23 mars 2018

Brest Naval Code Postal mot de passe de votre courrier Bretagne Finistère nord sud 29N La Poste

Brest Naval Code Postal mot de passe de votre courrier


C’est le 5 juin 1972 que la Poste lance le code postal à cinq chiffres avec une grande campagne d’information à l’appui

lors de la mise place du code postal en France, le bureau de Brest Naval a utilisé une oblitération mécanique avec une flamme illustrée sur le CODE postal "mot de passe de votre courrier"
Malheureusement la couronne ne porte pas ce Code Postal...

29 N BREST NAVAL NORD-FINISTERE

Aussi, affiches, brochures, flammes d’oblitération mais surtout émission de deux timbres-poste d’usage courant à l’effigie de la Marianne : rouge pour la lettre dans le régime intérieur, vert pour le pli non urgent, viennent à l’appui de ce nouveau code qui, mis en place, en 1964, sous forme de deux chiffres correspondant au code des départements, permet d’automatiser le tri du courrier. Les deux premiers chiffres du code correspondent au numéro du département dans lequel est situé le bureau distributeur du courrier de la commune. Les trois chiffres suivants identifient chaque bureau distributeur existant en 1972 au sein du département.



Notez que la flamme est à droite
et la couronne à gauche.  
Ce n'est pas le TàD qui annule le timbre
mais la Flamme. Elle sera inversée plus tard
avec un rappel du lieu et de la date sous la flamme




Vers 1960, il y avait d'une part le centre de tri postal de Brest, qui desservait le nord du département et les nombreux sites militaires, et d'autre part le centre de tri de Quimper, qui desservait le Sud du département.



Les codes postaux du Finistère sont répartis géographiquement :
au sud des Monts d'Arrée les codes postaux étaient au format 29S (S pour sud) jusqu'en 1972. 

Puis ils ont été normalisés au format 291XX (29100 et suivants...), à l'exception du 29000 pour Quimper, correspondant au centre de tri de Quimper où le courrier arrivait à l'époque par le département du Morbihan. 


Actuellement le sud du département est desservi par des 290XX, 29YXX où Y est impair. 

Par exemple le code postal de Camaret-sur-Mer est passé de 29129 à 29570 (l'intérêt était de supprimer l'entrée d'un chiffre lors de la saisie manuelle du code postal, la complétion se faisant par des 0 en fin).


au nord des Monts d'Arrée, les codes postaux étaient au format 29N (N pour nord) jusqu'en 1972. Puis ils ont été normalisés au format 292XX (29200 et suivants...), correspondant au centre de tri de Brest où le courrier arrivait à l'époque par le département des Côtes d'Armor. Actuellement le nord du département est desservi par des 29YXX où Y est pair et non nul.








22 mars 2018

Escorteur Rapide Le Gascon Brest Naval 1970

Escorteur Rapide Le Gascon 

Brest Naval 1970

Au sortir de la deuxième guerre mondiale, la marine française est réduite à un échantillonage de bâtiments français usés par le conflit ainsi que des unités légères d'origine variée, américaine, britannique et allemande.
Les combats ont démontré l'utilité de navires d'escorte capables de se battre sur toutes les mers. L'expérience de la bataille de l'Atlantique a permis de déterminer le type de navires nécessaire pour l'escorte des convois océaniques. 




A partir de 1943, apparaît un type d'escorteur comme les frégates anglaise de type River, ou américain comme les destroyers d'escorte dont six de chaque seront intégrés dans la marine française. Ces bateaux seront la base de la réflexion qui conduira à la création des escorteurs rapides.


En 1949, la France avec les autres pays occidentaux entrent dans la guerre froide. La Marine Nationale centre sa statégie sur les groupes aéronavals. Le 4 avril, l'OTAN est fondée, la France en est un des membres fondateur. Dans le cadre de cette organisation, elle se voit confier comme mission prioritaire, la lutte anti-sous-marine. Pour cela elle a besoin d'outils spécialisés.



