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08 février 2024

Bâtiment d'Assistance des pêches Aviso Détroyat 1979 Terre-Neuve Saint-Pierre Miquelon Cols bleus Marine nationale

 Bâtiment d'Assistance des pêches Aviso Détroyat 1979





du Détroyat



LUNDI 5 février, tout est prêt à bord du Détroyat pour rejoindre l'escadre et faire escale à Porto. Le lendemain les permissionnaires qui rentrent s'étonnent que les dispositions d'appareillage ne soient pas commencées et, à l'appel, l'officier en second apprend à tous la nouvelle mission dans 4 jours le Détroyat appareille pour les bancs de Terre-Neuve,


Le 16 février, le Détrayat se réveille sous la glace, une couche de 10 cm recouvre l'avant et l'équipage commence à casser la glace. Le soir nous rencontrons des plaques de glace en formation au large de Saint-Jean de Terre-Neuve. Samedi 17, nous retrouvons le chalutier Nève mais une mer très forte interdit tout mouvement et nous rallions Saint-Pierre. Dimanche 18, deux heures de travail pour dégager les apparaux de manœuvre puis le Détroyat s'accoste à Saint-Pierre.


Le Détroyat a distribué 1450 lettres, 110 colis, 8 tonnes de matériel, il a reçu 1310 " lettres pour la France. Le médecin et le dentiste ont commencé leur travail : 9 consultations médicales, 5 dentaires, 2 hospitalisations à bord. Malgré le froid et la corvée de glace tous les matins, le moral est au beau fixe.




du Détroyat 

VENDREDI de 16 mars, après trois jours de tempête de sud, pendant lesquels des vents de 40 à 60 nœuds ont cloué à quai le Détroyatet le chalutier Shamrock. le vent tourne à l'ouest â 26 nœuds. Les deux bâtiments en profitent pour s'éviter laborieusementet reprendre la mer. Pendant ces troisjours d'escale forcée, la fraternité des marins a joué. Ceux de la Royale et ceux du grand métier ont tiré quelques bords ensemble dans les rues et les bars de Saint-Pierre. Le capitaine du Shamrock, Jean Recher, s'est prêté de bonne grâce à la corvée des dédicaces de son livre « Le Grand Métier » — Journal d'un capitainede pêche de Fécamp. 


Après l'appareillage, tandis que le Shamrock fait route sud vers le banc de SaintPierre, le Détroyat met le cap à l'est pour retrouver les cinq chalutiers de Bordeaux : Finlande, Zélande, Islande, Jutland, Commandant Gué, qui sortent du golfe du SalntLaurent et font route vers le banc de Scatarie. Les chalutiers attendent le Détroyat à 'la limite des glaces pour faciliter les mouvements. Du 17 au 21, souffle une tempête de nord-est. Des vents de 36 à 46 nœuds interdisent tout mouvement par zodlac. Deux fois le Détroyat passe en rade de SaintPierre pour faire remettre du courrier par la pllotlne, courrier distribué sur les chalutiers par bouée postale. Le 21 au soir, le vent tombe, la mer se calme rapidement. Dans la nuit du 21 au 22, le médecin et le dentiste ont quelques malades è soigner sur le banc de Scatarle puis le Détroyat rallie la baie de Saint-Georges où se trouvent quatre chalutiers. En début de nuit, le Détroyat reprend la route de Saint-Pierre où Il accoste le 23 au matin après sept Jours d'assistance bien remplis.


Cols bleus 

1979/03/03 (N1557).

1979/03/31 (N1561)


25 janvier 2024

Bulletin Marcophilie navale n° 144 janvier 2024 philatélie association bulletin timbres

Bulletin de la Marcophilie Navale  Janvier 2024 n° 144

Le magazine de la Marcophilie Navale de janvier 2024 est arrivé dans ma boîte à lettres. En couverture une photo du BRF Jacques Chevallier 





On retrouve les données "administratives" de la Marco avec les coordonnées des responsbales de l'association et des différentes sections. 







