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18 juin 2022

le 18 juin 1940 vu de Paris ou de Londres De Gaulle Pétain

 le 18 juin 1940 vu de Paris ou de Londres De Gaulle Pétain




Faute d'avoir pu trouver un avion, c'est par la route puis par la mer que De Gaulle gagne l'Angleterre. Cela lui permet de faire un crochet par Paimpont (Ille-et-Vilaine), où il embrasse pour la dernière fois sa mère, qui décédera le 16 juillet. Puis par Carantec (Finistère), où il avait conseillé à son épouse et à ses enfants de se réfugier. « Je vous préviens pour que vous soyez prête à partir au premier signal », dit-il à sa femme.

A Paris


COMMENT DEMISSIONNA LE CABINET REYNAUD

Bordeaux. 17 juin. L'Agence Havas publie ce matin la note officieuse Suivante

Dans les graves circonstances actuelles. le Conseil des ministres, sur la proposition de M. Paul Reynaud, a estimé dimanche soir que le gouvernement de la France devait être confie a une haute personnalité recueillant le respect unanime de la Nation.

En conséquence, M. Paul Reynaud a remis au Président de la, République la démission du cabinet. M. Albert Lebrun a accepté cette démission en rendant hommage au patriotisme qui l'avait dictée et a fait immédiatement appel au maréchal Pétain qui a accepté de former le nouveau ministère.

Le Président de la République a remercié le maréchal Pétain qui. en assumant la responsabilité la plus lourde qui ait jamais pesé sur un homme d'Etat français, manifeste ainsi une fois de plus son dévouement total à la Patrie.

LE MARECHAL PÉTAIN S'EST ADRESSE AUX FRANÇAIS

« Je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur »

FRANÇAIS,

« A l'appel de M. le Président de la République, j'assume à partir d'aujourd'hui la direction du Gouvernement de la France. Sûr de l'affection de notre admirable armée qui lutte avec un héroïsme digne de ses longues traditions militaires contre un ennemi supérieur en nombre et en armes sûr que par sa magnifique résistance elle a rempli ses devoirs vis-à-vis de nos Alliés sûr de l'appui des Anciens Combattants que j'ai eu la fierté de commander sûr de la confiance du peuple tout entier, je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur..."

 


A  Londres





Le 18 juin 1940 à 22 heures, le général Charles de Gaulle diffuse vers la France occupée par les Allemand un message pour rallier à lui la Résistance française à Londres. Alors que le gouvernement de Pétain est sur le point de signer un armistice avec l'Allemagne, de Gaulle refuse d'accepter que la lutte pour son pays soit terminée ; 

"Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas".

Mais ce premier message n'est pas entendu et pas enregistré.



De Gaulle annonce donc son intention de rediffuser le lendemain soir car il est furieux de découvrir que son émission "historique" n'a pas été enregistrée, les ingénieurs de la BBC avec un équipement limité n'ont pas perçu l'importance de l'orateur et de son discours. 



L'Ouest-Eclair 13-11-1940


Le 22, de Gaulle émet à nouveau et répète son message dans un discours beaucoup plus largement entendu. Cette fois, c'est enregistré. De Gaulle est reconnu par Churchill comme "le chef de tous les Français libres, où qu'ils soient"... 





Les Français libres disposent chaque jour de 5 minutes pour émettre vers la France afin d'organiser la résistance à distance. De plus, le service français de la BBC diffuse les nouvelles en français comme contrepoids à la propagande nazie. 


Sources
L'Ouest-Eclair
BBC

16 mars 2022

Sous-marin FOUCAULT Cattaro Kotor Montenegro hydravion Autriche guerre 1916

Sous-marin FOUCAULT

L’UN DES PREMIERS COMBATS DE L’HISTOIRE ENTRE UN SOUS-MARIN ET DES AVIONS


le 11 août 1914, une flotte française sous le commandement de l'amiral Augustin Boué de Lapeyrère arrive à Malte. Il avait l'ordre de naviguer avec tous les navires français et britanniques disponibles, de passer en mer Adriatique et d'entreprendre toutes les opérations qu'il jugerait les meilleures contre les ports autrichiens. Lapeyrère a décidé de surprendre les navires autrichiens en imposant un blocus du Monténégro 

Le sous-marin Foucault torpillait avec succès un éclaireur ennemi dans les environs de Vallona. Puis, le 3 mars 1916, un autre submersible français attaque résolument un transport militaire, escorté de trois torpilleurs, et le coule malgré le feu intense concentré sur lui par les convoyeurs. Le 4 avril, un navire auxiliaire autrichien, accompagné par deux grands torpilleurs est coulé dans des conditions identiques.

Dans l'Adriatique, près de Cattaro, notre sous-marin Foucault, qui convoyait une flottille italienne, coule un croiseur autrichien du type Novara.