Le 17 mars 1948, est présenté le projet d'escorteur rapide type E50. Il défini un escorteur de plus ou moins 1500 tW, d'un déplacement d'essai de 1900 t.
La solution qui sera approuvée le 11 octobre 1950, consiste en un appareil moteur de 20 000 ch, à turbine à vapeur qui permet une vitesse de 26 nd et une autonomie de 4850 nautiques à 15 nd. L'armement anti-sous-marin prévu est un grenadeur, 2 mortiers et surtout 4 groupes de 3 tubes pour des torpilles de type K. Il est prévu au départ, d'équiper les escorteurs d'un canon de 105 mm SKC allemand et deux affûts double de 57 mm, mais le 105 mm qui n'est pas anti-aérien sera finalement remplacé par un 3ème affût de 57 mm. La détection ASM sera assuré par un Asdic (sonar), en outre seront prévus un radar de veille aérienne, un radar de veille surface et un radar d'artillerie. L'effectif prévu se compose de 12 officiers, 31 officiers mariniers et 149 quartiers-maîtres et matelots.



Le type E 52 comporte les escorteurs Le Normand, Le Picard, Le Gascon, Le Lorrain, Le Bourguignon, Le Champenois, Le Savoyard, Le Breton, Le Basque, L'Agenais et Le Béarnais. La mise en service se déroule de 1956 à 1958. Les tubes lance-topilles sont retirés et remplacés par un lance-roquettes sextuple de 375 mm installé devant la tourelle de 57 mm avant. Les tubes sont au milieu du bâtiment, derrière la cheminée. Le dessin de la passerelle va également évoluer pour passer progressivement de la passerelle ouverte du type E50 à celle fermée et élargie des Agenais et Béarnais.





Le Gascon est un escorteur de la série E52 (de F765 à F775). Mis sur cale le 1er avril 1954 aux Ateliers et Chantiers de la Loire (Nantes), il est lancé le 23 octobre de la même année. Le Gascon reçoit son nom de baptême le 21 juin 1956. Comme les sept premiers E-52A, et en tant que tel, il est construit sur financement américain au titre du PAM. Il porte d'ailleurs le numéro DE.1010 dans la nomenclature de l'US Navy.



Il est admis au service actif le 29 mars 1957, et intégré à la 5ème division d'escorteurs rapides. Il sera basé à Toulon jusqu'en 1965 puis à Brest jusqu'à la fin de sa carrière.



En mai-juin 1957, Le Gascon et Le Lorrain accompagnent le porte-avion Bois Belleau et le croiseur De Grasse aux Antilles et participent à une revue navale à Hampton Roads aux Etats-Unis, le 13 juin.
Entre le 5 janvier 1959 et le 27 décembre 1961, Le Gascon participe, avec les autres escorteurs rapides, aux opérations en Afrique du nord. Le 1er mars 1960, il est en escale à Santa-Cruz (Canaries) avec Le Picard, Le Basqueet Le Lorrain, lorsque survient le tremblement de terre d'Agadir au Maroc, il est envoyé avec tous les navires disponibles, dont le porte-avions La Fayette et le croiseur Colbert, pour secourir les survivants.



D'octobre à décembre 1963, il fait partie de l'escorte d'accompagnement avec Le Picard et Le Provencal du porte-avions Foch et du croiseau De Grasse, au cours de la croisière Mousson. De 1969 et 1970, Le Gascon participe à la mise en condition du SNLE Le Redoutable entre le Golfe de Gascogne, Brest et Cherbourg.



Les années 70 sont également marquées par une croisière en Atlantique, en Espagne à La Corogne et Vigo et en Angleterre à Plymouth (16 février au 14 mars 1970), une visite à Lisbonne (Portugal), avec semble-t-il une mer plus que grosse (4 au 15 mai 1970), une croisière dans le Nord à Rotterdam (Pays-Bas) et Goteborg (Suède) du 2 au 21 juin 1970, une croisière d'Automne en Afrique de l'Ouest avec San Pedro, Abidjan (Côte d'Ivoire), Douala (Cameroun) et Dakar (Sénégal) du 3 octobre au 14 décembre 1971, une campagne aux Antilles, Etats-Unis et Canada (mai et juin 1972), une autre avec Le Béarnais en océan Indien (février à juillet 1973), et la mission « Sargasses 3 » avec l'escorteur d'escadre Tartu (août à novembre 1976).



