19 février 2021

Guerre d'Indochine 1945-1946 les jonques de guerre Jaubert CEFEO BMEO

 Guerre d'Indochine 1945-1946 

les jonques de guerre


Les premiers éléments du Corps expéditionnaire Français en Extrême-Orient (C.E.F.E.O.) arrivent en octobre 1945. Outre tous les bâtiments de mer disponibles la Marine fournit à ce corps expéditionnaire, une brigade dite Brigade Marine d'Extrême-Orient (B.M.E.O.). Le commandement français s'aperçut immédiatement de la nécessité d'importants moyens fluviaux pour s'opposer aux rebelles qui avaient saboté toutes les voies de communications terrestres.

A son arrivée le 15 novembre, le capitaine de frégate Jaubert -chef d'Etat-major de la B.M.E.O.- commence la constitution d'une Flottille fluviale de Fusiliers marins (F.F.F.M.). Les bâtiments utilisés sont de tous types: chalands et chaloupes civils, jonques à moteur japonaises, bacs locaux, auxquels viennent s'ajouter au fur et à mesure de leurs livraisons, des L.C.M., L.C.A. et L.C.V.P. fournis par les Britanniques .


Des bases secondaires sont crées à Mytho, Vinh Long et Cantho.
La 2e F.F.F.M dispose en moyenne de 8 L.C.M., 16 L.C.V.P., 6 L.C.A., 6 chalands cuirassés, 5 jonques à moteur, 6 chaloupes et une douzaines de petites vedettes.





Les 18 décembre au canal Nicolaï et 19 décembre 1951 à Thap Muoï deux jonques sont attaquées la première au bazooka occasionnant 1 tué et 2 blessés, la seconde voit une mine explosé à proximité sans dégâts majeurs.
Le 2 mai 1952  à C. Tam Soc une jonque blindée sera coulée par une mine.



Le 22 mai 1952 une jonque blindée sera coulée par une mine à C. Xango.
Mais les légionaires 1er Régiment Etranger Cavalerie a Dong My bricolèrent aussi des jonques blindées qui sillonnèrent les côtes.

Les jonques de guerre



L'armement de ces jonques est une autre des manifestations de la faculté d'adaptation du commandant Jaubert et de son équipe.
Car il existe une jonque de guerre (1945-...) en service en août 1945 à Packoï au Tonkin. Elle était rattachée à la « mission Maroc » en Indochine, groupe du lieutenant de vaisseau Flichy. En avril 1946, elle est rattachée à la Brigade Marine d'Extrême-Orient (BMEO). Armé par du personnel de la BMEO, un équipage chinois et des partisans tonkinois, elle participe à la lutte anti-piraterie et à la sécurité de la région de Port Wallut, Gow-Tow et Moncay. Sa destinée est inconnue.
Il s'agit d'assez gros bâtiments en bois, construits par les Japonais, à Saïgon et aux environs, et apparemment destinés à servir de caboteurs. Saisies par la Royal Navy et Transférées à la Flottille naissante, ces jonques sont rapidement dotées d'un blindage partiel et d'une artillerie imposante.

Leurs avantages sont leur grande capacité de transport et leur puissant armement (quoiqu'assez vite, on ait hésité à tirer au canon de 75, de crainte que .... la coque ne s'ouvre !) ; leurs inconvénients sont leur faible vitesses et surtout leur fort tirant d'eau qui les cantonne sur un nombre restreint de cours d'eau profonds : rivière de Saïgon, bras principaux du Mékong, Tonlé Sap en période de hautes eaux.
cachet 2e flottille amphibie 


La première jonque, armée dès novembre 1945, est baptisé Arcachonnaise ; puis au rythme moyen d'une par mois, entrent en service la Paimpolaise, la Rochelaise, la Cancalaise et en mars 1946 la Dieppoise. Cinq jonques de guerre opèrent donc dans le delta du Mékong. Mais, dès octobre 1946, la Rochelaise est désarmée ; un an plus tard, il ne reste plus que deux jonques en activité, dont une nouvelle venue, la Malouine ; celle-ci reste seule à partir du printemps 1948 ; sa carrière active se poursuit encore un an, puis elle est désarmée à son tour en avril ou mai 1949, par manque de personnel (il faut à ce moment choisir entre le désarmement de la Malouine et celui d'un LCT.Mk.6) et finalement condamnée fin 1949.

Saïgon le théâtre municipal
Il était prévu, fin 1945, une Lorientaise, mais elle n'est jamais entrée en service.

Merci à Rosine Duet pour le sujet

18 février 2021

armement Glâtre Notre-Dame du Châtelet trois mâts sous-marin Açores 1941

Armement Glâtre 
Notre-Dame du Châtelet

L'Ouest Eclair 11 mars 1941

Ces quelques articles de L'Ouest-Eclair nous rapportent la version officielle (gouvernement de Vichy) de la disparition du Notre-Dame du Châtelet.