Le Trésorier nous adresse ses voeux mais aussi nous rappelle à nos devoirs de payer la cotisation. Malgré l'inflation, l'augmentation des matières premières, son montant reste inchangé... alors rejoignez-nous!



Au Programme de ce numéro de janvier 2024


L'or de la France et sa Marine   par Lewis E. Bussey

Quand l'or voyage dans les cales de navires de la Marine nationale



Suffren un Suffren arrive, l'autre s'en va  par Paul Roy

De la FASM au SNA


La dernière année du tour colonial du LV Du Vigier par  Gérard Laforge

L'indochine sur le Dumont-D'Urville et le Duguay-Trouin






Sur les bancs avec ka Frégate AVENTURE   par Jean-Michel Bergougniou


L'assistance aux pêches sur les bancs









L'amiral Battet  par Roseline Giletto


Biographie


Auguste Devé  par  Roseline Giletto

Biographie

Aviso Detroyat    par Claude Arata

L'aviso et la dispersion des cendres de Jean Gabin 



BRF Jacques Chevallier par Pau Roy

un bâtiment ravitailleur pour la flotte




Qu'est-il arrivé au Dixmude il y a cent ans par  Claude Arata





Vie des sections


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Nouvelles Marine

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T.A.A.F.

les missions de L'Astrolabe








Bretagne

les cachets reçus et ceux en attente

prévisions de mouvements

Ile de France  

Voeux

les émissions du trimestre

enveloppes couleurs






31 décembre 2023

BSAM GARONNE Equipage B

BSAM GARONNE Equipage B

C’est dès le lendemain de sa prise en charge que l'équipage B du bâtiment de soutien et d’assistance métropolitain (BSAM) Garonne a appareillé et mis à profit ses quatre premiers jours à la mer pour remonter en puissance.

TàD anonyme LA POSTE 26-12-23 (BREST)


L’ensemble de l’équipage B est remonté en compétences au travers des différents exercices collectifs et individuels. Cette période a été mise à profit pour le maintien de ses qualifications, en vue de son réalignement opérationnel.


Les premiers jours en baie de Douarnenez furent ainsi consacrés à la formation des nouveaux chefs du quart, au lâché des barreurs, mais également au recyclage des diverses formations du bord. Cette phase d’entraînement achève le cycle de formation initié à terre en préparation. Elle fut marquée par la réalisation d’actions de haute spécialisation, notamment le 7 décembre 2023 par la mise en œuvre des pompes à incendie « FIre FIghting », qualification particulière en terme d’intervention sur sinistre maritime, cœur de métier des BSAM.

© Marine nationale
Dans la journée du 8 décembre 2023, l’exécution d’une plongée en dérive acheva l’entraînement opérationnel des plongeurs du bord. Le même jour, la conduite d’une séance de transport de matériel et de treuillage avec un hélicoptère de la base d’aéronautique navale (BAN) de Lanvéoc-Poulmic a, quant à lui, illustré et démontré l’interopérabilité des moyens déployés par l’État pour le sauvetage en mer.

La fin de semaine a été pour sa part consacrée à divers exercices de manœuvre en rade de Brest, dont une prise sur le coffre de Roscanvel, dernière étape de la montée en puissance de l’équipage avant d’amorcer son transit en direction de la baie de Quiberon.

© Marine nationale
En dépit de conditions météorologiques difficiles, l'équipage a su puiser en lui les ressources nécessaires à sa remise en condition opérationnelle ainsi qu'à la confirmation de ses savoir-faire. Ces quelques jours furent également l'occasion d'accueillir et d'intégrer les nouveaux membres de l’équipage.

Déterminés et confirmés dans leur pleine disponibilité opérationnelle, les marins de la Garonnecontribuent désormais pleinement au renforcement du dispositif de l'action de l'État en mer en Bretagne Sud, au travers de leurs missions de posture permanente de sauvegarde maritime et de police des pêches.

