06 décembre 2011

La Marine en Algérie : NEMOURS Fusiliers marins


Marine en Algérie : NEMOURS


Nemours implantation de la demie Brigade des Fusiliers Marins est devenue Ghazaouet ou Djemaa el Ghazaouet depuis l'indépendance.

Proche de la frontière marocaine, située à 72 km au nord-ouest de Tlemcen, à 50 km au nord de Maghnia et à 34 km à vol d'oiseau à l'est de la ville marocaine de Saïdia, Nemours permettait le contrôle des entrées terrestres et maritimes






À l'époque romaine, la ville s'appelait Ad Fratres à cause de deux rochers de 25 m à proximité de la côte.

la côte offre ici un bel emplacement occupé très tôt par des populations de pêcheurs et de commerçants. Une flamme des années 50 évoque clairement cette activité de transit.


En 1846, lors de la colonisation, la ville est nommée Nemours, en hommage à Louis d'Orléans, duc de Nemours, et fait partie du département d'Oran, puis du département de Tlemcen.



En 1954, la marine nationale remplit, en Algérie, des missions bien spécifiques, Il s’agit essentiellement de la surveillance maritime ou Surmar, contrôle traditionnel exercé dans les eaux territoriales constituées par une bande de 3 nautiques sur le littoral de l’Algérie et de la Tunisie, de 6 nautiques sur le littoral du Maroc, distance comptée à partir de la limite des eaux nationales. La Marine assume donc la défense d’un littoral de plus de 1500 km de côtes découpées qui rendent la surveillance d’autant plus ardue. Elle dispose pour cela d’un certain nombre de bâtiments : 3 escorteurs côtiers, 1 patrouilleur et 4 flottilles de l’aéronautique navale.



En 1956, alors que la Guerre d'Algérie s'intensifiait, la Marine nationale mit sur pied la Demi-Brigade de Fusiliers-Marins, la DBFM.
Cette force deviendra un élément important de l'activité militaire, et comptera, entre sa création et 1962, plusieurs milliers de marins. Loin du grand large, et même de la côte, ils contribueront aux opérations, à pied, en voiture, et même à cheval.
timbre à date hexagonal à angles fermés avec mention « NEMOURS MARINE / TLEMCEN .Le changement de timbre à date a du se faire entre le 9 mai et le 20 novembre 1958 

Ponchardier. De mai à novembre 1956 sera le 1er commandant de la DBFM, son P.C. située à Nemours. Homme de terrain il mettra en place dans un secteur de 800 Km² dans l’ouest Algérien les 3 bataillons de fusiliers marins destinée à participer aux opérations terrestres.




L"amiral Pontchardier et le CV Vivier nouveau commandant de la DBFM

Le 31 mai 1956, lorsque les premiers éléments de la demi-brigade de fusiliers marins y débarquent, le secteur de Nemours est entièrement sous le contrôle des rebelles.

Le système de patrouille navales et aéronavales ne laisse que peut de place à la contrebande d’armes. La zone de visite douanière est ainsi redéfinie comme une bande de 20km au large des cotes tunisiennes et marocaines et jusqu’à 50km au large de l’Algérie. Dans ce périmètre, l’arraisonnement, la visite et le déroutement de tout les bâtiments, français ou étrangers, sont possibles. La suspicion est à la règle : « L’exécutant de la Surmar doit toujours se demander si la position et la route d’un bâtiment sont normales. » Dans cette lutte, l’exploitation rapide du renseignement devient un élément essentiel : la Marine coopère ainsi avec le Service de documentation extérieur et de contre-espionnage(SDECE). Se fondant ainsi sur une information obtenue au Caire, l’aviso Commandant de Pimodan intercepte et déroute, le 16 octobre 1956, sur Nemours, l’Athos chargé à Beyrouth de 70 tonnes d’armes pour le front de libération nationale (FLN)

Les Harkis Fusiliers Marins par Monsieur Bachaga Boualam
aux éditions France – Empire.

