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18 septembre 2023

Duguay-Trouin SNA 2023 1923 Toulon Brest croiseur léger Saint-Malo réception Barracuda

SNA Duguay-Trouin à Toulon 2023 lancement croiseur léger 1923




La Direction générale de l’armement (DGA) a annoncé le 28 juillet 2023 la réception du Duguay-Trouin, deuxième des six sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) de classe Suffren réalisé dans le cadre du programme Barracuda. Le sous-marin a été livré à la Marine nationale à Brest à l’issue d’une campagne d’essais de plusieurs mois.

Et de deux.

Le Duguay-Trouin, deuxième sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) de type Barracuda, a gagné Toulon le 12 août. 



René Duguay-Trouin est né le 10 juin 1673. Quatre petits mois seulement après la mort de Jean-Baptiste Poquelin, alias Molière, qui partage avec le corsaire, l’honneur d’avoir eu les faveurs du Roi Soleil.

La maison natale de Duguay-Trouin, Intra-Muros, a brûlé lors de la Libération de Saint-Malo, en août 1944.

Son père descend d’une ancienne famille de négociants armateurs de Saint-Malo, qui a bâti sa fortune en Espagne.

Et chez les Duguay-Trouin, on n’hésite pas à confier des responsabilités à la gent féminine. L’armement familial a ainsi été dirigé par sa mère, Marguerite Boscher.
Duguay-Trouin était promis à une carrière ecclésiastique. Le futur prêtre porte même la tonsure. Le hic, c’est que notre apprenti curé passe plus de temps à courir les jupons qu’à étudier. A Rouen, il va même jusqu’à enlever une femme pour la délivrer d’un amant trop pressant, conseiller au parlement. Sa famille va serrer les boulons et renvoyer « le petit garnement » à Saint-Malo.

Après une carrière dans les Ordres bien vite avortée, Duguay-Trouin embarque comme matelot volontaire à l’âge de 16 ans. Ce n’est plus très jeune à une époque où il n’était pas rare d’embarquer dès ses 11 ans. Et surtout, le jeune Duguay-Trouin n’a pas le pied marin. Il le dit lui-même dans ses mémoires. Il était toujours malade en début de croisière. Ça ne l’empêche pas d’assurer deux ans plus tard, à 18 ans, son premier commandement corsaire.
Redoutable corsaire


Il est l’égal de Jean Bart ou de Robert Surcouf. On lui doit 300 navires capturés et la mythique prise de Rio de Janeiro aux Portugais en 1711 qui, dit-on, fut le dernier rayon de soleil de Louis XIV, quatre ans avant sa mort. Ses exploits furent connus de l’Europe entière.


Le 12 août 2023 le SNA Duguay Trouin est arrivé à Toulon... (courrier reçu le15 septembre)...
Il y a 100 ans, le 14 août 1923, Brest voyait le lancement du croiseur léger Duguay-Trouin...





Cet après-midi, à 16 heures a eu lieu en présence d'une foule énorme le lancement du croiseur léger Duguay-Trouin.  M. Raiberti, ministre de la Marine, arrive 15 heures. Il est accompagné du contre-amiral Thomine, chef du cabinet militaire, et de nombreuses personnalités officielles. 
Le ministre prend place devant la Majorité générale dans la vedette du préfet maritime qui suit le cours de la Penfeld jusqu'au débarcadère de la cale. Tous les bâtiments ancrés dans l'arsenal arborent le grand pavois, les équipages des navires Jeanne-d'Arc, Paris et Gueydon rendent les honneurs. A son arrivée à la cale de lancement, la Marseillaise éclata cependant que la foule pousse des acclamations.



https://www.defense.gouv.fr/dga/actualites/direction-generale-larmement-receptionne-marin-nucleaire-dattaque-duguay-trouin


https://www.meretmarine.com/fr/defense/livre-le-sna-duguay-trouin-a-rallie-toulon


https://www.varmatin.com/marine/-plus-rapide-plus-endurant-plus-polyvalent-un-deuxieme-sous-marin-nucleaire-nouvelle-generation-attendu-a-toulon-866358


28 août 2023

SNA Casabianca Toulon Cherbourg retrait du service actif 21 août 2023 sous-marin

SNA Casabianca Toulon Cherbourg retrait du service actif 21 août 2023


LE 22 décembre prochain (1984), le troisième sous-marin nucléaire d'attaque français du type Rubis, le SNA Casabianca, sera lancé à Cherbourg. Depuis février 1983, le Rubis et le Saphir ont été admis au service actif et remplissent des missions opérationnelles ordonnées par les commandants en chef en Méditerranée ou dans l'Atlantique. Ce nouveau roi des mers — le « capital ship » selon nos voisins anglo-saxons — participe en France d'un «programme majeur » de construction.


