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11 août 2023

Brest 2e dépôt des équipages Marine nationale

Brest 2e dépôt des équipages




Dans chaque région maritime existait une caserne, appelée dépôt des équipages, qui accueillait les marins débarqués de leur unité pour une raison ou une autre, ou en instance d’embarquement. Les dépôts des équipages étaient numérotés selon leur région maritime d’implantation : 1er dépôt à Cherbourg, 2e dépôt à Brest, 3e dépôt à Lorient, 4e dépôt à Rochefort et 5e dépôt à Toulon 



A Paris c’est la caserne de la Pépinière qui, sans en avoir l’appellation officielle, jouait le rôle de dépôt pour les personnels en transit par la capitale. Parfois, ces casernes, qui en général étaient d’imposants bâtiments, à l’architecture caractéristique du 19e siècle, abritaient aussi un centre de formation maritime, c’était le cas au dépôt de Brest. Le séjour des marins en ces lieux pouvait varier de quelques jours à quelques semaines, aussi de nombreux services et loisirs étaient mis à leur disposition.

Le dépôt des équipages hébergeait également une prison où les marins indisciplinés, débarqués de leur bâtiment pour l’occasion, y effectuaient leur peine sous la surveillance de leurs congénères. 
A Brest, le 2e dépôt était situé à l’origine dans le quartier de Recouvrance, il dominait les bassins de Pontaniou. Par la suite il a émigré dans le fond de la Penfeld auprès du parc des expositions.

Sources


30 mai 2023

Port-Saïd la défense du canal de Suez correspondance d'armées FM Marine nationale

Port-Saïd la défense du canal de Suez correspondance d'armées FM Marine nationale aviation maritime




La Marine propose à l’Armée de mettre pour emploi une partie de son personnel aéro au sein des escadrilles de l’Aéronautique militaire. 


C’est ce qui est fait et, fin octobre, c’est plus de 30 % de ce personnel qui est détaché. L’Aviation maritime n’a plus d’emploi, mais cette tendance n’échappe pas à la Marine britannique qui obtient de la France la mise à disposition d’une escadrille de Nieuport. 


Ceux-ci, venant de Bizerte et transportés par la Foudre et un autre bâtiment, sont déposés à Port-Saïd, fin novembre 1914 où, sous le commandement du LV de l’Escaille, ils mèneront des missions le long des côtes de Palestine et en mer Rouge, pour surveiller et attaquer les forces turques qui menacent le canal de Suez. 


L’escadrille de Venise, dépendant du CAM de Saint-Raphaël, est érigée en Centre d’Aviation Maritime (CAM). Après dissolution de l’escadrille de Brindisi, remplacée par une escadrille italienne, son personnel et ses matériels sont transférés à l’escadrille de Port-Saïd ; cette dernière est maintenant administrée par le CAM de Port- Saïd nouvellement créé. La Foudre devenu navire atelier est remplacé, à Port-Saïd, par le Campinas ex-cargo réquisitionné qui doit être transformé en porte-hydravions.



En janvier 1916, l’escadrille de Port-Saïd perd son premier équipage, le SM Le Gall et le Lt Partridge; ses appareils utilisent deux bâtiments allemands réquisitionnés à Alexandrie, Anne Rickmers et Rabenfels, employés comme porte-hydravions. 
Quant à la Foudre, dont le rôle de transport d’hydravions a pris fin, elle est transformée en navire atelier pour l’escadre et sert de base aux Nieuport détachés à Moudros.




Au point de vue porte hydravions, il faut noter l’utilisation d’un cargo, qui réquisitionné en 1915, sera modifié en janvier 1916 en vue de cette utilisation, et sera opérationnel à partir du 21 mars. Il s’agit du CAMPINAS. Ce dernier naviguera tout d’abord le long des côtes du Liban et de la Syrie avec des NIEUPORT du Centre d’aviation de Port-Saïd. En juillet il revient sur Toulon et y embarque en remplacement 4 FBA 110. Ses hydravions (dont le nombre atteindra 6 par la suite) opèreront alors dans les secteurs de Milo, Corfou et Salamine. L’activité de ce bâtiment en tant que porte hydravions se poursuivra jusqu’à l’armistice de 1918.

