16 novembre 2018

le phare amer de Lanvaon fête ses 150 ans Bretagne Finistère éclairage Plouguerneau 2018


Le phare amer de Lanvaon fête ses 150 ans Aber Wrac'h



Phare de Lanvaon
L'Aberwrac'h (qui, en breton, signifie Havre de la Fée) n'est qu'un village formant une section de la commune de Landéda, et qui n'a d'importance que par son port, réputé l'un des meilleurs du littoral breton comme lieu de relâche ; aussi, l'administration des ponts-et-chaussées a elle fait beaucoup pour en faciliter l'accès aux nombreux navigateurs venant y chercher un refuge pendant la mauvaise saison, ce qui n'était pas sans difficultés, à cause des rochers dont ses abords sont hérissés. C'est elle qui, outre le phare de l'Ile Vierge, intéressant la navigation générale, et dont l'allumage a eu lieu en 1815, a fait successivement construire, dans le chenal extérieur et au mouillage de l'Aberwrac'h, quatre feux de cinquième ordre, qui sont ceux de l'ile Vrac'h, d Lanvaon, de la Palue el de l'anse Saint-Antoine, et placer des amers (tourelles et bouées) sur les écueils les plus dangereux ; elle y a également fait construire, flans la direction du S. au N., un môle-débarcadère qui sépare la rade de ce port et a 208 mètres de longueur sur 6 de largeur avec une élévation de 4 mètres au-dessus des plus hautes marées, et assez récemment une aiguade.


La Palue photo JM Bergougniou


Le phare de Lanvaon se situe à terre sur la route de Lilia, depuis bourg de la commune de Plouguerneau, dans l’estuaire de l’Aber-Wrac’h.

C’est un feu de quatrième ordre, associé à celui de l’ île Wrac’h, distant d’environ 3 000 mètres, il indique toujours aux navigateurs la direction du grand chenal de l’aber Wrac’h depuis 1868. 



Ce disposif est complété par deux petits feux de mouillage, La Palue et Saint-Antoine, formant un second alignement qui amène les navires jusqu’au point de la rade où ils peuvent faire relâche.







Lanvaon succède au fanal, trop peu visible, installé le 15 août 1845 dans une petite guérite aménagée sur la galerie occidentale du clocher de l’église de Plouguerneau et entretenu par son bedeau. Ce feu fixe blanc, éloigné de la côte de 5 kilomètres, était souvent invisible. De plus, les intempéries et le brouillard le rendaient néfaste à la navigation.










Lanterne sur l'église de Plouguerneau 






































Dessiné par l’ingénieur ordinaire Alfred Cahen (phare d’Ar-Men, viaduc de Morlaix...) et construit en 1868 par l’entreprise Martin de Landerneau, l’ouvrage sera livré à l’Administration quelque huit mois plus tard. Lanvaon revêt l’aspect d’une tour carrée, ses socle, soubassement, larmiers des contreforts, encadrements des portes, croisées, perron d’escalier et corniche sont exécutés en pierres de taille. Les contreforts sont en moellons piqués. Toutes les autres maçonneries sont réalisées en moellons ordinaires enduits d’un mortier de ciment Portland. La toiture est en ardoises de Châteaulin. L’escalier et les planchers sont en chêne. Dans les années 1980, les ingénieurs ont choisi de peindre le sommet de la tour d’abord en orange, puis en rouge afin de le rendre mieux repérable de jour depuis la mer.





L’association éponyme « LANVAON » dispose d’une AOT (Autorisation d’occupation Temporaire) concédée par l’administration des Phares et Balises. Elle anime et restaure ce patrimoine maritime bâti afin de pouvoir l’ouvrir un jour à la visite. Elle y organise des manifestations culturelles : expositions de peinture, de photographies, de sculptures, cinéma et théâtre en plein air... Projet lauréat 2016 de l’appel à projets régional Héritages littoraux, l’association bénéficie du soutien financier de la Région Bretagne, dans le cadre de sa politique en faveur du patrimoine. Tout don, bénéficiant d’une réduction d’impôts, sera une aide pour un site d’intérêt patrimonial mais aussi et surtout l’assurance de transmettre aux générations futures leur Histoire.





merci à Marcel Drouet, Claude; Bernard pour leurs envois

sources :


La Bretagne maritime / par B. Girard 1889


http://lanvaon.bzh/Histoire/Histoire-Chronologie.html

http://www.pharesdefrance.fr/index.php/les-phares-a-voir/bretagne-pays-de-la-loire/phare-de-lanvaon

French Ship Bretagne procédure SPID SPID étiquette de collier de sac INSTRUCTION N° 5/DEF/EMO-M/OAN relative aux règles d'acheminement du courrier dans les relations avec les bâtiments de la marine nationale.