Sa discrétion, assurée par la propulsion nucléaire — grâce à laquelle il n'a pas à venir respirer et à « souffler » près de la surface — alliée à son endurance et à sa mobilité, donne au SNA le don d'ubiquité, atout majeur dans le jeu tactique, voire stratégique. 

Il peut être partout à la fois et cette discrétion interdit de lever l'ambiguïté sur sa présence éventuelle. L'exemple récent du conflit des Malouines montre qu'il peut, par la menace qu'il représente, obliger une flotte entière à rester au mouillage


Le programme militaire est établi en 1974 et les spécifications d'ensemble le sont au début de 1977.
Le premier sous-marin de la série est mis sur cale en 1976. Dix ans de gestation auront été nécessaires. Ce sera le Rubis qui sera admis au service actif en février 1983. Aujourd'hui, après quelques variations dans sa quantité, mais selon la volonté gouvernementale, la série devrait normalement comporter huit sous-marins dont le dernier serait admis au service actif en 1994.


Pour être en mesure de construire un nombre significatif de bâtiments, compte tenu du coût, il a été prévu de «nucléariser» un sous-marin de moyen tonnage en conservant pour les armes et les équipements des solutions éprouvées et simples. En voici les caractéristiques : déplacement en plongée : 2700 t — longueur : 72 m — diamètre coque résistante : 7,6 m — vitesse 25 nd — immersion :>300 m — autonomie (vivres) : 45 jours + 15 — équipage : 66 hommes dont 8 officiers — armement : 14 armes (torpilles filoguidées, missiles SM 39, mines) —



équipements : détection sous-marine (DUUA 2 — DSUV 22), télémètre acoustique DUUX 5, détecteur de radar à compression d'impulsions, périscope à visée infrarouge.


Le S.N.A. est essentiellement un sous-marin anti-navire de surface. Armé à deux équipages, qui prennent tour à tour la charge du bâtiment, le S.N.A. a un rythme d'activité tel (dix semaines de disponibilité, cinq semaines d'entretien) que l'on peut envisager de le faire naviguer jusqu'à 240 jours environ par an.




L'arrivée du sous-marin nucléaire d'attaque dans les forces modifie les conditions d'emploi du sous-marin... au point même que l'on peut dire qu'« une force sous-marine sans S.N.A. appartient au passé ». Grâce à la vitesse, les déploiements et redéploiements sont rapides, les investigations sur zone sont facilitées, les domaines d'action sont plus vastes. On chasse maintenant avec un « chien courant », conservant parce qu'ils existent et sont encore tout à fait utiles, les derniers « chiens d'arrêt ».



La discrétion autorise ce type de bâtiment à aller où les forces aéronavales ne peuvent se manifester. A titre d'exemple, à partir de Toulon, le Rubis peut accomplir une patrouille de trente jours en Méditerranée, trente jours au large de Dakar, onze jours au Cap.





Les cérémonies du souvenir du 60e anniversaire du soulèvement de la Corse et du débarquement du 1er bataillon de choc se sont déroulées en présence du secrétaire d'État aux Anciens Combattants, M. Hamlaoui Mekachera. La frégate furtive Courbet et la musique des équipages de la flotte étaient présentes à Ajaccio pour les commémorations. Dans le
cadre de ces cérémonies, une délégation de l'amicale nationale des anciens du bataillon de choc était conduite par le général Glavany.

Des anciens sous-mariniers du Casabianca, MM. Cardot, Gicquel et Thiriot, avaient également fait le déplacement. Le cortège s'est ensuite dirigé vers lemonument de la Résistance et la stèle du commandant L'Herminier pour y déposer une gerbe.
 Les cérémonies de la libération du premier département français se sont déroulées sous la présidence de Mme Alliot-Marie, ministre de la Défense, et de M. Hamlaoui Mekachera, secrétaire d'État aux Anciens Combattants, en présence du député-maire de Bastia, M. Zuccarelli. 






