou maritime allait devenir très-difficile, sinon impraticable...Le doute ne pouvait subsister longtemps les deux escadres furent rappelées. L'une dut se tenir en observation à Dunkerque et dans le Pas-de-Calais; l'autre faire, quand le temps le permettrait, une apparition sur les côtes allemandes, afin d'ôter à l'escadre prussienne jusqu'à une velléité de sortie. Toutes deux mirent à terre la moitié de leurs canonniers brevetés et la totalité de leurs compagnies de débarquement, pour concourir à la défense des approches de Cherbourg qu'une armée ennemie, venant par le nord de Paris, menaçait d'un coup de main...


Ce texte est extrait de la Revue Maritime et coloniale – vol. 31,1871




À la mémoire des victimes locales de la guerre de 1870, ce monument est donc le premier érigé à Dunkerque. S'agissant d'une défaite, il devenait plus difficile de valoriser les chefs et, surtout, se faisait impérativement sentir la nécessité de recréer un esprit national de vengeance. Les premières volontés d'unz statue n'apparurent qu'en 1899, près de 30 ans après la guerre, et l'inauguration n'eut lieu que le 6 juillet 1906 !
Après des hésitations sur son implantation, elle remplaça une fontaine sur la place actuelle.


Dunkerque, ville-mémoire, Stavanger, Hertervig Akademisk, 2011, p. 49

En 1904, le conseil municipal décide d'ériger un monument à la mémoire des enfants de Dunkerque morts pour la Patrie durant la guerre de 1870.
Oeuvre du statuaire parisien Léopold Morice, ce monument comprend un groupe en bronze de 3 personnages mis en évidence sur un piédestal en pierre de Soignies. Il représente la France, figure maternelle, qui soutien un marin blessé, alors qu'à ses pieds gît un soldat


Le patrimoine des Communes du Nord, 2001, Tome 1, p. 744.


Bicentenaire Préfecture Maritime Cherbourg 1813 2013

Préfecture Maritime Cherbourg 
la machine à affranchir s'enflamme 


La section Ile de France nous présente ses voeux depuis Cherbourg.

C'est en effet pour la préfecture maritime l'occasion de fêter le bicentenaire de son installation à Cherbourg.



L'illustration de la machine à affranchir de la Préfecture maritime présente deux dates  : 1813 - 2013 évoquant le bicentenaire.

La zone du territoire de la Préfecture est symbolisée par le tracé de la côte du Mont Saint-Michel à Dunkerque au nord.

La statue équestre de Napoléon Ier rappelle  qu'il a continué les travaux entrepris par Louis XVI et créé les Préfectures Maritimes en 1803


La ville en reste très marquée...
peinture murale Cognac Courvoisier Cherbourg

Cherbourg s'est spécialisée dans la construction des sous-marins, le premier SNLE, Le Redoutable est entré au musée à la Cité de la Mer.

Enfin c'est le port de l'Abeille Liberté chargée d'intervenir en Manche et mer du nord, une qui connait l'un des plus forts trafics mondiaux.


Les préfectures maritimes sont crées par Napoléon Ier en 1803 pour être le pendant des préfectures installées dans chaque département. C'est le Havre qui est choisi pour être le site de la première implantation.
mais jugée trop éloignée du théâtre des opérations, Napoléon décide réaménager le port de Cherbourg et de nommer Cherbourg Préfecture maritime.



Napoléon y est représenté à cheval, face à la mer, désignant du bras droit le port militaire, et non l'Angleterre, comme on le croit souvent : « La main qui fonde, et non celle qui menace »





Désireux, dans le contexte de la guerre d'indépendance des États-Unis, de disposer d'un grand port militaire sur la Manche, comparable à celui de Brest sur l'Atlantique, Louis XVI décide l'édification d'un port militaire dans le Cotentin.


Les travaux débutent dans les années 1780. L'île Pelée est fortifiée tandis qu'on immerge, en présence du roi, des cônes en bois remplis de pierre au large du port pour servir de fondations à une digue. Mais les crédits s'épuisent rapidement, ne permettant l'immersion que de 18 cônes lorsque les travaux sont interrompus par la Révolution française.

Ils reprennent à la demande du Premier consul Bonaparte en 1803 (décret du 25 germinal an XI), avec pour objectif l'invasion de l'Angleterre. En 1813, la digue du large qui fait de la rade de Cherbourg la plus grande rade artificielle au monde est achevée. Il charge l'ingénieurJoseph Cachin du creusement, à l'ouest de la ville, de l'avant-port militaire, inauguré le 27 août 1813 par l'impératrice Marie-Louise, et décide de déplacer l'Arsenal au même endroit.

À l'abri des attaques anglaises, le port devient en 1803 un port d'attache de corsaires.


La construction de sous-marins a commencé à la fin du XIXe siècle siècle. Le premier sous-marin, le Morse, a été lancé le 4 juillet 1899. Depuis, plus de cent sous-marins ont été mis à l'eau à Cherbourg, dont le croiseur sous-marin Surcouf le 18 novembre 1929. Véritable bond technologique, le premier sous-marin à propulsion nucléaire français, Le Redoutable, a été lancé à Cherbourg le 29 mars 1967.






Cherbourg héberge aussi la Cité de la Mer qui expose le Redoutable, premier sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE) français. C'est le plus grand sous-marin visitable au monde





http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_sous-marins_construits_à_Cherbourg


L’Abeille Liberté est un remorqueur de sauvetage français, sister-ship de l’Abeille Bourbon, qui a remplacé l’Abeille Languedoc à Cherbourg.

Il a été construit aux chantiers Myklebust au nord-ouest d'Oslo, livré à Abeilles International en octobre 2005 et inauguré le 17 novembre 2005.

Il est mené par deux équipages dont celui du commandant Pascal Potrel, lui même ancien commandant de l’Abeille Languedoc.





photos JM Bergougniou

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...