13 août 2018

Fort de Brégançon Bormes les Mimosas courrier Douanes 1849

Fort de Brégançon 

Bormes les Mimosas


On parle beaucoup en ce mois d'août du fort de Brégançon de ses hôtes, de sa piscine et de bien autres choses, mais nous, nous parlerons philatélie avec une lettre de 1849 au départ de Fréjus pour un brigadier des douanes à Brégançon.
Le courrier porte pour adresse la capitainerie du Lavandou à Bormes (sans mimosas)


Ecrite à Saint-Raphaël, le pli est posté à Fréjus le 18 juin 1849




Il arrive à Hyères le 2& juin de la même année 



Le texte laisse penser que l'auteur du pli était à Brégançon qu'il a quitté pour Saint-Raphaël. Il évoque l'absence de sa femme qui récolte les vers à soie et ses espoirs de promotion.




Plan du fort de Brégançon Bertaud Honoré (1674-1755) source BNF Gallica

Situé sur la commune de Bormes-les-Mimosas, le Fort de Brégançon se dresse sur un piton rocheux de 35 mètres d'altitude qui fut, pendant de longs siècles, séparé de quelques brasses de la côte méditerranéenne.














Cet îlot fut sans doute très tôt occupé pour sa situation géographique qui permettait de surveiller les rades de Hyères et de Toulon. Une forteresse existe sur l'îlot de Brégançon depuis l'installation des Ligures en Provence (118 avant Jésus-Christ).









Au XIème siècle, le château de Brégançon et son territoire appartenaient aux vicomtes de Marseille, lieutenants du Comte de Provence, laquelle n'était pas encore rattachée au royaume de France. Les vicomtes de Marseille vendirent ensuite le château de Brégançon, dont dépendait le fort, à la Communauté de Marseille. En 1257, Brégançon intégra le royaume de France, à la suite du mariage de Béatrix de Provence, héritière du Comté, avec Charles, comte d'Anjou, et frère du roi Louis IX. Devenu roi des Deux-Siciles, Charles d'Anjou fit réparer, armer et pourvoir de munitions les places fortes de la côte méditerranéenne, dont Brégançon.




En 1348, la reine Jeanne de Naples et de Sicile séjourne à Brégançon, avant de rejoindre Naples. A son départ, elle fit don à l'armateur marseillais Jacques de Galbert, par acte en date du 31 juillet 1348, du château de Brégançon et de ses dépendances, le nommant vice-amiral de Provence. En 1366, la reine Jeanne révoqua ses donations et Brégançon retourna à la couronne des Deux-Siciles.



En 1480, Charles du Maine, dernier souverain de Provence, légua son Comté au roi de France Louis XI, lequel confia Brégançon à des capitaines provençaux. En 1574, Henri III, roi de France, érigea en marquisat la terre et la seigneurie de Brégançon et en fit don par lettres-patentes à Antoine Escalin des Aymars, baron de la garde, capitaine général des galères. Par son étendue, la terre de Brégançon constituait le deuxième marquisat de Provence.




Le domaine connut des fortunes diverses, mais une garnison fut maintenue au Fort, séparé du domaine à partir de 1786. Bonaparte s'intéressa au fort peu après la reprise de Toulon, où il s'arrêta. En l'an VII de la République, il fit réparer et améliorer le fort. Il le dota d'une artillerie imposante. Par décret du 27 floréal an XIII, la garnison fut renforcée et le fort doté d'une compagnie de vétérans impériaux. Après la guerre de 1870, le ministère de la Guerre fit entreprendre des travaux afin que le fort puisse recevoir des pièces d'artillerie modernes et un magasin à poudre, sans toucher à l'aspect extérieur de la forteresse.



Pendant la Première guerre mondiale, le fort fut occupé par une petite garnison, puis déclassé en 1919.

L'Etat loua ensuite le fort à différents particuliers dont le dernier en date fut M. Bellanger, sénateur et ancien ministre de la Marine de la IIIème République. Trouvant le fort dans un état de délabrement complet, M. Bellanger le restaura et l'aménagea en lui conservant son aspect extérieur primitif. Le bail de M.Bellanger ayant expiré en 1963, l'Etat reprit possession du fort.




Le 25 août 1964, le Général de Gaulle, venu présider les cérémonies du 20ème anniversaire du débarquement allié en Provence, vint coucher à Brégançon, hâtivement aménagé pour la circonstance.