De L'Echo de Paris, au sujet des exploits du sous-marin Foucault :  « Honneur donc au Foucault et à son vaillant équipage, composé de 15 à 17 hommes et commandé par le lieutenant de vaisseau Le Maresquier. Nul doute que de justes distinctions pour, ce brillant exploit tarderont pas à récompenser ces braves et que le torpillage d'un croiseur autrichien engendrera une belle émulation parmi nos marins et ceux de notre alliée, la marine italienne. »

Du Matin :

« On a dit parfois qu'il y avait pour notre marine trop peu d'exploits comme celui du Foucault. La raison en est simple : c'est que les navires ennemis ne se montrent pas. Le croiseur autrichien qui, par exception, a affronté le large, vient d'apprendre à ses dépens que notre flotte fait bonne garde. »

Sous-marin de 400t, armé d'un canon de 45 et de 6 torpilles, il est surpris en Adriatique par les hydravions autrichiens L132 et L135 qui le coulent. C'est le premier sous-marin détruit en mer par une attaque aérienne. Le commandant et l'équipage sont faits prisonniers.


La Croix 24-9-1916
14 septembre 1916, le sous-marin Foucault appareillait de Brindisi pour patrouille offensive contre le trafic ennemi à l’ouvert des bouches de Cattaro, l’importante base navale autrichienne du sud de la côte Dalmate. Il appartenait à la division des flottilles de l’Adriatique, commandée par un capitaine de vaisseau portant sa marque sur le Marceau mouillé à Brindisi, et placée pour emploi sous les ordres du commandant en chef de l’armée navale italienne. Les instructions données au Foucault pour cette mission étaient très détaillées. Leur lecture laisse entrevoir la sollicitude un peu naïve du commandement à l’égard de ces petits sous-marins encore bien rudimentaires, dotés d’une autonomie très faible, extrêmement inconfortables, ne disposant que de mauvais périscopes — et aussi ses appréhensions, son manque de résolution quant à la manière de les utiliser. En voici des extraits : 



Mon cher commandant, vous appareillerez à 18 heures pour bloquer le chenal SE de Cattaro, sous la baie de Traste, dans la journée du 15 et éventuellement dans ta journée du 16, mais à la condition absolue qu'après la première journée de plongée votre équipage n ait éprouvé aucune fatigue anormale ; il faut que pour la nuit de charge et la nuit de retour vous ayez un équipage apte à bien veiller et bien manœuvrer. Si vous en doutez, je vous demande de rentrer le 16 au matin, malgré le désir que vous auriez de rester (...) Il faut vous méfier des petits patrouilleurs ennemis, particulièrement des grandes vedettes à moteur fort peu visibles ; en outre, les torpilleurs qui couvrent les mouvements de vapeurs sur Durazzo se tiennent parfois jusqu ’à 30 milles au sud de Cattaro. Il faut donc, pour éviter une surprise, être aussi prêt que possible à la plongée immédiate (...) 

Marine feld Post n° 204 U-Boot 35 30-07-17
Griffe rouge "Ne pas envoyer d'aliments"
D’ailleurs, d’une façon générale, je vous demande beaucoup de prudence dans votre navigation aux abords de la côte ennemie, bien que récemment nos sous-marins n ’aient pas été inquiétés (...) Votre but principal est le sous-marin ; il faut donc tendre à ne pas vous faire éventer sans espoir de succès sérieux ; naturellement, vous ne négligerez quand même pas un contre-torpilleur, un transport ou un navire important (...) Ces instructions ne mentionnent nulle part les ennemis les plus dangereux des sous-marins de la flottille de l’Adriatique : les avions autrichiens. Pourtant, les services de renseignements savaient dès le début de 1916 que les Autrichiens font un usage constant et très rationnel de leurs avions et que les Italiens croient savoir qu’ils en ont une quarantaine du type marin. 

Déjà le C.V. DAVELUY avait signalé dans un rapport rédigé à la suite d’une mission à Tarente : Le Fresnel, manœuvrant pour attaquer un torpilleur du type Tatra le 12 juillet 1915, fut aperçu par un aéroplane qui, comme un oiseau de proie, fit une descente en flèche sur notre sous-marin et lui lança des bombes. Il dut plonger et le torpilleur s’échappa à toute vitesse. 

Quatre mois après les événements que nous relatons, on eut la preuve irréfutable que nos sous-marins étaient souvent repérés à la vue par les avions autrichiens, et aussi qu’ils étaient fort indiscrets. Le lieutenant de vaisseau autrichien SCHIAVON, chef d’escadrille abattu devant Valona le 4 février 1917, interrogé par le C.V. TROCHÔT, commandant les flottilles de l’Adriatique, lui déclara : De 500 mètres, par mer calme, on voit un sous-marin immergé à 10 mètres comme s’il était à la surface, surtout dans les eaux claires au nord du golfe de Drin (...) Quand on a l’habitude de voir des sous-marins autrichiens ou allemands en projection horizontale au mouillage de Cattaro, il est très facile de reconnaître un ami d’un ennemi par sa silhouette. On voit bien le sillage et il est rare qu’un sous-marin ne laisse pas derrière lui une légère traînée graisseuse, qui ne se remarque pas d’un navire, mais qu’on aperçoit très bien d’en haut par mer calme. 