Le chalutier malouin « N.-D.-du-Châtelet » perdu en Atlantique ? Trois rescapés débarqués à Lorient

La nouvelle nous est parvenue hier que le chalutier Lortentais Petite-Bernadette ». patron François Garrec, avait recueilli en mer trois hommes de l'équipage au terre-neuvier "Notre-Dame du Châtelet» de Saint-Malo.

Le navire aurait coulé en Atlantique le jeudi 15 mal.

Les trois rescapés qui se trouvaient à bord d'un doris ont été débarqués Lorient mais les précisions manquent au sujet de la perte de leur navire.

D'autre part, selon une autre Information deux hommes de l'équipage du "Notre-Dame du Châtelet» auraient été ramenés à Bordeaux, mais aucune confirmation n'a pu être obtenue a ce sujet.



Le terre-neuvier "Notre-Dame du Châtelet» avait quitté le port de Le Palice il y a une quinzaine de jours à destination des lieux de pêche. Il appartenait à l'armement des Pêcheries Malouines, et comprenait 37 hommes d'équipage.

La Réalité des faits

Faisant route vers Terre-Neuve, le trois-mâts Notre-Dame du Châtelet a sombré le 15 mai 1941, coulé par un sous-marin allemand, au large des Açores. Des documents découverts récemment viennent compléter le puzzle mémoriel de cette tragédie maritime.



Pas facile de démêler l'écheveau historique de la tragédie maritime du trois-mâts Notre-Dame du Châtelet, coulé au large des Açores le 15 mai 1941, par un sous-marin allemand. Des passionnés d'histoire locale s'y sont attelés, certains recueillant les souvenirs des survivants, à l'instar de Miche Duedal, d'autres compilant les informations administratives. Les zones d'ombre s'éclaircissent peu à peu sur ce naufrage, qui a coûté la vie à 28 hommes d'équipage (38 marins ayant embarqué sur le trois mâts). Hier, des documents découverts récemment ont été remis aux descendants des victimes.

« Résistance collective»

Marie-Ange Glâtre
Au printemps 1941, l'armateur malouin Marie-Ange Glâtre réarme le Notre-Dame du Châtelet pour une nouvelle campagne à Terre-Neuve. 

Avec à leur tête le capitaine Joseph Delaunay, originaire de Pleslin, les 38 hommes d'équipage embarquent à La Rochelle (17), le 1er mai, mais doivent attendre dix jours avant de pouvoir lever l'ancre. «D'âpres discussions se tiennent à la Kriegsmarine entre l'armateur, le capitaine Delaunay et les Allemands. Ceux-ci envisagent une collaboration active : l'utilisation de la TSF et de l'opérateur radio pour la transmission de renseignements sur les mouvements des navires alliés dans l'Atlantique. 



Tous unis derrière leur capitaine, les marins du «Châtelet» refusèrent d'appareiller dans ces conditions. Le capitaine fit alors démonter les installations de TSF et l'opérateur radio resta à terre. Leur sort dut, alors, être scellé...», explique Joseph Delaunay, le fils du capitaine, dans l'ouvrage Le Pays de Dinan 2011. Le 15 mai 1941, enpleine nuit, sans sommation, le voilier essuie des tirs de canon provenant du sous-marin allemand U-43. «En disant "non", ils ont fait acte de résistance collective et ont signé leur condamnation»
Seulement dix rescapés pourront témoigner des circonstances dramatiques de la disparition du «Châtelet».



Une valise relance le travail de mémoire

«On croyait en avoir fini, avec l'inauguration d'un mémorial, en mai 2011, à Pleslin-Trigavou», s'accordent les détenteurs de cette mémoire locale. Mais début 2012, l'association malouine Mémoire et patrimoine des Terre-Neuvas acquiert une valise, auprès d'un brocanteur, suite à la dissolution de l'armement Glâtre.



À l'intérieur, les certificats d'embarquement des marins, et des courriers de leur famille, demandant à l'armateur des informations sur le naufrage. Documents qui ont été remis, hier, aux descendants des naufragés, à la sous-préfecture. «Mon oncle, mon grand-père et son frère ont péri. C'est émouvant de recevoir ces documents», a confié Catherine Godet, trésorière de l'association Notre-Dame du Châtelet, en ouvrant l'enveloppe. Marie, arrière-petite-fille du capitaine Delaunay, avoue connaître «vaguement l'histoire, mais elle m'intéresse énormément, et je suis son actualité!». Actualité qui devrait refaire parler d'elle, suite à la découverte, dans la même valise, d'un courrier adressé à l'armateur, qui laisse «perplexe» le fils du capitaine du trois mâts. «C'est une lettre de l'opérateur radio, qui laisse entendre qu'il a touché de l'argent. Un soupçon de collusion avec l'occupant est admissible. On n'a pas définitivement tourné la page du "Châtelet"».

http://www.letelegramme.fr/local/cotes-d-armor/dinan/ville/memoire-l-histoire-du-chatelet-renflouee-20-10-2012-1878374.php

