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25 mai 2024

D.E. KABYLE Algérie Philippeville 1957 destroyer d'escorte

D.E. KABYLE Algérie Philippeville 1957

DESTROYERS D'ESCORTE EN FRANCE 
Le Sénégalais, L'Algérien, Le Tunisien, Le Marocain, Le Hova, Le Somali - L'Arabe, le Kabyle, Le Bambara, Le Sakalave, Le Touareg, Le Soudanais, Le Berbère, Le Malgache 


Flamme vagues  PHILIPPEVILLE CONSTANTINE 11H 7_11 1957 

Pour combattre les sous-marins allemands dans la bataille de l'Atlantique, les chantiers américains construisent entre 1942 et 1945 une série de plus de 500 unités appelées destroyers d'escorte (DE). La Marine nationale en arme six début 1944 pour démarrer sa reconstitution après les pertes de 1942, puis huit autres entre 1950 et 1952, dans le cadre de l'OTAN, le traité de l'Atlantique Nord. 


Ces 14 bâtiments, devenus les escorteurs type Sénégalais, permettent à la Marine d'assurer ses missions jusqu'à la fin des années cinquante, notamment à l'entraînement à la lutte anti-sous-marine et la surveillance maritime en Algérie, en attendant la mise en service des escorteurs rapides issus des programmes d'après-guerre.




Le Kabyle fait de la SURMAR sur la côte algérienne, de Nemours à Bône de mai 1957 à novembre 1959.

Presque toujours en mer ou en état d'alerte à 24h d'appareillage, les repos se passent à Oran (Fort Lamoune, UMO=bière Bao...) ou à Mers-el-kébir.

Le 11 novembre 1957 il assiste par très gros temps le pétrolier polonais "Karpaty" en difficulté.

Sans parler de la traque aux cargos trafiquants d'armes (Slovenja) et du Lidice ramené à Mers-el-Kébir... 

17 mai 2024

Bombardement de Philippeville Algérie croiseurs Goeben Breslau Kaiserliche Marine août 1914

Bombardement de Philippeville Algérie croiseurs Goeben Breslau Kaiserliche Marine août 1914


Bône et Philippeville : les premiers morts de la guerre mondiale avec les bombardements des croiseurs allemands Breslau et Goeben, le 4 août 1914.

TàD du croiseur allemand GOEBEN réfugié en Turquie
Kais Deutsche Marine Schiffpost n° 29 3012


Sur ordre du contre-amiral Wilhem Souchon, commandant la division méditerranéenne de la "Kaiserliche Marine", les deux croiseurs Goeben et Breslau regagnent Messine le 2 août où ils sont ravitaillés, en charbon et vivres, par les navires allemands en rade. Le 3 août 1914, à 1 heure du matin, les deux croiseurs quittent Messine, destination les côtes algériennes alors que la guerre ne sera déclarée qu’à 18 heures ! 

Leurs missions : « attaquer l’ennemi, sur les côtes d’Algérie pour l’empêcher de transporter ses troupes nord-africaines en France », et montrer également aux indigènes que la France est vulnérable…



Il est 5 heures du matin, quand le Goeben, battant pavillon russe, arrive à grande vitesse devant Philippeville, présente son flanc tribord et avec son artillerie moyenne, dirige son feu sur la ville.

Au premier tir, à bord du croiseur, le pavillon russe est amené et remplacé par celui de l’Allemagne. Aussitôt la batterie d’El Kantara, la seule opérationnelle, réplique. Quatre obus, mais trop courts sont tirés. Le croiseur qui n’est qu’à 4 500 m, devant cette réaction inattendue, prend rapidement le large, après un tir de 36 obus de 150mn qui n’a duré que quatre à cinq minutes environ.