Le navire marchand SS Aenne Rickmers a été construit par Rickmers de Bremerhaven en 1911. Au déclenchement de la guerre en août 1914, il a été saisi alors qu'il se trouvait à Port-Saïd , en Égypte , et a été réquisitionné pour servir sous le Red Ensign de la marine marchande britannique en janvier 1915 . pour faire fonctionner des hydravions . [1] Aucune modification spéciale n'a été apportée au navire; l'avion a été rangé sur les panneaux d'écoutille arrière et manipulé avec ses flèches de chargement. [3] Aenne Rickmers exploitait deux hydravions français Nieuport VI .H qui avaient été déchargés par le Porte-hydravions français Foudre ; ils étaient pilotés par des pilotes français avec des observateurs britanniques. [1]


Pendant les deux premiers mois de 1915, le navire et son avion ont soutenu les opérations alliées en Syrie, en Palestine et dans la péninsule du Sinaï . Outre les missions de reconnaissance, ils livrent et récupèrent des agents alliés et observent les navires effectuant des bombardements côtiers . Le 4 mars, Aenne Rickmers reçut l'ordre de rejoindre plusieurs navires alliés qui allaient bombarder Smyrne , en Turquie. Une semaine plus tard, il est torpillé par le torpilleur turc Demir Hisar . Le navire a été touché par une torpille dans la soute numéro 1 ; c'était plein de bois qui limitait l'entrée d'eau et l'empêchait de couler. Aenne Rickmers est arrivée àMudros le lendemain pour commencer les réparations, mais l'équipe de réparation a été retirée une semaine plus tard pour travailler sur le croiseur de bataille endommagé HMS Inflexible . 


Le porte-hydravions HMS Raven II (une autre conversion marchande) est arrivé le 20 mars pour charger son avion et son équipage, ne laissant derrière lui qu'un équipage squelette de cinq personnes. Lors d'une tempête le 6 avril, le navire a traîné ses ancres et s'est échoué sur une plage de sable. Elle y a été temporairement réparée et renflouée le 12 mai, naviguant vers Alexandrie , en Égypte, deux jours plus tard, pour des réparations permanentes et pour décharger sa cargaison. Cela a été achevé le 18 juin, mais le navire est resté inactif jusqu'à la fin du mois lorsqu'il a été doté d'un équipage arabe et a navigué vers Port-Saïd .. 

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 La « FOUDRE » vient d’amener à Port-Saïd une escadrille de 5 hydravions Français, commandés par le Lieutenant de Vaisseau de l’Escaille et qui, plus puissants que les appareils anglais, pourront explorer une étendue beaucoup plus considérable.

10 mai 2023

L'Auvergne a donné trois présidents à la République Française relation avec la Marine Doumer Pompidou Giscard d'Estaing

L'Auvergne a donné trois présidents à la République Française

Les dates du Congrès se rapprochent, il se déroulera en Auvergne à Chamalières, proche de Clermont-Ferrand. Chamalières est connue pour Valery Giscard d'Estaing qui en fut maire. Mais l'Auvergne aura donné à la République trois présidents.


Lancé le 22 janvier 1933 à La Ciotat. Premier départ pour Madagascar le 6 juin 1935. Il doit s'arrêter à Aden pour des avaries de moteur et doit y rester 6 semaines. Affecté quelques semaines après à la ligne d'Extrême Orient, peint en blanc en 1938.









En 1940, repeint en gris, et armé, notamment d'un canon de 138 mm, il participe à l'opération de Narvik comme transport de troupes. Appareillage de Brest le 18 avril 1940 en compagnie du DJENNE et du FLANDRE, transportant la 27° demi-brigade de Chasseurs Alpins. Il arrive le 22 avril à Scapa Flow, puis repart le 24 avril en direction d'Harstadt où il arrive le 27. après avoir débarqué son matériel et ses hommes, il appareille le 29 avril pour retourner à Scapa Flow. Il est à cette occasion cité à l'ordre de l'Armée.


