04 avril 2013

L'Aviso Antarès à Saint Paul et la Nouvelle Amsterdam


L'aviso ANTARES à Saint-Paul et Amsterdam


L'Antarès en cale sèche vers les années 
1930 Madagascar
Nous avons quitté l'Aviso Antarès à Kerguelen. 
Parti de Madagascar, il touche le Natal puis prend la direction des terres australes.

Voici quelques photos de l'Antarès. 


Quelques incertitudes sur le lieu de prise de vue... les Antilles? l'Afrique? ou Madagascar?




marine nationale 1931 aviso Antarès Kerguelen  plan de l'usine baleinière SHOM Brest



Ce qui est certain, c'est que nous sommes bien en présence de l'Antarès, le ruban légendé sur le casque colonial posé sur le canon le prouve.







A kerguelen il procède à des levés hydrographiques des passes de l'archipel. 

Son équipages étudie la fabrication de l'huile d'éléphants de mer.

Les plans de l'usine baleinières de Port-Jeanne-d'arc sont dressés.

Il reprend alors la route vers Saint-Paul.














Levé devant Port Jeanne d'Arc SHOM Brest



"le voyage s'est poursuivi par une visite à l'île Saint-Paul, cratère inondé dressé en plein océan où l'activité volcanique ne se manifeste plus que par une maigre fumerolle, des sources chaudes et une température très élevée au sol en certains endroits." 

L'Illustration 19 septembre 1931 N° 4620

Survol de l'île Saint-Paul (c) JM Bergougniou

"Tout contre cet îlot comme autour de sa voisine la Nouvelle-Amsterdam, des bancs tout grouillants de poissons et de langoustes. En une journée on peut y capturer jusqu'à vingt-quatre mille de ces crustacés." 





"Afin de tirer parti de cette richesse, une usine a été installée à Saint-Paul pour la mise en boîte des langoustes et la salaison du poisson qui trouve un marché avantageux à La Réunion."


Les vestiges de l'usine de Saint-Paul




La caldera (c) JM Bergougniou

"Elle emploie une vingtaine de blancs et une centaine de Malgaches. Pendant l'hiver austral de 1930 qui correspond à l'été de nos régions, trois des sept gardiens de la fabrique fermée pendant cette saison sont morts du béni-béri pour s'être nourris de conserve, alors que les pingouins et les lapins qui pullulent dans l'île pouvaient leur procurer des vivres frais."

L'Illustration




L'entrée du cratère (c) JM Bergougniou
La Quille, l'entrée du cratère, le MARDUF photo JM Bergougniou
"Voulant s'affranchir d'une vie difficile et sans avenir, ils sont partis à la poursuite d'un rêve, celui de la fortune qui devait leur permettre une vie meilleure. Je vous offre de l'or, l'île Saint-Paul pullule de langoustes, il suffit de se baisser pour les ramasser : quand, en 1928, René Bossière décide de coloniser l'île Saint-Paul, à quelque 13 000 kilomètres de la Bretagne, non loin des Kerguelen, il n'a aucune difficulté à convaincre quelques dizaines de Bretons de s'engager pour une saison de pêche. Comment résister à de telles sirènes ?"



La passe pour accéder à la Caldéra

"Mais les promesses des recruteurs sont restées à quai. La réalité se révèle bien différente sur Saint-Paul, tout est à faire pour ces pionniers : la pêche elle-même, la construction d'une conserverie et celle des baraquements pour se loger. Les relations s'enveniment alors rapidement, d'autant plus que l'île n'offre guère de distractions : le paysage est désertique et le rocher battu par les tempêtes".






"Lorsque L'Austral, seul navire de l'île, quitte Saint-Paul, les quelques gardiens pensent qu'ils vont vivre une courte période d'isolement qui sera récompensée par un ravitaillement en produits frais. Mais les mois passent, l'hiver s'installe et L'Austral n'est toujours pas au rendez-vous. C'est l'enfer qui commence. La maladie - cette fois-ci le scorbut - frappe ces oubliés."


Carte d'Amsterdam 
"Des sept Bretons demeurés dans l'île , abandonnés et sans secours durant neuf mois, quatre mourront, trois autres pourront être sauvés.La détermination de René Bossière n'est pourtant nullement entamée. Les tentatives suivantes se soldent par de nouveaux dramatiques échecs. Saint-Paul, rêve englouti d'une pêche miraculeuse, fut pour les oubliés une terrible tragédie."