TàD anonyme LA POSTE 26-12-23 (BREST)

https://www.defense.gouv.fr/marine/actualites/remontee-puissance-garonne-equipage-b

10 mars 2023

BSAOM Bougainville Tahiti Polynésie Pirae Pîraè Piriou Concarneau


BSAOM Bougainville Tahiti


Le BSAOM Bougainville Chantier Piriou Concarneau - photo JM Bergougniou

Lancé en 2021, le réseau des garde-côtes du Pacifique s’inscrit dans le cadre de la stratégie française pour l’Indopacifique. Il a pour objectif de renforcer la coopération dans le domaine de l’action de l’état en mer (qui comprend la surveillance des zones de pêche, le sauvetage en mer, le remorquage, la dépollution, etc.). Cette coopération se fait d’une part avec les États du Pacifique et d’autre part avec les grands partenaires de la zone (États-Unis, Australie, Nouvelle-Zélande). Les bâtiments de la Marine nationale sont ainsi déployés dans des ZEE étrangères et à travers le Pacifique pour promouvoir trois piliers : formation des polices maritimes locales, partage de l’information notamment dans le cadre de la surveillance des pêches, et enfin l’intervention aussi bien en police des pêches, qu’en secours en mer ou encore en assistance humanitaire en cas de catastrophe naturelle.

Pîraè- île de Tahiti 23-2-2023


Le 10 novembre, le Bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) Bougainville a rejoint son port base de Papeete après plus de 50 jours de déploiement en mer. Dans le cadre de la mission AQUARIUS, le BSAOM a réalisé des patrouilles durant plus de 6 700 nautiques, majoritairement dans les Zones économiques exclusives (ZEE) des Pays insulaires du Pacifique Sud (PICS), afin de lutter contre la pêche illégale et de renforcer la sécurité maritime régionale.



Le Bougainville Plage arrière chantier Piriou Concarneau - photo JM Bergougniou

L'HISTOIRE DE LA POLYNESIE

L'HISTOIRE de Tahiti puise ses sources aux temps les plus lointains des étonnantes migrations du peuple maori à travers le Grand Océan durant plusieurs siècles. D'après les tests effectués au carbone 14, la Polynésie était habitée il y a 700 ans. Les Polynésiens venaient-ils de l'Ouest ou de l'Est ? Les démonstrations sportives de Thor Heyerdahl ou d'Eric de Bishop n'ont pas apporté d'éléments probants dans le débat. L'hypothèse la plus généralement ad. mise est cependant que les Polynésiens seraient des Caucasiens arrivés par le Sud-Est asiatique et les Hébrides.

A l'arrivée des premiers visiteurs, la civilisation polynésienne présentait un équilibre, une hiérarchie sociale, une organisation surprenantes. La société comprenait les rois, les princes, les chefs, les nobles et les bourgeois, puis le peuple, et enfin les esclaves, les prisonniers et les serviteurs. Il y avait aussi des prêtres qui célébraient les cérémonies du culte rendu au grand dieu Oro, cérémonies qui s'accompagnaient parfois de sacrifices humains sur les « marae », sortes de temples en plein air.


Si l'archipel des Marquises fut le premier à être découvert, en 1595, par l'Espagnol Mendana, et si les navigateurs hollandais traversèrent les Tuamotu en 1616, puis en 1722, il a fallu attendre l'année 1767 pour qu'au mois de juin, le navigateur anglais Wallis soit le premier à arriver à Tahiti, à bord du Dolphin. L'année suivante ce fut au tour du Français Bougainville, parti de Brest avec la Boudeuse et L'Etoile. Puis Cook, qui était venu une première fois comme officier à bord du Dolphin, revint plusieurs fois à partir de 1769. Durant leurs séjours, ces visiteurs, malgré quelques incidents, avaient entretenu des relations amicales avec la population. Une tentative de colonisation espagnole eut lieu en 1772, mais elle fut totalement abandonnée en 1775, à la suite du décès à Tautira de Don Domingo Boenechea, envoyé du vice-roi du Pérou.