Réquisitionné par les anglais le 19 juillet 1940 à Isamaïlia, une partie de l'équipage reste à bord (6 officiers, 68 membres de l'équipage et 20 AMBC). Exploité par la Bibby Line, il reste commandé par des officiers français et navigue sous pavillon FNFL. Le 30 octobre 1942, alors qu'il naviguait dans le convoi SL 125, il est torpillé dans l'Atlantique, à 1500 km à l'ouest de Tanger 

Joseph Athanase Paul Doumer, né le 22 mars 1857 à Aurillac (Cantal) et assassiné le 7 mai 1932 à Paris, est un homme d'État français, figure importante de la IIIe République de par son élection, en 1931, à la présidence de la République.
Membre du Parti radical, ministre des Finances à trois reprises, puis président du Sénat, la carrière de Paul Doumer prit un tournant considérable lors de son élection à la présidence de la République, en 1931. 

Carte postale avec TàD du congrès de Versailles
ayant présidé à l'élection de Paul Doumer 13-5-1931

Gouverneur général de l'Indochine de 1897 à 1902,
il fut le plus ardent défenseur de la construction
du chemin de fer Transindochinois.
Il reste, à Hanoï, un pont métallique qui porte son nom...

Il est cependant assassiné un an plus tard, en 1932, par un jeune émigré russe, Paul Gorgulov.



19 juin 1971 Revue navale


Le président Georges Pompidou assiste à une revue des troupes sur le boulevard de Strasbourg. 

L'après midi, il embarque sur le Clemenceau et préside une revue navale, qui se déroule entre Porquerolles et Saint-Mandrier. Trente deux bâtiments, relevant des escadres de la Méditerranée et de l'Atlantique, plaçées sous le commandement des vice-amiraux d'escadre Daille et Brasseur-Kermadec y participent.

Georges Pompidou , né le 5 juillet 1911 à Montboudif (Cantal), mort le 2 avril 1974 à Paris, Normalien, il fut Premier Ministre du Général de Gaulle de 1962 à 1968 puis Président de la République française de 1969 à 1974.





Le président Giscard d'Estaing, qui a le goût des innovations, rallie Nice à bord du Clemenceau, où il est accueilli par Jacques Chirac, premier ministre, Yvon Bourges, ministre des Armées, le général Bigeard, secrétaire d'Etat, l'amiral Joire Noulens, chef d'état major de la Marine, le vice-amiral d'escadre Tardy, commandant en chef pour la Méditerranée. A 11h30 le Suffren défile à contre bord du Clemenceau, et ouvre la revue navale, à laquelle participent le Colbert, le Tourville, le Duguay Trouin, le Guépratte, le D'Estrées, le La Galissonnière, le Tartu, le Jauréguiberry, L'Agenais, Le Bearnais, Le Vendéen, les dragueurs Laurier, Camélia, Muguet, Gardenia, les sous-marins Daphné, Doris, Galatée, Junon, Ariane, Aréthuse.




Valéry Giscard d'Estaing — communément appelé « Giscard » ou désigné par ses initiales, « VGE » —, né le 2 février 1926à Coblence (Allemagne) et mort le 2 décembre 2020  à Authon (France), est un homme d'État français, président de la République de 1974 à 1981.




Polytechnicien, énarque puis inspecteur des finances, il devient en 1955 directeur adjoint du cabinet d’Edgar Faure, président du Conseil, avant d'être élu l’année suivante député du Puy-de-Dôme. Sous la présidence du général de Gaulle, il est successivement secrétaire d'État aux Finances (1959-1962) et ministre des Finances et des Affaires économiques (1962-1966). 

Après son éviction du gouvernement, il exprime ses réserves envers le pouvoir gaulliste, en particulier lors du référendum de 1969, contribuant ainsi au départ du général de Gaulle. Durant la présidence de Georges Pompidou, de 1969 à 1974, il occupe à nouveau la fonction de ministre de l'Économie et des Finances. En parallèle, il fonde et préside les Républicains indépendants, qui constituent la deuxième composante de la majorité de droite.

