27 mai 2011

De corvette en frégate l'ACONIT

L'ACONIT : une question de poids





De la fleur au bateau



Une plante de la famille des renonculacées.
Elle est originaire d' Europe de montagne. Nom botanique: aconitum napellus.
C'est une plante vivace à feuillage caduc.
Elle mesure de 50 à 90 cm. C'est une plante rustique au gel puisqu'on la trouve à 1800 mètres d'altitude .
On utilise l' aconit en bordure, rocaille ou pour bouquets.




L' aconit était utilisée en médecine mais du fait de sa très grande toxicité, elle a été quasi abandonnée sauf comme sédatif .
La racine est mortelle à très faible dose, elle n'est plus utilisée qu'en homéopathie et médecine chinoise.











Immatriculation



D'abord désignée corvette type C65, l'Aconit devient frégate type F65 en 1988. 

Elle connaîtra également un changement de numéro de coque le 1er janvier 1974 : le D609 remplace le F703 d'origine .











Le 3ème bâtiment à avoir porté le nom d'Aconit fut une frégate de type F65.
Mise sur cale en mars 1968, sortie de forme en mars 1970, la frégate Aconit a été admise au service actif le 23 mars 1973. 

Unique exemplaire de sa classe, elle fut affectée à l'escadre de l'Atlantique, puis au Groupe d'Action Sous-Marine (GASM).



Reconnaissable à son radôme, elle servit de prototype aux frégates type F67 (Tourville, De Grasse, Duguay-Trouin). Elle était parrainée par la ville de Chalons-sur-Saône depuis le 18 juillet 1992. La F65 Aconit a été désarmée en 1996.

FNFL  L'Aconit et l'escorte des convois




Fichier:Aconit42 net.jpg



Lancé le 31 mars 1941 aux chantiers britanniques Ailsa, la corvette Aconit fut cédé à la Marine des Forces Navales Françaises Libres (FNFL) en juillet 1941. Elle avait comme mission principale l'escorte de convois à travers l'Atlantique.

Le 11 mars 1943, en Atlantique nord, elle réussi l'exploit de mettre hors de combat deux sous-marins allemands en moins de cinq heures.

Au terme de 4 ans de guerre, l'Aconit avait escorté 116 convois, au travers de 728 jours de mers et 147101 nautiques ( 272 400 kilomètres) soit presque 7 fois le tour de la terre !

Elle fut transférée à l'école navale en 1945, puis restituée à la Royal Navy le 30 avril 1947, qui la renomma Terje XI en 1948, puis Terrier Southern.

Son nom fut repris plusieurs fois dans la Marine française, et une frégate furtive le porte encore aujourd'hui.

merci à JMO

Humour dans le carré

De l'Art d'Astiquer...
Des techniques et de la formation dans la Marine par Donec






Il n’y a pas que les calfats qui sont relégués aux placards des souvenirs. L’indispensable outil qu’est le faubert a également disparu.
Voyons la définition du dictionnaire : (du hollandais swebber, nettoyer) balai fait avec de vieux cordages et dont on fait usage à bord pour sécher un pont après le lavage ou après la pluie. En argot maritime pris dans un sens figuré, il désignait les « favoris », cette coupe de barbe spéciale qui fut en grande vogue vers 1900 chez les officiers de la vieille Marine. J’ajouterai la réponse habituelle de mon correspondant breton à qui je propose un embarquement. « Un coup de faubert et je suis à toi ».


25 mai 2011

Alouette Gentille Alouette

L'Alouette III 

150 000 heures de vols... une paille!




SA-3160 Alouette III : la première Alouette III de série a pris l’air en juillet 1961


Deux types d'Alouette III sont ou ont été mises en oeuvre par les formations de l'Aéronautique navale : l'Alouette III SA316B dont une série, les SA316 B VSV (VSV= Vol Sans Visibilité), a été équipé pour l'entraînement au vol aux instruments, et l'Alouette III SA319B dont l'équipement permet le vol en IMC et qui fut le premier hélicoptère de lutte anti-sous-marine à embarquer sur les frégates ASM du type Tourville avant d'être remplacées dans ce rôle par le Lynx WG13.