En Juillet 1957, l’histoire des Harkis de la D.B.F.M. (demi-brigade de fusiliers marins) commençait dans des circonstances particulièrement dramatique.
A cette époque, seul un très petit nombre de harkas avait été créé en Algérie. En Oranie, dans la région de Nemours, secteur de la D.B.F.M., on n’envisageait pas dans l’immédiat, la création, quand un jour, une bande F.N.L. massacra tous les habitants d’un petit village de la région qui refusait d’obéir à ses ordres.
La nouvelle du massacre se répandit comme une traînée de poudre et les habitants de plusieurs villages vinrent se placer sous la protection des fusiliers marins.





Le « patron » de la D.B.F.M. créa d’abord un village pour ces familles, puis une harka dans laquelle servirent tous les volontaires de 18 à 60 ans et à qui on remit des armes. Cette première harka d’Oranie fut dès lors employée sans relâche aux côtés de fusiliers marins et ses hommes furent toujours d’une loyauté exemplaire (il n’y eut que deux désertions en quatre ans).



Voici ce que m’a dit un de leurs officiers :
«Utilisés surtout comme pisteurs ou comme guetteurs, les harkis nous ont rendu d’inestimables services. Ils ont repéré et nous ont permis d’anéantir dans les monts de Tiemcen plus d’une bande rebelle qui, le plus souvent, venait de franchir la frontière marocaine.



Le moindre indice, trace de pas sur un sentier, herbe foulée, branche cassée, cendres, étaient pour nos harkis le départ d’une piste. Nous n’avions plus alors qu’à les suivre en essayant d’être aussi silencieux, aussi attentifs qu’ils l’étaient eux-mêmes.



Ils marchaient quelquefois très longtemps, s’arrêtant de temps en temps pour vérifier si la piste était toujours bonne. Il leur arrivait d’hésiter, ne trouvant plus d’indice leur permettant de continuer en étant sûrs de leur direction. Le guide faisait alors, au reste de la colonne, signe de ne pas bouger et s’avançait seul sur la piste. Il allait très loin quelquefois, s’avançant dans les fourrés, montant sur une légère hauteur, puis il revenait sur ses pas et la progression reprenait.

http://jeanlouis.ventura.free.fr/bone/surveillance_maritime_et_terrest.htm



timbre à date hexagonal à angles fermés avec mention 

« NEMOURS MARINE / ORAN »,

A l'est de l'oued Kiss, qui borde la frontière entre l'Algérie et le Maroc, les massifs des M'Sirda-Fouaga et des M'Sirda-Thata, au relief tourmenté, offrent de multiples possibilités de caches et de cheminements qui, de tous temps, ont été utilisés par la population pour pratiquer la contrebande. La frontière, que suit la route nationale n° 7 de PortSay à Marnia, n'est pas gardée.




Avant d'entreprendre d'y implanter des postes de surveillance, le commandement lance, du 5 au 9 juin, une vaste opération de ratissage de la zone comprise entre Nemours, Mamia, Port-Say et la mer. C'est l'opération Zoulou, à laquelle participent plusieurs unités de l'armée de Terre, le ler bataillon de la DBFM, les escorteurs côtiers Sabre et Cimetière et la section de patrouille littorale (SPL) de Nemours. 20 rebelles sont tués et 300 faits prisonniers, mais un grand nombre parvient à s'échapper au Maroc.




http://www.stratisc.org/rihm_76_Estivalwps.html

L’agence postale militaire de la marine « NEMOURS MARINE » fut ouverte le 20 août 1956 pour le service postal de la Demi-Brigade de Fusiliers Marins (DBFM) qui occupait le sous-secteur côtier de Nemours dans l’ouest algérien, près de la frontière marocaine.

 timbre à date hexagonal à angles fermés avec mention « NEMOURS-MARINE-ORAN »,


Rattachée au bureau de poste de Nemours, l’agence était à son ouverture dans le département d’Oran. A la suite de la création de nouveaux départements algériens, elle se retrouva dans celui de Tlemcen.