U-43

Type

IX

Ordered21 Nov 1936
Laid down15 Aug 1938AG Weser, Bremen (werk 948)
Launched23 May 1939
Commissioned26 Aug 1939Kptlt. Wilhelm Ambrosius
Commanders
26 Aug 193920 Oct 1940  Kptlt.  Wilhelm Ambrosius (German Cross in Gold
21 Oct 194011 Apr 1942  Kptlt.  Wolfgang Lüth (Knights Cross
19 Mar 194230 Jul 1943  Oblt.  Hans-Joachim Schwantke
Career
14 patrols
26 Aug 1939-31 Oct 1939  6. Flottille (training)
1 Nov 1939-31 Dec 1939  6. Flottille (active service)
1 Jan 1940-30 Jul 1943  2. Flottille (active service)
Successes21 ships sunk, total tonnage 117,036 GRT
1 ship damaged, total tonnage 10,350 GRT
1 ship a total loss, total tonnage 9,131 GRT
Fate
Sunk on 30 July 1943 in the North Atlantic south-west of the Azores, in position 34.57N, 35.11W, by a Fido homing torpedo from an Avenger aircraft (VC-29 USN/T-13), assisted by a Wildcat aircraft (VC-29 USN/F-2), of the US escort carrier USS Santee. 55 dead (all hands lost).

"L'histoire du monde terre-neuvas est jalonné de drames. Le 15 mai 1941, le terre-neuvier Notre-Dame du Chatelet disparaissait dans l'Atlantique, canonné et mitraillé par le sous-marin allemand U BOOT 43 commandé par le capitaine Lüth. L'équipage du Notre-Dame du Chatelet était composé de 38 marins dont 19 étaient originaires de la communauté de communes France-Frémur. A la suite de ce naufrage, il y eut 10 survivants qui purent témoigner. Ce Mémorial rend hommage aux 38 hommes d'équipage,qui, tous unis derrière leur capitaine, avaient refusé de lever l'ancre sans que le matériel de TSF fût démonté, laissé à terre, et l'opérateur radio débarqué. Ils s'opposaient ainsi aux exigences de l'Occupant qui souhaitait utiliser ce bateau pour obtenir des renseignements sur les mouvements des navires alliés dans l'Atlantique (...)" - Le navire quitte La Rochelle le 9 mai 1941. Le 14 mai, un sous-marin non identifié s'approche du navire. Dans la nuit, le navire est est mitraillé. Les marins qui se jettent à l'eau pour monter sur les doris sont également mitraillés. 3 doris seront récupérés : un le 23 mai avec 2 survivants, un le 24 mai avec 3 survivants, un dernier 14 jours après le drame avec trois survivants - Marins rescapés : Lieutenant Jean Baptiste PONCEL (44 ans) et Francis LEPERF (22 ans) de Pleslin, Armand SAIGET (42 ans) et Georges PIERRE de Trigavou, le second René ORHAN (29) ans de Saint-Jacut-de-la-Mer, le lieutenant Eugène LEROUX (30 ans) de Pleudihen-sur-Rance, Jean Marie GICQUEL (49 ans) de Saint-Servan-sur-Mer, Marcel NEVEU (24 ans) de Saint-Malo, Joseph LAFOND (38 ans) d'Erquy, François SERADIN (24 ans) de La Bouillie - "Ce Mémorial a pu être réalisé grâce à la collaboration entre l'associaiton Notre-Dame du Chatelet et la municipalité de Pleslin-Trigavou


https://www.flickr.com/photos/26450367@N04/18775358002

17 février 2021

croiseur Algérie 1932 centenaire Algérie 1830 Brest Arsenal

Croiseur Algérie


Les six premiers croiseurs de 1re classe français avaient été baptisés du nom de personnalités liées à l'histoire militaire et maritime mais le septième croiseur lourd est baptisé Algérie pour célébrer le centenaire de la conquête de l'Algérie

Le croiseur Algérie est l'aboutissement des travaux découlant de l'étude C4 qui plus qu'un croiseur lourd aboutit à un croiseur lourdement protégé , le nouveau croiseur est financé par la tranche navale votée dans le cadre de la loi du 12 janvier 1930 qui prévoit également la construction du croiseur mouilleur de mines Emile Bertin .


C'est le premier grand navire de la Marine construit en faisant appel majoritairement à la soudure même si le cuirassement est riveté .



Les célébrations du centenaire de la prise d'Alger en 1930 sont l'occasion pour la France de célébrer l'œuvre accomplie en Algérie et les réussites de la colonisation. Le 3 mai 1930, le président de la République Gaston Doumergue s'embarque à Toulon sur un vaisseau de la marine nationale pour, selon les termes de son discours, "aller, au nom de toute la France, saluer l'Algérie et s'associer aux fêtes organisées pour célébrer l'œuvre admirable de colonisation et de civilisation réalisée entre ces deux dates, 1830-1930". Après une grande revue navale dans la baie d'Alger, d'importants défilés sont organisés dans la capitale algérienne. Les cérémonies font revivre les grandes phases de la conquête et des troupes défilent vêtues de l'uniforme de 1830. A Sidi-Ferruch, Gaston Doumergue inaugure une colonne commémorant le débarquement de l'armée française en juin 1830. Il se rend ensuite dans les principales villes algériennes. 