Les objectifs visés étaient : la gare, le port, la caserne et l’usine à gaz. Le nombre des victimes aurait pu être réduit si un obus n’était pas tombé sur un hangar abritant un détachement du 3e zouave en partance pour la métropole, celui-ci fit treize morts et une vingtaine de blessés. Trois civils ont également trouvé la mort au cours de ces bombardements. Dans le port, trois balancelles furent détruites et le vapeur anglais "Isle of Hastings" reçut un obus au pied de sa cheminée.

Après s’être ravitaillés à Messine le 5 août, les deux croiseurs allemands font route, dans l’après-midi du 6 août, en direction de Constantinople. Ils sont pris en chasse par le croiseur léger "Gloucester" qui engage ses deux adversaires le lendemain vers midi. Touché à deux reprises et manquant de combustible, le croiseur anglais abandonne la poursuite vers 16 heures. Après un ravitaillement en mer Egée près de Naxos, le 10 août au matin, le Goeben, sous les ordres du Vice-amiral Souchon se présente à l’entrée des Dardanelles où un torpilleur turc lui fait franchir les barrages de mines. La Turquie étant en paix avec l’Angleterre, Londres proteste. La Turquie étant officiellement un État neutre, ne pouvait abriter les navires belligérants plus de vingt-quatre heures selon les traités internationaux. Pour contourner cette obligation, et sous le couvert d'une vente fictive, le Goeben et le Breslau passèrent sous pavillon ottoman.


Le Goeben est rebaptisé Sultan Yavouz Selim et le Breslau, Midelly ; les deux croiseurs conservent leurs équipages, leurs officiers. Le vice-amiral Souchon est nommé commandant en chef de la flotte impériale turque. Il s’efforcera par tous les moyens possibles de faire entrer la Turquie en guerre aux côtés de son pays et prendra l’initiative de commencer les hostilités sans motif valable. La riposte ne tarde pas et le 26 septembre 1914, la Turquie se range officiellement aux côtés des Allemands.


Sources

https://www.cdha.fr/

Ouest-Eclair 

BnF Gallica

20 septembre 2023

Donec Humour dans le carré une tache sur notre drapeau, les harkis Algérie

Donec Humour dans le carré une tache sur notre drapeau, les harkis Algérie


Bonjour la compagnie,



Il n’est jamais bon d’être supplétif d’une puissance qui abandonne un territoire aux mains de « révolutionnaires » car ils deviennent pour les résistants du dernier quart d’heure les boucs émissaires et subissent d’abominables châtiments.

Tous les pays procèdent ainsi : Ils se désintéressent de ceux qui leur permirent d’exercer leur domination sur le pays. A cet égard le comportement de la France vis-à-vis des harkis atteint les frontières de l’abominable dans l’indifférence et le mépris des plus hautes autorités de l’Etat.

Pour gérer l’Algérie bouillonnante des années cinquante, la France avait besoin de soldats qui peu ou prou tiendraient les campagnes. Comme une misère coloniale endémique y régnait avec la mécanisation des exploitations agricoles, les fellahs restaient sur le pavé. L’ethnologue Germaine TILLON ne parlait-t’elle pas de la « clochardisation des Algériens ». Il sera donc facile de recruter des supplétifs. En plus de l’aspect économique, il y avait également les exactions et les crimes du FLN, la peur qu’il suscitait. Le besoin de sécurité de nombreux Algériens les fit donc se tourner vers la France. Les harkis accomplissent alors mille tâches indispensables : jardiniers, mécanos, guide, interprète et naturellement le maintien de l’ordre. Ils effectueront aussi les basses besognes se montrant parfois particulièrement violents envers la population. C’est entre 200 000 et 400 000 harkis qui serviront notre pays et combattront avec une grande efficacité. Naturellement leur solde n’a rien à voir avec celle des soldats « européens ».

Petite incise, les Français de métropole et de gauche n’iront pas par quatre chemins. Sans état d’âme ils poseront la grille apprise en 1943. Les harkis sont des « collabos », des traîtres à leur pays, comme si l’analyse était aussi simple. Oubliant que l’Algérie c’était la France et qu’ils défendaient leur pays. Claude LANZMANN secrétaire de Jean Paul SARTRE les traita de "chiens" dans sa revue « Les Temps Modernes » mais revint quelque peu sur cette analyse à l’emporte-pièce…cinquante ans plus tard.