L'ancien département d'Oran fut dissous le 20 mai 1957 et ses quatre parties furent transformées en départements. Le département de Tlemcen fut donc créé à cette date, et couvrait une superficie de 8 100 km2 sur laquelle résidaient 371 956 habitants et possédait quatre sous-préfectures, Béni Saf, Maghnia, Nemours et Sebdou.
A partir d’avril 1962, le courrier à destination de l’agence fut inclus dans les dépêches du bureau postal naval de Mers-el-Kébir ; la liaison entre la base stratégique et la DBFM était assurée quotidiennement par la route ou par hélicoptère.

Elle utilisa trois modèles de timbres à date manuels

Elle ferma ses portes le 15 juin 1962 suite à la dissolution de la Demi-Brigade de Fusiliers Marins.


sources

Film sur les PATROUILLEs DE FUSILIERS MARINS DANS LA REGION COTIERE DE NEMOURS

Les Actualités Françaises - 25/07/1956 - 53s

cliquez sur le lien ci-dessous

http://www.ina.fr/histoire-et-conflits/decolonisation/video/AFE01000486/patrouille-de-fusiliers-marins-dans-la-region-cotiere-de-nemours.fr.html

http://www.harkis.com/article.php3?id_article=33


http://www.chemin-de-memoire-parachutistes.org/t6524-la-dbfm-l-elite-de-l-ouest-algerien-frontiere-marocaine

http://www.phila-colmar.org/L-agence-postale-militaire-de-la-marine-de-Nemours.html


http://dbfm.forumperso.com/


http://www.ecpad.fr/?s=DBFM

05 décembre 2011

La marine en Tunisie : Karouba

La Marine nationale en Tunisie : Karouba



Bizerte se trouve à une soixantaine de kilomètres au nord-ouest de Tunis, la capitale du pays, et à cinq kilomètres du cap Blanc, la pointe septentrionale de l'Afrique. 


Fichier:Bizerte Port 1890.jpg
Carte de Bizerte vers 1890


La ville se situe à la pointe sud-est d'un isthme sur la rive nord du canal de Bizerte reliant la mer au lac de Bizerte. Elle est reliée au reste de son aire urbaine située sur la rive sud du canal, formé par la localité de Zarzouna et les villes de Menzel Jemil et Menzel Abderrahmane, par un pont mobile qui débouche directement sur la RN8 menant à Tunis.


Fichier:Bizerte port 1906.jpg
Carte du port en 1906






Petit comptoir fondé aux environs de 1100 av. J.-C. par les Phéniciens3, la ville passe sous l'influence de Carthage après la défaite d'Aghatocle pendant les guerres puniques. Elle est ensuite occupée par les Romains sous le nom d'Hippo, Hippo Accra, Hippo Diaritus ou Zaritus. Sa conquête efface d'un trait neuf siècles d'histoire punique.


Son originalité est de disposer d'un còté d'un plan d'eau et de l'autre des pistes de l'aérodrome de Sidi Ahmed, qui était géré par l'Armée de l'Air .


TAD Bizerte 17-08-1915
25e section d'infirmiers militaires

Le terrain de Sidi Ahmed (Tunisie) a été cédé à la Marine en 1916 par le ministère de la Guerre.

lettre en recommandé TAD manuel 7-3-1917  
Marine Française Service des Gardes
Consignes Arsenal de Sidi-Abdallah

Ce terrain abritera quelques dirigeables (qui y voleront de 1928 à 1932) et hébergera aussi avant 1936, année de transfert à l’Armée de l’Air de cette portion de base, une escadrille d’avions terrestres de la Marine.

La Pêcherie Tunisie centre d'aéronautique
de Sidi-Ahmed 1917  Cachet service à la mer

Outre son escadrille de bombardement (Escadrille 4B3), l’Aéronautique maritime de Sidi Ahmed possédait également dans son effectif une section d’entraînement.


