06 juillet 2016

La frégate L'Hermione à Saint-Malo Juillet 2016

La frégate "L'Hermione" 
à Saint-Malo




Saint-Malo photo (c) JM Bergougniou

Dans sa grande bonté, la ville de Saint-Malo et la CCI ont accepté d'accueillir une frégate en errance en Manche.




Arrivée sous pods, toutes voiles ferlées, c'est avec quelques heures de retard que la frégate est rentrée au bassin Vauban. Même la Cancalaise avait fait le déplacement. C'est pas peu dire.
Malgré son imposante surface de voilure, la frégate a besoin de moteurs pour manœuvrer, entrer et sortir des ports, en cas de d’absence de vent en mer et surtout pour assurer sa sécurité en cas de forte tempête ou de calme plat à proximité de dangers

en fond de cale les moteurs 2013
photo (c) JM Bergougniou

bois et modernité photo (c) JM Bergougniou
Bassin Vauban Saint-Malo

 

photo (c) JM Bergougniou

L’HERMIONE est le premier grand voilier au monde de ce type à posséder des propulseurs azimutaux électriques : au lieu de percer la coque pour y passer des lignes d’arbres munies d’hélices classiques, l’association a choisi pour plusieurs raisons avantageuses d’utiliser ce système : pas de perçage des couples, pas de problèmes de fuite d’eau aux presse-étoupes, peu de vibrations, disponibilité permanente d’une capacité de propulsion dès qu’un groupe est en fonction

Avant Yves Cariou commandant de la réplique, C'est Latouche-Tréville qui a commandé la première "Hermione."




Louis-René-Madeleine Le Vassor de La Touche, comte de Tréville dit « Latouche-Tréville », né le 3 juin 1745à Rochefort (Charente-Maritime) et mort le 19 août 1804 à bord du Bucentaure en rade de Toulon (Var), est un officier de marine français du 18e siècle. Issu d'une famille de marins, il se distingue particulièrement pendant la guerre d'indépendance des États-Unis.


L'Hermione Figure de proue Saint-Malo
photo (c) JM Bergougniou

C'est à bord de L'Hermione qu'il conduit La Fayette jusqu’à Boston en Amérique, au cours d'un voyage qui dure du 10 mars au 28 avril 1780. À son arrivée en Nouvelle-Angleterre, le général des Touches le charge de diriger la construction de plusieurs batteries pour la défense de Rhode Island


L'Hermione Figure de proue Saint-Malo
photo (c) JM Bergougniou


Gilbert du Motier, marquis de La Fayette, dit « La Fayette », né le 6 septembre 1757 au château de Chavaniac, paroisse de Saint-Georges-d'Aurac (province d'Auvergne, actuellement Chavaniac-Lafayette dans la Haute-Loire) et mort le 20 mai 1834 à Paris (ancien 1er arrondissement), est un aristocrate d'orientation libérale, officier et homme politique français. 

A la coupée Saint-Malo photo (c) JM Bergougniou



Nommé général par Washington, Lafayette a joué un rôle décisif aux côtés des Américains dans leur Guerre d'indépendance contre le pouvoir colonial britannique et en particulier lors de la victoire de Yorktown le 19 octobre 1781. Lafayette a aussi œuvré à l'émergence en France d'un pouvoir royal moderne, avant de devenir une personnalité de la Révolution française jusqu'à son émigration, son arrestation et sa mise en prison pour cinq ans en 1792. 

L'Hermione l'amour est dans le beaupré  Saint-Malo photo (c) JM Bergougniou

L'Hermione la poupe Saint-Malo
photo (c) JM Bergougniou

Lafayette fut aussi un acteur politique majeur des débuts de la monarchie de Juillet. Surnommé le « héros des deux mondes », il est l'un des huit citoyens d'honneur des États-Unis d'Amérique.

L'Hermione tableau arrière Saint-Malo
photo (c) JM Bergougniou

L'Hermione la mature  Saint-Malo
photo (c) JM Bergougniou


Une petite histoire de l’amitié franco-américaine - 1777: La Fayette débarque à Georgetown



L'Hermione artillerie  Saint-Malo
photo (c) JM Bergougniou

L'Hermione Caps de mouton sur le porte-haubans Saint-Malo photo (c) JM Bergougniou

L'Hermione Figure de proue Saint-Malo
photo (c) JM Bergougniou

L'Hermione Figure de proue Saint-Malo
photo (c) JM Bergougniou

L'Hermione Figure de proue Saint-Malo
photo (c) JM Bergougniou


L'Hermione Figure de proue Saint-Malo
photo (c) JM Bergougniou
Sur les quais j'ai entendu beaucoup de réflexions de gens trouvant la visite trop succincte. Ils regrettaient de ne pouvoir découvrir les intérieurs. L'explication est que c'est le lieu de vie de l'équipage et donc un lieu privé. Les plafonds sont bas... la sécurité y est difficile à assurer.


