22 mars 2018

Escorteur Rapide Le Gascon Brest Naval 1970

Escorteur Rapide Le Gascon 

Brest Naval 1970

Au sortir de la deuxième guerre mondiale, la marine française est réduite à un échantillonage de bâtiments français usés par le conflit ainsi que des unités légères d'origine variée, américaine, britannique et allemande.
Les combats ont démontré l'utilité de navires d'escorte capables de se battre sur toutes les mers. L'expérience de la bataille de l'Atlantique a permis de déterminer le type de navires nécessaire pour l'escorte des convois océaniques. 




A partir de 1943, apparaît un type d'escorteur comme les frégates anglaise de type River, ou américain comme les destroyers d'escorte dont six de chaque seront intégrés dans la marine française. Ces bateaux seront la base de la réflexion qui conduira à la création des escorteurs rapides.


En 1949, la France avec les autres pays occidentaux entrent dans la guerre froide. La Marine Nationale centre sa statégie sur les groupes aéronavals. Le 4 avril, l'OTAN est fondée, la France en est un des membres fondateur. Dans le cadre de cette organisation, elle se voit confier comme mission prioritaire, la lutte anti-sous-marine. Pour cela elle a besoin d'outils spécialisés.



Le 17 mars 1948, est présenté le projet d'escorteur rapide type E50. Il défini un escorteur de plus ou moins 1500 tW, d'un déplacement d'essai de 1900 t.
La solution qui sera approuvée le 11 octobre 1950, consiste en un appareil moteur de 20 000 ch, à turbine à vapeur qui permet une vitesse de 26 nd et une autonomie de 4850 nautiques à 15 nd. L'armement anti-sous-marin prévu est un grenadeur, 2 mortiers et surtout 4 groupes de 3 tubes pour des torpilles de type K. Il est prévu au départ, d'équiper les escorteurs d'un canon de 105 mm SKC allemand et deux affûts double de 57 mm, mais le 105 mm qui n'est pas anti-aérien sera finalement remplacé par un 3ème affût de 57 mm. La détection ASM sera assuré par un Asdic (sonar), en outre seront prévus un radar de veille aérienne, un radar de veille surface et un radar d'artillerie. L'effectif prévu se compose de 12 officiers, 31 officiers mariniers et 149 quartiers-maîtres et matelots.



Le type E 52 comporte les escorteurs Le Normand, Le Picard, Le Gascon, Le Lorrain, Le Bourguignon, Le Champenois, Le Savoyard, Le Breton, Le Basque, L'Agenais et Le Béarnais. La mise en service se déroule de 1956 à 1958. Les tubes lance-topilles sont retirés et remplacés par un lance-roquettes sextuple de 375 mm installé devant la tourelle de 57 mm avant. Les tubes sont au milieu du bâtiment, derrière la cheminée. Le dessin de la passerelle va également évoluer pour passer progressivement de la passerelle ouverte du type E50 à celle fermée et élargie des Agenais et Béarnais.





Le Gascon est un escorteur de la série E52 (de F765 à F775). Mis sur cale le 1er avril 1954 aux Ateliers et Chantiers de la Loire (Nantes), il est lancé le 23 octobre de la même année. Le Gascon reçoit son nom de baptême le 21 juin 1956. Comme les sept premiers E-52A, et en tant que tel, il est construit sur financement américain au titre du PAM. Il porte d'ailleurs le numéro DE.1010 dans la nomenclature de l'US Navy.



Il est admis au service actif le 29 mars 1957, et intégré à la 5ème division d'escorteurs rapides. Il sera basé à Toulon jusqu'en 1965 puis à Brest jusqu'à la fin de sa carrière.



En mai-juin 1957, Le Gascon et Le Lorrain accompagnent le porte-avion Bois Belleau et le croiseur De Grasse aux Antilles et participent à une revue navale à Hampton Roads aux Etats-Unis, le 13 juin.
Entre le 5 janvier 1959 et le 27 décembre 1961, Le Gascon participe, avec les autres escorteurs rapides, aux opérations en Afrique du nord. Le 1er mars 1960, il est en escale à Santa-Cruz (Canaries) avec Le Picard, Le Basqueet Le Lorrain, lorsque survient le tremblement de terre d'Agadir au Maroc, il est envoyé avec tous les navires disponibles, dont le porte-avions La Fayette et le croiseur Colbert, pour secourir les survivants.



D'octobre à décembre 1963, il fait partie de l'escorte d'accompagnement avec Le Picard et Le Provencal du porte-avions Foch et du croiseau De Grasse, au cours de la croisière Mousson. De 1969 et 1970, Le Gascon participe à la mise en condition du SNLE Le Redoutable entre le Golfe de Gascogne, Brest et Cherbourg.



Les années 70 sont également marquées par une croisière en Atlantique, en Espagne à La Corogne et Vigo et en Angleterre à Plymouth (16 février au 14 mars 1970), une visite à Lisbonne (Portugal), avec semble-t-il une mer plus que grosse (4 au 15 mai 1970), une croisière dans le Nord à Rotterdam (Pays-Bas) et Goteborg (Suède) du 2 au 21 juin 1970, une croisière d'Automne en Afrique de l'Ouest avec San Pedro, Abidjan (Côte d'Ivoire), Douala (Cameroun) et Dakar (Sénégal) du 3 octobre au 14 décembre 1971, une campagne aux Antilles, Etats-Unis et Canada (mai et juin 1972), une autre avec Le Béarnais en océan Indien (février à juillet 1973), et la mission « Sargasses 3 » avec l'escorteur d'escadre Tartu (août à novembre 1976).



Il est mis en complément le 5 septembre 1977, peu avant la dernière cérémonie des couleurs (26 septembre). En 1980, Le Gascon est restitué aux USA à Brest. Il est alors coulé (ou démoli ?). Il avait parcouru 471 315 nautiques.


 sources 

Netmarine.net

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