Karouba est l'une des plus anciennes bases de notre Aéronautique Navale. 
Son premier Commandant, le Lieutenant de Vaisseau Nove-Josserand, a été reconnu en 1917. Elle fut avant la guerre une grande base d'hydraviation et en 1955 l'école d'hydravion (53S) y était encore.

TAD Bizerte Naval  Tunisie 11-11-39

En décembre 1920, le gouvernement français autorise l'escadre russe de l'armée des volontaires à se réfugier à Bizerte. Le dernier navire, le cuirassé Général-Alexeieff, est vendu à un démolisseur en 1935. L'église Saint-Alexandre-Nevski de Bizerte, toujours en service, témoigne de cette époque. Cet épisode a été illustré dans cols bleus par Patrick Jusseaume.


TAD Manuel Poste navale bureau N° 15 12-1-40

Bizerte subit pendant la guerre les effets de la campagne de Tunisie et passa successivement aux mains des Allemands et des Américains. La Base est sortie bien endommagée de ces épreuves et sa remise en état fut longue.


http://fr.wikipedia.org/wiki/Campagne_de_Tunisie


flamme mécanique Bizerte Tunisie 16-8-41


Résidence de Tunis Vignette du comité de défense
 contre la tuberculose 1938

A la fin de la guerre Karouba abrite tous les types de formations : chasse, assaut, bombardement, lutte anti-sous-marine, écoles, servitudes et un grand nombre d'avions de tous genres : Hellcat, Dornier 24, Noroit, Catalina, Avenger, Corsair, Privateer, Aquilon, Junker 52, Siebel, SNJ…



Flamme continue Bizerte Tunisie 6-III-1954








 la 4F de 1952 à 1958, 
la 9F de 1946 à 1953, 
la 11F de 1957 à 1962, 
la 12F en 1953, 
la 14F de 1953 à 1957, 
la 15F de 1953 à 1955, 
la 17F de 1958 à 1962, 
la 28F de1956 à 1960, 
la 4S/5S de 1955 à 1963, 
la 32S de 1946 à 1951 et 
la 53S de 1950 à 1955.

TAD hexagonal KAROUBA TUNISIE 14-11-1957

L'agence postale rattachée au bureau de poste tunisien de La Pêcherie,n'utilisa qu'un seul modèle de timbre à date hexagonal à traits pleins avec mention "KAROUBA / TUNISIE".


TAD manuel LA PÊCHERIE TUNISIE 4 1-1957

Suite aux tensions entre la jeune Tunisie indépendante et la France sur le délai de l'évacuation de la base aéronavale de Bizerte, des manifestations organisées par le pouvoir tunisien devant le portail de la caserne de Sidi Ahmed se transforment en batailles rangées. 


Lettren de l'ambassade de France 24-5-62
TAD Poste navale

Du 19 au 22 juillet 1961, la bataille fait rage dans la ville ; les militaires français seront accusés par les autorités tunisiennes d'avoir utilisé du napalmsans que cela ne soit démontré20. Preuve de la violence de l'épreuve de force, les évènements de Bizerte font officiellement 24 morts et 100 blessés du côté français contre 630 morts (dont une moitié au moins de civils) et 1 555 blessés. 

Flamme poste navale continue avec 2 ancres 24-2-1962


TAD manuel Poste Navale 4-2-1963 Cachet de service
Le vaguemestre aéronautique navale Karouba

Selon le Croissant rouge tunisien, la bataille aurait fait plus de 5 000 morts.

sources



Journées d'Entraide de l'ADOSM TOULON

Journées d'Entraide de l'ADOSM TOULON



L’association pour le développement des œuvres sociales de la marine (ADOSM) est une association loi de 1901 reconnue d’utilité publique qui a fêté ses 70 ans en 2009.
Agissant avec la souplesse d'action et l'indépendance de décision propres aux associations, l'ADOSM vient aujourd'hui en aide aux veuves, orphelins et aux anciens personnels de la Marine qui connaissent de graves difficultés, ainsi qu'à leurs familles ou à leurs enfants orphelins.
Cette action est effectuée en relation avec la direction du personnel militaire de la Marine et dans des conditions fixées annuellement.