"De Saint-paul l'Antarès alla reconnaître la Nouvelle Amsterdam sans y débarquer. 


Géographie pittoresque p 309


On n'y découvrit aucune trace d(occupation ; en revanche on y aperçut de nombreux troupeaux de boeufs descendant d'un cheptel amené il y a un demi-siècle par un colon. Après l'abandon de l'île, ce cheptel s'est multiplié en revenant à l'état sauvage. "


Amsterdam Martin de Viviès (c) JM Bergougniou
Photos  JM Bergougniou

03 avril 2013

BPC Mistral Corymbe 119 Bénin Cotonou

BPC Mistral Corymbe 119 Bénin Cotonou







Exercices de plageage de la Marine française à Cotonou


Dans le cadre du projet ASCEMAR et des exercices opérationnels menés par la Marine nationale française à Cotonou, un exercice de "plageage" a eu lieu mercredi 13 mars de 13h30 à 15h00 sur la plage de l’hôtel Eldorado, quartier Akpakpa.









Cet exercice de simulation de débarquement en conditions réelles visait à éprouver les capacités opérationnelles techniques, mécaniques et humaines de la Marine française.

Etaient présents le Capitaine de Vaisseau François-Xavier Polderman, Commandant du BPC Mistral, qui a pu échanger avec la presse, et l’Attaché de Défense de l’Ambassade de France, le Colonel Christian Deuwel. Tous deux ont expliqué que ces exercices s’inscrivaient dans la mission contre la piraterie maritime du BPC Mistral et du Lieutenant de Vaisseau Le Hénaff. L’objectif est d’adopter les bons réflexes en cas d’attaque en haute mer, qu’il s’agisse de la traque du bâtiment, de l’arraisonnement des pirates ou de la libération de l’équipage.

L’EDA-R est basé sur le concept unique au monde L-CAT (Landing Catamaran) breveté par la société CNIM : catamaran rapide en mode transit, l’engin se transforme en navire à fond plat pour « plager » et « enradier » grâce à sa plate-forme élévatrice centrale. Chaque bâtiment de projection et de commandement (BPC) classe Mistral peut emporter deux EDA-R dans son radier.

Les EDA-R sont conçus pour remplir les missions suivantes :
Opérations militaires de projection de forces : débarquement rapide de troupes et de véhicules à partir des BPC classe Mistral positionnés au-delà de l’horizon (30 nautiques / 55 km) ; transport de troupes, de véhicules et de matériels par voie maritime en s’affranchissant des infrastructures portuaires.
Opérations humanitaires : assistance à des populations civiles (évacuation de zone dangereuse, acheminement de matériel de secours) en s’affranchissant des infrastructures portuaires.

Cet engin de 30 mètres de long et de 12 mètres de large a une capacité d’emport nominale de 80 tonnes et une vitesse de 18 nœuds à pleine charge et de 30 nœuds à vide. Ses portes à l’avant et à l’arrière simplifient les opérations de chargement et de déchargement des véhicules. Au total la capacité du flux logistique est 5 fois supérieure à celle offerte par les chalands en service.


Sources : Ambassade de France à Cotonou

31 mars 2013

Mission Jeanne d'Arc au Liban

Mission Jeanne d'Arc au Liban

Médecins des armées, officiers de l’ École navale promotion 2010, officiers-élèves étrangers, élèves administrateurs des affaires maritimes et commissaires, les 133 officiers-élèves embarqués sur le BPC Tonnerre sont intégrés à l’équipage pendant 5 mois.
Merci à Joël Moreau et à la section Ile de France

Sources Marine Nationale 


Insérés dans les différents services, les officiers-élèves assument en double des fonctions dans des postes de direction comme celui de chef de quart ou dans des postes subalternes. En passerelle, ils se familiarisent avec la conduite d’un BPC ou d’une frégate, au central opérations (CO), le cœur opérationnel du bâtiment, leur permet de décourir la gestion des différents senseurs, la coopération entre BPC et escorteur et la puissance des systèmes de combat modernes.