Pâraè - île de Tahiti 23-2-2023
Cependant, malgré l'heureux caractère de ses habitants, la Polynésie n'était pas sans connaître les troubles des luttes intestines. Tous les rois de Tahiti et des îles se faisaient périodiquement la guerre, et la suprématie de la dynastie Pomare ne commença véritablement à se dessiner que vers 1773. Son pouvoir s'exerça d'abord aux lies du Vent pour s'étendre peu à peu à l'archipel de la Société et aux Tuamotu aidé en cela d'ailleurs par les Anglais qui possédaient la poudre et les canons.

C'est en 1789 que se situe le célèbre épisode des mutinés du Bounty, qui devaient finalement se retirer à l'île anglaise de Pitcairn.

Les missionnaires protestants anglais entreprirent les premiers la colonisation de Tahiti où ils arrivèrent en 1797, et prirent peu à peu une part importante aux affaires du pays. Aussi, à l'arrivée des prêtres français catholiques en 1836, le pasteur
anglais protestant Georges Pritchard installé depuis 1824 à-Tahiti où il avait 
pris chaque jour plus d'influence, s'opposa-t-il vivement à leur débarquement et obtint de la reine Pomare IV leur expulsion ainsi que celle d'autres Français installés dans le pays. Le gouvernement français considéra cette attitude comme une atteinte aux droits des gens et une intervention fut jugée nécessaire. La lutte s'engagea alors entre protestants et catholiques, et derrière eux entre l'Angleterre et la France. Cette lutte dura jusqu'en 1842, date à laquelle un groupe de grands chefs qui nous étaient favorables formulèrent une demande de protectorat auprès de la France, seule mesure susceptible de rétablir l'ordre dans le pays. Cette demande fut approuvée par la reine Pomare IV, et le protectorat ratifié par Louis-Philtppe en 1843.


Mais le calme n'en était pas revenu pour autant à Tahiti et les querelles, tant religieuses que politiques, reprirent de plus belle jusqu'en 1880, date à laquelle le roi Pomare V, de santé fragile et sans enfants pour lui succéder, signa, devant l'assemblée des grands chefs, l'acte de remise à la France des îles de la Société, en conservant toutefois son titre et son pavillon.

Le 12 juin 1891, le roi Pomare V s'éteignait et le pavillon français flotta désormais sur le palais royal de Papeete. La prise de possession des lies Sous-le-Vent n'eut lieu qu'en 1888. Les comptoirs français dans le Pacifique, réunis sous le nom d'Etablissements français d'Océanie (aujourd'hui Polynésie Française) comprenaient alors, en dehors de Tahiti et de l'archipel de la Société, les îles Marquises, (annexées en 1842 par le Vice-Amiral Dupetit-Thouars) et les Gambier (protectorat en 1844, annexion en 1881, ratifié en 1882), auxquelles vinrent s'ajouter les îles Australes en 1900, puis l'îlot Clipperton.

Sources

Cols bleus 11 mai 1974 n° 1328

20 août 2022

BSAM RHÔNE Mission Grand Nord 2022

BSAM RHÔNE Mission Grand Nord 2022

Après avoir signaler que le pli en provenance du BSAM Rhône n'avait pas reçu d'oblitération, j'ai eu l'agréable surprise de recevoir celui-ci... Merci Daniel.


La flamme est à la date du 08-08-22

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1902788/marine-canada-operation-nanook-exercice-arctique

Radio-Canada

La Marine royale canadienne a amorcé mardi son déploiement dans l’Arctique pour l’opération Nanook. Elle vise à renforcer sa collaboration entre les alliés de l’OTAN et à envoyer le message à la Russie que le Canada et l’Alliance sont capables de se déployer et de protéger cette région du globe...

Les bâtiments de la Marine canadienne sont accompagnés de vaisseaux américains, français, britanniques et danois pour cette mission de surveillance de l’Arctique.

C'est une région où l'OTAN cherche à intensifier la collaboration entre les alliés pour faire comprendre aux Russes que ces pays sont capables de défendre leurs intérêts là-bas

Opération NANOOK-NUNAKPUT 2022

L’Op NA-NK 2022 se déroulera du 15 au 29 août 2022 à Cambridge Bay, au Nunavut, et dans les environs.