La Marcophilie Navale tenait un stand philatélique

L’ADOSM cherche également à favoriser la formation professionnelle des veuves ou veufs de marins qui ont souvent dû mettre de coté une continuité d’emploi, voire la possibilité d’en exercer un, pour répondre aux contraintes de mobilité et d’absence du marin.

L'ADOSM entretient des relations avec l’action sociale des armées (ASA), les principales associations liées à la Marine Nationale (anciens marins, AEN, ACORAM, FAMMAC..), la caisse nationale de Sécurité Sociale militaire et les mutuelles militaires.


C'est en juin 1939, à une époque où il n'existait ni Sécurité Sociale, ni Action Sociale des Armées, que Madame Campinchi, épouse du Ministre de la Marine, parainait la création d'une association pour le développement des oeuvres sociales de la marine, l'"ADOSM".Association "loi 1901", elle était reconnue d'utilité publique en 1942.L'ADOSM prenait un grand essor pendant la guerre et comptait en 1945 enviro 25 000 familles aidées.Sa mission était de fournir une assistance matérielle et morale aux familles frappées par la maladie, le deuil ou les précarités de la vie.Après la guerre, malgré l'extension de la Sécurité sociale et la création de l'Action Sociale des Armées, il apparaissait que les veuves et orphelins étaient encore mal protégés. L'ADOSM pouvait, par sa souplesse et sa réactivité, apporter une aide efficace.Aujourd'hui, l'ADOSM a recentré son action sur l'attribution de bourses scolaires qui représente la partie la plus importante de son budget






Merci aux gens du Sud  Claude et Francis

03 décembre 2011

Un grand Merci à TOUS

La Bretagne comme j aime


Un grand merci à tous les votants







Mission accomplie !  

Vos votes nombreux ont ete determinants dans le choix des photos soumises à la selection du public. La photo proposee a passe ce premier cap puis le grand jury de La Poste l'a confirmee.  

Le reve devient donc realite et les vieux grements de Paimpol seront timbres en juin 2012 dans le collector "La Bretagne que j'aime".


Merci à vous

"Nous avons le plaisir de vous annoncer que vous avez gagné au
> concours photo "la France comme j'aime" organisé par La Poste.
> En effet votre photo "Vieux gréements - Paimpol" a été sélectionnée
> par le grand jury. Elle fera donc l'objet d'un timbre dans le
> collector "la Bretagne comme j'aime"."

02 décembre 2011

La Marine en Algérie : BAN LARTIGUE Oran aéro aéronautique navale

  BAN LARTIGUELa Marine nationale en Algérie 









Située au sud d'Oran, à proximité du village de Tafaraoui dont elle porte un court moment le nom, la base aérienne française de Lartigue a fonctionné de 1940 à 1964. 

Le projet de convention entre la Marine et la Direction centrale des P.T.T. d'Algérie prévoyait l'ouverture d'une agence postale pour le service de la base aéronavale. L'agence devait porté le nom de Lartigue Marine Dans l'arrêté de création officielle le terme MARINE disparait. Il semble que ce soit une simple omission qui ait fait perdre le suffixe. Cet oubli allait avoir des conséquences dans l'acheminement du courrier quelques mois plus tard.
Cette agence préfigurait ce qu'allaient être les Agences postales Militaires de la Marine crées par l'arrêtés interministériel et l'instruction du 19 février 1958 parus au JO du 27 février 


le cachet ne comporte pas le mot Marine est en général accompagné d'une marque de franchise rectangulaire
timbre 15f Algérie TAD  hexagonal LARTIGUE ORAN en date du 22 avril 1955

L'agence postale est ouverte du 1er juillet 1954 au 22 juin 1961. Elle utilise d'abord les timbres-poste algériens comme toutes les autres formations postales de la Marine en Algérie.


Elle fut nommée ainsi en l'honneur du contre-amiral Jean Lartigue, tué à Rochefort lors d'un bombardement allemand le 20 juin 1940. 