A Constantine, le président déclare : "Il n'y a plus en Algérie de vainqueurs et de vaincus mais seulement des concitoyens". Les cérémonies organisées à l'occasion du centenaire de la prise d'Alger sont relayées en métropole par une imposante campagne de propagande pour célébrer l'œuvre accomplie par la France en Algérie : affiches, cinéma, radio, livres et presse vantent les mérites de l'Algérie française.

L'Ouest-Eclair 22-05-1932


LE LANCEMENT DU CROISEUR « ALGERIE » A BREST

BREST, 21 mai. La cérémonie du lancement du croiseur protégé Algérie s'est déroulée hier à Brest.

Le deuil national n'a pas permis de donner à cet événement l'éclat habituel et les fêtes prévues ont été décommandées. (Paul Doumer est assassiné le 6 mai 1932)

En l'absence de M. Piétri, ministre de la Défense Nationale, qui n'a pu venir à Brest, en raison des circonstances, c'est l'amiral Durand-Viel, chef d'Etat-Major général de la Marine, qui a présidé au lancement de la nouvelle unité.

Les caractéristique de l' « Algérie"


L'Algérie est un croiseur protégé de 10.000 tonnes. Ses caractéristiques principales sont les suivantes longueur entre perpendiculaires. 180 mètres et hors-tout. 180 m. 20; largeur maximum. 20 mètres: tirant d'eau réel. maximum, 6 m. 15.Machines puissance maximum normale. 84000 H P.; puissance maximum à feux poussés. 96.600 H. P.; vitesse, 31 nœud 32 Le croiseur aura six chaudières, réparties dans trois rues de chauffe et deux chambres de machines de deux machines chacune. 

Son endurance sera de 5.000 milles à 15 noeuds. Son armement comprendra 4 tourelles doubles de 203 m/m., six plateformes doubles de 100 m/m.. et six tubes lance-torpilles en deux affûts triples. Le croiseur sera en outre doté de deux catapultes lance-avions et son équipage se composera de 30 officiers et 575 hommes d'équipage.


Sa silhouette sera différente des autres croiseurs de 10.000 tonnes. Le mât tripode sera remplacé, à l'avant, par une tour dans laquelle seront aménagés la passerelle, la chambre de veille et la commande de tous les appareils de direction et de tir et les projecteurs.


 Il n'aura qu'une seule cheminée et une tour située en son milieu supportera les deux mâts de charge et des projecteurs. Le mat arrière subsistera Son poids au lancement, avec les appareils de lancement était de 6.250 tonnes. Le poids de ces appareils (savate, câbles, etc..) peut être évalué à 500 tonnes et l'eau de lest située à l'arrière à 300 tonnes


L'Algérie, tel qu'il est est plus avancé que les autres croiseurs similaires ne l'étaient au moment de leurs lancements. au point de vue des aménagements intérieures.

Cette fois encore, le service du Génie maritime réalisera encore un gain de main-d'oeuvre par rapport aux autres bâtiments.

L'Algérie a été construit d'après les plans de la direction technique, sous la direction de M. l'ingénieur en chef du Génie maritime Borde, chef de section, secondé par M. l'ingénieur de lre classe du Génie maritime Pommelet. Le chef de chantier. était M Renault. ingénieur en chet des directions de travaux. L'ingénieur principal des directions de travaux Masson, était chargé du bâtiment.


Les études et plans, ont été exécutés à la salle de dessin, sous la direction de MM Lannuzel. ingénieur en chef des directions de travaux et l'agent technique principal Goarant, chef de groupe.
Les matériaux sortent de l'atelier des bâtiments en fer. que dirige M. Anselin ingénieur principal des directions de travaux.

16 février 2021

L'Abordage du Bison par le Georges Leygues 1939

L'Abordage du Bison par le Georges Leygues


Le 8 février 1939, le Georges Leygues abordait le Bison

L'Ouest-Eclair 10 février 1939



LA MARINE FRANÇAISE EN DEUIL



L'abordage du Bison par le Georges Leygues a fait dix-huit victimes

LES CIRCONSTANCES DE L'ACCIDENT

Ce qui reste de l'avant du « Bison », sectionné juste à hauteur de la cloison étanche de la passerelle

L'abordage du contre torpilleur « Bison » par le croiseur « GeorgesLeygues » que « L'Ouest-Eclair » relatait hier a malheureusement des conséquences plus graves que celles qui avaient été tout d'abord annoncées. Aux trois morts s'ajoutent 15 disparus dont le sort ne laisse aucun espoir. Sur la liste funèbre de ces 18 victimes, nous relevons les noms de nombreux marins appartenant à la région de l'Ouest qui, une fois de plus, paye un lourd tribut à la défense maritime.


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« L'Ouest-Eclair" s'incline devant la douleur des familles éprouvées par ce deuil et leur exprime ses condoléances émues.