Sur le Tonnerre, les officiers-élèves mesurent le saut technologique que constituent les installations d’un bâtiment moderne au PC navire, cœur de la conduite, de la production d’énergie, de la propulsion et de la sécurité. Ils présentent le briefing quotidien organisé au profit du commandant et sont immergés dans les services de ressources humaines et d’administration.

Intégrés à l’équipage, grâce à une sorte de «compagnonnage» avec les chefs de service ou de secteur, ils en comprennent le fonctionnement et appréhendent de façon concrète les responsabilités de capitaine de compagnie.

C’est en immersion, au cœur de bâtiments de combat en déploiement, que les officiers-élèves acquièrent peu à peu leur stature de chefs militaires et d’hommes de mer. Un apprentissage concret de deux facettes fondamentales de leur futur statut d’officier.



Billet

Marine Partage délivre du fret culturel au Liban

Par BPC Tonnerre le jeudi, 28 mars 2013, 10:51
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Le 23 mars 2013, au cours de l’escale du groupe amphibie de la mission Jeanne d’Arc 2013 à Beyrouth, onze officiers-élèves de l’association Marine Partage, ont livré à l’Institut Français au Liban un peu plus de 1200 livres offerts par l’association pour la diffusion internationale de livres, ouvrages et revues (Adiflor) basée en France.
Actuellement présidée par l’enseigne de vaisseau Fabien Jeanpierre, Marine Partage permet aux élèves de l’Ecole navale de profiter de leur stage d’application à la mer au sein du groupe amphibie pour s’impliquer dans la collecte puis le transit de fret culturel et humanitaire.
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En amont de la mission Jeanne d’Arc, les officiers-élèves de Marine Partage ont ainsi fait de nombreux appels aux dons auprès des écoles et des grandes surfaces de la presqu’île de Crozon, de Brest et de Toulon. La collecte, qui représente plus d’une tonne de fret, est principalement constituée de livres, de manuels scolaires, de vêtements et de jouets, qui seront délivrés aux Petites Sœurs de la Présentation de Djibouti. Le reste du fret récupéré par les officiers-élèves de Marine Partage a été rassemblé par deux partenaires de cette initiative, Adiflor et l’association des membres de l’Ordre des palmes académiques (AMOPA), qui ont toutes deux pour but de promouvoir la littérature française à l’étranger.
Stockés à bord, tous les supports culturels récoltés sont placés sous la responsabilité des jeunes officiers de Marine Partage. Ils s’impliquent ainsi concrètement dans l’organisation et la gestion de la délivrance de fret à l’étranger. Des enjeux logistiques aux aspects financiers, douaniers ou diplomatiques, ils appréhendent diverses facettes de ces actions et complètent ainsi leur stage d’application à la mer.
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A Beyrouth, les jeunes marins ont accueilli Monsieur Aurélien Lechevallier, représentant de l’Institut Français, à bord du BPC Tonnerre. Ensemble, ils ont pu échanger sur leurs missions respectives, et Monsieur Lechevallier a eu l’occasion de visiter le bâtiment de combat.
Le BPC Tonnrere a quitté le Liban le 26 mars, et se prépare à franchir le canal de Suez.
Mission Jeanne d’Arc 2013 : c’est un déploiement à plusieurs dimensions du groupe amphibie composé du BPC Tonnerre et de la FASM Georges Leygues. Aux missions opérationnelles ordonnées aux unités vient s’ajouter une mission de formation des officiers-élèves.

30 mars 2013

Aviso l'ANTARES aux Terres Australes TAAF Kerguelen Marine nationale

l'aviso Antarès aux Terres Australes Françaises



Aviso de la Marine Nationale, construit en 1915, missionné en 1930 pour marquer la souveraineté nationale sur les iles St Paul et Amsterdam. 

Long de 81 mètres, jaugeant 1140 tonnes, il est manoeuvré par 8 officiers et 97 hommes d'équipage. 440 tonnes de charbon lui donnent une autonomie de 3000 miles pour une vitesse théorique maximale de 17 noeuds 



Nous sommes début 1931, les Terres australes seront l'une des rares terres non représentées à l'exposition coloniale de Vincennes.

Afin que la souveraineté ne nous en soit plus contestée, les îles australes ont été rattachées au gouvernement général de Madagascar et elles sont visitées de temps à autre par des unités de la division navale de l'océan Indien.
Ainsi au début de l'année 1931, l'aviso Antarès  commandé par le CF Pérot et ayant à son bord M. Loniewski (directeur des domaines à Madagascar chargé de mission) a fait une tournée dans ces archipels et en a rapporté des levés utiles à la navigation.