Le premier problème fut celui de la Franchise postale accordée aux militaires et aux marins assurant le maintien de l'ordre en Algérie par la publication au JO du 16 novembre 1955 d'un décret du 15 novembre instituant la Franchise postale.
La gratuité aérienne y était prévue. l'absence du terme Marine ne permettait pas aux centres d'arrivée du courrier de connaître l'origine militaire du bureau expéditeur et donc le droit à la franchise.
Le deuxième problème lié aux accords d'Evian avec l'abandon du transfert par ORAN-RP et les transferts par la route des sacs courriers.







Initialement affectée à l'armée de l'air, elle a été cédée à la Marine en novembre 1940 et elle a accueilli des formations venues de France métropolitaine au moment de l'armistice, notamment des escadrilles de Dewoitine D.520, Martin 167 réarmés en LeO 45 en 1941.




En novembre 1942, l'U.S. Army Air Force a occupé le terrain et y a installé un centre du Coastal Command allié.

La base a été réarmée par la marine française en janvier 1944. Située à 111 m d'altitude la base était dotée de deux pistes parallèles : une piste principale de 2 440 m, une piste secondaire, dite piste de secours, de 1 200 m.



Deux griffes sur deux lignes B.A.N. Lartigue  Agence Postale TAD 14-2-1957




Le 14 février 1964 la flottille 22F quitte définitivement Lartigue pour Nîmes. Les couleurs françaises sont envoyées solennellement une dernière fois le 14 mai 1964 en présence du Capitaine de Vaisseau Rebut, commandant la Marine à Mers el-Kébir
Les Walrus de la 4S y stationnent en 1943-1944. 


Troupe américaine arrivant à l'aérodrome d'Oran La Sénia qui deviendra Lartigue



Les formations affectées par la suite sont : 
la 56S de 1944 à 1951, la 11F/25F de 1952 à 1953, la 4S/5S/4S de 1947 à 1963, la 6F de 1950 à 1958, la 21F de 1953 à 1963, la 22F de 1953 à 1963, la 57S en 1953-1954, la 31F en 1960-1961, la 32F de 1958 à 1962, la 33F de 1957 à 1962 
BPAN LARTIGUE Agence Postale TAD LARTIGUE ORAN 28-3-1961
et enfin la 28F en 1961-1962

Suivant la circulaire n° 3116 EMG/Aéro/3 en date du 5 décembre 1945, les formations de combat sont désormais appelées flottilles et prennent une numérotation à courir 1F, 2F, 3F etc….Cette classification se poursuivra (hormis le chiffre 13) jusqu’en 1953.
En 1953, la circulaire n° 295 EMG/Aéro/0 du 26 mai, supprime la numérotation à courir et installe les flottilles par dizaines :
- 1F à 9F → Lutte ASM embarquée.
- 11F à 19F → Chasse embarquée.
- 21F à 29F → Lutte ASM basée à terre.

En 1956, avec la création des flottilles d’hélicoptères, la série 30 est inaugurée.
La circulaire 295 du 26 mai 1953, retouche légèrement la numérotation de ces formations :
Les escadrilles SAMAR sont dissoutes, et font place nette pour les escadrilles d’hélicoptères qui vont être créées plus tard (22S, 23S ou 27S).
Notons qu’en 1955, il est décidé que les escadrilles autres que celles servant d’écoles, arboreront désormais le chiffre relatif à la région maritime* dans laquelle la formation est implantée (ce qui n’occasionne alors qu’un changement pour la 1S, qui devient 2S, ainsi que pour les 2 escadrilles régionales implantées en Tunisie et en Algérie, les 4S et 5S). Lors de la création des escadrilles d’hélicoptères il sera tenu compte de cette précision et celles-ci auront leur 2ème chiffre, en concordance avec le numéro de la région maritime d’affectation.
*Les chiffres 7, 8 et 9 étant réservés pour l’outre-mer