Paris, 9 février. Le Ministère de la Marine communique les noms des quinze disparus : Jean Pascoèt, second-maître mécanicien, de Guissény (Finistère); Henri Boucon, quartier-maitre canonnier, d'Heyrieux (Isére); Marcel Lanque, matelot canonnier. de Boulogne-sur-Seine; Ernest Sonnette, matelot sans spécialité, d'Etaples (Pas-de-Calais): Jean Simon, matelot gabier, de l'ile de Batz: François Caous. matelot timonier, de Ploubazlanec: Marcel Caruan maitre timonier de Djerda (Tunisien), Armand Sauvage, matelot boulanger, de Saint-Malo, Marie-Françols Boulic. matelot sans spécialité, de Plougastel-Daoulas, Raymond Gérard, quartier-maitre mécanicien, d'Olizy-sur-Chiers (Meuse), Marcel Prigent, matelot canonnier. ancien pupille de l'Assistance Publique de Quimper, Yves Baron, quartier-maître fusilier, de Plounévcz-Lochrist (Finistère); Marcel Cazcau. quartier-maitre cuisinier, Saint Pierre au-Pott (Seine-Inférieure);
Courteaux, matelot canonnier, et Daouben. matelot gabier.

Ajoutons à ce communiqué que le matelot Courteaux, 506 C 35, était venu récemment du 2e dépôt en exécution de l'ordre 142 E.M.A.B. escadre du 25 janvier, et que le matelot Daouben, embarqué sur l'Alcyon, était en subsistance sur le Bison.



Les obsèques auront lieu samedi à Lorient

Nous recevons de la Marine le communiqué suivant

Les obsèques solennelles des victimes de l'accident du Bison auront lieu à Lorient. le samedi 11 février, en présence du vice-amiral Darlan, chef d'Etat-Major général de la Marine, représentant M. le Ministre de la Marine.


La levée des corps se fera place d'Armes. 10 heures. Un service religieux sera célébré en l'église Saint-Louis. En se rendant à la gare, le cortège s'arrêtera devant le monument aux Morts pour y déposer une couronne offerte par le ministre de la Marine à la mémoire de tous les disparus.

Le Vice Amiral, commandant la Marine. invite la population de Lorient à se joindre au deuil de la Marine pour honorer ceux qui sont morts à con service.



LE TRAGIQUE ABORDAGE DU BISON Le contre-torpilleur amputé a été remorqué, hier matin, dans le port de Lorient

Lorient, le 9 février (de notre rédaction, par téléphone)

Il faut remonter à l'année 1902 pour retrouver l'équivalent d'un drame de la mer aussi tragique dans le sens des abordages que celui qui s'est produit le 7 février 1939. dans les eaux finistériennes. 




Le cuirassé Brennus coupait en deux au cours de manœuvres navales, en Méditerranée, la Framée, commandée par l'héroïque lieutenant de vaisseau de Mauduit du Plessis, de Lanester, près Lorient, qui refusait la bouée qu'on lui tendait pour la passer à un quartier-maître, alors que lui, préférait s'engloutir avec son bâtiment. 


Ce matin nous avons assisté à un événement maritime qui compte parmi les plus' poignants, l'arrivée dans les eaux lorientaises du contre-torpilleur Bison, qui depuis plus de 30 heures, admirablement soutenu par les courageux équipages des remorqueurs de Lorient et de Brest, naviguait dans les circonstances les plus difficiles à une toute petite allure.



Comme je vous le signalais hier, on craignait, d'ailleurs, pour le sort du bâtiment car le temps avait singulièrement fraichi mercredi soir. Des rafales s'élevaient dans le sud-ouest et toute la nuit le vent soufflait à allure de tempête. Quand ce matin au petit jour le convoi apparut aux atterrages de Groix, on pouvait dire, selon le vieux dicton maritime Qui voit Groix, voit sa joie.

A Lorient, sur les quais du port de pêche, la foule attend l'entrée du convoi remorqué

Et le bâtiment s'engagea vers 9 h. 30, dans les passes de Port-Louis et de Lorient, la marche contrariée par les forts courants du jusant. Sur les plages de Larmor, de Kernevel et surtout sur les quais au port de pêche, une foule énorme stationnait, silencieuse et émue.

Lorsque le Bison passa devant les chalutiers à vapeur, on entendit des bruits de sirène qui, par trois fois, saluaient le valeureux bâtiment amputé de tout son avant.

Spectacle tragique et impressionnant. car à ce moment tous songeaient au plus profond du coeur à ces braves officiers mariniers et matelots, engloutis avec l'étrave du navire dans les eaux de Penmarc'h. Il était 10 h. 30, quand le Bison, après une manœuvre impeccable des remorqueurs pénétra dans le port militaire, à l'estacade, la jetée était noire de monde.

Matelots de l'équipage du Bison

Tous commentaient avec émotion l'affreux accident. A bord du croiseur Condé, le bâtiment des célèbres fusiliers-marins et sur tous les navires amarrés, le long des quais de l'Arsenal. les équipages étaient à la bande. Les sonneries de clairon saluaient le pavillon du Bison qui flottait à l'arrière et la marque du contre-amiral Donval. commandant la 2e flottille de torpilleurs, cependant que la garde -présentait les armes.