L'Alouette III dispose d'une capacité d'emport plus importante que l'Alouette II, elle est également équipé de turbines Astazou et permet le vol aux instruments. Elle possède également deux ballonets latéraux gonflables automatiquement dans l'eau de mer, ou manuellement en vol par l'équipage.

traverser la mer pour enseigner et vaincre

La marine nationale a commandé 37 SA-316B, SA-316B VSV et SA-319B (sauvetage en mer, liaison, formation des équipages embarqués). Les premiers SA-316B ont été affectées aux escadrilles 20S (Saint Raphaël 1962/1991), 23S (Saint-Mandrier août 1962/1999, qui a fourni les détachements « Pedro » aux porte-avions Foch et Clemenceau) et 22S (recréée à Lanvéoc-Poulmic le 1er aout 1964 en soutien de la 2e RM et pour assurer les détachements « Pedro » des porte-avions français, alors basés à Brest.




l'Alouette III qui fêtera les 150 000 heures de vol des Alouettes




En 1972 la 22S a reçu les SA.316B VSV pour assurer la formation des équipages, devenant en 1976 l'E.S.H.E. (Ecole de spécialisation sur hélicoptères embarqués). L’arrivée des SA-319B équipés de 2 torpilles Mk-46 a permis de constituer les flottilles de lutte ASM 34F (1974/juin 1979) et 35F (Saint-Mandrier). L'Alouette III a donc été le premier hélicoptère de lutte anti-sous-marine a embarquer sur les frégates de type Tourville.




La flottille 35F, qui a utilisé des Alouette III de juin 1979 à sa dissolution en janvier 1990, a été recréée le 1er octobre 1979 par fusion des flottille 33F et escadrille 23S. Ses six Alouette III ont été remplacés en 2003 par des WG-13 Lynx. Les SA-316B affectés aux missions SAR (Search & Rescue) et « Pedro » étant remplacés par les AS-365F Dauphin). En 2007, 9 SE.316B et 18 SA.319B étaient encore en service




















photos Bernard Hily

24 mai 2011

Georges Leygues Mission Jeanne d'Arc Malaisie

le Georges Leygues à Port Kelang

Port Klang (Pelabuhan Klang) est le port principal de Malaisie. Il est situé dans le district de Klang (État du Selangor. Il dessert la vallée du Klang (aire urbaine de Kuala Lumpur), et l'ensemble du pays.

TAD du National Mail Centre, Section 21 Shah Alam 16-5-2011


Réception à bord navire de la Marine française Georges Leygues

Venue: Glenn Cruise Terminal, Port Klang
Date: 16 May 2011

MIMA's researchers were invited to a cocktail reception onboard French Navy's illustrious destroyer Georges Leygues which docked at Glenn Cruise Terminal in Port Klang on 16 May 2011.
Les chercheurs du MIMA ont été invités à un coquetèl à bord de l'illustre frégate Georges Leygues qui est amarrée au terminal des bateaux de croisière à Port Kelang

MIMA : Maritime Institute of Malaysia

The invitation came from Cmmdr. Pierre Delbrel, Defense Attache of the French Embassy in Kuala Lumpur whom MIMA considers a close friend. MIMA has hosted several visits from French naval officers to the institute over the years to discuss about areas of mutual interest to Malaysia and France. Further underscoring the close relations enjoyed by MIMA and the French Embassy, MIMA also regularly receives invitation to attend functions at the embassy