French Ship Bretagne  SPID étiquette de collier de sac 


Le soutien postal des équipages et bâtiments de la marine nationale déployés en opération s’effectue sous couvert d’un marché subséquent fondé sur un accord cadre relatif aux prestations de services postaux au profit des forces armées françaises. Le titulaire de ce marché est un consortium « La Poste - Sodexo ».

Le représentant de ce consortium est le service postal à l’international pour la défense (SPID), basé sur la plate-forme aéroportuaire de Roissy-en-France.








Le vaguemestre est généralement le seul trait d'union entre le bâtiment, les acteurs du soutien postal de la marine et les services postaux extérieurs :

- le bureau « voie postale » [détachement de liaison marine (DL Marine)] de l’état-major des opérations de la marine, bureau « opérations aéronavales », cellule N4 (EMO/OAN/N4) ;

- le bureau postal de rattachement tel que précisé au point 3.1. ci-après ;

- la cellule SPID Roissy chargée du traitement des envois à destination/en provenance des bâtiments en mission.

Le vaguemestre est :

vaguemestre de la frégate Guépratte photo JM Bergougniou
- un militaire désigné nominativement par le commandant du bâtiment ;
- titulaire d’une commission de vaguemestre, document établi en double exemplaire par l’autorité militaire et dont un est remis au SPID par l’intermédiaire du DL marine et du centre de soutien des opérations et des acheminements (CSOA) ;
- titulaire d’une autorisation de retrait de courrier auprès des bureaux de rattachement, établie en double exemplaire par l’autorité militaire dont un est remis au bureau de rattachement. Le second exemplaire, contresigné par le bureau postal de rattachement est conservé à bord ;
- le mandataire du client final pour l’ensemble des envois remis contre signature, dont les lettres recommandées, valeurs déclarées et colis suivis ;
- soumis à une obligation de secret et de confidentialité. Il s’engage à respecter les dispositions légales françaises relatives au secret des correspondances, visées notamment aux articles 226-15 et 432-9 du code pénal.


vaguemestre de la frégate Guépratte photo JM Bergougniou
Le vaguemestre doit impérativement suivre une formation traitant des différentes règles à appliquer en matière de réglementation postale. Cette formation est dispensée par un formateur du groupe « La Poste », lors de sessions organisées dans les ports (2).
Le vaguemestre doit pouvoir disposer d’un outil informatique avec une connexion « intradef » et « internet ».

BÂTIMENTS EN MISSION HORS DE LA MÉTROPOLE - RÉGIME POSTAL DES MISSIONS.



Embarquement du courrier arrivé photo MP LE NY Yann


Régime postal des bâtiments en missions - application des dispositions de la convention postale universelle.
Lorsque les bâtiments effectuent hors de métropole des missions d'une durée supérieure ou égale à huit jours comportant une ou plusieurs escales, ils bénéficient du régime postal dit « des missions ».
Leur desserte est alors assurée par l'intermédiaire d'une cellule postale spécialisée mise en œuvre par le titulaire du marché relatif au soutien postal des bâtiments en escales. Cette cellule reçoit les directives transmises par le DL Marine et dispose des moyens nécessaires pour mener à bien sa tâche.
Les échanges de courrier sont alors régis par les dispositions de la convention postale universelle et de son règlement d'exécution, signés à Doha en octobre 2012, qui leur reconnaissent certains privilèges. 
pointage sur le quai photo SM Lucas Frédéric



Définition de la dépêche postale.
Dans le régime des missions, on entend par « dépêche postale » un envoi de courrier formé à destination ou en provenance d'un bâtiment, comprenant un ou plusieurs sacs et identifiable suivant une numérotation particulière. Chaque sac doit être clos, muni d’un scellé et d'une étiquette officielle de service de couleur rouge fournis par La Poste.



La dépêche n°3  du 09/10/2018 composée d'un seul sac est expédiée vers SPID ROISSY

Le transitaire est cargo Transport à Sterling (Virginie USA) qui prend en charge le sac à 17h16 le 11/10/2018 à destination de CDG Charles de Gaulle

Le SPID Roissy recevra la dépêche le 2 novembre 2018... une vingtaine de jours entre le départ et l'arrivée!







 Affranchissement du courrier expédié par les bâtiments dans le régime des missions.
Le courrier privé expédié par les bâtiments dans le cadre du régime des missions doit systématiquement être

affranchi par l’expéditeur. Seuls, les timbres-poste métropolitains sont autorisés dans ce cadre.

Le courrier officiel est inséré dans la dépêche postale formée et expédié vers le SPID Roissy qui se charge de l'affranchissement dans le cadre de la prestation contractuelle effectuée pour le compte du ministère de la défense.
SM Michel agent postal du PH Jeanne d'Arc photo SM Lucas Frédéric

Tarification import.