Le tragique bilan

Le vice-amiral de Penfentenyo saluait le Bison dès son arrivée au quai des Roumains et montait à bord. En- Sn, le bâtiment prenait son amarrage, le long du Vaudreuil et de la vieille Melpomène. On apprenait à ce moment que le bilan de la catastrophe était le suivant trois morts et quinze disparus.

A propos de morts, signalons et rectifions au sujet du cadavre d'un second maître qui a été débarqué du Bison à midi C'est celui du second maître Léon Georges, de Saint-Pierre Quilbignon, qu'une mauvaise interprétation, par la Marine d'un télégramme officier, situait sur le Georges-Leygues, comme nous l'avons annoncé hier et qui aurait été débarqué à Brest à l'arrivée du bâtiment. II y a actuellement cinq blessés, très légèrement d'ailleurs, à notre Hôpital Maritime, tous sont du Bison le lieutenant de vaisseau d'Estienne, légèrement blessé à la main le second maître radio Rampi, contusions sérieuses au cuir chevelu. Ce dernier l'a échappé belle, il a failli être écrasé, alors qu'il était dans son hamac le matelot timonier Hillion, brûlures légères quartier-maitre mécanicien Dejou, commotion et contusions diverses.

D'autre part. l'enseigne de vaisseau Roger, du sous-marin Junon, a été blessé à son bord, mais rien de commun avec l'accident du Bison. Le vice-amiral Gensoul, commandant en chef l'escadre de l'Atlantique, arrivé à Lorient, à bord d'un hydravion de la base de Brest, à midi, s'est rendu aussitôt après déjeuner à bord du Bison où il a constaté la nature des avaries du bâtiment; puis à l'hôpital maritime où il a salué les corps des trois victimes.

On a regagné Brest par la route. 
Des cadavres restent-ils à bord ? Le bruit avait couru dans l'après-midi, qu'il y aurait peut-être encore des cadavres. On parlait de deux, aperçus par les scaphandriers dans les tôles tordues situées dans la partie immergée de l'avant du bâtiment. Cela est possible, nous a-t-on dit, mais il ne pourrait s'agir en tout cas que de marins portés parmi les disparus.

Le contre-torpilleur Bison ne rentrera que demain matin au bassin n* 3 où il fera l'objet d'une visite minutieuse.

Une commission d'enquête a été désignée et fonctionne déjà, sous la direction du contre-amiral Moreau, de l'escadre de l'Atlantique.

Cet officier général a entendu déjà. ou va entendre à Lorient divers témoins parmi l'état-major, les officiers mariniers et l'équipage du « Bison ». L'enquête sera tout aussi importante et peut-être même davantage, à bord du Georges Leygues qui est, ne l'oublions pas, le croiseur abordeur.

Des bâtiments sur les lieux de la catastrophe

Des remorqueurs sont partis de Lorient sur les lieux de l'accident avec des officiers de la marine. Ils sont chargés de procéder sur place à la reconstitution de la position qu'occupaient les unités de l'escadre dans la soirée tragique de mardi.

L'ARRIVÉE

DU « GEORGES-LEYGUES » AU PORT DE BREST BREST. 9 février. (De notre rédaction). Le croiseur Georges Leygues. battant pavillon du contre-amiral Godfroy, commandant la 4e division de croiseurs, est arrivé à Brest par ses propres moyens, ce matin, à 5 h. 30, et il s'est amarré au coffre B. en rade-abri. Il transportait 84 hommes, officiers mariniers, quartiersmaitres et matelots du Bisoa, qui avaient été recueillis à son bord. Après avoir déjeuné, vers 7 h. 30, les 84 rescapés, dont quelques-uns avaient été légèrement contusionnés, ont pris passage à bord de la canonière Aber-Benoit qui les a conduits à bord du cuirassé Provence, en disponibilité, armé au fond de l'Arsenal. En arrivant sur ce bàtiment, ces hommes ont été restaurés à nouveau, habillés et équipés de neuf.

Les avaries du « Georges- Leygues »

Les avaries subies par le GeorgesLeygues semblent légères et ne sont guère apparentes. Il a eu cependant quelques tôles abimées à l'avant et quelques membrures déformées. De petites rentrées d'eau s'étaient déclarées aussitôt après l'abordage.

L'ancre tribord a été arrachée. Le croiseur dewa passer en cale sèche pour y subit des réparations et une visite complète. Il est probable qu'il sera conduit samedi dans le bassin n° 8 à Laninon.

Le croiseur a recueilli une pièce au « bison et son armement Des tôles du Bison étaient demeurées accrochées à bâbord avant du croiseur à peu de distance de son étrave. D'autre part. à l'extrémité de la plage avant était amoncelé un tas de ferraille provenant également du Bison. On pouvait reconnaitre parmi les tôles et les débris divers, la cabine de gonométrie et la pièce n° 2 de 138 m/m du contre-torpilleur avec son masque ae protection.