Léon Henri Devin
Pour revenir au combat du 16 septembre, rien ne peut mieux le décrire que le rapport présenté par le commandant du Foucault, le lieutenant de vaisseau DEVIN, à son retour de captivité, devant le conseil de guerre réuni le 18 novembre 1918 pour juger de ses responsabilités dans la perte de son bâtiment : Le 15 septembre vers 7 heures du matin, ayant pris la plongée une heure avant te lever du soleil et après immersion d’essai à 18 mètres, nous sommes à notre poste sur la ligne de croisière ordonnée. Nous croisons sur un moteur à 100 ampères, tenue de plongée très facile. Au point du jour, la visibilité est très bonne, il n y a rien en vue. La mer est très belle, avec quelques moutons de 8 heures à 12 heures, calme ensuite avec légère ondulation de SE. Malgré notre faible vitesse, nous faisons un léger sillage. Pour diminuer tes chances d’être vus dans cette croisière près de ta côte, mes ordres sont de rentrer le périscope entre deux tours d’horizon. Nous étions en plongée à 10 mètres, à 10 milles dans le S 31 E de Kobila, Rondini étant légèrement ouvert à droite de Kobila, route à 33CP, moteur bâbord en avant à 100 ampères, la barre de direction manœuvrée à bras, les barres de plongée électriquement. L'officier en second était de quart au périscope, il terminait un tour d’horizon et venait de commander à la barre de venir.de 18CP sur la gauche, en même temps qu’il appuyait sur la manœuvre électrique de descente du périscope, lorsque deux bombes éclatèrent coup sur coup au-dessus du pont arrière. 

Torpilleurs à Kotor


Il était 14 h 35. Je commandai aussitôt les deux moteurs en avant 400 ampères, immersion 25 mètres, puis 35 mètres. La secousse ressentie fut très forte, un coup de feu se déclara dans les résistances des auxiliaires, ce qui bloqua le périscope et les barres de plongée, plusieurs lampes furent brisées et d’autres petites avaries du même genre se produisirent, mais on ne remarqua aucune fuite d’eau. Comme la barre arrière était bloquée à monter, j’envoyai l’officier en second derrière s’assurer que la barre arrière fonctionnait normalement à bras, et remettre en état les auxiliaires. Tandis qu’on embrayait les barres et qu ’on descendait le périscope à bras, je fis observer que ces bombes ne nous avaient rien fait de sérieux. L’équipage était d’ailleurs très calme. Nous atteignions normalement une immersion voisine de 20 à 25 m quand nous reçûmes une autre bombe, moins forte que les précédentes. 

LA GADEC, quartier-maître mécanicien qui était à mes côtés, me fit une réflexion au moment où elle éclata. Je note également en passant que, dans l’interrogatoire que mon second et moi subîmes sur le bateau- amiral, le chef d’état-major autrichien me demanda séparément quelles bombes nous avaient avariés, les premières ou les suivantes. Une voie d’eau se déclara aussitôt au plafond du compartiment des moteurs électriques, autour de la tige de manœuvre de la vanne du silencieux bâbord, et prit tout de suite une grosse importance. La boite à étoupe sur la coque avait dû sauter. L’eau jaillissait directement sur le disjoncteur et le collecteur du moteur tribord, et sur les relais du moteur bâbord. Il fallut stopper tribord qui prenait feu. Je fis augmenter bâbord, mais nous descendîmes rapidement, tout en ayant une forte pointe haut, due au fait que les diesels se remplissaient d’eau. Pour combattre la descente, je fus obligé de chasser aux centraux. Nous descendîmes jusqu'à 50 m environ, puis nous remontâmes. On avait apporté des toiles pour protéger le moteur bâbord, le seul en état de marcher, et la turbine était en route pour vider l’eau qui remplissait la cale. J’espérais protéger le moteur bâbord, faire route avec lui en plongée quelque temps et échapper ainsi aux avions et aux torpilleurs de port. Aussi, arrivé à 20 m, je fis décoller puis fermer les purges des centraux. La montée s’arrêta alors aux environs de 18 m. Mais à ce moment-là le feu pris dans les relais du moteur bâbord. Il fallut le stopper aussi. Nous coulâmes rapidement. Je fis chasser partout. 

SMS Sankt Georg Kriegsmarine 17-5-1916



Nous eûmes du mal à remonter,  avons dû atteindre 65 m avant d'être maîtres de la descente. L’incendie, malgré les extincteurs amenés des autres compartiments, avait pris de l’extension. Le feu partait de tous les câbles mouillés, même après que le circuit eût été ouvert aux batteries. Les moteurs étaient dans l’impossibilité absolue de fonctionner, les inducteurs inférieurs baignant dans l’eau qui affleurait le parquet de la cale. Enfin, notre dernière chance de nous éloigner au diesel, quelque illusoire quelle pût être, nous était même refusée, les diesel ne pouvant être lancés qu’avec les moteurs électriques. Stoppés en surface, nous gardâmes une pointe haut du fait de l’eau embarquée derrière. Le second-maître de timonerie JÉZEQUEL monta la mitrailleuse et commença à tirer sur les deux avions qui nous avaient attaqués et volaient non loin de nous. Ayant jugé la situation désespérée, et après l’avoir exposée à l’officier en second et au patron, je n'eus qu' une pensée : faire couler le bâtiment avant que l’incendie localisé dans les moteurs n’ait gagné le pétrole et ne nous ait empêchés de détruire le sous-marin. Je fis ouvrir les aspirations du drain aux cales et les refoulements des turbines ainsi que les purges de ballasts. La grenade Guiraud fut disposée pour son fonctionnement. Je fis évacuer l’équipage. L’officier en second manœuvra lui-même les manœuvres de l’avant et s’assura que mes ordres étaient partout exécutés. L'officier en second et l’équipage étant montés sur le pont, je restai un moment seul à bord. Je détruisis les deux seuls ordres confidentiels que j'avais sur moi. Quand je montai, l’incendie continuait dans le compartiment des moteurs, la fumée avait un peu diminué depuis l’ouverture des panneaux. Le tir de la mitrailleuse gênait les avions qui n'approchaient pas de très près. Les hommes, ayant jeté ce qui pouvait servir de bouée (pliants, avirons, etc...) et ayant quitté leurs vêtements, se mettaient à l’eau.