Quand arrive la paix, ils sont désormais des traîtres à l’Algérie nouvelle mais en plus indésirables en France. Et cette décision vient de haut, De Gaulle les considérant comme incapables de s’intégrer à la population métropolitaine. Il est bien entendu que nombre d’officiers ne partagent absolument pas ce point de vue et vont s’employer, en opposition absolue avec leur hiérarchie, à les rapatrier.

Car à peine la paix (sic) signée, le massacre des Harkis et de leurs familles va commencer.

 Dans le gouvernement du Général, le ministre Louis JOXE prévoit de sanctionner les « promoteurs et les complices » des rapatriements et de renvoyer les supplétifs chez eux. Heureusement Pierre MESMER plus mesuré et moins extrémiste que de GAULLE refusa d’appliquer cette décision. D’ailleurs MESMER a beaucoup regretté de ne pas avoir insisté auprès du général pour condamner ces épouvantables exactions.

Ceux qui sont parvenus (90 000) à se réfugier en France seront souvent à nouveau victimes d’une politique de reclassement différenciée à l’égard des populations repliées d’Algérie dans la lignée des inégalités existant antérieurement.

Nous laisserons à Simone VEIL le mot de la fin : « Je n’oublierai jamais le moment où pour la première fois, j’ai senti et j’ai compris la tragédie de la colonisation […] Depuis ce jour, je ne peux rencontrer un harki sans avoir envie de lui demander pardon. »

A bientôt pour de nouvelles aventures.

Donec

Merci à « Historia » qui m’a fourni le sujet de cette réflexion.


Sur la peau de bouc : motifs de punitions dans la Marine Nationale « Etre dans la batterie pendant qu’un homme urinait par le sabord et ne pas vouloir en révéler l’auteur. »

Proverbe Marin : Soleil en Hauban dans le couchant, marin prépare ton caban. »

Sacha Guitry… et les femmes : 
» si les femmes ont des idées plus propres que celles des hommes c’est qu’elles en changent plus souvent »

Les mots du Général : Des parachutistes
 
« Quels soldats ! Dommage que les emmerdements qu’ils causent soient encore plus grands que leurs succès ! »

Séquence nostalgie : feuille de service du 29 mars 1973 du P.A. Clémenceau



06 décembre 2022

Alger La Marine en Algérie - 1830-1962 l'expédition d'Alger Sidi-Ferruch débarquement

 Alger du chasse-mouche à la conquête


Depuis le débarquement de Sidi-Ferruch  la Marine nationale a été très présente en Algérie. 
Nous allons évoquer quelques événements qui expliquent cette présence




Les causes qui ont amené l'expédition d'Alger sont l'insulte grossière faite par le dey Hussein-Pacha à notre consul général, M. Deval, et les paroles offensantes proférées contre le roi de France et contre tous les chrétiens. Cet événement, dans lequel il faut voir la source de l'expédition, eut lieu le 27 avril 1827. M. Deval s'était présenté ce jour-là, avec les autres représentants étrangers, pour complimenter le dey à l'occasion des fêtes du Beïram. 



A la suite d'une conversation, dégénérée en discussion assez vive, entre notre représentant et le dey, ce dernier, dans un moment de colère, s'oublia au point de frapper de son chasse-mouche M. Deval au visage, en présence des consuls étrangers. 



Une réparation éclatante fut demandée et on l'attendit en vain. Le représentant de la France eut ordre alors de cesser tous rapports officiels avec la Régence, et s'embarqua le 11 juin 1827 sur un des navires de guerre envoyés pour le prendre avec nos nationaux établis à Alger.

La conquête de l'Algérie

La flotte appareille à Toulon le 25 mai 1830 avec 453 navires, 83 pièces de siège, 27 000 marins et 37 000 soldats.