Il est mis en complément le 5 septembre 1977, peu avant la dernière cérémonie des couleurs (26 septembre). En 1980, Le Gascon est restitué aux USA à Brest. Il est alors coulé (ou démoli ?). Il avait parcouru 471 315 nautiques.


 sources 

Netmarine.net

21 mars 2018

TAAF Terre Adélie Dumont d'Urville le KUBOTA par Patrice Simon

le KUBOTA par Patrice Simon TAAF

J'attendais le retour d'un pli des Terres Australes portant le timbre dessiné par Patrice Simon, le KUBOTA. En l'absence de retour, je vais quand même vous présenter ce timbre dessiné par ce membre éminent de la Marcophilie navale section Atlantique Sud-ouest qu'est Patrice Simon. 
Nous le connaissons pour ses illustrations de bateaux, pour les cartes postales et souvenirs philatéliques. L'administration des TAAF lui a demandé de réaliser un timbre sur un des engins utilisés en Terre-Adélie, le KUBOTA.


Patrice est régulièrement présent à Rochefort lors des manifestations de la Marco.






Patrice Simon photo JM Bergougniou


Ce drôle d'engin s'appelle un Kubota, conçu à l'origine pour servir dans les exploitations agricoles. Équipé de chenillettes, il passe partout sur la base Dumont d'Urville, escaladant les congères et les pistes enneigées. Il peut transporter 3 passagers dans la cabine. Il se déplace également sur la glace de mer, comme pour aller à Cap-Prudhomme par exemple. Sur ce trajet de 5 kilomètres, il met environ 30 minutes. Ses spécificités techniques sont les suivantes : moteur diesel de 21 CV, 898 cm3, 3 cylindres pour une masse de 941kg à vide. Il dispose d'un système de réchauffeur qui permet de le démarrer par temps très froid
Allez on attend le prochain.





Crédit photo : Sylvain PALLAS

Crédit photo : Serge FUSTER

20 mars 2018

Saint-Pierre et Miquelon chalutier Névé TAAF Albatros Marine nationale

Saint-Pierre et Miquelon le chalutier Névé et le patrouilleur Albatros

Pour ceux qui souhaitent continuer l'histoire du patrouilleur Albatros, le 14 mars 2018 Saint-Pierre et Miquelon a sorti un timbre sur le Névé.




d'une valeur faciale de 0,95 €. Le timbre a été imprimé en taille douce d'un format de 48x27.

La maquette est de Patrick DERIBLE. La gravure est de Pierre BARA.

La vente générale se fera dans le bureaux de poste en métropole le samedi 17 mars 2018.


premier toucher à Crozet TàD manuel 2-7-1984

Pour ceux qui ne connaîtraient pas l'histoire de ce bateau, longtemps doyen de la flotte française, le vieux patrouilleur n’avait pas été construit au départ pour les missions militaires mais pour la grande pêche. Livré en 1967 par le chantier normand du Trait, en bord de Seine, il s’agit à l’origine d’un chalutier congélateur. Au profit de la Société navale caennaise, le Névé remplit ses cales de poisson en Atlantique nord jusqu’en 1983. Basé au Havre à partir de 1972, il mène lors de sa première vie pas moins de 39 campagnes sur les mers tumultueuses des grands bancs de Terre Neuve et au large de la Norvège.

premier toucher à Port-aux-français TàD manuel  6-7-1984

Alors que l’emploi massif de chalutiers industriels épuise la ressource de morue dans les années 70, entrainant la mise en place de quotas drastiques et l’exclusion des pêcheurs étrangers par les autorités canadiennes au début des années 80, l’avenir du Névé est incertain. 

premier toucher à Amsterdam 26-7-1984


premier toucher à Amsterdam flamme Martin de Viviès 26-7-1984

C’est alors que la Marine nationale, en quête d’un bateau très robuste et endurant capable de patrouiller dans les rudes latitudes de l’océan Austral, décide en avril 1983 d’en faire l’acquisition. 




Transformé à Toulon, avec un réaménagement des locaux et l’ajout d’équipements, dont un canon de 40mm sur la plage avant, l’ex-chalutier reprend du service au bout d’un an, en mai 1984. Clin d’œil à sa nouvelle vocation, il est rebaptisé Albatros, grand oiseau marin capable de survivre en mer dans les conditions les plus dures.

premier toucher à Amsterdam TàD 26-7-1984

à lire la suite sur Mer et Marine 

https://www.meretmarine.com/fr/content/albatros-de-lancien-chalutier-de-terre-neuve-au-mythique-patrouilleur-austral