Les bureaux de poste à Halifax 

L’opération NANOOK, qui a débuté en 2007, s’est déroulée chaque année en comportant une activité importante dans le Nord jusqu’en 2018, où elle a été séparée en quatre activités distinctes tenues dans des collectivités septentrionales différentes tout au long de l’année.

Fondamentalement, l’Op NANOOK renforce les connaissances des Forces armées canadiennes relativement à cette région vitale, nous permet de travailler la main dans la main avec les autres pays arctiques et nos principaux alliés et renforce nos partenariats rapprochés avec les gouvernements fédéral et territoriaux, ainsi qu’avec les collectivités locales. Le travail dans le Nord canadien augmente également notre capacité à opérer dans un environnement difficile nécessitant des compétences uniques, des connaissances locales approfondies, un soutien approprié et du matériel conçu pour opérer dans des conditions météorologiques extrêmes.

La relation des Forces armées canadiennes avec des partenaires dans le Nord

Dans le cadre de l’opération NANOOK, les FAC travaillent et s’entraînent avec divers partenaires. Le fait de se concentrer sur le travail avec nos principaux alliés et partenaires rend les FAC plus efficaces dans le Nord.

Parmi ces partenaires, citons nos partenaires militaires internationaux, les autres ministères et organismes fédéraux canadiens, les gouvernements territoriaux et autochtones et les organisations locales. Les contributions du Canada à la sécurité dans l’Arctique sont essentielles à la relation de défense entre le Canada et les États‑Unis.

Les collectivités autochtones sont le cœur du Nord canadien. Les FAC travaillent à approfondir leurs liens avec ces collectivités, particulièrement par des communications collaboratives et continues tout au long de l’année. Les FAC continuent de s’appuyer sur une compréhension mutuelle avec les leaders des collectivités dans le Nord.


Liens


Des canons canadiens pour le Rhône

Avec le désarmement en 2017 de l’Athabaskan, dernier de ses trois destroyers du type Tribal, la marine canadienne n’avait plus l’utilité de ses canons de 76mm. L’artillerie principale de ses autres bâtiments de combat est en effet différente, avec du 57mm sur les frégates de la classe City et un calibre supérieur prévu pour les futures unités du programme Canadian Surface Combatant (CSC) basées sur les T26 britanniques dotées d’une pièce de 127mm.



La marine française, en revanche, équipe ses nouvelles frégates de tourelles de 76mm. Et elle a profité du fait que son homologue canadienne avait encore des pièces de ce calibre en bon état pour en racheter deux à des fins de formation. Certes, il ne s’agit pas du modèle moderne de l’italien Leonardo (OTO-Melara) présent sur les FDA, FREMM et bientôt FDI. Les tourelles acquises au Canada sont d’ancienne génération avec notamment des consoles de tir analogiques. Mais cela est suffisant pour la mission qu’elles sont appelées à remplir. Elles ont été ramenées en France en décembre dernier par le bâtiment de soutien et d’assistance métropolitain (BSAM) Rhône, qui dans le cadre de son déploiement de longue durée est passé par le Canada.   

Vincent Groizeleau 15-04-2019


© Mer et Marine https://www.meretmarine.com/fr/defense/la-marine-nationale-rachete-deux-tourelles-de-76mm-au-canada


30 juillet 2021

PH Jeanne d'Arc Kerguelen Crozet 2 février 1990 Commandant Bourdais BCR Marne Doudart de Lagrée

PH Jeanne d'Arc Kerguelen 2 février 1990 Commandant Bourdais

Mission dans les TAAF

par le commissaire en chef de 2e classe Sciorella

La Marne à Port-aux-Français

Le TG 623.2 composé de la Marne, de la Jeanne d'Arc, du Commandant Bourdais et du Doudart de Lagrée a fait son entrée fin janvier dans la zone économique exclusive des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF).

Couvrant une superficie immense (1,7 million de km2), cette zone entoure les îles Crozet, Kerguelen, St-Paul et Amsterdam. La principale ressource est la pêche, réglementée par arrêtés de l'administrateur supérieur des TAAF et dont la surveillance incombe notamment à la Marine nationale. Les commandants des bâtiments, en particulier de l' Albatros qui effectue plusieurs missions de surveillance par an, sont habilités à contrôler les navires de pêches et à dresser procès-verbal aux éventuels contrevenants.