Les tarifs à appliquer pour l’import (flux bâtiment - métropole) sont les suivants :

- lettres : tarif national ;
- colis : tarif international correspondant à la zone géographique du lieu d’escale.

Nota. Les colis doivent être revêtus d’une liasse « Colissimo international » dont la déclaration en douane intégrée doit être systématiquement complétée par l’expéditeur.

Les tarifs détaillés sont consultables sur internet sous le lien suivant : http://www.laposte.fr/Particuliers/Consultez-nos-tarifs.

Dispositions particulières concernant les plis officiels. Ainsi qu'il est stipulé au carnet d'adresses postales de la marine :

- il ne doit être expédié aucun courrier officiel par voie postale depuis les pays dont le manque total de fiabilité est connu;

- l'usage de la recommandation postale doit être rigoureusement observé pour les plis qui y sont soumis ;

- le courrier classifié ne doit jamais être acheminé par voie postale ;

- il est précisé, enfin, que rien ne s'oppose à ce que les plis officiels de toute nature soient acheminés par l'intermédiaire de la valise diplomatique chaque fois qu'il peut en être fait usage localement, sous réserve de l’accord des services diplomatiques.


JDA Cases Courrier photo JM Bergougniou 

Timbrage des correspondances.






Le courrier recueilli à bord est oblitéré au moyen du timbre « TRODAT », fourni par le SPID Roissy dans le kit fourni aux vaguemestres. Ce tampon est obligatoire et doit être apposé par le vaguemestre sur tous les envois au départ du bâtiment.

Dans le sens « import », les liasses de dépôt des plis et colis recommandés ou suivis seront laissées sur les objets de correspondance par les vaguemestres. Elles seront oblitérées par le SPID Roissy à l’arrivée des dépêches puis retournées vers les bâtiments.

Il importe qu'avant chaque mission, le commandant s'assure que le vaguemestre du bord dispose d'une quantité suffisante de timbres-poste français. Un recomplètement pourra être éventuellement effectué auprès des bureaux postaux interarmées, ou des agences postales implantées outre-mer.

Pour les particuliers, l’affranchissement en ligne des colis est autorisé sous le lien suivant : 
http://www.laposte.fr/Particulier/Profiter-de-nos-services-en-ligne/Affranchir-vos-colis-en-ligne.

Les dépêches postales : catégories, confection et expédition.


Avant chaque mission, les vaguemestres doivent être en possession du matériel et des imprimés en cours de validité destinés à la confection des dépêches. L’application « moulinette », fournie par le SPID dans le cadre de la formation des vaguemestres, permet l’édition de l’ensemble des documents postaux normés.


Il existe deux catégories de dépêches postales :

- les dépêches « avion », obligatoirement expédiées à destination de SPID Roissy. Elles ne contiennent que du courrier à acheminer par voie aérienne commerciale et sont affranchies en conséquence ;

- les dépêches expédiées par les bâtiments à destination d'un BCRM ou d’une agence postale outre-mer, au cours d'opérations à la mer, en utilisant des moyens militaires (maritimes ou aériens).

Nota. Dans de rares cas, des dépêches postales par voie aérienne militaire (VAM) peuvent être formées à destination du SPID Roissy. La numérotation commence alors par le numéro 3001. Compte tenu des difficultés pour réceptionner et transférer ces envois vers le SPID Roissy, cette solution est toutefois à éviter, sauf accord préalable du DL Marine.


Les dépêches « avion » adressées au SPID Roissy par les bâtiments sont numérotées suivant une série annuelle continue commençant par le numéro 10001. 
Vers les BCRM ou agences postales outre-mer, la numérotation est également annuelle, mais dans la suite naturelle des nombres, à partir de 1, suivi d'une barre oblique et de la lettre distinctive du BCRM concerné (exemple : 1/T pour Toulon, 3/B pour Brest, etc.).

Les liasses de courrier insérées dans ces dépêches doivent être solidement conditionnées. Le poids des sacs ne doit pas excéder 20 kg.

Les colis doivent impérativement respecter les conditions d’admission suivantes : - L + l + H ≤ 1,50 m avec L ≤ 1,00 m ;
- poids maximal : 20 kg ;
- conformité avec les conditions générales de La Poste (cf. point 5.3.).
les coursives à l'arrivée du courrier photo MP LE NY Yann

Dépêches postales « avion ».


Ces dépêches sont confectionnées exclusivement à l'aide de sacs en polypropylène bleu pourvus d'une étiquette réglementaire rouge « CN 35 ». Cette étiquette doit comporter le nom du bâtiment, le numéro de série de la dépêche postale, sa date d'expédition, ainsi que le code « CDG » (aéroport de destination et de déchargement).