Dernière cérémonie des couleurs Brest Recouvrance 27-1-2016


Dernière cérémonie des couleurs Brest Recouvrance 27-1-2016

Armement Glâtre Notre-Dame du Châtelet Pêche Terre-Neuve 1941 sous-Marin

Notre-Dame du Châtelet est coulé au large des Açores






À partir de juin 1940, la France occupée se voit confrontée à la restriction de ses zones de pêche, limitées à trois milles des côtes. La grande pêche souffre particulièrement de ces limitations du fait de l’éloignement des bancs de Terre-

Neuve

OCEAAN 
La Goélette OCEAAN est mise à l'eau le 17 mars 1921 aux Pays-Bas.
En 1925 toujours sous le nom d'OCEAAN pour l'armement N.V. Reederij puis en 1928 pour pour J.J. Onnes;

Notre-Dame du Chatelet devant les remparts de Saint-Malo
Rachetée par un armateur malouin en janvier 1930, elle devient NOTRE DAME DU CHATELET (SM 142) pour les Pêcheries du Labrador à Saint-Malo, puis en 1936 pour la Société des Pêcheries Malouines Marie-ange Glâtre à Saint-Malo.





Des accords sont passés entre le Gouvernement de Vichy et l'occupant pour accéder aux bancs de Terre-Neuve.





Faisant route vers Terre-Neuve, le trois-mâts Notre-Dame du Châtelet a sombré le 15 mai 1941, coulé par un sous-marin allemand, au large des Açores. Des documents découverts récemment viennent compléter le puzzle mémoriel de cette tragédie maritime.




Stèle à ND du Châtelet à Pleslin-Trigavou


Pas facile de démêler l'écheveau historique de la tragédie maritime du trois-mâts Notre-Dame du Châtelet, coulé au large des Açores le 15 mai 1941, par un sous-marin allemand. Des passionnés d'histoire locale s'y sont attelés, certains recueillant les souvenirs des survivants, à l'instar de Miche Duedal, d'autres compilant les informations administratives. Les zones d'ombre s'éclaircissent peu à peu sur ce naufrage, qui a coûté la vie à 28 hommes d'équipage (38 marins ayant embarqué sur le trois mâts). Hier, des documents découverts récemment ont été remis aux descendants des victimes.

« Résistance collective»

Au printemps 1941, l'armateur malouin Marie-Ange Glâtre réarme le Notre-Dame du Châtelet pour une nouvelle campagne à Terre-Neuve. Avec à leur tête le capitaine Joseph Delaunay, originaire de Pleslin, les 38 hommes d'équipage embarquent à La Rochelle (17), le 1er mai, mais doivent attendre dix jours avant de pouvoir lever l'ancre. 

Wolfgang Lüth est au centre de la photo


«D'âpres discussions se tiennent à la Kriegsmarine entre l'armateur, le capitaine Delaunay et les Allemands. Ceux-ci envisagent une collaboration active : l'utilisation de la TSF et de l'opérateur radio pour la transmission de renseignements sur les mouvements des navires alliés dans l'Atlantique. Tous unis derrière leur capitaine, les marins du «Châtelet» refusèrent d'appareiller dans ces conditions. Le capitaine fit alors démonter les installations de TSF et l'opérateur radio resta à terre. Leur sort dut, alors, être scellé...», explique Joseph Delaunay, le fils du capitaine, dans l'ouvrage Le Pays de Dinan 2011. 

Le 15 mai 1941, en pleine nuit, sans sommation, le voilier essuie des tirs de canon provenant du sous-marin allemand U-43  ( Kptlt. Wolfgang Lüth) 

«En disant "non", ils ont fait acte de résistance collective et ont signé leur condamnation».
 Seulement dix rescapés pourront témoigner des circonstances dramatiques de la disparition du «Châtelet». 






(De l'envoyé spécial du a Matin BAYONNE, avril.

Lundi de Pâques 1941. Au début de l'après-midi, par une belle brise d'est, le trois-mâts Martin-Pêcheur, toutes voiles dehors, a descendu l'Adour, quittant le port de Bayonne pour gagner Terre-Neuve. Le Martin-Pêcheur, deux mots peints sur la coque grise en grandes capitales rouges, sans compter les trois couleurs de France sur la cabine du gaillard d'arrière. Capitaine Renard, 36 hommes d'équipage, 350 tonneaux, 320 tonnes de morue dans la cale, au retour, si Dieu lé veut.