c'est l'attaché de défense de l'ambassade de France à Kuala Lumpur qui a lancé l'invitation au MIMA qui le considère comme un ami très proches
L'institut a reçu ces dernières années plusieurs visites d'officiers français pour aborder des sujets communs aux relations entre la France et la Malaisie.
Des contacts et des invitations fréquentes sont adressées  par l'ambassade au MIMA
Georges Leygues is an anti-submarine warfare destroyer commissioned in 1979.  Equipped with hull-monitored sonar, surveillance radar and anti-submarine, anti-aircraft and anti-surface torpedoes and missiles, the ship is one of seven F70-class destroyers in the French Navy fleet.
Named after legendary French Navy Secretary who rebuilt the Navy after world War II and turned it into a formidable force, Georges Leygues has certainly lived up to her weighty name.  She has had a stellar career servicing the French Navy, having seen action in various theaters such as Indian Ocean, Persian Gulf and Adriatic Sea, and being deployed in the Mediterranean for 20 years from her home base in Toulon, France.  Decommissioned in 1999, she has since served as a training vessel for cadets.
Having called at the port of Kochi in India prior to its Malaysia sojourn, George Leygues will rendezvous with French Navy'sLHD Mistral, a helicopter carrier, and sail to Jakarta.  Both vessels are involved in Mission Jeanne D'Arc, a long-term operations deployment designed to provide practical training for French Navy's midshipmen to prepare them for life as professional seafarers and naval officers.
Such invitation comes from tireless and painstaking efforts by MIMA to build and strengthen networking with its vast spectrum of stakeholders and contacts which include senior naval personnel and the diplomatic community.  By attending such social events, MIMA's researchers also have the opportunity to obtain knowledge and on-the-ground insights that can be extremely useful to their work.
http://www.mima.gov.my/index.php?option=com_content&view=article&id=343:reception-onboard-french-navy-ship-georges-leygues&catid=79:general-annoucement

À la fin des années 1980 la Malaisie entreprend une profonde remise à niveau de sa Marine nationale. Avec entre-autres 4 corvettes lance-missiles classe Laksamana, d'abord construites pour l'Irak – mais non livrées suite aux sanctions internationales – sont commissionnées en Italie. Les quatre navires sont complétés par 2 frégates classe Lekiu et 2 classe Kasturi mises en chantier par l'allemand Blohm Voss.

La Malaisie a également fourni de gros efforts pour développer sa flotte sous-marine. En 2006 deux sous-marins français de la classe Scorpène – dont les équipages seront formés à Brest – sont commandés. Leur armement comprend des torpilles guidées Black Shark et des missiles anti-navires Exocet SM-39. Ils ont été livrés en 2009

concernant la visite à Cochin

http://www.marinebuzz.com/2009/02/02/french-navy-training-ships-on-goodwill-visit-to-kochi/

22 mai 2011

Cuirassé Gaulois aux Dardanelles

Cuirassé GAULOIS et langoustine de prairie


Les 3 cuirassés Pré-Dreadnought de la classe Charlemagne de la Marine nationale française furent le Charlemagne, lancé en 1894 et entré en service en 1895, le Gaulois et le St Louis entrés en service en 1896. La classe Charlemagne a peut-être un certain rapport avec le vaisseau Charlemagne qui fit partie de la marine de guerre du Premier Empire 


Fichier:Charlemagne class battleship diagrams Brasseys 1896.jpg




Ils furent les premiers cuirassés français à adopter l'agencement de deux grosses pièces de chasse et deux de retraite de calibre 305 mm Modèle 1893/96, que préféraient les Britanniques depuis une décennie, et une artillerie secondaire plus rationnelle, les canons étant séparés par des pare-éclats. Jusqu'au Bouvet inclus, qui fut le dernier vaisseau à être lancé avant les Charlemagnes, les cuirassés français étaient facilement reconnaissables à leur grosse pièce unique à chaque extrémité d'un pont supérieur court pour minimiser l'effet de souffle.
Ils étaient munis de deux assez larges cheminées.


collection JMT

Le 18 mars 1915, le Charlemagne et le Gaulois faisaient partie, avec le Bouvet et le Suffren, d'un groupe de bombardement côtier, placé sous le commandement de l'amiral Guépratte, dans la bataille des Dardanelles.
Le Gaulois avait été sérieusement endommagé et devait se replier quand leBouvet heurta une mine marine. Ses soutes à munitions explosèrent et il disparut en trois minutes.

carte photo écrite de Corfou le 28 mai 1916 
présentant diverses tenues collection JMB

Ce même jour, l'Irresistible et l'Ocean, de la Royal Navy, furent aussi détruits, ce qui mit fin à la tentative de franchissement du détroit par la force.
On ne put empêcher le Gaulois de s'échouer. Il fut, plus tard, remis à flot et réparé à Toulon pour être finalement utilisé comme navire-cible coulé par une torpille de sous-marin en1916.



de la revue 'l'Illustration' No. 3762, 10 avril 1915


'l'Expédition d'Orient'


par Robert Vaucher


Lettres d'un Envoyé Spécial

Le Suffren et le Bouvet étaient en ligne de file, sur la côte d'Asie, tandis que le Gaulois et le Charlemagne se trouvaient sur la côte d'Europe.

