10 mars 2023

BSAOM Bougainville Tahiti Polynésie Pirae Pîraè Piriou Concarneau


BSAOM Bougainville Tahiti


Le BSAOM Bougainville Chantier Piriou Concarneau - photo JM Bergougniou

Lancé en 2021, le réseau des garde-côtes du Pacifique s’inscrit dans le cadre de la stratégie française pour l’Indopacifique. Il a pour objectif de renforcer la coopération dans le domaine de l’action de l’état en mer (qui comprend la surveillance des zones de pêche, le sauvetage en mer, le remorquage, la dépollution, etc.). Cette coopération se fait d’une part avec les États du Pacifique et d’autre part avec les grands partenaires de la zone (États-Unis, Australie, Nouvelle-Zélande). Les bâtiments de la Marine nationale sont ainsi déployés dans des ZEE étrangères et à travers le Pacifique pour promouvoir trois piliers : formation des polices maritimes locales, partage de l’information notamment dans le cadre de la surveillance des pêches, et enfin l’intervention aussi bien en police des pêches, qu’en secours en mer ou encore en assistance humanitaire en cas de catastrophe naturelle.

Pîraè- île de Tahiti 23-2-2023


Le 10 novembre, le Bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) Bougainville a rejoint son port base de Papeete après plus de 50 jours de déploiement en mer. Dans le cadre de la mission AQUARIUS, le BSAOM a réalisé des patrouilles durant plus de 6 700 nautiques, majoritairement dans les Zones économiques exclusives (ZEE) des Pays insulaires du Pacifique Sud (PICS), afin de lutter contre la pêche illégale et de renforcer la sécurité maritime régionale.



Le Bougainville Plage arrière chantier Piriou Concarneau - photo JM Bergougniou

L'HISTOIRE DE LA POLYNESIE

L'HISTOIRE de Tahiti puise ses sources aux temps les plus lointains des étonnantes migrations du peuple maori à travers le Grand Océan durant plusieurs siècles. D'après les tests effectués au carbone 14, la Polynésie était habitée il y a 700 ans. Les Polynésiens venaient-ils de l'Ouest ou de l'Est ? Les démonstrations sportives de Thor Heyerdahl ou d'Eric de Bishop n'ont pas apporté d'éléments probants dans le débat. L'hypothèse la plus généralement ad. mise est cependant que les Polynésiens seraient des Caucasiens arrivés par le Sud-Est asiatique et les Hébrides.

A l'arrivée des premiers visiteurs, la civilisation polynésienne présentait un équilibre, une hiérarchie sociale, une organisation surprenantes. La société comprenait les rois, les princes, les chefs, les nobles et les bourgeois, puis le peuple, et enfin les esclaves, les prisonniers et les serviteurs. Il y avait aussi des prêtres qui célébraient les cérémonies du culte rendu au grand dieu Oro, cérémonies qui s'accompagnaient parfois de sacrifices humains sur les « marae », sortes de temples en plein air.


Si l'archipel des Marquises fut le premier à être découvert, en 1595, par l'Espagnol Mendana, et si les navigateurs hollandais traversèrent les Tuamotu en 1616, puis en 1722, il a fallu attendre l'année 1767 pour qu'au mois de juin, le navigateur anglais Wallis soit le premier à arriver à Tahiti, à bord du Dolphin. L'année suivante ce fut au tour du Français Bougainville, parti de Brest avec la Boudeuse et L'Etoile. Puis Cook, qui était venu une première fois comme officier à bord du Dolphin, revint plusieurs fois à partir de 1769. Durant leurs séjours, ces visiteurs, malgré quelques incidents, avaient entretenu des relations amicales avec la population. Une tentative de colonisation espagnole eut lieu en 1772, mais elle fut totalement abandonnée en 1775, à la suite du décès à Tautira de Don Domingo Boenechea, envoyé du vice-roi du Pérou.

Pâraè - île de Tahiti 23-2-2023
Cependant, malgré l'heureux caractère de ses habitants, la Polynésie n'était pas sans connaître les troubles des luttes intestines. Tous les rois de Tahiti et des îles se faisaient périodiquement la guerre, et la suprématie de la dynastie Pomare ne commença véritablement à se dessiner que vers 1773. Son pouvoir s'exerça d'abord aux lies du Vent pour s'étendre peu à peu à l'archipel de la Société et aux Tuamotu aidé en cela d'ailleurs par les Anglais qui possédaient la poudre et les canons.

C'est en 1789 que se situe le célèbre épisode des mutinés du Bounty, qui devaient finalement se retirer à l'île anglaise de Pitcairn.

Les missionnaires protestants anglais entreprirent les premiers la colonisation de Tahiti où ils arrivèrent en 1797, et prirent peu à peu une part importante aux affaires du pays. Aussi, à l'arrivée des prêtres français catholiques en 1836, le pasteur
anglais protestant Georges Pritchard installé depuis 1824 à-Tahiti où il avait 
pris chaque jour plus d'influence, s'opposa-t-il vivement à leur débarquement et obtint de la reine Pomare IV leur expulsion ainsi que celle d'autres Français installés dans le pays. Le gouvernement français considéra cette attitude comme une atteinte aux droits des gens et une intervention fut jugée nécessaire. La lutte s'engagea alors entre protestants et catholiques, et derrière eux entre l'Angleterre et la France. Cette lutte dura jusqu'en 1842, date à laquelle un groupe de grands chefs qui nous étaient favorables formulèrent une demande de protectorat auprès de la France, seule mesure susceptible de rétablir l'ordre dans le pays. Cette demande fut approuvée par la reine Pomare IV, et le protectorat ratifié par Louis-Philtppe en 1843.


Mais le calme n'en était pas revenu pour autant à Tahiti et les querelles, tant religieuses que politiques, reprirent de plus belle jusqu'en 1880, date à laquelle le roi Pomare V, de santé fragile et sans enfants pour lui succéder, signa, devant l'assemblée des grands chefs, l'acte de remise à la France des îles de la Société, en conservant toutefois son titre et son pavillon.

Le 12 juin 1891, le roi Pomare V s'éteignait et le pavillon français flotta désormais sur le palais royal de Papeete. La prise de possession des lies Sous-le-Vent n'eut lieu qu'en 1888. Les comptoirs français dans le Pacifique, réunis sous le nom d'Etablissements français d'Océanie (aujourd'hui Polynésie Française) comprenaient alors, en dehors de Tahiti et de l'archipel de la Société, les îles Marquises, (annexées en 1842 par le Vice-Amiral Dupetit-Thouars) et les Gambier (protectorat en 1844, annexion en 1881, ratifié en 1882), auxquelles vinrent s'ajouter les îles Australes en 1900, puis l'îlot Clipperton.

Sources

Cols bleus 11 mai 1974 n° 1328

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