Cols bleus n° 1828 du 8 décembre 1984

Cols bleus n° 2684 du 13 décembre 2003

sous-marin-casabianca-evasion-27.html




10 juin 2023

CTM Sainte-Assise Cent ans d'Histoire centre de transmission de la Marine

CTM Sainte-Assise  Cent ans d'Histoire


Le vendredi 2 juin 2023, le général d’armée aérienne Eric Autellet, major général des armées, en présence du vice-amiral d’escadre Jacques Fayard, commandant les forces sous-marines et la force océanique stratégique, présidera la cérémonie du centenaire du Centre de transmissions de la Marine (CTM) de Sainte-Assise dans le département de Seine-et-Marne.


Armé par vingt-quatre marins et protégé par la compagnie de fusiliers marins Morel, le CTM de Sainte-Assise est l’un des quatre centres de transmissions de la Force océanique stratégique (FOST). Son antenne, portée par dix pylônes de 250 mètres permet des transmissions intercontinentales et surtout transocéanique au profit des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) et des SNA.


Au travers de la permanence de leurs émissions très basse fréquence, 365 jours par an et 24 heures sur 24, les CTM concourent à la mise en œuvre du volet océanique de la posture de dissuasion nucléaire française. Ils garantissent en permanence la transmission vers les sous-marins à la mer, des ordres gouvernementaux et des messages de commandement des forces sous-marines et de la FOST.

Le samedi 26 novembre 1921, l’amicale des ingénieurs de l’Ecole supérieure d’électricité organise une réunion dans les salons de l’hôtel Lutetia à Paris. Il s’agit de fêter le millième membre de l’association, une femme nommée Mlle Sacerdote.



Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le centre fut occupé par la Kriegsmarine qui l’employa pour communiquer avec ses sous-marins à la mer. Exploité par la Compagnie Radio France dès l’origine, le centre passe sous contrôle de la Compagnie générale de télégraphie Sans Fil (CSF) à l’occasion d’une fusion en 1957, avant d’être cédé par France Telecom à la Marine nationale en 1991. Après plusieurs années de travaux, le CTM est modernisé. En 1998, il reçoit le premier émetteur à état solide et renforce ainsi ses capacités de communications avec les sous-marins à la mer




Plusieurs personnalités sont présentes, des éminents spécialistes des industries électrique et Paul Laffont, alors sous-secrétaire d’Etat des PTT. Après un discours sur les progrès de l’électricité et sur le centenaire d’Ampère, une surprise attend les trois cents personnes présentes.


La Tour s’est tue

Il est 22 heures quand une voix se fait entendre dans un haut-parleur. C’est celle d’Yvonne Brothier. Sauf que la soprano de l’Opéra comique n’est pas au Lutetia mais à une quarantaine de kilomètres de là à Sainte-Assise, près de Melun, où se trouvent les installations radiotélégraphiques de la Compagnie générale de TSF (aujourd’hui Thales), dont la filiale la Société française radioélectrique sera à l’origine l’année suivante de Radiola, la première radio privée française.

La cantatrice interprète la Valse de Mireille, un air du Barbier de Séville et la Marseillaise, transmis par un émetteur de cinq kilowatts. L’expérience est réussie. Il faut dire que les organisateurs s’étaient assurés que la Tour Eiffel cesse ses transmissions télégraphiques à partir de 22 heures.

Le récepteur dans une chambre

« Les appareils récepteurs étaient installés dans une chambre de l’hôtel et consistaient en quelques lampes amplificatrices à trois électrodes, destinées à multiplier à l’arrivée dans des proportions considérables, l’intensité relativement très faible des ondes hertziennes reçues« , nous apprend l’Intransigeant. Yvonne Brothier a été prévenue par téléphone du moment où elle devait commencer à chanter. Mais les organisateurs, craignant une défaillance du réseau téléphonique avait prévu une liaison radio parallèle.