Voici quelques photos de l'intérieur prises à Rochefort en 2013


Rochefort 2013 L'Hermione intérieur
photo (c) JM Bergougniou

Rochefort 2013 L'Hermione intérieur photo (c) JM Bergougniou

Rochefort 2013 L'Hermione intérieur photo (c) JM Bergougniou

Rochefort 2013 L'Hermione intérieur photo (c) JM Bergougniou

Rochefort 2013 L'Hermione caps de mouton photo (c) JM Bergougniou

Rochefort 2013 L'Hermione boulets photo (c) JM Bergougniou

Rochefort 2013 L'Hermione la cloche  photo (c) JM Bergougniou

Rochefort 2013 L'Hermione la cloche photo (c) JM Bergougniou

Rochefort 2013 L'Hermione poste avant photo (c) JM Bergougniou

Rochefort 2013 L'Hermione  photo (c) JM Bergougniou

Rochefort 2013 L'Hermione  photo (c) JM Bergougniou

Rochefort 2013 L'Hermione photo (c) JM Bergougniou

Rochefort 2013 L'Hermione lest photo (c) JM Bergougniou

Rochefort 2013 L'Hermione emplanture du mat
photo (c) JM Bergougniou

Rochefort 2013 L'Hermione les branles ou hamacs photo (c) JM Bergougniou

Rochefort 2013 L'Hermione détail du mat photo (c) JM Bergougniou


Si on en croit la page facebook ci dessous, tout ne semble pas aussi beau que présenté :


Par ailleurs, dans la mesure où de l'argent public est en jeu on ne peut pas rester dans le flou et l’opacité sur le plan financier.

Le projet Hermione est géré dans l'obscurité la plus totale.
Ceci est déjà fondamentalement regrettable en soi, mais totalement inacceptable à partir du moment où l'Association Hermione La Fayette (AHLF) perçoit des subventions d'investissement importantes (le total des fonds publics alloués à ce projet dépassera rapidement les 50 millions d'Euros, bateaux-portes inclus...) de la ville de Rochefort, du département de Charente Maritime, de la région Poitou-Charentes, de l'État et de l’Europe.

Rochefort 2013  la porte-bateau
photo (c) JM Bergougniou

Comprenons-nous bien. Ce n’est pas l’existence et/ou l’importance de subventions qui font problème. Il est normal qu’un si beau projet puisse mobiliser l’argent des contribuables (il est sûrement bien mieux là que dans beaucoup d’autres emplois infiniment plus discutables quand ils ne sont pas tout simplement inadmissibles !). Non ! Nous voulons juste toute l’information, toute la vérité et toute la transparence financières !

Et le comble ! Savez-vous que les comptes 2012, 2013 et 2014 de l'AHLF ne sont toujours pas publiés alors que nous arrivons à la fin de 2015 ? Trouvez-vous cela normal, à supposer, même, que ce soit légal ?
L'Hermione figure de proue
photo (c) JM Bergougniou

Pas nous. La non publication des comptes est une honte et une illustration du mépris dans lequel on tient les citoyens ordinaires de ce pays.

Il est urgent que les Rochefortais exigent dans leur propre intérêt à long terme :

1) Une mise à plat transparente et publique des comptes de l'ensemble de l'opération depuis sa création (pas seulement les comptes de l'Association mais aussi les comptes publics...) : bilan, coûts/avantages, etc.

Rochefort 2013 L'Hermione les porte-haubans
photo (c) JM Bergougniou

2) Un audit technique indépendant pour savoir à quelles conditions et à quelle hauteur de risque calculé ce bateau pourra continuer à naviguer au-delà de son aventureux voyage en Amérique.


3) Une réflexion prospective publique pour décider dans quelle direction ce projet peut aller sans devenir un gouffre financier tout en préservant et en pérennisant l’équilibre de l’économie touristique locale. Demain quel Arsenal, quel Grand Site, etc. ?

4) Une reprise en main du projet par la ville de Rochefort qui ne doit pas être là uniquement pour accorder des passe-droits et des subventions incontrôlables.

04 juillet 2016

Journée nationale du vin chaud Paris Mars 1940 Les Halles Ministère de l'Agriculture

 Journée nationale du vin chaud 
Dimanche 3 mars 1940


Une carte postale en F.M. pour nous donner un peu d'optimisme mais tout d'abord un retour en arrière durant la Grande Guerre

Le conflit entre l'Allemagne et la France commença le 3 août 1914. Avant la fin du mois, les viticulteurs du Midi offraient 200 000 hectolitres pour les soldats partis au front. Car cette guerre, qu'on appelle « grande guerre dès 1915 », a rapidement été perçue comme un « événement exceptionnel, quelque chose d’épique qui relevait de la grande histoire ». Parallèlement à cette prise de conscience, le vin de France fut réquisitionné des politiques aux poètes pour devenir partie prenante d'un patriotisme cocardier. 