Aviation Kotor Flieger unit 57
Un des avions jeta alors deux bombes qui tombèrent à une trentaine de mètres du bateau, près des hommes qui nageaient. Le sous-marin s'enfonçait par l’arrière. Jusqu’au dernier moment, le second-maître JÉZÉQUEL tira de la mitrailleuse sur les avions. Je me trouvai sur le pont près de la passerelle lorsque le Foucault coula. A ce moment, l’équipage cria : « Vive la France ! Vive le commandant ! » Il était 2 heures 50. Peu après, on entendit l’explosion de la grenade, et une grande tache d'huile et de pétrole monta à la surface. Les deux avions ne tardèrent pas à amerrir (un troisième avion sortit de Cattaro mais n ’amerrit pas). Ils vinrent près des hommes et en prirent sur leurs fuselages quelques-uns qui étaient en passe de se noyer. Peu après que le Foucault eût coulé, j'aperçus une fumée venant de Rondoni. Quand le torpilleur fut sur nous, il mit ses embarcations à la mer pour recueillir les marins dont quelques-uns étaient juchés sur les avions (lesquels ne s’envolèrent jamais avec eux), et le plus grand nombre nageait.

L'officier en second et moi, qui nagions, fûmes pris par un youyou à son dernier voyage et conduits à bord du torpilleur. A 15 heures 20 nous étions au carré, tandis que le torpilleur faisait route sur Cattaro où nous fûmes conduits à bord du Sankt Georg, bâtiment- amiral. Un officier dit à certains de nos hommes que nous aurions été découverts dans la matinée vers 9 heures, puis recherchés vers midi par des avions qui ne nous auraient trouvés que vers 14 heures 30, après plus de deux heures de recherche. 

Ce rapport a été écrit par moi à Gratz fin septembre 1916, après que j’en eus conféré avec mon officier en second avec lequel j’étais en prison. Nous avions pu communiquer préalablement avec nos hommes. Je me suis borné à recopier ici le texte que j’avais composé alors. Suivent les propositions du commandant pour l’attribution à titre individuel de la croix de la Légion d’honneur à son second, le lieutenant de vaisseau CHAT ; de la médaille militaire au second-maître JÉZÉQUEL


Par arrêté ministériel en date du 7 mars 1919, a été inscrit à la suite du tableau d'avancement pour le grade de capitaine de corvette (application de l'article 9 du décret du 14 juin Le lieutenant de vaisseau Devin (Léon-Henri), commandant le sous-marin Foucault : le sous-marin qu'il commandait ayant été atteint par des bombes d'avions, le 15 Septembre 1916,

Il a su par son ascendant sur ses hommes, son sang-froid, maintenir à bord Ia confiance. A réussi à sauver son équipage, Il n'a quitté son bâtiment que lorsqu'il a coulé sous ses pieds. Cet officier est également cité à l'ordre l'armée pour le même motif. 

Sources 

Aux Marins

Le Miroir 30-01-1916

La dépêche de Brest 15 janvier 1916

JO de la République française 10-03-1919

La Croix 24-9-1916

30 novembre 2021

Joséphine Baker Panthéon 2021 du music-hall au Panthéon

Joséphine Baker

Une étoile noire : Joséphine Baker.


 Joséphine Baker n’entre pas en scène comme tout le monde. C’est dans les combles des « Folies-Bergère » qu’elle accède pour descendre dans une trappe mystérieuse. Une boule fleurie, pesant 1.000 kilos, suspendue à vingt mètres au-dessus de l’orchestre, descend lentement, vers les spectateurs. Ua boule s’ouvre et Joséphine Baker danse-son « charleston » effréné. Appolo-Journal 1927

Quelques instants avec Joséphine Baker

Je n'avais pas revu cette fantasque fille au corps brun depuis que La Revue Nègre nous l'avait révélée gambillant avec frénésie des danses rapides et enfiévrées qui sentaient le soleil, la guerre et l'amour.

Aujourd'hui elle est devant moi, nue dans une

tunique tramée de sinueux dessins, les cheveux collés au crâne, la bouche peinte, droite et sombre comme un cyprès.


Autour de nous, un bruit du diable règne dans le studio. Les phares électriques s'allument et s'éteignent comme pris de folie, les régisseurs courent de tous côtés, le metteur en scène s'enroue à force de crier et les figurants courbent l'échiné sous l'orage.