Sources

BnF Gallica

https://www.radiotsf.fr/il-y-a-cent-ans-un-premier-concert-radiophonique-est-diffuse-depuis-sainte-assise

https://www.lanouvellerepublique.fr/vienne/commune/saint-julien-l-ars/pour-la-premiere-emission-de-tsf-la-voix-d-une-julienoise

http://lhistoireenrafale.lunion.fr/2023/06/01/centenaire-du-centre-de-transmissions-de-la-marine-de-sainte-assise/


Merci à Joël


23 mai 2023

Parrainage de la Flottille 36 F par la Ville de Chamalières 10 octobre 2009 38e Congrès Marcophilie navale

Parrainage de la Flottille 36 F par la Ville de Chamalières

Le 38e congrès de la Marcophilie navale à permis de se remémoré en présence de Louis Giscard d'Estaing le jumelage de la 36F avec la ville dont il est le maire 

Le 10 octobre 2009 La Flottille 36 F da la B.A.N. d’Hyères, commandée par le Capitaine de Corvette Alexandre MARCHIS a été parrainée par la Ville de Chamalières. Monsieur le député Maire Louis GISCARD d’ESTAIN recevait à Chamalières pour le parrainage un détachement de la Flottille 36 F




Dans le cadre d'un événement pour faire connaître le milieu de la Marine nationale aux collégiens et lycéens auvergnats, un hélicoptère Panther de l'armée doit se poser, mercredi 10/11 à 11h, au milieu de la cour du collège Teilhard-de-Chardin à Chamalières.Trois autres villes marraines de l'ancienne région Auvergne ont également un rôle symbolique comme Chamalières dans le Puy-de-Dôme avec la Marine nationale, une des cinq composantes des forces armées. Dans l'Allier, la préfecture du département Moulins, est marraine du sous-marin nucléaire d'attaque (SNA) Casabianca. La commune de plus de 3 000 habitants de Lapalisse est elle liée avec le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Blaison, tout comme Montluçon avec la frégate multi-missions (FREMM) Auvergne.


Un court instant, la cour du collège Teilhard-de-Chardin de Chamalières va se transformer en piste d'atterrissage. Les collégiens et les lycéens du secteur doivent accueillir dans la matinée du mercredi 10/11 un hélicoptère Panther de l'aéronautique navale. Une deuxième expérience de ce type après celle de janvier 2017 auprès des jeunes Chamaliérois.

La ville est en effet marraine de la flottille 36F d’hélicoptères militaires de la Marine nationale, basée à Hyères dans le Var. Un jumelage actif depuis 2009 et qui tient compte du fait que le maire de Chamalières, Louis Giscard-d'Estaing, est aussi le président de l'association des Villes marraines des Forces armées.

Sources

https://envelopmer.blogspot.com/2009/11/au-courrier-aujourdhui-gazette-n-63.html

https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/puy-de-dome/clermont-ferrand/puy-de-dome-pourquoi-un-helicoptere-panther-de-la-marine-nationale-va-atterrir-dans-la-cour-d-un-college-a-chamalieres-2325766.html


21 avril 2023

Parrainage du sous-marin nucléaire d’attaque Suffren par la ville de Saint-Tropez 10 mars 2023

Parrainage du SNA Suffren par la ville de Saint-Tropez



En l'absence de l'adjudant Gerber retenu sur un autre front, du maréchal des logis chef Cruchot et des gendarmes Fougasses, Merlot, Tricart et Berlicot excusés, une cérémonie s'est quand même tenue le 10 mars à Saint-Tropez...


En effet, Saint-Tropez est devenu la ville marraine du sous-marin nucléaire d’attaque Suffren.


Sous le haut patronage de M. Louis Giscard-d’Estaing, président de l’association des villes marraines des forces armées, Sylvie Siri, maire de Saint-Tropez et les capitaines de frégate Antoine Richebé et Nicolas des Francs respectivement commandants des équipages rouge et bleu du SNA ont signé la charte de parrainage du Suffren par la ville.



Cette signature est l’aboutissement d’une démarche traduisant la volonté forte de la municipalité initiée en 2013. Déjà, le 14 octobre 1967, la ville de Saint-Tropez avait parrainé la frégate lance missile Suffren commandée par le capitaine de vaisseau Philippe de Gaulle.




Le parrainage du SNA Suffren dont l’agrément a été donné par le ministère des Armées en 2021 traduit le lien historique entre cette ville et les unités de la Marine nationale portant le nom prestigieux du Bailli de Suffren.