Lors de la constitution des liasses ou des sacs (si le volume le justifie), le courrier officiel (à affranchir) et le courrier privé (affranchi) sont dissociés et doivent pouvoir être identifiés aisément.

Les objets chargés sont décrits sur la feuille d'envoi « CN 16 ».



Les objets recommandés ou suivis sont décrits sur une liste spéciale « CN 33 ». Ces objets, accompagnés de la feuille d'avis « CN 31 » sont insérés dans un sac scellé, qui constitue le « paquet de chargement ».

En l'absence d'objets chargés et recommandés, la mention « néant » est portée sur la feuille d’avis « CN 31 », qui est alors placée sur une liasse de courrier ordinaire. Le paquet de chargement est ensuite inséré avec les autres objets de correspondances (répondant aux conditions définies à l'article 16) dans le sac de la dépêche. L'ensemble est ensuite pesé et le poids reporté dans la case prévue sur l'étiquette « CN 35 », via la matrice de saisie de l’application « moulinette ». Le sac contenant le paquet de chargement est désigné « sac feuille » (sac « F »).


Agence postale JDA photo JM Bergougniou


Il peut être fait usage de plusieurs sacs si l'importance du courrier le justifie. En plus des mentions précitées, les étiquettes de chacun d'eux reçoivent au recto, dans la marge gauche, un numéro d'ordre. Le sac qui contient le paquet de chargement (ou la feuille d'avis nulle) est numéroté le dernier (le numéro étant suivi de la lettre « F »). Lorsque le nombre d'objets recommandés le justifie, des sacs supplémentaires chargés sont formés, les objets étant décrits sur une liste spéciale « CN 33 » propre à chaque sac et leur nombre récapitulé sur la feuille d’avis « CN 31 » du sac « F ».

Un scellé plastique bleu numéroté, fourni par le SPID Roissy, auquel est fixée l'étiquette « CN 35 », garantit la fermeture du sac.

Le ou les sacs qui composent la dépêche postale sont décrits sur un bordereau « CN 38 » constitué de six feuillets.

La dépêche postale est enregistrée sur le relevé des dépêches expédiées par le bâtiment puis remise, pour expédition au service postal local, accompagnée des exemplaires du bordereau « CN 38 ». L'un de ces exemplaires doit être signé par le représentant de ce service et conservé par le bâtiment comme attestation de livraison.


Vol GF018 (Gulf Air) du 17/3/2007  (Roissy - Bahrein) suivi du GF016 (Bahrein-Mascate)


Il est rappelé que les dépêches postales « avion » sont à acheminer exclusivement par voie aérienne commerciale à destination du SPID Roissy et non par l'intermédiaire de la valise diplomatique ou par un transporteur privé autre que La Poste.

agence postale JDA photo JM Bergougniou

Afin d'éviter la dispersion du courrier dans de multiples envois de faible volume au cours des escales de courte durée, les expéditions de dépêches postales ne seront entreprises que si les nécessités l'exigent.

À l’instar de la procédure de réception des dépêches, le bâtiment rend compte au DL Marine de l'expédition de la dépêche (n °, nombre de sacs, lieu de dépôt). Le DL Marine accusera alors réception des dépêches reçues effectivement par le SPID Roissy.

Dépêches postales acheminées par moyens militaires.La procédure à appliquer est identique à celle décrite supra.



Sacs vides.

Les sacs postaux dont les bâtiments n'ont pas ou plus l'utilisation doivent être déposés dans un BCRM, une agence postale ou un bureau postal interarmées à l’occasion d'une escale dans un port où existe un établissement postal de ce type.

Remarques relatives à la signalisation des incidents.

Comme il a été indiqué précédemment, il convient d’alerter systématiquement le DL Marine (adresse télégraphique : EMM/DETPOSTE ou DETPOSTE MARINE PARIS) de tout incident constaté à la réception ou à l'ouverture de la dépêche, afin que les mesures adaptées puissent être entreprises sans délai. Il est ainsi du plus grand intérêt d'étayer les requêtes par des faits précis et par tout élément susceptible d’orienter l'enquête ou les recherches (indication des ports où le bâtiment aura été mal desservi, autorités ou services en cause, état des sacs, etc.). En cas de litige, il conviendra de faire parvenir les éléments de fermeture (scellés, collier, etc.) et/ou des photos numériques au DL Marine qui se chargera de leur remise au SPID Roissy pour suite à donner.

Certains incidents doivent faire l’objet d’un signalement par fiche « évènement ». Les conditions d’utilisation de cette fiche évènement sont précisées sur le site « intramar » de l’EMO-M, à la rubrique EMO/documentation-logistique et disponibilité/soutien postal .



 Anomalies à éviter.

Une adresse claire et précise conditionne le bon acheminement et la distribution sûre et rapide de la correspondance. Toute erreur ou omission dans la rédaction des adresses, peut avoir des conséquences directes sur la délivrance aux destinataires (difficultés, voire impossibilité de délivrance).