Ses frères attendent l'Izarra, le Bassilour sont là, tout près, de l'autre côté du fleuve plus haut, à Bordeaux, le Madiana et L'Angelus,  à la Rochelle, le Notre-Dame du-Châtelet. Mais déjà le Cancalais a pris la mer le 9 avril.

Avec ce bon vent, il a déjà couvert un bon chemin, opinent ceux du Martin-Pêcheur.

C'est qu'il ne s'agit plus, cette année, de guerre, de grands départs en pardons cérémoniaux, bercés par les cantiques, scandés au tintement des cloches à la volée, dans le papillottement bariolé des pavois et des flammes. Pas de processions, de bannières houleuses, sous ce ciel menacé, au long de cette mer perfide. Il a fallu disperser les grands voiliers dans les ports de la côte Atlantique, où pointent leurs mâtures parmi les échafaudages inertes des grues.

Il faut dire, commente M. Bonneté, que le gouvernement a fait ce qu'il a pu, tout ce qu'il a pu pour nous approvisionner en débloquant les denrées nécessaires à une campagne de sept mois. La grande aventure


M. Bonneté, c'est le capitaine d'armement. Sous la casquette bleue, les yeux marrons brillent dans une face carrée, aux pommettes rincées par l'embrun. Un Breton trapu, avare de paroles Cette fois-ci, je ne pars pas. Vingt-six campagnes à Terre-Neuve depuis mon engagement de mousse, à 14 ans. Mon armateur, M. Girard, m'a demandé de l'aider à pré- parer la grands expédition.

Élevé en 1874, à la pointe du Châtelet, sur la Grève de Morlet, cet oratoire fait face à la Rance. Il fut béni la même année par monsieur Boulou, vicaire à Plouër. Témoin de la piété des marins, il est dédié au culte marial de Notre-Dame du Châtelet. Selon la coutume, chaque année une procession part de l'église paroissiale du bourg et aboutit à l'oratoire.
Pointe du Châtelet Grève de Morlet Michel Marine
 (c) Région Bretagne

Construit au pied de la falaise, l'oratoire se présente sous la forme de trois niches reposant sur un soubassement. Une grande niche centrale fermée par un grillage et encadrée par l'inscription « Notre-Dame du Châtelet, priez pour nos marins », abrite la statue de la Vierge, de Lourdes, en plâtre polychrome. Également closes par un grillage, deux petites niches latérales entourent la niche centrale. Elles sont constituées chacune en partie haute d'un arc brisé surélevé et reposent sur un soubassement légèrement concave. Une croix à simple traverse surplombe actuellement la niche centrale.

La grande aventure, cette année.

C'est juste, interrompt M. Girard, lui aussi un Breton au visage comme ciré, au langage lent et scandé comme l'autre. La grande aventure. Vous comprenez bien, sans qu'il soit besoin d'insister, que nos terre-neuvas vont rencontrer des périls autres que ceux auxquels le hasard des nsers les a accoutumés. N'insistons pas. Mais croyez que s'ils s'en vont, c'est bien pour obéir à l'ordre du Maréchal. Et si vous réalisez que cette campagne coute, pour chaque bateau au départ, au moins un million de francs d'armement, d'approvisionnement, de paie, etc. vous vous rendrez compte de l'importance de la partie que nous allons jouer.

A côté de nous pourtant, sur le pont, les gars plaisantent, la pipe aux dents, en déroulant les cordages, en déployant les voiles. Le capitaine indique

Attention, c'est le foc, range le fût d'huile Et toi, le saleur, où en es-tu de ton embarquement ? Le saleur, nous explique M. Girard, c'est un gros personnage. C'est de Lui que dépend tout le sort de la cargaison.

Mais quelle garantie, si la cargaison n'arrive jamais ?
Aucune, à part le remplacement du navire, en cas de perte totale.


Et les vies humaines

L'inscription maritime s'occupe, selon les règlemeuts, des pensions et indemnités aux familles. Des héros.

On évoque le long et aventureux voyage, par des routes détournées, au caprice des vents, dans la menace des mines en dérive. Là-bas, là-haut plutôt, entre les icebergs parfois, dans les brumes traîtresses, l'éparpillement des doris sur la houle, la péche hasardeuse qui rapportera, en fin de campagne, 20.000 francs peut-étre à la maisonnée qui attend, nichée dans la campagne malouine. Et l'on se dit que ces terre-neuvas sont tout simplement des héros.