Un membre de l'équipage du Georges Leygues, que nous avons pu joindre dans l'après-midi, nous a déclare que le croiseur, en abordant le Bison à tribord avant, à hauteur de la pièce no 2, avait, de son étrave, littéralement coupé en deux le contre-torpilleur et cueilli au passage, sur sa plage avant, la pièce n° 2 du Bison et son armement composé de 15 hommes qui se trouvaient au poste de combat. Ceux-ci, avant d'avoir eu le temps de réaliser ce qui leur arrivait, s'étaient trouvés sur le pont du Georges Leygues.

Au moment de l'abordage, le pont du croiseur s'était, en effet, présenté à la hauteur de la plate-forme de la pièce du Bison. Tous ses hommes étaient miraculeusement indemnes.

De bonne heure ce matin la direction du port de Brest a envoyé le ponton-mâture Atlas pour décharger, sur un chaland, la pièce de 138 m/m et toute la ferraille provenant du Bison, qui se trouvait sur le Georges Leygues.
Ce chaland a été ensuite remorqué dans l'arsenal où il est arrivé à 17 heures.

Les circonstances de l'abordage 
Voici, d'après les renseignements qui nous ont été fournis par l'EtatMajor de l'Escadre de l'Atlantique, les circonstances dans lesquelles s'est produit l'abordage.


Mardi soir, à 15 milles dans le Sud-Est de Penmarch, la 21 flottille de torpilleurs conduite par le contre-torpilleur Bison portant la marque du contre-amiral Donval, se livrait à un exercice d'attaque de nuit, tous feux masqués, contre la 4e division de croiseurs conduite par le Georges Leygues portant la marque du contre-amiral Godfroy.

Les trois croiseurs se trouvaient en ligne de file et le Georges Leygues était suivi du Montcalm et de la Gloire lorsqu'à 19 h. 20 ce fut au tour du Bison d'attaquer.

Le contre-torpilleur devait normalement passer à bâbord du Georges Leygues.

On manque de renseignements précis sur la visibilité qu'il y avait ce moment. Cependant, il est permis de penser qu'elle devait être suffisante pour effectuer l'exercice, puisque celui-ci ne fut pas décommandé. Mais il est possible que la visibilité ait été dissymétrique, c'est-à-dire différente pour les attaquants et les attaqués. comme cela arrive assez souvent en mer.

La commission d'enquête aura à élucider ce point important pour déterminer les responsabilités de la catastrophe.

Le Georges-Leygues n'aperçut le Bison qu'au moment où celui-ci se trouvait à environ 1.000 mètres de lui. Le contre-torpilleur avait une route qui était convergente avec celle du croiseur, c'est-à-dire que sa route était incitée d'une trentaine de degrés sur celle du Georges-Leygues.

Le croiseur vint aussitôt en grand de 25 à 30° sur sa droite et battit en arrière en même temps qu'il allumait tous ses feux de position et de route. Le Bison alluma également ses feux.

La ligne de croiseurs marchait à une vitesse moyenne de 15 nœuds et le contre-torpilleur devait avoir une vitesse analogue.

On n'est pas encore exactement fixé, à Brest sur la manœuvre que de son côté, le Bison (a effectué) pour éviter l'abordage.

Celui-ci se produisit presque Instantanément. Le Georges-Leygues heurta le Bison à tribord avant, à hauteur du poste des seconds-maîtres, sur l'avant de la passerelle, et sectionna l'avant du contre-torpilleur, comme un rasoir couperait une pomme.

Les opérations de sauvetage

Si le Georges-Leygues n'avait pas manœuvré à temps, la catastrophe eut été encore beaucoup plus grave, car le Bison aurait été atteint en son milieu. La manœuvre du croiseur a donc été efficace. L'avant du contre-torpilleur, complètement détaché du reste du bâtiment, devait flotter environ une heure et demie, car, en raison de l'exercice de combat, toutes les cloisons étanches avaient été fermées au préalable. Cette partie du Bison commença par chavirer, puis se coucha sur bâbord et en arrière.

Le Georges-Leygues mit immédiatement toutes ses embarcations à la mer qu'elle éclaira de ses projecteurs. Tous les bâtiments qui participaient à l'exercice arrivèrent également peu après sur les lieux et coopérèrent aux opérations de sauvetage. Dix-huit hommes qui se trouvaient encore dans l'avant du Bison, devenu épave, appelaient au secours et ils furent tous recueillis dans les embarcations.

Celles-ci étaient commandées par des officiers et armées par des hommes qui s'étaient offerts volontairement. La mer était assez mauvaise et le sauvetage ne se fit pas sans de très grosses difficultés. Tous les gradés et matelots de l'armement de la pièce n° 1 qui se trouvaient sur le pont du Bison furent précipités à la mer et la plupart d'entre eux disparurent. Ce sont. notamment les quartiers-maitres Gazeau et Boucon, et les matelots Lauque, Sonnette, Sauvage, Boulic et Prigent. Les trois tués et les autres disparus, notamment les mécaniciens, se trouvaient à l'intérieur du bâtiment dans le poste, à l'endroit où pénétra l'étrave du croiseur. On cite le cas d'un malheureux second maitre dont le corps fut littéralement coupé en deux et qui se trouvait dans un hamac au moment de l'accident.