À titre d’exemple, ci-dessous, une liste non exhaustive d’anomalies les plus couramment relevées dans le libellé des adresses :

- absence du nom du bâtiment ;
- secteur postal erroné ;
- absence de prénom ;
- nom patronymique peu lisible et prêtant à confusion ; - code postal erroné (75200, 00380).

15 novembre 2018

Wikipedia réécrit l’Histoire et nous annonce 18 millions de morts en 14-18 !

Wikipedia réécrit l’Histoire


14 novembre 2018

Reçu ce matin cet article d'Hérodote... 
De quoi se poser des questions...
Wikipedia réécrit l’Histoire et nous annonce 18 millions de morts en 14-18 !

À l’occasion du centenaire de l’Armistice, la plupart de nos journaux ont titré sur les « dix-huit » ou « vingt millions de morts » de la Grande Guerre (1914-1918). C’est un scoop !






Jusqu’à ces dernières années, tous les historiens et tous les manuels (image ci-contre) s’accordaient sur une fourchette de huit à dix millions de morts dus à la Grande Guerre, en très grande majorité des soldats.

D’où vient donc cette soudaine inflation, cent ans après les événements ? Que vaut-elle ?
Nous avons remonté le fil de l’information et il nous ramène à une source unique : wikipedia ! Triste démonstration de l’absence d’esprit critique et de culture chez beaucoup de nos journalistes qui vont bêtement chercher l’information sur le web, au plus vite, sans se poser la question de sa pertinence... Les mêmes dénoncent ensuite les bobards (« fake-news » en globish) qui sont supposés polluer la Toile !
Dans le domaine de l’Histoire, à notre connaissance, c’est la première fois que wikipedia devient la référence scientifique de nos journalistes et décideurs. Les universitaires n’ont plus qu’à aller se coucher. Et le gouvernement va réaliser de belles économies sur l’enseignement supérieur et la Culture car wikipedia va remplacer ces vieilleries sur des sujets aussi sensibles que les guerres mondiales, les génocides, les crises économiques etc.
Penchons-nous donc sur la nouvelle Bible de nos élites. Que nous dit wikipedia ? Considérons la page anglophone consacrée aux pertes de la Première Guerre mondiale et qui a servi de modèle à la version francophone. Elle présente pays par pays les pertes militaires et d’autre part les pertes civiles, réparties entre les victimes directes de la guerre (exécutions sommaires…) et les victimes indirectes, mortes d’inanition ou de maladie (à l’exclusion de la grippe espagnole).
Les pertes militaires de la guerre
En ce qui concerne les pertes militaires, nous avons depuis longtemps une fourchette admise par tous les spécialistes, avec un total sans doute plus proche de dix millions que de huit. C’est énorme si l’on songe qu’il s’agit, dans la plupart des cas, de malheureux déchiquetés par les éclats d’obus. On est loin de la mort plus ou moins « propre » des guerres antérieures : un coup d’épée ou une balle au cœur.
Dans ce domaine, les estimations de wikipedia restent plausibles : 8,5 à 10,6 millions de morts.
Les civils victimes des militaires
Ensuite viennent les civils tués par les militaires. Ce sont en Europe occidentale les Belges, Français du nord ou encore Alsaciens exécutés sommairement par les Allemands, qui avaient la phobie des francs-tireurs (« snipers » en globish). Ce sont aussi les Serbes et également les Galiciens exécutés et massacrés sous prétexte de rébellion par les troupes austro-hongroises en assez grand nombre (sans doute plusieurs dizaines de milliers).
Tout compris, wikipedia arrive ici à un total de 2 250 099 victimes mais c’est en incluant 1,5 millions d’Arméniens, Grecs Pontiques et Assyro-Chaldéens victimes de la politique génocidaire du gouvernement ottoman.
La précision des chiffres à l’unité près apparaît ici ridicule, le nombre de victimes du génocide arménien n’étant connu qu’à quelques centaines de milliers près.
Mais il y a plus grave : intégrer ces victimes dans les crimes de la Grande Guerre revient à assimiler le génocide arménien à un gigantesque crime de guerre. C’est très précisément adopter le discours officiel du gouvernement turc actuel qui ne nie pas les massacres d’Arméniens ainsi que de Grecs Pontiques et d’Assyro-Chaldéens, mais les présente comme une tragique conséquence de la guerre.
La démarche globalisante de wikipedia (et de tous les journalistes et commentateurs qui reprennent ses chiffres) est clairement de nature « révisionniste » : elle dénie aux massacres d’Asie mineure l’appellation de génocide et les ramène à un crime de guerre.
Dans les faits, ces massacres et ce génocide n’ont rien à voir avec la Grande Guerre. Déjà, en 1894-1896, le sultan Abdul-Hamid II n’avait pas eu besoin du prétexte d’une guerre pour entreprendre de massacrer 200 000 à 250 000 Arméniens. Cet exploit lui avait valu d’être surnommé le « Grand Saigneur ».
Si la Première Guerre mondiale avait pu être miraculeusement empêchée, il est probable que le gouvernement ultra-nationaliste des Jeunes-Turcs, au pouvoir à Constantinople à partir de 1908, aurait malgré tout achevé le travail du sultan et procédé au massacre des dernières minorités d’Asie mineure…
On peut d’ailleurs penser la même chose de la guerre civile en Russie (plusieurs millions de morts entre 1918 et 1922) : le régime tsariste était à bout de souffle et l’on peut penser qu’il serait tombé à brève échéance même sans la Grande Guerre, laissant la place à un affrontement entre démocrates et léninistes.