Chacun des trois groupes d'îles a été tour à tour visité par les bâtiments du TG 623.2. Ayant franchi les quarantièmes rugissants le 28 janvier, la Marne, roulant fortement au rythme de la houle, a atteint Crozet le 29 janvier. L'archipel est constitué de deux groupes d'îles découverts, ainsi que les Kerguelen, en 1772. Une base est installée sur l'une des deux îles du groupe Est, l'île de la Possession dont le relief tourmenté culmine à 770 mètres, la superficie étant de 146 km2.

Contact a été aussitôt pris avec les trente-six hivernants, renforcés par trois spécialistes pendant la campagne d'été. M. Martel Thoumian, chef de district, a présenté au CA Bonnot les installations de la base Alfred Faure située sur un plateau à environ 150 mètres d'altitude.

 

L'île connaît un climat très venteux (vitesse de pointe 180 km/heure) et pluvieux. La présence au voisinage de la base de très nombreux oiseaux et d'une manchotière comprenant plusieurs dizaines de milliers d'individus a constitué un attrait particulier pour nos marins. Le spectacle est insolite en cette période de reproduction, où les couples constitués se relaient pour couver les œufs, envahissant la plage et remontant très haut dans l'étroite vallée car chaque centimètre compte et l'espace est âprement disputé.

Ce bref séjour, mis à profit pour effectuer du transport de matériel dans l'île grâce à l'hélicoptère Alouette III de la Marne, s'est achevé dès le 30 janvier en soirée, le bâtiment appareillant pour les Kerguelen où il est arrivé le 2 février.

Les Kerguelen sont constituées d'une grande île dite «Grande Terre», (6 675 km2) entourée de 85 îles et d'innombrables petits îlots. Le climat est humide et froid. La base de Port-aux-Français, créée en 1951, se trouve sur la baie du Morbihan qui comporte un mouillage assez peu abrité des vents qui peuvent atteindre 230 km/heure. Les 79 hivernants, renforcés par 20 personnes pour la durée de l'été, ont accueilli l'équipage. 

Le CA Bonnot a pu au cours de cette visite de trois jours s'entretenir avec le VAE (2S) Corbier, administrateur supérieur des TAAF, arrivé quelques jours plus tôt à bord du Lowland Lancer, navire affrété pour assurer la relève du personnel des TAAF.

La période est favorable, l'été austral bat son plein. La température peut atteindre 20 degrés mais les variations sont brutales lorsque le vent se lève, faisant chuter la température très rapidement ; la houle se forme alors et les liaisons entre la terre et les bâtiments deviennent très difficiles.


Ces difficultés n'ont pas empêché l'équipage de la Marne, bientôt rejoint par celui de la Jeanne d'Arc et celui du Commandant Bourdais, d'envahir Port-aux-Français et de découvrir l'île. La visite de la base, de ses locaux vie, de ses ateliers et laboratoires, fait mieux connaître les conditions de vie et les activités des hivernants, dont le séjour est en principe d'un an.

Les installations permettent une autonomie prolongée. L'énergie électrique est fournie par des groupes électrogènes d'une capacité de 1 300 kW, l'eau douce provient des rivières. De nombreux engins mécaniques (grues, bulldozers, tracteurs...) servent aux travaux de terrassement, constructions, levages de charges lourdes.