Par arrêté du 5 janvier 1968, le Fort fut affecté à titre définitif au ministère des Affaires culturelles pour servir de résidence officielle. Pierre-Jean Guth, architecte de la Marine nationale, grand prix de Rome, transforma le Fort en une résidence agréable tout en respectant ce qui restait de la vieille forteresse.

Le Président Georges Pompidou et son épouse y séjournèrent à plusieurs reprises, en août 1969 et durant les étés 1970 et 1971 notamment.

Le Président Valéry Giscard d'Estaing se rendait régulièrement à Brégançon avec son épouse : il y passait une semaine pendant l'été, deux jours à la Pentecôte et un week-end l'hiver [Mémoire de Valéry Giscard d'Estaing].

Le 26 février 1978, il y donna une interview télévisée à l'approche des élections législatives.




Le chancelier allemand Helmut Kohl fut reçu à Brégançon par le Président François Mitterrand le 24 août 1985.

Le Président Jacques Chirac et son épouse se rendaient régulièrement à Brégançon, durant l'été et lors des vacances de Pâques.


le Président et Madame Pompidou au fort de Brégançon


Le Président Nicolas Sarkozy et son épouse s'y rendaient également pendant l'été.

Le Président François Hollande s'y est rendu durant l'été 2012.

sources :



12 août 2018

Bureau Postal Militaire 701 AP Marine agence postale

Bureau Postal Militaire 701 

AP Marine 

"Le service de la poste aux armées n'avait pas vocation à soutenir les forces de souveraineté stationnées dans les DOM-TOM qui disposaient des infrastructures civiles adaptées..."



La présence en Polynésie française est liée à la décision d'implanter le centre d'expérimentation du Pacifique (CEP) pour procéder aux essais de tirs des charges nucléaires.




Le 15 juillet 1963 la poste aux armées ouvre un BPM à Papeete (BPM 701) 

Le BPM 701 AP MARINE implante à FARE UTE ouvre le 12-12-1989 et fermera le 30-06-2003








Sources :

Jacques Mériaux : Histoire de la poste navale

Pierre Couesnon : Le service postal dans les armées 



Le Marion Dufresne à Maurice le 7 août 2018 OP-2 2018 TAAF

Le Marion Dufresne à Maurice 

le 7 août 2018






OP2-2018 C'est parti depuis le 10 août avec un retour prévu le 7 septembre 2018.


Destination CROZET pour la première escale



Mais avant le Marion Dufresne est passé par Maurice pour faire les pleins de carburants le 7 août 2018


















11 août 2018

Aviso-transport La Meurthe CROZET naufrage du Tamaris

Aviso-transport La Meurthe 1887












Carte postée à Paris le 3-1-1912









Le 28 novembre 1886, le trois-mâts barque Tamaris, que commande le capitaine Majou, appareille de Bordeaux pour la Nouvelle Calédonie. Trois mois et demi plus tard, le voilier affronte une mer très forte après avoir contourné l’île de Tristan de Cunha, la navigation est difficile et la position du navire très peu précise. Et dans la nuit du 8 au 9 mars 1887, le voilier, qui gouverne mal dans une mer déchainée, heurte un récif à 3 nautiques dans le sud-ouest de l’île des Pingouins dans l’archipel de Crozet et coule en moins de trois heures.


l'ile de l'Est photo JM Bergougniou

Le voilier, un clipper à coque en fer de 470 tonnes, a été construit par la Société Nouvelle des Forges et Chantiers de la Méditerranée à La Seyne s./Mer pour la compagnie de navigation Deville à Marseille. Lancé en 1867, il navigue d’abord vers l’Inde et l’Indochine, puis l’Amérique du Nord. Il est racheté par la compagnie A.D. Bordes de Bordeaux en décembre 1880 au profit de laquelle il effectue plusieurs voyages vers le Chili qui exportait du nitrate de soude.


le château ile des Pingouins photo JM Bergougniou


Petit Journal 10 02 1888


Le capitaine Majou et 12 rescapés ont réussi à mettre à l’eau la grande chaloupe et à y embarquer de l’eau, des vivres et quelques outils. L’île aux Pingouins ayant la réputation d’être une terre inhospitalière, les naufragés décident de mettre le cap sur l’île aux Cochons, distante d’une vingtaine de nautiques, d’autant que Majou sait que les phoquiers américains du navire Comus y entretiennent un dépôt de vivres et de matériels de secours. La chaloupe parvient enfin à destination le 11 mars, il lui a fallu plus de 24 heures pour parcourir les 20 nautiques.