L'équipage du Georges-Leygues conserva tout son calme. Quant à celui du Bison il fut remarquable de sangfroid et tout se passa dans l'ordre le plus parfait.

Un des corps demeura sur le contret-orpilleur, tandis que les deux autres étaient embarqués sur le Montcalm. D'autre part, le Georges-Leygues prit 84 rescapés. les autres membres de l'équipage étant répartis entre le Montcalm, le Foudroyant et le Bordelais.

L'équipage comprenait au total 201 hommes et 18 officiers. Le bilan des victimes fut long à établir, en raison de la dispersion de l'équipage sur les différents bàtiments. Le contre-amiral Donval et son EtatMajor, le capitaine de frégate Herbout et les officiers du Bison demeurèrent à bord du contre-torpilleur avec 32 hommes volontaires, qui étaient nécessaires pour assurer la sécurité du bâtiment, tenir les feux allumés et étancher les voies d'eau

Tandis que la partie avant du Bison coulait, par 100 mètres de fond, le Georges-Leygues prenait en remorque, par l'arrière ce qui restait du contretorpilleur.

Le remorquage fut extrêmement difficile, car les tôles tordues et déchiquetées faisaient, à l'avant du Bison, effet de gouvernail, et le bâtiment faisait des embardées. La remorque se rompit à trois reprises, et elle fut chaque fois rétablie par le Georges-Leygues qui devait être relevé mercredi matin par le remorqueur Hippopotame, de la direction du port de Brest.

A ce moment, le convoi se trouvait à proximité des Glénans. Il reprit sa route vers Lorient à la vitesse de un noeud et demi à deux nœuds, escorté par le Itonteaim. On craignit beau-

coup que le Bison, privé de son avait n'arrlvAt pas jusqu'au port.

La commission d'enquête

Les membres de la commission d'enquête ont quitté Brest, par le train de midi 24, pour Lorient. Le vice-amiral Gensoul, commandant en chef l'escadre de l'Atlantique, rentré de Lorient mercredi soir, s'est rendu ce matin à bord du Georges-Leygues, en rade de Brest, où ij a vu le contre-amiral Godfroy et le capitaine de vaisseau Perot, commandant le croiseur. Il a quitté Brest à 11 heures, en avion, pour Lorient. Les blessés à l'hôpital maritime de Brest
La liste des blessés admis à l'Hôpital maritime de Brest s'établissait comme suit, ce soir, à 17 heures
Second maître infirmier Rio contusion du poignet droit, plaies au talon gauche hospitalisé salle 15.
Quartier-maitre canonnier Joseph Kervoal plaies à la face quartiermaître chauffeur Aristide Courbe contusions lombaires tous deux hospitalisés salle 5.
quartier-maître radio Jean Le Gall plaie au cuir chevelu quartier-maitre électricien Pierre Troadec contusion au genou gauche; tous deux hospitalisés salle 11.


15 février 2021

AP Agence Postale SPID 266 Gabon Libreville


AP Agence Postale SPID 266 GABON

L'agence postale SPID 266 est l'héritière du BPM et du BPI  635 qui a ouvert ses portes le 11 juin 199O  à Libreville.
A l'issue de l'opération Requin , le bureau postal militaire 635 assura la desserte des personnels du 6ème Bataillon d'infanterie de marine (6ème BIMa) et des services attachés.


En plus de leurs missions d’appui opérationnel et de veille stratégique, les 450 hommes qui composent les Éléments français au Gabon offrent d’accompagner une dizaine de pays de la région dans leur formation afin d’assurer le renforcement de leur sécurité. Près de 180 formations sont actuellement proposées.

Situé en Afrique centrale, traversé par l’équateur, le Gabon occupe une position stratégique. La France y déploie des forces armées depuis l’indépendance du pays, en 1960. « Nos relations avec les Gabonais sont d’autant plus solides qu’elles sont régulièrement entretenues par les plus hautes autorités politiques des deux nations », souligne le colonel Lionel Paillot, attaché de défense auprès de l’ambassade de France au Gabon. 



Au fil des années, la confiance entre les deux partenaires est restée intacte et leur volonté de renforcer leur lien a été réaffirmée en 2010 avec la signature d’un traité de coopération rénové en matière de défense. Alors que les forces françaises réorganisent leur dispositif en Afrique, le dialogue établi avec leurs homologues gabonais a permis de faire évoluer leur présence en confortant la relation. 


Ainsi, le 1er septembre 2014, les Forces françaises au Gabon ont officiellement été rebaptisées Éléments français au Gabon (EFG), devenant un pôle opérationnel de coopération (POC) régionale sur le modèle des Éléments français au Sénégal.

Merci à Romu

PHM Commandant Blaison TANGER MED25 Maroc EUNAVFORMED IRINI

TANGER MED25 PHM Cdt Blaison  Le 23 avril 2025, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Blaison a appareillé de Brest dans le cadre de...