Les activités scientifiques portent sur de nombreux programmes placés sous la responsabilité d'une personnalité scientifique métropolitaine, qui participe au choix des jeunes chercheurs affectés sur le territoire. Parmi les domaines de recherche, l'on peut citer la géophysique externe (étude de la magnétosphère), la géophysique des basses couches de l'atmosphère, les études sismiques, la biologie animale et végétale. Une petite flottille comportant notamment une vedette océanographique, la Curieuse, facilite les sorties sur les côtes de l'île. Grâce à elle et aux moyens propres des bâtiments, les visiteurs de la Marine nationale ont pu explorer la vaste baie du Morbihan, voir Port Jeanne d'Arc et la station d'aquaculture du lac d'Armor où l'on élève le saumon. Pendant ce temps, d'autres ont choisi la voie des airs pour se rendre en hélicoptère sur la presqu'île de Ratmanoff, saluer manchots et éléphants de mer, surpris mais impassibles devant cette affluence inaccoutumée de représentants de l'espèce humaine. C'est également l'hélicoptère qui a transporté nos explorateurs en reconnaissance à l'ouest de l'île, jusqu'au magnifique glacier Cook.


Les échanges et invitations réciproques ont rapidement tissé des liens d'amitié sur ce bout de terre française perdue dans l'Antarctique. Le 3 février, le froid piquant du petit matin n'a pas dissuadé les délégations d'assister à une cérémonie militaire au cours de laquelle les couleurs nationales ont été hissées et des décorations remises à du personnel civil et militaire, récipiendaires probablement les plus australs qui fussent.

La mission de présence de nos bâtiments se conjugue le plus souvent avec celle d'assistance. Cette visite aux Kerguelen n'a pas failli à la règle puisque la Marne a apporté son soutien notamment en délivrant 1 500 m3 de gazole et une tonne de vivres. Au même moment, plus au nord, le Doudart de Lagrée a mouillé devant St-Martin-de-Vivies, la base de l'île d'Amsterdam. Constituée par un système volcanique formant un cône cul, minant à 881 mètres, la superficie totale est de 54 km2. Les eaux environnantes sont poissonneuses et abritent des peuplements de langoustes, objets d'une pêche fructueuse. La rencontre avec les hivernants fut aussi très amicale. La journée est consacrée à la pêche et à la chasse aux boeufs importés et devenus sauvages. Le climat tempéré permet le développement d'une espèce particulière d'arbre, le Phylica, objet de soins attentifs et d'une protection contre les agressions de la gent bovine.

Le 4 février, la Marne transite vers  St-Paul et met à profit sa rencontre à la mer avec l' Albatros, en mission de surveillance des pêches, pour transférer du courrier et des vivres.

Mais le temps est compté. Malgré l'accueil chaleureux réservé dans les trois districts à nos marins, en dépit des attraits de ces îles préservées par leur isolement, notre groupe doit se résoudre à faire ses adieux aux manchots royaux, gorfous, pétrels géants, skuas et albatros. Le séjour est éphémère, les souvenirs demeurent. Cap au nord, la mission n'attend pas. 

La Marne à Crozet - Cols bleus

Impressions de midship

Un spectacle fabuleux s'offre aux midships alignés au poste de bande comme une colonie de manchots.

Les principaux habitants de l'île les accueillent avec force enthousiasme : éructations violentes et flatulences obsédantes des éléphants de mer, cris stridents des albatros des Kerguelen et applaudissements effrénés des quatre manchots venus spécialement de l'autre bout de l'île pour la Jeanne d'Arc.

Rythmée par le vent, une noria d'hélicoptères et d'embarcations permet à plus de mille marins de poser le pied sur cette terre. Une rencontre étonnante les attend : Jean-Paul Kaufmann, incognito, venu spécialement pour s'isoler.

Las ! Une chute brutale de 50 hectopascals est relevée au baromètre. En catastrophe, tous doivent rentrer à bord, les plus chanceux par la voie des airs. Quant aux autres, entassés sur des chaloupes censées les ramener à bord, ils ont beau se recroqueviller, ils ne peuvent éviter les paquets d'eau glacée quoique vivifiante s'abattant sur eux. Ridicules esquifs ballottés par les flots, les embarcations dansent, sautent, plongent avec leur cargaison humaine. La mer se soulève, ignorant quelque peu le Règlement international pour la prévention des abordages...

Sources

Cols bleus  3 mars 1990

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Aviation maritime Philippeville Algérie  Les principales missions de l’Aviation maritime sont la surveillance des routes d’accès aux ports, ...