L'armée navale se compose de 102 navires et 27 000 marins de toutes classes, officiers compris.

la flotte comprend  

L'Algésiras
11 vaisseaux de ligne.

24 frégates

7 corvettes de guerre.
26 bricks.

8 corvettes de charge.

8 bombardes.
8 gabarres maritime
2 goélettes
7 bateaux à vapeur.
1 balancelle.

Attaque d'Alger par la mer, 29 juin 1830 
par Théodore Gudin.





Les troupes d'Afrique débarquent le 14 juin 1830 à la presqu’île de Sidi-Ferruch à 30 km à l'ouest d'Alger. 


Elles ont pour objectif de prendre à revers la forteresse d'Alger, qui est réputée invincible depuis l'attaque des troupes espagnoles de Charles Quint au  XVIe siècle. 


Les Français ne rencontrent qu'un petit détachement d'une batterie côtière vite submergée et 1 000 habitants environ commencent à quitter la ville d'Alger



Le 5 mai 1930, au cours des cérémonies du Centenaire de l'Algérie le président de la République, Gaston Doumergue, inaugure, près du marabout restauré de Sidi Ferruch, une stèle comportant un bas-relief d'Emile Gaudissart qui symbolise, sous les traits de deux femmes, l'union de la France et de l'Algérie sous l'égide du drapeau tricolore.


05 juillet 2021

Croiseur Duquesne 2-5-1950 Arzew CIAO Caserne

Croiseur Duquesne 

2 mai 1950

TàD DUQUESNE  2-5-1950 
cette enveloppe a certainement été faite pour un club de collectionneurs américains
la date ne semble correspondre à aucune activité particulière

Le Duquesne est un croiseur lourd, dit de première classe, tout comme son sister-ship le Tourville. les deux bâtiments dérivaient des 3 "Duguay- Trouin" dont ils conservaient les bonnes qualités nautiques. Ce programme répondait aux normes du traité de Washington. Sans blindage, leur vitesse élevée (33 Nds) était leur meilleure protection.

Après guerre, la Marine envisage la conversion des croiseurs de 10 000 tonnes Duquesne et Tourville en porte-avions pouvant mettre en oeuvre, chacun, une flottille. En fait, cette idée remonte à l’avant-guerre : "en 1935, l’E.M.G. faisait étudier par les services techniques une transformation possible des croiseurs Duquesne et Tourville (10 000 t., 33 noeuds, 8/203 (II x 4)] en porte-avions légers (...). A la suite de ces travaux, le déplacement serait passé de 10 000 à 12 000 tonnes environ. Ce projet fut abandonné, l’E.M.G. ayant jugé préférable de mettre en chantier deux véritables porte-avions d’un tonnage plus élevé" . Dans l’esprit de ses promoteurs de 1945, il s’agit d’obtenir des porte-avions légers et rapides, sur le modèle des porte-avions américains de la classe Independence. Sept croiseurs légers de 10 000 tonnes de la classe Cleveland ont été achevés en 1942-1943 comme porte-avions légers. Ils déplacent 15 800 tonnes à pleine charge et emportent 45 aéronefs.

Les croiseurs convertis auraient, soit renforcé le tandem Richelieu/Jean-Bart, soit accompagné les croiseurs de 7 000 tonnes en leur fournissant une couverture aérienne dans des opérations de raids navals. Le projet est abandonné, pour les mêmes raisons que dans le cas du Commandant-Teste.



Le Duquesne arrive en Indochine le 17 janvier 1947, où il reste jusqu'au 16 avril; il rentre alors à Toulon le 16 mai 1947. Le 1er septembre 1947, il est placé en réserve. Le Duquesne est remorqué à Oran par le croiseur Gloire début 1948, il est affecté au Centre d'Instruction des opérations amphibies d'Arzew, comme caserne jusqu'au 2 juillet 1955, et est vendu pour la démolition le 27 juillet 1956.