Tout à coup, le Suffren fut touché sur l'avant par un projectile, qui lui occasionna une voie d'eau. Le Bouvet vint le remplacer. La situation était très difficile. En face des forts de Dardanus et de Tchanak, qui tiraient sans cesse, il fallait manœuvrer avec, à gauche et à droite, des mines flottantes. Le Suffren avait pu les éviter. 




Le Bouvet en vit une à sa gauche, une autre à sa droite; il voulut passer entre les deux mais n'en aperçut pas une troisième qui venait à l'avant et juste entre les deux autres. Ce fut sa perte. Touché par la mine, qui fit explosion sous ses soutes à munitions, à 1 h. 58m., deux minutes plus tard il était coulé. On ne vit plus qu'une fumée noire, en forme d'immense ballon.Vqui plana, pendant près d'une heure, au-dessus de l'endroit où le malheureux navire avait disparu, avec son héroïque équipage.

L'eau dut envahir rapidement, m'expliquait un marin du Suffren, la partie droite, ce qui fit pencher le navire, qui chavira de ce côté en perdant l'équilibre. Certains spectateurs, d'autre part, assurent que le cuirassé a été coupé en deux par l'explosion et que l'on vit les deux mâts se rapprocher et finir par se toucher.

Vous savez déjà quelle faible proportion de l'équipage put être sauvée.

Ce fut par miracle que les hommes qui étaient dans la tourelle de bâbord sortirent par le trou servant à l'évacuation des douilles. Deux soutiers furent projetés en l'air par l'explosion et purent être recueillis. Un enseigne, qui avait déjà été sauvé lors de la catastrophe de la Liberté, réussit également à s'en tirer, et cette fois-ci sans une blessure.




Le Gaulois voulut venir au secours du Bouvet, mais un obus-torpille le frappa au-dessous de la ligne de flottaison, produisant une déchirure.

Le commandant Biard, intrépide marin dont l'histoire gardera le nom, avec celui du commandant Rageot de La Touche et des autres officiers du Bouvet, refusa de se laisser remorquer, craignant de couler plus rapidement. Il débarqua sur les bâtiments arrivés à son secours la moitié de son équipage et se dirigea, par ses propres moyens, vers les Iles des Lapins où il réussit à échouer le Gaulois d'une façon si habile que le cuirassé, deux jours après, était de nouveau à flot. Il a déclaré qu'il aurait préféré couler son bâtiment plutôt que de le laisser aux mains des Turcs. « II était temps d'arriver à l'île, ajouta-t-il; s'il avait fallu naviguer encore cinq minutes, nous étions perdus. »

Pendant vingt-quatre heures, le Gaulois continua à faire machines en avant, changeant de vitesse, de façon à ne pas s'enfoncer dans le sable tout en ne glissant pas. Les scaphandriers anglais travaillèrent nuit et jour, pendant quarante-huit heures, à boucher la déchirure et, samedi, à 4 heures de l'après-midi, le Gaulois, sauvé grâce au sang-froid de son commandant et de son équipage, était de nouveau en état de tenir la mer, de rembarquer ses hommes qui avaient été répartis à bord d'autres unités et de gagner Toulon pour y être plus sérieusement réparé.

Les cuirassés français venaient d'achever leur tâche quand ils furent si terriblement éprouvés. Le Bouvet avait complètement, démoli le fort de Dardanus, qui ne répondait plus. On avait remarqué, à plusieurs reprises, de fortes explosions suivies d'incendies, à Tchanak et dans les forts environnants. Les navires français devaient, suivant le programme élaboré par l'amiral de Robecq, se retirer à 2 heures et laisser la place aux navires anglais. Quand ils furent atteints, ils effectuaient leur retraite. Le Charlemagne, indemne, n'avait pas cessé de tirer avec une admirable précision.


Page d'exposition transmise par JMO de Saint R'nan merci à lui

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...