Ile des Pingouins photo JM Bergougniou


Les naufragés s’organisent dans des conditions de survie acceptables, même si après quelques semaines il faut remplacer biscuits de mer, viande et poisson séchés par de la viande de phoque et des œufs de pingouins. Ils complètent leur vêtements en utilisant de la peau d’otarie et se chauffent avec de la tourbe.





Peu à peu cependant le doute s’installe dans l’esprit des survivants qui n’aperçoivent aucune voile à l’horizon. Le capitaine Majou décide alors de rejoindre la plus grande île de l’archipel, l’île de la Possession, estimant que les chances de passage d’un navire y sont plus grandes.


carte de l'ile de la possession photo JM Bergougniou

Avant de quitter l’île des Cochons, le novice du bord, Jean-Yves Le Guen qui a dix-huit ans, attrape un jeune albatros et lui fixe au cou une plaque de tôle portant l’inscription : « Treize naufragés français aux Crozets, le 4 août ».





Un mois et demi plus tard, le 22 septembre, sur une plage de Perth en Australie, des promeneurs découvrent l’albatros épuisé. L’oiseau a parcouru 6.500 km en 6 semaines !


Albatros photo JM Bergougniou

Le consul de France est immédiatement prévenu et le 18 novembre, l’aviso-transport « Meurthe » de la Marine nationale, basé à Madagascar et commandé par le capitaine de frégate Richard-Foy, appareille de Sainte-Marie. Sa mission est d’explorer l’archipel de Crozet et d’y localiser d’éventuels naufragés, dont on soupçonne qu’il s’agit de l’équipage du Tamaris dont on est sans nouvelle.



Les Apôtres aux abords de Crozet photo JM Bergougniou


A toute vapeur, l’aviso fonce sur l'archipel de Crozet qu’il atteint le 1er décembre 1887 après 12 jours de mer. Il se présente face à l’île aux Cochons et une équipe envoyée à terre, découvre le baraquement en ruines des naufragés du Tamaris ainsi que le message suivant laissé en évidence par Majou :



Archipel de Crozet photo JM Bergougniou

« Le 30 septembre, nos provisions épuisées, nous partons pour l’île de la Possession ». Ils n’avaient pas attendu deux mois l’arrivée du navire de secours. Croisée de malchances.



L'ile de l'Est photo JM Bergougniou 

L’aviso devra attendre le 1er décembre pour pouvoir envoyer un canot à terre sur l’île aux Cochons, en raison des conditions météorologiques.


Le journal de bord de Majou est trouvé où il fait état à la date du 30 septembre de son intention de rallier l’île de la Possession. Les jours suivants, la Meurthe va visiter La Possession, l’île de l’Est et aussi les Apôtres au nord des Cochons, sans succès. Le navire abandonne les recherches le 16 décembre.


Le commandant et l’équipage du Tamaris sont perdus à tout jamais !



L'Ile de l'Est photo JM Bergougniou


sources


http://www.meritemaritime-var.fr/spip.php?article58


http://www.histomar.net/HistoGen/pages/tamaris.htm


https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58263434/f13.image.r=aviso%20transport%20Meurthe

10 août 2018

EUROPA Iles Eparses TAAF Gendarmerie 10 juillet 2018

EUROPA Iles Eparses TAAF Gendarmerie 



Le commandement de la gendarmerie de La Réunion et de la gendarmerie pour la zone de défense et de sécurité sud de l'océan indien participe à la représentation de la souveraineté française sur les Iles Eparses, qui constituent le 5e district des Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF).Ce district se compose des Glorieuses, Juan de Nova, Europa, Tromelin et Basas da India.Sur 3 de ces îles (Juan de Nova, Glorieuse et Europa), la gendarmerie représente le préfet des TAAF et assure des missions de police admininstrative, police judiciaire, défense du territoire et d'autres missions particulières comme la gérance postale des TAAF et une mission au profit d'Ifremer-Kélonia.Un gendarme, officier de police judiciaire, assure physiquement cette représentation sur les 3 îles, toute l'année. Sa relève est assurée en moyenne tous les 45 jours.





L’île d’Europa est la plus importante (30 km²). Ile désertique, elle est située dans le canal du Mozambique, à mi-chemin entre la côte est de l’Afrique et la côte ouest de Madagascar.

Elle a une forme grossièrement circulaire, 7 km dans le sens nord-sud, 6 km dans le sens est-ouest. Un lagon couvre le cinquième de l’île dans la partie nord-ouest (environ 900 ha dont quelques 700 ha couverts de mangrove).