Le marquis Abraham Duquesne est né à Dieppe en 1610 et mort à Paris en 1688. Marin français, protestant, le plus célèbre de son temps. Lieutenant général des armées de mer, il se distingua dans les guerres contre la Hollande et l'Angleterre et combatit contre l'amiral De Ruyter.Il bombarda Alger,Gênes,Tripoli. Duquesne refusa d'abjurer sa religion pour devenir maréchal mais il ne fut pas banni lors de la révocation de l'édit de Nantes.

Statue de Duquesne au passage Lanriec Concarneau
 photo JM Bergougniou




26 avril 2021

Banane Vertol H-21 DBFM Algérie Nemours Flottille 31F aéronautique navale LST Chéliff

Banane H21 C

La flottille 31F est la première flottille d'hélicoptères de l'aviation navale française. Créée le , elle a été mise en sommeil le vendredi 25 juin 2010 puis réactivée le 4 octobre 2012.


Le Vertol H-21 (selon la nomenclature de l'US Air Force) ou le Piasecki Helicopter PD 22, est le premier hélicoptère lourd de transport utilisé en grand nombre dans des opérations militaires. Développé à partir de 1945 par Frank Piasecki1 et opérationnel dans les armées de plusieurs pays de la deuxième moitié des années 1950 jusqu'à la fin des années 1960, il possède deux rotors en tandem. Il reçoit plusieurs noms, tels que « Workhorse » (« cheval de trait ») ou « Shawnee », mais il est plus connu sous le nom de « banane volante » (« Flying banana »), en raison de sa forme destinée à empêcher les deux rotors d'interférer l'un avec l'autre.
Rochefort - Musée aéronautique navale - H21 Détail Photo JM Bergougniou


L'insurrection algérienne de 1954 décide en juin 1955 la Marine nationale d'envoyer sur place un détachement de Sikorsky S-55 de la flottille 10S. Ce détachement est inclus dans le Groupement Hélicoptères 2, où se mélangent des S-55 de l'Aviation légère de l'armée de terre (ALAT) et de l’Armée de l’air. 

 Banane H21 C

La flottille 31F est la première flottille d'hélicoptères de l'aviation navale française. Créée le , elle a été mise en sommeil le vendredi 25 juin 2010 puis réactivée le 4 octobre 2012.






Le lieutenant de vaisseau Derlot est désigné comme chef d'un détachement de 3 Sikorsky H-21 « Bananes », prêtés par l'ALAT, qui rallie Sétif le 7 juin, en relève des 2 S-55 de la 10S (tous deux construits sous licence par la SNCASE), rentrés à Saint-Raphaël. Jusqu'au 31 juillet, les pilotes de l'aviation navale suivent un entraînement intensif sur 5 Vertol H-21. La Marine crée à partir de ce détachement la première flottille d'hélicoptères, la 31F. 
Placée sous le commandement du lieutenant de vaisseau Bally, elle est officiellement affectée à la base aérienne 149 Maison Blanche improvisée à Alger, mais dans les faits, elle stationne déjà à Sétif. La carrière en Algérie des S-55 et H-21 n'est pas longue au sein des 33F et 31F. Déjà, au début 1956 est mis en service le premier des 135 Sikorsky S-58 (H34 ou HSS), tout d'abord au sein de l'escadrille 20S, puis des 31F et 33F.


Rochefort - Musée aéronautique navale - H21 Détail photo JM Bergougniou

A propos des 10 H-21-C

Le marquage blanc constituait un excellent point à viser, mettant en danger la sécurité de l'appareil et de ses occupants. Il est donc supprimé et remplacé par deux ancres rouges 
entrecroisées placées à l'arrière du poste de pilotage, conservant ainsi la spécificité "Marine" de l'appareil.