Nous sommes près des appareils, calmes comme eux au milieu de cette ardeur déchaînée...

Miss Baker laisse tomber sur moi son oeil semblable à un soleil noir, ses lèvres gonflées et écàrlates s'entr'ouvrent :

— « Une interview »... oh ! comme c'est... terrible !...

— « Mais non, mais non », chuchote auprès d'elle un jeune homme brun impeccablement vêtu — le mari de la vedette — qui porte des petites moustaches et ressemble à Adolphe Menjou. « Vous savez bien : Madame vous posera des questions, vous n'aurez qu'à répondre, c'est très facile... »


Joséphine Baker esquisse une grimace et sa bouche se tord drôlement. Facilement agitée, elle se balance sur un pied et saisit l'autre dans sa main fine.

— Miss Baker !... tonne une voix, please...

Ses longues paupières violettes se plissent et un rayon qui rit glisse de ses yeux à travers ses cils. Elle saute :

— Excuse... il faut travailler... tout à l'heure vous me verrez...

Et elle court s'engouffrer dans la foule de figurants qui s'écarte et se referme sur elle.

Je m'installe près de l'estrade où le metteur en scène domine la situation. Des faisceaux de lueurs se dirigent vers le décor qui représente l'intérieur d un cabaret. La foule s'amuse, les hommes lutinent les femmes qui poussent des cris aigus.


Coup de sifflet. Sur un balcon de bois peint qui traverse le décor, de fougueux musiciens entament un jazz folâtre. Partout, la lumière éclate et dans le fond, apparaît, les jarrets durs, les pieds frémissants, la danseuse noire qui fait courir tout Paris.

Son corps d'un dessin pur, ferme et nerveux est agité de trémoussements comiques.

Elle gonfle les joues, écarte les narines, roule les yeux, choque les genoux, tape des mains.

— « You... You... You... chante-t-elle d'une voix suraiguë.

Danse du ventre. Grand écart.

Dans le bain de lumière, ses cheveux, ses sourcils, ses prunelles, sa chair d'ambre étincellent...

Adolphe Menjou — pardon !... le mari de l'étoile," — admire les souples mouvements de bête sauvage de sa femme. II a l'air satisfait.

— « You... You... You...

lettre adressée à Joséphine Baker  des USA Los Angeles 30-11 1946
La folle .danseuse tourbillonne, se déchaîne, se multiplie. Elle est plus trépidante que le jazz.

Coup de sifflet. C'est fini. Les lumières s'éteignent. Lés figurants se groupent par petits paquets autour dès tables jonchées de confettis

Miss Baker adresse une grimace à un vieux monsieur coiffé d'un chapeau de papier, puis l'air sage et, l'oeil doux, elle rejoint son mari qui l'attend devant une bouteille de champagne.


Carte postale de Buenos Aires signée Joséphine Baker 


Son sourire en éventail m'appelle? Je m'approche.

Elle s'assoit, les jambes écartées, les mains pendantes.

—- Elle s'est couchée à cinq heures ce matin, me dit son mari, et levée à neuf. Ce n'est pas tout à fait assez dormir.

— Vous devez être bien fatiguée, dis-je bêtement à la noire vedette.

Un rire enfantin, un roulement d'yeux :

— Moâ ?... jamais, jamais fatiguée, je dors bien...

Puis un grand soupir en remuant la tête comme un balancier :

— Oh !i l'interview !...


— Elle est née à St-Louis, coupe son mari qui tient sur ses genoux un chien minuscule, elle est venue à Paris avec La Revue Nègre...


v —— Vous aimez St-Louis ?

— No !... Il fait froid... J'aime Paris plus que l'Amérique...

— Elle vient d'acheter deux hôtels particuliers, continue son interprète et beaucoup, beaucoup de chiens...

Je regarde la minuscule bête qui tremble de tous ses membres :

— Vous en avez plusieurs comme celui-là ?

' Elle plante son doigt au bout de son petit nez aux narines expressives :

—. Est-ce que vous allez me demander quel jour, à quelle heure et à quelle « minioute » je suis née ?...

— Elle est adorable, minaude à côté de moi une imitation de Mae Murray.

Mais aimable soudain comme une mondaine qui offre le thé :

— Je tourne « le Sourine » des Tropiques. Très intéressant « for me ». Le cinéma est un vrai « enchanteress »...

— Vous avez l'intention de continuer à faire du cinéma ?

-— Oui, si j'ai du « souccess »... '

La vile flatterie chère à l'interviewer mé pousse.

Je voudrais tant m'attirer un de ces si jolis sourires

en éventail !

— Cela ne fait pas de douté*

Mais elle tape Sur ses genoux nus et ses sourcils brillants se joignent.

— Vous ne pouvez pas savoir plus que moâ !..,. Personne ne peut dire si j'aurai du « souccess »... J'aime le cinéma, voilà* Je voudrais beaucoup* beaucoup en faire...

— Vous allez au cinéma quelquefois ? ,

— Pas souvent ; je n'ai 'pas le temps. Mais je suis « very en-joyèd » quand j'y vais...

^^ Qu'est-ce que vous y aimez ?