Escadrille 4S 
Héritière par filiation de l’Escadrille 4S1 dissoute le 1er août 1940 et réarmée le 12 décembre 1942, l’Escadrille 4S (CDT : LV Emile Saleun) naquit le 1er juin 1943 (à Arzew ?). Les 12 Westland Walrus SAR furent déployés sur la BAN Aspretto de décembre 1943 à août 1944 (CDT : LV Henri Chouillet). Transférée sur la BAN Cuers pour transformation sur Dornier 24 (CDT : Paul Ricour), puis, le 25 juin sur la BAN Saint Mandrier, l’escadrille rallie la BAN Karouba avec ses 11 DO24 le 17 décembre 1945. Le 1er janvier 1946, la formation prend l’appellation de Flottille 9F (CDT : François Faure).

Le 15 avril 1947, l’Escadrille 52S, formation support de l’Ecole du Personnel Volant (EPV) implantée sur la BAN Lartigue, se sépare de ses missions de liaisons, de servitudes et de SAMAR confiées à une nouvelle formation qui prend la dénomination d'Escardille 4S.
Le 1er avril 1955, la Section d’Entraînement et de Servitude (SES) de Karouba prend l’appellation d’Escadrille 4S, jusqu’au 1er janvier 1957, date où elle permute sa dénomination avec l’Escadrille 5S de Lartigue. Aux missions d’origine de l’ex Escadrille 5S, l’Escadrille 4S se verra attribuer pendant le conflit en AFN des missions de patrouilles maritimes le long des côtes marocaines, algériennes et tunisiennes effectuées avec ses Avro Lancaster, ses PBY-5A Catalina et Sunderland.
L’Escadrille 4S est officiellement dissoute à Lartigue le 1er juillet 1963.


Escadrille 52S
Formation baptisée le 1er janvier 1946 au sein de la 3ème Ecole du Personnel Volant reconstituée à Agadir en juillet 1943, l’Escadrille 52S cède sa fonction d’instruction à l’Escadrille 56S en novembre 1948 pour devenir l’Escadrille de Perfectionnement de l’Ecole de Pilotage de Khouribga (Maroc) équipée de SNJ4 et de Vanneau. Cette formation exerça son magistère jusqu’au 1er octobre 1957, date à laquelle la formation fut assurée en totalité par l’Escadrille 51S jusqu’au 1er avril 1961.
Il existe une trace d’une très éphémère Escadrille 52S basée à la BAN Lyautey (Maroc) sur Lancaster.
Elle fut récrée le 1er septembre 1983 à la BAN de Lann-Bihoué. Elle était équipée d'avions bi-propulseurs EMB-121 Xingu construits par la société Embraër (Brésil) et mis en service en 1983 dans l'Aéronautique Navale. Elle soutenait l'ESM (Ecole de Spécialisation Multimoteurs) chargée de transformer les jeunes pilotes ou des pilotes déjà brevetés et de délivrer les qualifications d'examinateurs en vol des formations
Depuis le 5 Septembre 1997, "les pilotes bimoteurs" de la Marine s'entraînent à l'ETA (Ecole d'Aviation de Transport) basée à la BA 702 d'Avord. C'est pourquoi l'ESM fut dissoute et sept Xingu furent transférés à l'Armée de l'Air qui utilisait déjà ce type d’avion.


Le 1er janvier 1957 l'escadrille 4S est constituée à partir de l'escadrille 5S dont elle reprend les missions : sauvetage aéromaritime, liaisons et servitudes.

Ces missions sont symboliquement évoquées sur l'insigne de la 5 S que la 4 S conserve. La bouée symbolise le sauvetage, le fakir sur son tapis le transport des caisses lors des missions de servitude (phonétiquement "cinq caisses" pour 5 S à l'époque de la devancière de la 4 S). L'escadrille 4 S stationne sur la base de Lartigue où elle est dissoute le 10 août 1963. 

sources

http://avions-de-la-guerre-d-algerie.over-blog.com/30-categorie-10676818.html

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...