Quatre fonctions lui ont été assignées entre 1914 et 1918. Il va être, tout d'abord, un fortifiant qui doit soutenir le juste combat des poilus. Théodore Botrel, dans Rosalie, illustre ce rôle imparti au vin en plaçant son injonction guerrière « Nous avons soif de vengeance » entre ces deux vers « Verse à boire ! » et « Buvons donc de la gloire à pleins bidons ! ».



Autre fonction impartie au vin, celle d'un produit du terroir issu du sol de la France sacralisée et envahie. 
Dans son Ode au Pinard, Max Leclerc déclame 
« Salut ! Pinard pur jus de treilles,/ Dont un permissionnaire parfois / Nous rapporte une ou deux bouteilles / C’est tout le pays qui vit en toi ».

Dans un pays où l'esprit cocardier a servi de base à l'union sacrée, le vin est le symbole qui distingue « la civilisation française de la barbarie germanique ». 
Jean Richepin s'est complu à mettre en exergue « Le Barbare au corps lourd mû par un esprit lent / Le Barbare en troupeau de larves pullulant / Dans l’ombre froide, leur pâture coutumière / Tandis que nous buvons, nous, un vin de lumière / À la fois frais et chaud, transparent et vermeil».

Puis, la France victorieuse, ce « vin de guerre » devint le vecteur de sa gloire militaire. 

Henri Margot, un des poètes amateurs inspirés par la guerre, commit un sonnet glorifiant Le Pinard en écrivant 


« Joyeux à boire / Emplissant nos quarts jusqu’au bord / Tu nous as donné la Victoire ». C'est ce que célèbre à la une Le Journal d'Aubenas et de Vals-les-Bains dans son édition du samedi 24 juin 1916, en publiant ce poème : 
« Ô pinard d'espérance ! / Vois mes bras noueux et mon cœur serein / Tu donnes la vaillance / À tes amoureux pinard divin / .../ La bière gonfle la panse / C'est le breuvage d'outre-Rhin / Donnez-nous du vin de France / Le père de l'Esprit sain. / S'il coûte trop cher, qu'importe, / Je dis – c'est pas un canard - / Que pour jeter à la porte / Le Boche, il faut du pinard / ... / Pinard de la Victoire / Viens je veux baiser tes petits glouglous / Aux beaux jours de la gloire, / Nous boirons un coup, encore un coup ».

Le pinard c'est de la vinasse

Ça réchauffe par où c'que ça passe,
Vas y bidasse, 1, 2, remplis mon quart, 3, 4,
Vive le pinard, vive le pinard.

Sur les chemins de France et de Navarre,
Le soldat chante en portant son barda,
Une chanson aux paroles bizarres
Dont le refrain est "Vive le pinard !"

Dans la montagne culbute la bergère
De l'ennemi renverse le rempart,
Dans la tranchée fous-toi la gueule par terre
Mais nom de Dieu ne renverse pas le pinard.

https://www.youtube.com/watch?v=A6g2IB3F_mE


La seconde guerre mondiale débute par un hiver très rude. 


A compter du 30 décembre 1939, une vague de froid accompagnée d’une tempête de neige déferle d’un seul coup sur l’Est et le Nord de la France, et l’on passe de -2° à -20° en 24h à Dijon et Nancy ! 

la France de l’Est (qui n’est pas encore occupée) surveille l’éventuelle arrivée de l’ennemi dans un froid polaire.


Le mois de janvier 1940 est le plus froid depuis l’année 1838… Au plus bas, le thermomètre descend jusqu’à –24° à Metz, -22° à Clermont-Ferrand, -21° à St Quentin, -20° à Valenciennes, -18° à Lyon, -17° à Rennes, -15° à Paris et –3° à Antibes. 

Durant 10 jours (du 16 au 27 janvier), la neige recouvre presque toute la France, et de nombreux cours d’eau sont gelés (Isère, Rhône à Tain-L’Hermitage). 
Et pour lutter contre le froid, rien de tel que le vin chaud...


Journée du vin chaud


La journée est organisée le dimanche 3 mars 1940 aux Halles de Paris sous l'égide du ministre de l'Agriculture

 "Une nouvelle journée nationale organisée par l'"oeuvre du vin chaud au soldat" a connu aujourd'hui le même succès que les années précédentes. La première avait été inaugurée à la gare de l'Est à Paris le 23 novembre dernier en présence du ministre de l'Agriculture.
Les dames du club franco-américain des "gourmettes" se sont fait un plaisir et un honneur de verser de leurs mains le vin chaud aux valeureux défenseurs de la Patrie. Cette distribution gratuite est financée par la vente d'un timbre ce qui permet à tout Français de s'associer à cette oeuvre charitable."
carte postale envoyée le 24-2-1940 expédié du SP 56


Avec modération...

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...