Elle remue de nouveau la tête comme un balancier, les mains sur les cuisses ambrées :

—- Tout... tout... tout...

—- Jo, dit son mari, Madame veut dire : aimezvous Mary Pickford, Lil...

—' Je ne connais pas Mary Pickford ni les autres. Quand je vais au cinéma, je vois toujours de jolies « figoures », de biens jolies « figoures », ils me plaisent tous...

Grand geste circulaire et gonflement des joues.

— Miss Baker 1... Miss Baker !... appelle-t-on. Je me hasarde à dire :

 — Ah ! je vais encore vous voir danser !,..

— Oh ! ce ne doit pas être bien « enchanteress » pour vous !... puisque vous m'avez déjà vue !... c'est pareil... encore pareil...

Puis le sourire en éventail réapparaît, le regard devient caressant et tendre :

—■ Excuse... je ne peux répondre que oui ou non à une interview... c'est comme ça. Mais vous pouvez dire que j'aime la France, le music-hall, la danse, le cinéma, les chiens...

— Miss Baker !...

Une pirouette. Je ne vois plus que l'épaisse ténèbre des cheveux, les belles épaules, les longues jambes....

— « You... You... You... »

La voix suraiguë... L'éclatante lumière... ,Ja frénétique musique... ,

Et, après une cabriole déhanchée et diabolique, la plus extravagante des vedettes entraîne tous les figurants dans une tumultueuse farandole...

. Marianne ALBY.  Cinéa 01-11-1927




Joséphine, « petite » caporal


Dès son retour de la zone des armées, Joséphine Baker a dû s'aliter par suite d'un refroidissement. Durant quelques jours, elle a effectué près du front une tournée en compagnie de Maurice Chevalier, tournée de music-hall qui a donné du bien-être et de la joie à quelques milliers de poilus.

Son succès fut immense, la célèbre artiste chantait inlassablement et distribuait des quantités de paquets de cigarettes aux soldats, spectateurs d'un jour ! Partout elle reçut des ovations et des insignes personnels. Mais ce qui lui donna le plus de plaisir ce fut sa promotion comme caporal dans un régiment d'artillerie en action sur le front.

Et malgré la fièvre, Joséphine Baker nous répétait en souriant: « Ah ! que je suis fière d'avoir une telle récompense... deux petits galons... »

Paris-Midi 15-11-1939

Joséphine n'est pas contente. Il parait qu'on la présente un peu partout comme appartenant à l'armée américaine. Or, Joséphine Baker est française et, depuis quatre ans, fait partie d'une formation féminine de l'armée française, comme d'ailleurs elle nous l'a confié dans une interview. Mais elle tient à ce qu'on le répète. Voilà qui est fait.   France-Soir 19-10-1944

Joséphine BAKER AUXILIAIRE DE L’ARMÉE DE L’AIR RACONTE SES "CAMPAGNES” 




JOSEPHINE BAKER a retrouvé un de ses amours, Paris. Paris auquel elle n’a cessé de penser depuis 1941 et au cours de toutes ses « campagnes » en Afrique du Nord. Car Joséphine Baker n’est pas revenue à Paris dans le somptueux, quoique léger costume qu’elle arborait aux Folies- Bergères, mais en uniforme réglementaire de lieutenante des Auxiliaires de l'Armée de l’Air française.



Alors, adieu chansons, danses et plumes d’autruche ? Eh oui ! Joséphine a bien fredonné quelques refrains en Afrique du Nord — et surtout le célèbre couplet de « Mon Bonheur » : « Une petite chaumière en France, c'est tout ce dont on a besoin » — mais elle a, avant tout, voulu servir militairement la France, sa patrie. En compagnie d’autres artistes françaises : Françoise Rosay, Germaine Sablon, Alice Delycia et de quelques dizaines de volontaires, elle a connu, à Oran, la stricte vie de caserne et les liaisons souvent dangereuses par route ou par air, dans un rayon de plusieurs centaines de kilomètres. Vie exaltante, bien faite pour plaire à la trépidante artiste ! Qui parlait de la nonchalance des créoles ? Joséphine Baker a fait mentir le dicton, elle qui se grise du parfum d'aventure et frémit d’aise à côtoyer le danger. Quand on a découvert le sens immense et magnifique du mot "servir", on ne s’habitue pas facilement du train- train quotidien. Joséphine, elle, est prise tout entière par sa Mission et oublie tout ce qui ne s’y rapporte pas. Ses habitudes parisiennes, sa villa, sa vie artistique ? Rien ne l’émeut, qui ne soit le sort de la France.

Aussi n’envisage-t-elle pas de rentrée artistique avant que le sol national en soit entièrement libéré. Paris, une seconde fois, la laissera partir vers son destin, avec ses trois fétiches : "Sac-à-puces", un petit chat recueilli dans une ruelle oranaise, « Mitraillette », un adorable chiot, et le fer de mulet que lui donna, à Casablanca, l’infirmière qui la soigna lors de la grave maladie qui faillit l'enlever à notre admiration...
Globe 05-11-1944

14 octobre 2021

Guerre 1870 Ballons montés - la Marine et ses aérostiers siège de Paris Aéronavale

Guerre 1870 Ballons montés - la Marine et ses aérostiers


La Marine, depuis la déclaration de guerre jusqu’au 16 février 1871, met à la disposition de la défense nationale : 

563 officiers, 

20 ingénieurs hydrographes, 
20.157 marins, 
5.087 hommes d’artillerie de marine, 
23.000 hommes d’infanterie de marine, 
plus de 1.000 canons de marine, 
ainsi qu’une grande quantité d’armements, de munitions et d’équipements divers.