Pierre-André de Suffren dit « bailli de Suffren » est un illustre marin français du XVIIIe siècle, dont la bravoure,
l’anticonformisme et le sens marin ont permis à la Marine et à la France de remporter plusieurs victoires., Ambassadeur de l’ordre de Malte auprès du Roi de France, il est l’une des figures de légende de la Marine nationale.



Si le SNA Suffren est la huitième unité de la Marine à porter ce nom prestigieux, il en est le premier sous-marin. Le premier bâtiment à avoir été baptisé Suffren fût un vaisseau de 74 canons lancé en 1791 à Brest.

En présence du Préfet maritime de Méditerranée Gilles Boidevezi
et du Sous préfet du Var Eric de Wispelaere représentant le Préfet Ewence Richard


Surnommé par les anglais « l’amiral Satan », l’illustre bailli, était l’un des fils cadets du marquis de Saint-Tropez, douzième de ses quatorze enfants. Ses écrits nous rappellent que c’est ici même à Saint-Tropez qu’il découvrit et apprit à aimer la mer. 

Ici que naquit son irrésistible vocation qui le conduisit aux plus hauts grades et fonctions et assura sa renommée.
Ainsi, le bailli de Suffren représente le lien indéfectible qui unit Saint-Tropez et la Marine nationale.



La signature de ce parrainage fait aussi écho à celle survenue, en octobre 1967, entre nos augustes devanciers Maître Jean Lescudier et le Capitaine de Vaisseau puis Amiral Philippe de Gaulle, commandant de la frégate lance-missiles Suffren dont la ville de Saint-Tropez a eu l’honneur d’être la marraine pendant 42 ans jusqu’à son désarmement.
Cette cérémonie marque l’aboutissement d’une longue procédure et le début d’un partenariat d’avenir que nous allons construire ensemble entre les équipages, la population Tropézienne et les jeunes générations.

Dans la période troublée que nous vivons actuellement, il est important de souligner le courage exemplaire de chacune et chacun des sous-mariniers qui partent durant de longues semaines, loin de leurs familles et de leurs proches pour nous protéger, assurer la sécurité de notre nation et la paix dans le monde.
Nous sommes votre ville marraine, soyez assurés de notre infinie reconnaissance et de notre indéfectible soutien pour vous et vos familles.


Sources - Photos

Marine Nationale
Pierre Le Conte  imagier de la Marine


17 décembre 2022

Sous-marin CASABIANCA évasion 27 novembre 1942 sabordage Alger Toulon sabordage

Sous-marin CASABIANCA évasion 27 novembre 1942




Le SNA Casabianca et l’escadrille des sous-marins nucléaires d’attaque commémorent le 80ème anniversaire de l’évasion des sous-marins du port de Toulon.



Le dimanche 27 novembre 2022, une cérémonie commémorant le 80ème anniversaire de l’évasion des sous-marins du port de Toulon s'est déroulée à 10h30 au monument national des sous-mariniers à Toulon. Cette cérémonie fut présidée par le vice-amiral d’escadre (VAE) Jacques Fayard, amiral commandant les forces sous-marines et la force océanique stratégique. 






Une délégation de l’escadrille des sous-marins nucléaires d’attaque, des représentants des associations d’anciens sous-mariniers, de l’ordre de la libération, des préparations militaires Casabianca et L’Herminier et de représentants de la ville de Moulins, ville marraine du Casabianca ont assisté à la cérémonie.
L’évocation historique de cette journée du 27 novembre 1942 sera faite par le capitaine de frégate (CF) Brice Lagniel, commandant du sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) Casabianca, héritier du sous-marin éponyme de 1500 tonnes qui sous les ordres du capitaine de corvette Jean L’Herminier s’évada en compagnie des sous-marins Vénus, Iris, Marsouin et Le Glorieux pour rejoindre Alger et reprendre la lutte aux côtés des alliés.


A Alger on pouvait lire dans L'Echo d'Alger du 1er décembre 1942



L'Echo d'Alger 1-12-1942 
ECHAPPÉS A L'ENFER DE TOULON

Deux sous-marins français
le Casabianca et le Marsouin


Tôt hier matin, les. services de l'amirauté étaient avisés qu'un sous-marin français, demandait l'entrée du port. Vers 9 heures, en effet. le « Casabianca », Providentiellement échappé aux tragiques événements de Toulon venait s'amarrer où les officiers supérieurs commandant le port allaient saluer l'héroïque équipage.