Partant de Durban (Natal) le 10 janvier l'Antarès arrive aux Crozet 10 jours plus tard nous informe Charles Rabot auteur de l'article.  "Ces îles restent inoccupées  après avoir été fréquentées au siècle dernier par des chasseurs américains qui y faisaient de lucratives récoltes."

Île aux Cochons photo JM Bergougniou


Sur ses deux terres principales, l'île aux Cochons et l'île de la possession, la mission hissa le pavillon français avec le cérémonial d'usage ..."

pli évoquant le cinquantenaire de la visite de l'Antarès




carte de l'île aux Cochons photo JM Bergougniou















Île de la Possession  et la base Alfred Faure  photo JM Bergougniou

L'aviso fait ensuite route vers Kerguelen, une traversée de plus de 1600 km sur l'océan le plus tumultueux du monde... Dès le départ la tempête éclata et la mer devint énorme avec des vagues atteignant parfois un creux de 12 mètres.



"Lorsque la brise eut molli, une longue houle, arrivant par l'arrière, imprima au navire un roulis d'une amplitude considérable..." 


Pointe de l'Arche  photo JM Bergougniou



Au cours de son voyage, l'Antarès renconte 3 icebergs "dont un aux approches des Kerguelen mesurait 500 m de long et 35 m de hauteur"

4 jours de navigation agité et on arriva aux Kerguelen.



"Un archipel grand approximativement comme la Corse, sous un ciel fondant à chaque instant en averses et en coups de vent terribles."



M. Perois, deuxième officier mécanicien à bord de ce navire, nous a communiqué, outre de curieuses photographies reproduites ici, son interessant journal de route qui donne des renseignements documentaires en même temps que des détails pittoresques sur cette industrie que l'Austral est, croyons-nous, la seule unité de l'armement français à pratiquer."


Baie de Hopeful






La Pointe des Aiguilles est au sud de la presqu'île Jeanne d'Arc entre la baie Sauvage et la baie des Licornes 


Emplacement de Port-Couvreux en haut à gauche 

Le 3 décembre dernier, après un voyage de cinquante-quatre jours, ce vapeur arrivait à Port-Couvreux, le seul port des Kerguelen actuellement habité. Grâce à l'inlassable énergie de M. Bossière, de petits établissements permanents ont été créés sur ces îles."



Port-Couvreux  photo JM Bergougniou


"Ici par exemple on trouve deux maisons en bois relativement avenantes, une petite usine pour la fabrication de l'huile de phoque et un wharf de quelques mètres de long."


"Les Kerguelen ne sont pas aujourd'hui aussi solitaires qu'on est porté à le croire. Le 26 janvier dernier, l'Austral s'est trouvé au mouillage à Port-Jeanne d'Arc, principal établissement  de l'archipel aujourd'hui désert, avec pas moins de trois autres bateaux, l'aviso Antarès, l'Espérance et l'Île de Saint-Paul, ces deux vapeurs appartenant à la compagnie concessionnaire. A bord de ce dernier vapeur se trouvait un jeune ménage, M. et Mme Aubert de la Rüe qui n'avait pas craint d'affronter l'océan Austral pour venir prospecter ces îles perdues. 


carte de l'île Longue et de Port Jeanne d'Arc



Document SHOM Levé de l'Antarès devant Port Jeanne d'Arc 1931 collection JMB

Cette mission a séjourné dix-sept jours dans l'archipel. Ce temps consacré à l'exploration de ces terres  et à examiner les possibilités de l'établissement administratif... Depuis un demi siècle, il est question d'installer le bagne aux Kerguelen..."



De l'établissement d'une colonie pénale par René de Semallé





Plan de PJDA par l'Antarès  document SHOM Antarès 1931 collection JMB

Plan de Port Jeanne d'Arc dressé par l'équipage de l'Antarès en 1931 collection JMB



Port Jeanne d'Arc  PJDA photo JM Bergougniou
L'Antarès quitte Kerguelen le 7 février 1931

Sources : 

L'Illustration 19 septembre 1931 n° 4620 P. 81-83


SHOM Brest Dossier Antarès 1931


Photos JM Bergougniou

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...