Paris seul, reçoit 10.000 matelots et 170 pièces de gros calibres servis par les canonniers marins.








Tout au long du siège de Paris, la Marine joue un rôle considérable, elle arme plusieurs forts, notamment celui de Montrouge.

Les canonniers marins qui armaient les forts deviennent rapidement les favoris des Parisiens.

C’est à un officier du Génie, président de la commission scientifique de défense du territoire, que revient l’idée de réclamer plusieurs marins pour manœuvrer le treuil du ballon captif chargé de l’observation des mouvements allemands et d’en demander seize autres pour mettre en œuvre un autre ballon.




Il fallait en outre former des pilotes, les aéronautes étant à cette époque trop peu nombreux.

On fit appel à des marins, hommes d’équipage de la marine à voile, ils n’ignoraient rien des nœuds et savaient ravauder solidement une voilure. Gabiers habitués à grimper dans les huniers, pour carguer ou larguer les voiles, ils ne seraient pas effrayés par l’altitude, sauraient sentir le vent, apprécier leur position.

" Gabiers : Matelots de pont affectés à la manœuvre de la voilure, et à l’entretien du gréement. Les gabiers de jadis étaient agiles comme de véritables acrobates. Ils grimpaient, non seulement en se gambillant dans les enfléchures, mais à la force des poignets. Dans la mâture, leur loi était « une main pour soi, une main pour le bord »".



Ces apprentis aéronautes (navigateurs de l’air) vont participer à toutes les phases de la fabrication des ballons : de la coupe de l’étoffe pour la confection des fuseaux, à la couture de leur assemblage ; du maillage du filet qui enserre l’enveloppe, au tressage des brins d’osier de la nacelle.

Une fois l’enveloppe vernie pour assurer son étanchéité, le ballon est prêt à être gonflé et prendre l’air.


L'apprenti aéronaute (navigateur de l’air, futur pilote, reçoit alors une formation théorique et pratique sur l’aérostation. Dans la nacelle suspendue du « ballon-école », il apprend à utiliser la corde de soupape, à lâcher le lest, à laisser filer le guiderope, l’ancre et le câble. Quand tout cela est assimilé, il est déclaré apte.


Vêtu d’une peau de mouton et coiffé de son bachi, voilà le marin, seul dans sa nacelle, devenu le « pacha » de son ballon.

Le temps pressant, il n’est pas question d’effectuer quelques essais d’ascensions captives et encore moins d’un vol libre avant la « mission ».

Pendant la durée du siège, soixante-huit ballons* (dont trois non dénommés : N°5, 8 et 27) quittèrent la capitale et franchirent les lignes prussiennes.

Ballon Ville d'Orléans
Les 30 marins des forts détachés à cet aventureux service aérien s’en acquittèrent avec un dévouement et une intrépidité que le siège de Paris a rendu légendaire. Déjà habitués aux périls de la navigation sur mer ils ne faisaient que changer d’élément. Il y avait là, pourtant, un danger réel à affronter les éléments encore indomptés, sous le feu du fameux mousquet à ballons Krupp, des troupes prussiennes. Certains ballons, qui décollais par nuit noire pour éviter les tirs ennemis, furent entraînés vers la mer ou se posèrent en pays occupé par l’ennemi.


Ballon Ville de Paris
Pendant la durée du siège, soixante-huit ballons quittèrent la capitale et franchirent les lignes prussiennes.



En se portant au-delà des lignes prussiennes pour acheminer en province les nouvelles de Paris, les sinistres aériens furent nombreux. Un grand nombre de messagers risquèrent leur vie, et quelques-uns la perdirent :

Tous ces ballons-poste n’atterrirent pas en France, loin s’en faut : 
cinq se posèrent en Belgique, 
trois en Hollande, 
un en Norvège après un vol de 1.250 km,
un tomba en Prusse et 
un autre en Bavière, 
où les équipages furent faits prisonniers et internés.

Cinq autres ballons tombèrent dans les lignes ennemies et les équipages emmenés en captivité. 

Deux s’égarèrent en mer : 
le Jacquard, (N°35) monté par le matelot Alexandre Prince en mer du Nord et 
celui du soldat Émile Lacaze avec le Richard Wallace (N°67), qui se perdit dans l’immensité des flots de l’Atlantique.

sources 



BnF Gallica



Liste des Ballons montés

 

Nom du ballon

Cachet de départ

Localisation du décollage 

de Paris

Le Neptune

19 au 22-9-1870

Place St Pierre à 7h45

La ville de Florence

23 et 24-9-1870

Boulevard d'Italie à 11h

Les Etats Unis

25 au 28-9-1870

Usine de la Vilette à10 h30

Le céleste

28 et 29-9-1870

Usine à gaz de Vaugirad à 9h 30

Le sans nom N° 1

27 au 29-9-1870

.