On devine l'émotion qui a présidé à cette entrevue et l'anxiété avec la quelle les marins d'Alger se sont enquis du sort de leurs frères d'armes.

Le récit de l'agression germano-italienne


Et voici le sobre récit que le commandant du « Casabianca », témoin partiel de l'agression fit des sombres jours vécus par l'armée et la marine dans l'enceinte de notre grand port militaire de la Méditerranée :

« La 19 novembre, nous dit-il. toutes les troupes de l'armée de terre reçurent l'ordre de se retirer de Toulon. Cet ordre fut exécuté le jour même et la défense intérieure de la ville fut confiée au personnel des équipages. Mais il a fallu plusieurs journées pour que le nouveau dispositif soit en place. C'est alors que  le 27 novembre, sans aucun avertissement à ma connaissance, nous avons perçu, à 5 heures du matin, le fracas d'un tir, du côté de l'arsenal.

» Nous avons pensé aussitôt à une attaque brusquée, d'autant plus que la rade ne tardait pas à être survolée par de nombreux appareils de l'Axe. Les projecteurs s'allumèrent aussitôt, fouillant le ciel de leurs pinceaux lumineux, mais aucun tir de barrage de la D.C.A. ne se fit entendre, tandis que la fusillade continuait, intense, en direction de l'arsenal. La motif du silence de notre D.C.A. est sans doute que les batteries ont dû être occupées dès 3 heures du matin.

» Parmi les sous-marins, ceux qui étaient en état de marche appareillèrent aussitôt sous la menace des avions allemands qui sillonnaient les nues, lançant sans discontinuer dans notre direction grenades et mines magnétiques, s'acharnant sur la .... Nous eûmes cependant chance inouïe d'échapper à ces engins et nous parvînmes dans la même tournée à gagner la haute mer.

» Le bruit de formidables explosions nous parvint tout l'après-midi et la nuit suivante, de hautes colonnes de flammes et de fumée étaient encore visibles du large.

» Notre bâtiment, attendant des ordres, espéra longtemps l'honneur de livrer un suprême combat. Au bout de 24 heures, ne voyant rien venir, nous finies route sur Alger naviguant en plongée de jour et en surface pendant !a nuit.


» Aucun incident, d'ailleurs, ne devait nous faire dévier de notre itinéraire et arrivés sans encombre ce matin, nous sommes venus nous mettre aussitôt aux ordres de l'amiral de la flotte.

» Nous formons le voeu que d'autres unités et que des camarades de combat, nombreux, aient eu la possibilité de nous rejoindre. »


L'arrivée du « Marsouin »

Le vœu du commandant du « Casablanca » devait être en partie exaucé à 14 h. 30 se présentait à la pase le sous-marin « Marsouin », échappé également de l'enfer de Toulon. Le « Marsouin » a pris sen mouillage pas loin du Casabianca ».


Commémoration et souvenirs


L'Ouest-Eclair 30-11-1942

Cette commémoration du 27 novembre, journée annuelle des sous-mariniers, revêt un caractère particulier pour les derniers membres d’équipages du « casa » avant son désarmement en 2023. Habités par le devoir de mémoire et fiers héritiers des valeurs de ces sous-mariniers qui ont choisi l’évasion lors du sabordage de la flotte, ils transmettront le nom de Casabianca au sixième SNA de type Suffren, perdurant ainsi l’héritage de ceux qui symbolisent le refus de subir.


L'Ouest-Eclair 30-11-1942



L'Ouest-Eclair 30-11-1942
De nombreuses activités honorant la mémoire du commandant L’Herminier et des membres de l’équipage du sous-marin Casabianca ont été organisées tout au long de la journée.
Outre la cérémonie commémorative, et en parallèle de l’exposition « Le destin légendaire du Casabianca » organisée en collaboration avec l’office national des anciens combattants, les sous-mariniers de l’escadrille et du SNA Casabianca proposeront des animations au mémorial national du Mont Faron de 14h à 17h.
La section Casabianca de l’Association Générale des Anciens Sous-Mariniers expose des maquettes et des objets mémoriels des descendants des familles du Casabianca, le CF Lagniel à donné une conférence publique « Le Casabianca d’hier, d’aujourd’hui et de demain ».