Rochefort - Musée aéronautique navale - H21 Détail photo JM Bergougniou


sur la demi-brigade de fusiliers marins en Algérie cliquez sur le lien ci-dessous

En mars 1955, à l’issue du vote favorable du parlement, le gouvernement décrète l'état d'urgence en Algérie. Un an plus tard, le 16 mars 1956, les pouvoirs spéciaux sont donnés aux forces armées ; et les décrets relatifs à organisation territoriale et à l'envoi des appelés du contingent en Algérie pour assurer le « maintien de l'ordre », sont publiés. En outre, le parlement vote la loi sur l'allongement de la durée du service militaire.



Avec ces dispositions, la Marine Nationale, disposant d’un sureffectif, décide en avril 1956 la création d’une demi-brigade de fusiliers marins (DBFM), commandée par un capitaine de vaisseau, et formée d’un état-major, de trois bataillons d’infanterie et de cinq compagnies de combat. La DBFM se voit confier le sous secteur de Nemours, dans l’ouest oranais ; sa zone d’action s’étendant d’Honaïne à l’est, jusqu’à la frontière marocaine à l’ouest, et du littoral méditerranéen jusqu’à la ville de Nédroma, au sud.

La demi-brigade relevant administrativement de l’amiral, préfet maritime de la quatrième région maritime, est placée sous le commandement opérationnel du général commandant le corps d’armée d’Oran, pour toutes les opérations de maintien de l’ordre à terre, mais relève toutefois directement du préfet maritime pour les opérations de surveillance maritime dans les eaux immédiates et le cordon littoral. La DBFM dispose du concours d’autres unités de la Marine Nationale : les commandos de Marine pour la neutralisation de groupes armés rebelles interceptés, le groupement d’hélicoptères de l’aéronautique navale (GHAN) pour l’envoi des renforts et les évacuations sanitaires, les bâtiments de surveillance maritime pour des bombardements ponctuels, les avions de l’aéronautique navale pour la surveillance aérienne et les tirs d’armes automatiques. Des supplétifs algériens (harkis) sont engagés, pour former le commando « Yatagan », renommé « Tempête », ou pour former des harkas, intégrés dans les compagnies.


Les officiers de l’état major, les commandants de bataillon et ceux de compagnie sont tous des officiers d’active de la spécialité fusilier, ayant l’expérience des combats en Indochine. Les chefs de section sont des enseignes de vaisseau d’active, ou de réserve, ou des officiers mariniers supérieurs de la spécialité fusilier. Le reste de l’encadrement est composé d’officiers mariniers de diverses spécialités. Les effectifs sont d’environ 2000 hommes. La durée de l’affectation est généralement de douze mois. Tous les deux mois un contingent est relevé, et remplacé par des marins ayant suivi le stage de formation fusilier au centre d’instruction de la réserve (CIR) du centre de Siroco, implanté au cap Matifou, près d’Alger.


Le 1er juin 1956, débarquent à Nemours du B.D.C. Cheliff, les premier éléments de la D.B.F.M., comprenant l’état major, la compagnie de commandement d’appui et de soutien (CCAS), et le premier bataillon qui a pour mission d’assurer la sécurité de la ville de Nemours et de la partie est du secteur.


Le deuxième bataillon arrive à Nemours le 2 juin 1956, avec pour mission de sécuriser les voies de communications et la sécurisation de la partie ouest du secteur. Il est formé au centre interarmées des opérations amphibies (CIOA) d’Arzew, avec des éléments des compagnies de protection. Le poste de commandement s’installe au village de Beghaoun à environ 10 km de Nemours, et les compagnies sont positionnées sur les plateaux.


Le troisième bataillon arrive à Nemours le 15 juillet 1956, avec pour mission de garder le barrage électrifié, construit en retrait de la frontière, et d’en assurer la parfaite étanchéité. Il est formé aux dépôts des équipages de Toulon et de Cherbourg. Le poste de commandement s’installe à Bab el Assa, et les compagnies sont positionnées le long de la frontière marocaine, entre Tizza au nord, et Bled es Souani au sud. Il doit aussi assurer la sécurité dans le secteur de S’Mirda Fouaga.