La flore se compose d’une forêt sèche d’euphorbes au nord et d’une plaine herbacée au sud. C’est la seule île des Éparses à disposer d’une végétation indigène quasi intacte.



Avec 13 espèces d’oiseaux différentes dont 2 sous-espèces endémiques, la faune est assez variée. On rencontre une colonie importante d’oiseaux de mer (frégates, fous, sternes), et des chèvres sauvages. C’est aussi le lieu de migration des flamants roses. En certaines périodes de l’année, des tortues de mer viennent y pondre et des myriades de moustiques se font sentir, rendant toute circulation impossible après le coucher du soleil.

Le climat est de type subaride, bien que tempéré par la mer. Les alizés de sud-est y sont dominants. Les températures peuvent varier de 10°C à 30°C.
=>De juin à septembre, des brumes et des bancs de brouillard peuvent faire leur apparition en fin de nuit.
=>De novembre à mai, c’est la saison des pluies : celles-ci sont rares mais violentes. Au début de cette saison, on peut observer des orages presque toujours liés au passage de fronts se déplaçant d’ouest en est.


Sources 

http://www.taaf.fr/Europa


https://www.youtube.com/watch?v=nCmjwYiGbVs


https://www.youtube.com/watch?v=dY3BDRWlKQ4

EUROPA Iles Eparses TAAF CASA aux éparses TAAF Pierre-André Cousin

EUROPA Iles Eparses TAAF CASA aux éparses TAAF 

Pierre-André Cousin 

Parmi les plis reçus d'Europa (Iles Eparses T.A.A.F.) une enveloppe avec le bloc CASA dessiné par Pierre-André Cousin 

TàD ILE EUROPA ILES EPARSES TAAF 10-07-2018

Jusqu’en 2015, la relève des personnels et le ravitaillement aériens des îles Eparses, assurés par les TAAF en partenariat avec les FAZSOI, reposait sur les deux Transalls de La Réunion.
Le Transall (C-160), avion de transport militaire de conception franco-allemande en service depuis plus de 40 ans, commençait en effet à donner des signes de faiblesse, générant de nombreux contretemps dans les opérations.


Son remplaçant, l’appareil de conception franco-espagnole Casa (CN 235-300), avion de transport tactique léger, est arrivé à La Réunion début juin (avec 500h de vol), suivi d’un second appareil le 18 juillet dernier. Ces deux avions font partie des huit derniers CASA CN 235-300 nouvelle version livrés à l’armée de l’air en 2013. Ils seront basés à La Réunion et remplaceront donc les deux Transalls, qui auront quitté définitivement l’océan indien en septembre 2015.


Le standard -300 se caractérise notamment par une avionique moderne, conforme aux exigences OACI, et un train avant à deux roues en diabolo, rendant l’avion plus adapté aux pistes sommaires. Huit avions volent, les n°193 à 200, et portent des immatriculations de 62-HA à HH. Le -300 peut être équipé d’un kit de blindage de cockpit pour évoluer en zones de menace

L’arrivée des deux premiers -300 à Creil, le 6 janvier 2012, ouvrit la voie à une nouvelle expansion de l’emprise des CN-235, après un temps d’expérimentation opérationnelle. C’est à nouveau en outremer que le CASA fut déployé, avec l’arrivée des -300 à l’ET 50 Réunion les 4 juin et 18 juillet 2015.

Humour dans le carré par Donec : à bientôt et dérapage

A bientôt 


Salut la compagnie,

Comme le moment est venu de faire se croiser les juilletistes et les aoûtiens, je m’en vais m’accorder quelques jours de farniente sur la Côte d’Azur.

Ce sera « lève rames ». Curieuse expression quand on sait qu’il n’existe pas de rame dans la Marine mais simplement des avirons…



Au passage c’est une des rares expressions que le temps des galères nous ai léguées.

Je vous rappelle également mon blog, donec.eu qui vous permet de voir et revoir les textes et dessins passés

A très bientôt



Donec

BRITISH TOLRANCE : Et comme il est difficile de se quitter je ne puis résister au plaisir de vous offrir ce dessin de Danziger paru dans le Rutland Hérald (USA) et découvert dans Courrier International.





- A gauche : « Messieurs sachons faire preuve d’ouverture d’esprit, de notre célèbre tolérance britannique » ;

- A droite : « Et puis quoi encore ! Cette femme est amerloque, divorcée, actrice et métisse

- En bas : « Au moins, elle n’est pas française. »

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...