Même chose aussi avec la grippe espagnole. Celle-ci est apparue en 1918 en Asie, assez loin du théâtre des opérations. Elle a causé au moins vingt millions de morts en 1918-1920 dont les trois-quarts en Asie. Avec ou sans la Grande Guerre, l’humanité n’y aurait sans doute pas échappé.
Les civils victimes de tout et de rien
Reste le plus gros morceau selon wikipedia : les civils victimes pendant la Grande Guerre de malnutrition et de maladie.
Sauf en Russie pendant la guerre civile, en 1918-1922, on ne voit pas de signes manifestes de famine, par exemple des enfants décharnés et à l’agonie, livrés à la rue. On ne voit pas non plus défiler dans les rues des tombereaux de cadavres morts de maladie. La grippe espagnole elle-même, qui va frapper le monde en 1918-1919, est apparue en Extrême-Orient, dans une région épargnée par la Grande Guerre (sachons que les Américains qualifient celle-ci d’European War). C’est en Inde et en Chine que l’épidémie a fait de loin le plus grand nombre de victimes.
Pour le reste, rien de spectaculaire. D’où viennent alors les chiffres cataclysmiques de wikipedia : 5 à 6 millions de civils victimes de malnutrition, maladies et maux divers, dont 300 000 en France, près de 600 000 en Italie, environ 700 000 en Allemagne et 500 000 en Autriche-Hongrie ?...
Ils viennent pour l’essentiel d’un magicien, pardon d’un éminent statisticien qui a accompli un travail scrupuleux et méritant sur les « surcroîts de mortalité » pendant les années de guerre. L. Hersch a publié ses résultats dans une revue italienne de statistiques, Metron, en 1927.
Le chercheur s’est fondé sur les tables de mortalité de la deuxième décennie du siècle. Il s’est demandé, à partir des tables de mortalité des années d’avant-guerre, ce qu’aurait été la mortalité de la population civile dans les années de guerre en prenant bien sûr en compte les changements dans sa composition (départ des jeunes gens pour le front). De la différence entre la mortalité observée et la mortalité théorique, que l’on aurait eue en prolongeant la tendance antérieure, il a déduit une surmortalité due aux circonstances de la guerre.
Les mêmes méthodes ont été reprises par des statisticiens soviétiques cités par wikipedia pour analyser les pertes de la Russie et de ses voisins pendant la Grande Guerre et aussi la guerre civile qui a suivi.
Si ces travaux n’ont pas été repris par les historiens pendant 90 ans, jusqu’à ce qu’un plumitif de wikipedia mette la main dessus, c’est, en premier lieu, qu’ils demeurent imprécis et sujets à caution.
En deuxième lieu, il est très difficile de définir les causes de ces surmortalités : viennent-elles de la guerre ou plus simplement de la désorganisation des circuits économiques et sociaux ? La guerre a pu mettre à jour cette désorganisation dans les États les plus fragiles, où s’observent les surmortalités les plus importantes : Hongrie, Roumanie, Russie… Mais semblable désorganisation peut aussi survenir en période de paix. Ainsi pourrait-on mesurer statistiquement les effets de la crise de 2008 ou de la mondialisation néolibérale : suicides de paysans en France, manque de soins dans les hôpitaux grecs, espérance de vie en berne dans les middle class américaines, sans compter la guerre sans nom comme celle que mènent les gangs en Amérique latine (plusieurs centaines de milliers de morts par an).
En dernier lieu enfin, notons que le surcroît de mortalité pendant la Grande Guerre désigne essentiellement des personnes âgées, victimes d’une alimentation et de soins dégradés, qui n’ont pas eu la capacité de prolonger leur vieillesse. Peut-on décemment les mettre sur le même plan qu’un soldat tué à vingt ans ?...
La même question se pose pour le décompte des blessés de guerre : un soldat qui revient de la guerre la « gueule cassée » ou amputé de ses jambes est-il à mettre sur le même plan que son copain plus chanceux qui s’en tire avec une cicatrice au bras ? On comprend que les décomptes des historiens sérieux s’en tiennent aux soldats et aux civils victimes de morts violentes, en laissant de côté les blessés et les énigmatiques « surmortalités ». Il n’est pas utile d’en rajouter pour nous convaincre de l’horreur de la guerre.
André Larané
L'historien Antoine Prost dénonce la légèreté de wikipedia
Laissons la conclusion à l’historien Antoine Prost : « En France, même si la grippe espagnole était considérée comme une catastrophe liée à la guerre, 300 000 ou 600 000 morts civils en France seraient des chiffres ahurissants. L'estimation donnée par wikipedia de 408 000 morts de la grippe espagnole en France est une erreur de calcul évidente : dans le territoire inoccupé, le nombre total de morts civiles était de 583 000, 722 000 et 617 000 pour les années 1917, 1918 et 1919 respectivement. Ainsi, le surplus de mortalité civile de 1918-1919, dû à la grippe, ne peut dépasser 175 000 personnes. Ces statistiques ne prouvent que la volonté de leur auteur de présenter la guerre comme un plus grand massacre qu’il ne l’a été. Le seul point certain, c’est qu’il existe un grand contraste entre les pays où des centaines de milliers de personnes sont morts de maladie et de faim, comme la Russie, les Balkans, les empires central et ottoman, et ceux où le gouvernement a réussi à maintenir un approvisionnement minimal, de la nourriture, du logement et des soins médicaux. » (Encyclopédie 1914-1918 en ligne).