L'Armand Barbès

30-9 au 6-10-1870

Place St Pierre à 11h

Le sans nom N° 2

30-9 au 8-10-1870

Usine de la Vilette à14h

Le Washington

7 au 11-10-1870

Gare d'Orléans à 8h 30

Le Louis Blanc

7 au 11-10-1870

Place St Pierre à 11h30

Le Godefroy Cavaignac

12 et 13-10-1870

Gare d'Orléans à 9h 45

Le Jean bart N° 1

11 au 14-10-1870

Gare d'Orléans à 13h 15

Le Jules Favre N° 1

14 et 15-10-1870

Gare d'Orléans à 7h 20

Le Jean Bart N° 2

14 et 15-10-1870

Gare d'Orléans à 21h 50

Le victore Hugo

16 au 18-10-1870

Jardin de Tuilleries à 11h 45

Le Lafayette

18-10-1870

Gare d'Orléans à 9h 10

Le Garibaldi

1 au 21-10-1870

Jardin des Tuilleries à 11h 30

Le Montgolfier

22 et 23-10-1870

Gare d'Orléans à 8h 30

Le Vauban

24 au 26-10-1870

Gare d'Orléans à 9h

Le Normandie

.

Usine de la Vilette à 12h

Le Colonnel Charras

17 au 29-10-1870

Gare du Nord à 12h

Le Fulton

29-10 au 1-11-1870

Gare d'Orléans à 8h 45

Le Ferdinand Flocon

2 et 3-11-1870

Gare du Nord à 9h

Le Galilée

2 au 4-11-1870

Gare d'Orléans à 14h 15

Le Ville de Châteaudun

4 au 6-11-1870

Gare du Nord à 9h 45

Sans nom N° 3

.

Usine de la Villette à 10h

Le Gironde

6 au 8-11-1870

Gare d'Orléans à 8h 30

Le Daguerre

8 au 11-11-1870

Gare d'Orléans à 9h 15

Le Niepce

.

Gare d'Orléans à 9h 20

Le Général Uhrich

12 au 18-11-1870

Gare du Nord à 23h 15

L'Archimède

19 et 20-11-1870

Gare d'Orléans à 1h

L'Egalité

25 au 26-11-1870

Usine à gaz de Vaugirard à 11h

La Ville d'Orléans

12 au 24-11-1870

Gare du Nord à 23h 40

Le Jacquard

24 au 28-11-1870

Gare d'Orléans à 23h 15

Le Jules Favre N° 2

28 au 30-11-1870

Gare du Nord à 23h 30

Bataille de Paris

1-12-1870

Gare du Nord à 5h 15

Le Volta

2-12-1870

Gare d'Orléans à 6h

Le Franklin

1 au 4-12-1870

Gare d'Orléans à 1h

Le Denis-Papin

5 et 6-12-1870

Gare d'Orléans à 1h

L'Armée de Bretagne

5 et 6-12-1870

Gare du Nord à 6h

Le Général Renault

7 au 10-12-1870

Gare du Nord à 2h 15

La Ville de Paris

10 au 13-12-1870

Gare d'Orléans à 4h 45

Le Parmentier

14, 15 et 16-12-1870

Gare d'Orléans à 1h 20

Le Davy

17-12-1870

Gare d'Orléans à 5h

Le Général Chanzy

18-12-1870

Gare du Nord à 2h 30

Le Lavoisier

18 au 21-12-1870

Gare d'Orléans à 2h

La Délivrance

22-12-1870

Gare du Nord à 4h 45

Le Rouget de l'Isle

24-12-1870

Gare d'Orléans à 3h

Le Tourville

23 au 26-12-1870

Gare d'Orléans à 3h45

Le Bayard

27 et 28-12-1870

Gare d'Orléans à 4h

L'Armée de la Loire

29 au 30-12-1870

Gare du Nord à 5h

Le Merlin de Douai

3-1-1871

Gare du Nord à 6h 45

Le Newton

31-12-1870 au 3-1-1871

Gare d'Orléans à 4h

Le Duquesne

4 au 8-1-1871

Gare d'Orléans à 3h 50

Le Gambetta

9-1-1871

Gare du Nord à 3h 30

Le Kepler

10-1-1871

Gare d'Orléans à 3h 30

Le Général Faidherbe

11 et 12-1-1871

Gare du Nord à 3h 30

Le Vaucanson

13 et 14-1-1871

Gare d'Orléans à 3h

La Poste de Paris

15 au 17-1-1871

Gare du Nord à 3h 30

Le Général Bourbaki

18 et 19-1-1871

Gare du Nord à 5h 15

Le Général Daumesnil

20 et 21-1-1871

Gare de l'Est à 3h 15

Le Torricelli

22 et 23-1-1871

Gare de l'Est à 3h

Le Richard Wallace

24 au 26-1-1871

Gare de l'Est à 3h 30

Le général Cambronne

27-1-1871

Gare du Nord à 5h 45


La Marcophilie Navale Bulletin d'Information n°145 Avril 2024

La Marcophilie Navale Bulletin d'Information n°145 Avril 2024 Claude Arata Président de la Marcophilie navale © JM Bergougniou Daniel Be...