De 1956 à 1959, après de nombreux combats, tels ceux du Fillaoussène et du Djebel Zakri, les 1er et 2ème bataillons réussissent à pacifier complètement cette zone devenue une des plus calmes de toute l’Algérie. Après les premières années de combats acharnés, grâce à leurs patrouilles et embuscades, ils obligent les adversaires à se terrer et à fuir, tout en maintenant un contact incessant avec les populations musulmanes, leur apportant une aide dans les domaines les plus divers de l’administration, de l’enseignement et de l’aide médicale. La zone d’action de la DBFM est alors étendue vers l’est pour couvrir les djebels Tadjera, Sofiane et Gorine, et au sud jusqu’à l’oued Mouilah pour couvrir le djebel Zakri.


En avril 1959, le 1er bataillon est transformé en bataillon d’intervention de fusiliers marins (BIFM). Il est détaché auprès du commandement du corps d’armée d’Oran, pour intervenir dans le secteur d’Aïn Sefra, à la porte du désert, où l’étanchéité du barrage est moins bien assurée. En juillet 1959, le bataillon d’intervention est envoyé en Kabylie, et mis à la disposition du général commandant en chef des forces armées en Algérie ; il participe alors aux grandes opérations de cette période.

Une herse en patrouille

Revenu en juillet 1960 dans l’ouest algérien, le premier bataillon est reconstitué. Détaché au corps d’armée d’Oran, il s’installe au bordj de Sidi Medjahed, au sud de Maghnia et participe à toutes les opérations dans ce secteur montagneux entre Maghnia, Tlemcen, et Sebdou, pour intercepter et neutraliser les groupes armés rebelles, ayant franchi le barrage électrifié, tenu par les unités de l’armée de terre, dans les monts Tlemcen. En septembre 1961, le 1er bataillon est dissout pour former le bataillon d’intervention de fusiliers marins (BIFM), qui est envoyé à Bizerte pour concourir à la défense de la base militaire française menacée.


Après six ans de combats ininterrompus et un travail constant de pacification, la demi-brigade de fusiliers marins est dissoute en mars 1962. Elle aura mis hors de combat plus de 3000 rebelles armés, et récupéré un impressionnant stock d’armes ; cependant :

-187 des siens sont morts au champ d’honneur.

-254 blessés portent dans leur chair, la marque de leur courage.

Troupe d’élite, la D.B.F.M. aura été sur cette terre d’Algérie l’un des facteurs essentiels du concours de la Marine à l’œuvre de pacification.



17 février 2021

croiseur Algérie 1932 centenaire Algérie 1830 Brest Arsenal

Croiseur Algérie


Les six premiers croiseurs de 1re classe français avaient été baptisés du nom de personnalités liées à l'histoire militaire et maritime mais le septième croiseur lourd est baptisé Algérie pour célébrer le centenaire de la conquête de l'Algérie

Le croiseur Algérie est l'aboutissement des travaux découlant de l'étude C4 qui plus qu'un croiseur lourd aboutit à un croiseur lourdement protégé , le nouveau croiseur est financé par la tranche navale votée dans le cadre de la loi du 12 janvier 1930 qui prévoit également la construction du croiseur mouilleur de mines Emile Bertin .


C'est le premier grand navire de la Marine construit en faisant appel majoritairement à la soudure même si le cuirassement est riveté .



Les célébrations du centenaire de la prise d'Alger en 1930 sont l'occasion pour la France de célébrer l'œuvre accomplie en Algérie et les réussites de la colonisation. Le 3 mai 1930, le président de la République Gaston Doumergue s'embarque à Toulon sur un vaisseau de la marine nationale pour, selon les termes de son discours, "aller, au nom de toute la France, saluer l'Algérie et s'associer aux fêtes organisées pour célébrer l'œuvre admirable de colonisation et de civilisation réalisée entre ces deux dates, 1830-1930". Après une grande revue navale dans la baie d'Alger, d'importants défilés sont organisés dans la capitale algérienne. Les cérémonies font revivre les grandes phases de la conquête et des troupes défilent vêtues de l'uniforme de 1830. A Sidi-Ferruch, Gaston Doumergue inaugure une colonne commémorant le débarquement de l'armée française en juin 1830. Il se rend ensuite dans les principales villes algériennes. 