14 novembre 2018

La guerre des Malouines HMS Sheffield et ARA General Belgrano Super Etendard Exocet 1982 1914

Les Malouines - Falklands 1982 


L'achat de plis de la première campagne expérimentale de pêche aux Falklands en 1987 par le Capitaine Lionel Martin (un malouin) sur le Commandant Gué m'amène à parler de la guerre des Malouines de 1982. Les Français y furent présents par le matériel notamment Super Etendard, Exocet... qui détruisirent la HMS Sheffield et le
 cargo RO-RO Atlantic Conveyor

https://youtu.be/IUZu8bvxJs4?t=8


En avril 1982, et après le coup de force des troupes du dictateur argentin, le général Galtieri, le président François Mitterrand et son ministre de la Défense, Charles Hernu, décidèrent un embargo sur la vente d’armes à destination de l’Argentine, étant donné que, dans cette affaire, la France soutenait officiellement le Royaume-Uni.
Il s’agissait ainsi de respecter les accords qui liaient Paris avec Londres.
Seulement, si la France a respecté ces derniers, il ressort aussi qu’elle a pris soin aussi de tenir ses engagements vis-à-vis de son client et d’assurer le service après-vente de des missiles Exocet et des Super Etendard.


Car si la vente d’arme était soumise à embargo, ce dernier n’incluait pas le soutien de celles qui avaient déjà été vendues… Oubli volontaire ou étourderie? Quoi qu’il en soit, il est certain que des techniciens français se trouvaient à Buenos Aires au moment des faits. Apparemment pas pour y faire du tourisme.


Découvertes par Amerigo Vespucci au début du 16e siècle, puis visitées par Esteban Gómez (1520), Simón de Alcazaba et Alonso de Camargo (avant 1540), les îles Malouines sont baptisées en 1592 par les Anglais « îles méridionales de Davis », nom que leur donna le navigateur anglais John Davis. Deux ans plus tard, en 1594, le navigateur anglais Richard Hawkins les nomme « Hawkins’s Maiden-Land ». En 1600, le navigateur hollandais Sebald Van Weert y accoste à son tour et leur donne le nom d'« îles Sebald ».

Lors d'une nouvelle exploration en 1690, John Strong, qui dirige l'expédition, les baptise à son tour Falkland Islands, d'après son seigneur, Anthony Cary (en), 5e vicomte de Falkland (une petite ville du Sud-Est de l'Écosse dans le Fife). Le Français Louis-Antoine de Bougainville les visite à son tour en 1764, et leur donne le nom d'« îles Malouines », d'après les marins et pêcheurs de Saint-Malo, qui furent les premiers colons permanents connus de ces îles. Les Malouins pratiquaient beaucoup au 18e siècle le commerce interlope avec la côte ouest de l'Amérique du Sud.

S'inspirant de cette dénomination, les Espagnols nomment quant à eux l'archipel Islas Malvinas. Mais en raison du désaccord sur la souveraineté sur l'archipel, l'usage de noms espagnols est considéré comme agressif sur l'archipel, particulièrement par ceux qui sont associés à la tentative de récupération des îles par des troupes argentines en 1982 alors qu'elles étaient occupées par les Britanniques depuis 1833. 