Des héros français. Ils savent que la France attend leur pêche. Le gouvernement leur a demandé de fournir, cette année, outre leur peine habituelle, un surcroit d'abnégation et de mépris du péril. Et ils partent quand même.

Parce/qu'Us aiment leur métier. Parce, qu'ils aiment leur pays. Le, saison assez, chez nous ?

René Pernoud.

Bien sympathique trio que M. Renard, le capitaine du voilier M. Cerudié, matelot aux quarante campagnes, et la chienne Ninette, qui a fait trois sauvetages
Sur le « Martin-Pêcheur le personnage le plus eimportant, après le commandant, est, sans conteste, le saleur.
Reportage photographique Le Matin


Une valise relance le travail de mémoire

«On croyait en avoir fini, avec l'inauguration d'un mémorial, en mai 2011, à Pleslin-Trigavou», s'accordent les détenteurs de cette mémoire locale. Mais début 2012, l'association malouine Mémoire et patrimoine des Terre-Neuvas acquiert une valise, auprès d'un brocanteur, suite à la dissolution de l'armement Glâtre. À l'intérieur, les certificats d'embarquement des marins, et des courriers de leur famille, demandant à l'armateur des informations sur le naufrage. Documents qui ont été remis, hier, aux descendants des naufragés, à la sous-préfecture. 

«Mon oncle, mon grand-père et son frère ont péri. 
C'est émouvant de recevoir ces documents», a confié Catherine Godet, trésorière de l'association Notre-Dame du Châtelet, en ouvrant l'enveloppe. Marie, arrière-petite-fille du capitaine Delaunay, avoue connaître «vaguement l'histoire, mais elle m'intéresse énormément, et je suis son actualité!». Actualité qui devrait refaire parler d'elle, suite à la découverte, dans la même valise, d'un courrier adressé à l'armateur, qui laisse «perplexe» le fils du capitaine du trois mâts. «C'est une lettre de l'opérateur radio, qui laisse entendre qu'il a touché de l'argent. Un soupçon de collusion avec l'occupant est admissible. On n'a pas définitivement tourné la page du "Châtelet"»

© Le Télégramme http://www.letelegramme.fr/local/cotes-d-armor/dinan/ville/memoire-l-histoire-du-chatelet-renflouee-20-10-2012-1878374.php#3lJfeimsZxTDRht3.99

18 mars 2018

Des nouvelles de L'Astrolabe Dumont d'Urville 6 février 2018 Terre Adélie TAAF Terres Australes

Des nouvelles de L'Astrolabe Dumont d'Urville 6 février 2018


Trois cartes me sont parvenues du Patrouilleur Polaire "L'Astrolabe" en ce samedi 17 février.

Toutes portent le TàD manuel de Dumont D'Urville T.Adélie T.A.A.F en date du 6-2-2018.

"L'Astrolabe", est finalement reparti de Hobart le 1er février pour faire la rotation R3.
son bord madame Pozzo di Borgo, préfète des TAAF, et monsieur Piriou, propriétaire du chantier naval éponyme qui a construit le bateau. Arrivée le 6 février à DDU et départ le 11 février. (Infos rapides UFPP-SATA n° 14



La première carte d'après une photo de Bernard Hily (Marcophilie navale) a été réalisé par la section TAAF de la Marcophilie navale. 
Au verso TàD de DDU en date du 6-2-2018 sur timbre français Marianne TVP


toujours au verso, cachet de la position géographique de DDU, la griffe PAQUEBOT, la griffe Courrier posté à bord et le cachet rond de couleur bleu du commandant François Trystram.

La deuxième carte postale représente L'Astrolabe quittant le port de Concarneau le 13 juillet 2017.  Le timbre Joachim Murat est annulé par le TàD manuel de Dumont d'Urville en date du 6-2-2018




Au verso les griffes Paquebot et Courrier posté à bord, la position géographique de DDU et le cachet du Commandant.



La troisième carte est identique à la précédente. Le TàD DDU 6-2-2018 est apposé sur une Marianne TVP rouge. La griffe Paquebot est apposé au recto.




Au verso position géographique de DDU, les griffes Paquebot et courrier posté à bord et le cachet du commandant Céline Tuccelli.




Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...