A Constantine, le président déclare : "Il n'y a plus en Algérie de vainqueurs et de vaincus mais seulement des concitoyens". Les cérémonies organisées à l'occasion du centenaire de la prise d'Alger sont relayées en métropole par une imposante campagne de propagande pour célébrer l'œuvre accomplie par la France en Algérie : affiches, cinéma, radio, livres et presse vantent les mérites de l'Algérie française.

L'Ouest-Eclair 22-05-1932


LE LANCEMENT DU CROISEUR « ALGERIE » A BREST

BREST, 21 mai. La cérémonie du lancement du croiseur protégé Algérie s'est déroulée hier à Brest.

Le deuil national n'a pas permis de donner à cet événement l'éclat habituel et les fêtes prévues ont été décommandées. (Paul Doumer est assassiné le 6 mai 1932)

En l'absence de M. Piétri, ministre de la Défense Nationale, qui n'a pu venir à Brest, en raison des circonstances, c'est l'amiral Durand-Viel, chef d'Etat-Major général de la Marine, qui a présidé au lancement de la nouvelle unité.

Les caractéristique de l' « Algérie"


L'Algérie est un croiseur protégé de 10.000 tonnes. Ses caractéristiques principales sont les suivantes longueur entre perpendiculaires. 180 mètres et hors-tout. 180 m. 20; largeur maximum. 20 mètres: tirant d'eau réel. maximum, 6 m. 15.Machines puissance maximum normale. 84000 H P.; puissance maximum à feux poussés. 96.600 H. P.; vitesse, 31 nœud 32 Le croiseur aura six chaudières, réparties dans trois rues de chauffe et deux chambres de machines de deux machines chacune. 

Son endurance sera de 5.000 milles à 15 noeuds. Son armement comprendra 4 tourelles doubles de 203 m/m., six plateformes doubles de 100 m/m.. et six tubes lance-torpilles en deux affûts triples. Le croiseur sera en outre doté de deux catapultes lance-avions et son équipage se composera de 30 officiers et 575 hommes d'équipage.


Sa silhouette sera différente des autres croiseurs de 10.000 tonnes. Le mât tripode sera remplacé, à l'avant, par une tour dans laquelle seront aménagés la passerelle, la chambre de veille et la commande de tous les appareils de direction et de tir et les projecteurs.


 Il n'aura qu'une seule cheminée et une tour située en son milieu supportera les deux mâts de charge et des projecteurs. Le mat arrière subsistera Son poids au lancement, avec les appareils de lancement était de 6.250 tonnes. Le poids de ces appareils (savate, câbles, etc..) peut être évalué à 500 tonnes et l'eau de lest située à l'arrière à 300 tonnes


L'Algérie, tel qu'il est est plus avancé que les autres croiseurs similaires ne l'étaient au moment de leurs lancements. au point de vue des aménagements intérieures.

Cette fois encore, le service du Génie maritime réalisera encore un gain de main-d'oeuvre par rapport aux autres bâtiments.

L'Algérie a été construit d'après les plans de la direction technique, sous la direction de M. l'ingénieur en chef du Génie maritime Borde, chef de section, secondé par M. l'ingénieur de lre classe du Génie maritime Pommelet. Le chef de chantier. était M Renault. ingénieur en chet des directions de travaux. L'ingénieur principal des directions de travaux Masson, était chargé du bâtiment.


Les études et plans, ont été exécutés à la salle de dessin, sous la direction de MM Lannuzel. ingénieur en chef des directions de travaux et l'agent technique principal Goarant, chef de groupe.
Les matériaux sortent de l'atelier des bâtiments en fer. que dirige M. Anselin ingénieur principal des directions de travaux.

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