Ainsi, le général britannique Sir Jeremy Moore n'autorisa pas l'usage d'Islas Malvinas dans le document de reddition des Argentins, le considérant comme un nom de propagande.




Les îles sont découvertes en 1592 par le navigateur anglais John Davis qui voyage sur le Desire (en). John Strong explore ces îles en 1690 et baptise le détroit Falklands sound. Des Malouins fréquentent l'archipel de 1700 à 1716 puis en 1749, un amiral britannique, Lord Anson, publie un récit de son voyage dans l'archipel et évoque leur position stratégique. Une expédition est conduite par le capitaine de vaisseau français Bougainville qui débarque dans Port Louis en 1764, suivi l'année suivante de celle de l'anglais John Byron qui débarque à Port Egmont.


La France est la première à les revendiquer. Mais en 1765, la Cour d'Espagne, informée de la colonisation de ces îles situées dans sa zone d'influence fait valoir ses droits auprès de la Cour de France. En 1766, le ministre des Affaires étrangères français Choiseul, confie une mission diplomatique à Bougainville pour se rendre en Espagne et essayer de conserver les îles ou, à défaut, de les remettre à l'Espagne à la condition que ces îles soient physiquement occupées, pour que les Anglais ne puissent pas les reprendre et de ce fait contrôler la route de la mer du Sud. Finalement la France les cède à l'Espagne en 1767 qui les renomme Malvinas. L'année précédente l'Espagne avait créé une vice-royauté du Rio de la Plata en Uruguay dont le territoire englobait le Nord actuel de la future Argentine, les deux tiers de la future Bolivie, le Nord du Chili, le Paraguay et l'Uruguay.

Les guerres d'indépendance américaine, la Révolution française, les campagnes napoléoniennes, aboutissent à la naissance de nations sud-américaines indépendantes dont l'Argentine indépendante de l'Espagne en 1810. Une révolution éclate en Uruguay avec l'arrivée en mai d'une junte qui décide d'évacuer les îles Malouines qui demeurent inoccupées jusqu'en novembre 1820, avec l'arrivée de la frégate La Heroína commandée par le colonel corsaire argentin David Jewett  qui hisse le pavillon argentin sur les ruines de Port Louis.


La colonisation argentine commence en 1823 et un gouverneur est nommé trois ans plus tard. En 1833, des colons britanniques débarquent de la frégate Clio, expulsent les colons argentins et rétablissent la souveraineté britannique. Depuis 1833, l'Argentine maintient sa revendication territoriale.


La bataille des Falklands est une bataille navale de la Première Guerre mondiale qui eut lieu au large des îles Malouines (Falkland Islands en anglais). 
L'escadre des croiseurs est-asiatique allemande, aux ordres du vice-amiral Maximilian von Spee, victorieux le mois précédent à la bataille de Coronel, y fut anéantie par les forces de l'amiral Frederick Charles Doveton Sturdee. Cette victoire écrasante de la Royal Navy mit fin à tout espoir allemand de menacer la navigation commerciale dans l'Empire britannique, autrement qu'avec des moyens sous-marins.

La guerre des Malouines ou guerre de l'Atlantique Sud (Falklands War en anglais, Guerra de las Malvinas en espagnol) est un conflit opposant l'Argentine au Royaume-Uni dans les îles Malouines, Géorgie du Sud et Sandwich du Sud. Il commence le 2 avril 1982 avec le débarquement de l'armée argentine. Il se termine le 14 juin 1982 par un cessez-le-feu. Il se conclut sur une victoire britannique qui permet au Royaume-Uni d'affirmer sa souveraineté sur ces territoires.
ce timbre de 1982 affirme que les Malouines sont argentines

Le conflit est causé par la volonté de la dictature argentine de faire valoir par la force ses positions sur la souveraineté de ces archipels, placés par les Nations unies sur la liste des territoires contestés. Ce conflit s'inscrit dans la continuité des controverses qui commencent dès la découverte de ces îles qui ont été occupées successivement par la France, l'Espagne puis le Royaume-Uni. Il s'agit, en 2018, du dernier conflit latino-américain où une nation non-américaine a été en guerre contre un État de ce continent.


Au plan humain, le bilan de cette guerre est de 907 tués soit 649 militaires argentins, 255 militaires britanniques et trois insulaires. Politiquement, la déroute argentine a de lourdes conséquences puisqu'elle précipite la chute de la junte militaire qui gouvernait jusqu'alors le pays et qui est remplacée par un gouvernement démocratiquement élu. De son côté, le gouvernement conservateur de Margaret Thatcher sort renforcé de cette victoire et est réélu en 1983.

Courrier adressé à un commando argentin aux Malouines 


Célébration de la victoire de la guerre des Malouines par les Britanniques 

source


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 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...