Le SNA CASABIANCA est le troisième de série des 6 sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) de type RUBIS. Il est basé à Toulon au sein de l’escadrille des sous-marins nucléaires d’attaque (ESNA) et est armé par deux équipages (bleu et rouge) de 70 marins.
Mis en chantier le 19 septembre 1981 à Cherbourg, il a été admis au service actif le 21 avril 1987. Il devait initialement porter le nom de Bourgogne et il est seul à ne pas porter un nom de pierre précieuse. Le nom de CASABIANCA lui a été donné pour rendre hommage au sous-marin éponyme qui s’évada de Toulon le 27 novembre 1942 et contribua grandement à la libération de la Corse en 1943.
Le SNA CASABIANCA sera désarmé en 2023 et le nom sera donné au sixième des SNA de type Suffren dont le premier de série vient d’être admis au service actif le 1er juin 2022.

Sources

Gallica BnF
L'Ouest-Eclair

28 octobre 2022

SNA Rubis Retrait du service actif Toulon Cherbourg octobre 2022

SNA Rubis Retrait du service actif

 Mis sur cale à Cherbourg en décembre 1976, initialement dénommé Provence, le Rubis avait été lancé en juillet 1979 et livré à la Marine en février 1983.

Il reste le plus compact des SNA construits dans le monde, avec un panel de missions qui s’est étendu depuis une refonte qui a amélioré leur efficacité. Très sollicités, ces SNA ont été des pièces maîtresses durant la guerre du Kosovo, en Afghanistan et en Libye.


Le Rubis sera le deuxième SNA à être retiré du service actif, après le Saphir. Cette classe de sous-marin est progressivement remplacée par la classe Suffren.

Il entrera d’abord dans une phase de démantèlement, qui se concrétisera par la découpe de la tranche réacteur.

Dans le Cotentin, le programme de déconstruction des sous-marins lanceur d’engins de première génération avance. Notifié en 2016 par la Direction générale de l’armement (DGA), le programme de déconstruction des cinq coques, d’un montant global d’environ 120 millions d’euros, est entré dans une phase concrète en fin 2018.



Le démantèlement est une opération sensible au point de vue de la sécurité nucléaire, techniquement délicate à réaliser, mais maîtrisée, notamment sur les plans de la radioprotection et du traitement des déchets. En revanche, la gestion de la coque libérée de son installation nucléaire après contrôle n'entraîne plus de contraintes particulières sur le plan de la sécurité nucléaire. Le sous-marin amputé de sa tranche réacteur est remis à l'eau et remorqué vers un quai en attente de déconstruction. Toutes ces opérations de démantèlement ont lieu dans les sites DGA du port militaire de Cherbourg.

La mise à l'arrêt définitif

Cette opération d'une durée de quelques mois consiste principalement à décharger le coeur du réacteur nucléaire et à débarquer les différentes énergies. Les éléments combustibles irradiés constituant le coeur sont entreposés dans la piscine de l'atelier réacteur du Homet en attendant leur reprise par le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) pour stockage et/ou retraitement. Le sous-marin est alors mis en sécurité pour éviter tout risque de naufrage du navire et de pollution.

Le démantèlement de niveau I

Des matériels de la tranche réacteur sont débarqués, des installations de surveillance supplémentaires sont mises en place.

Le démantèlement de niveau II

La partie confinée est réduite au minimum, l'étanchéité et la protection biologique sont renforcées. Une décontamination poussée est opérée, tous les fluides sont vidangés et le circuit primaire réduit aux grandes capacités est asséché. Les traversées de cloison sont soudées par des tapes métalliques et l'étanchéité du compartiment est vérifiée. Cette opération dure de dix à douze mois suivant l'état radiologique du sous-marin. Cette phase se termine sur le dispositif de mise en eau par la découpe de la tranche réacteur alors parfaitement confinée.

 plus de liaison avec lereste du sous-marin, la tranche réacteur peut être découpée sur le dispositif de mise en eau. Le navire est remonté au niveau du sol. L'opération d'une durée de trois mois consiste à séparer cette tranche de 700 tonnes du reste du navire. La tranche sera transportée sur plate-forme vers son lieu d'entreposage.

L'avant et l'arrière du sous-marin sont alors repositionnés grâce au système de marcheurs puis joints par soudage, l'ensemble est remis à l'eau et la coque entreposée le long d'un quai.
Merci à Claude Bélec

Sources

La Presse de la Manche

DGA


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