29 janvier 2023

Amiral Max Douguet TAAF Terres Australes et Antarctiques Françaises Marine nationale Terre Adélie Port Martin commandant Charcot

 Amiral Max Douguet

Dans la série des "Noms sur la Mer" on oublie  souvent les marins ayant oeuvré aux TAAF et ils sont nombreux. Certes ils n'ont pas eu  de bateaux à leur nom mais certains ont "quand" même fait l'objet de l'édition d'un timbre.

 

Parlons aujourd'hui de Max Douguet.

L'amiral Douguet était peintre de la Marine

Le 3 février (1950), le commandant Douguet, accompagné de quelques hommes, faisait hisser le pavillon français sur le cap de Port-Martin, aux côtés de Liotard qui, au terme de la cérémonie, devait prendre la pleine responsabilité de la suite des événements à terre.

Le commandant Guillon et le lieutenant de vaisseau Bouvier faisaient, avant de partir, un rapide relevé hydrographique du mouillage et le Charcot appareillait en longeant le côte vers l'ouest pour faire un dépôt en vue des raids futurs de l'expédition. 

Ce dépôt fut établi au cap Jules, juste derrière le glacier de Pénola (maintenant baptisé glacier de la Zélée) et non pas à Pointe Géologie située plus loin, comme il était envisagé au départ.


L’amiral Max Douguet, né le 16 juillet 1903 à Port-Launay (Finistère), est entré à l’Ecole navale le 1 er octobre 1921. Capitaine de corvette le 21 novembre 1940, il était capitaine de vaisseau le 27 décembre 1949, contre-amiral le 1 er janvier 1956, vice-amiral le 1" janvier 1959, vice-amiral d’escadre le 1er décembre 1960, et il a été promu amiral le 15 septembre 1961.

Breveté des Transmissions, il a exercé de nombreux commandements : bâtiment hydrographe « Octant », secteur de Défense maritime à Abidjan, 6e Division de Torpilleurs et « Tempête », contre - torpilleur « Desaix », « Commandant- Charcot » (missions Antarctiques, 1948-1951), Division navale d’Extrême-Orient, Marine en Indochine Sud (1956), il a commandé l’escadre légère de 1958 à 1959. 


L’amiral Douguet est grand Officier de la Légion d’honneur, Croix de Guerre des T.O.E., Officier du Mérite maritime et titulaire de diverses décorations étrangères.

La redécouverte de la Terre-Adélie



A cette époque, Michel Barré est aide de camp par intérim du chef d'état-major général de la Marine, rue Royale. 
Un jour, Victor entre dans son bureau et demande si la Marine accepterait d'armer un bateau et de conduire une expédition en Terre Adélie, organisée par les «Expéditions françaises polaires», qu'il vient de créer. La Marine accepte et arme, en 1948, le Commandant Charcot, commandé par le capitaine de frégate Douguet.
r

Cette expédition vers le Pôle Sud, sous l'égide de la Marine nationale, permet au CF Douguet de hisser de nouveau le pavillon français, début 1950, sur la Terre Adélie. 
Victor ne participe pas à l'expédition, bien qu'il ait collaboré à sa préparation. Celle-ci est dirigée par André-Franck Liotard, qui est le premier à vivre, avec son équipe, un hivernage en Terre Adélie. Cet homme reste pourtant méconnu...

La deuxième expédition est dirigée par Michel Barré, âgé alors de 31 ans.


La vie de l'amiral Max H. Douguet
recto de l'entier postal

Esprit vaste et pénétrant, d'une grand culture général , marin, navigateur et meneur d'hommes, hydrographe et scientifique, aquarelliste de talent, l'amiral Max H. Douguet a servi la Marine pendant 43 ans, au cours d'une brillante carrière d'officier. Cent ans après Dumont / d'Urville, il sut réaffirmer au milieu des plus grandes difficultés, la souveraineté française en Terre Adélie et y installer les deux premières expéditions françaises destinées à hiverner, en 1950 et 1951. 

Sur les sites de vente on trouve encore cet entier postal des TAAF avec le timbre Max Douguet
Le retour à Brest par les îles antarctiques et australes de l'océan Indien


A la suite de cela, le Charcot fit demi-tour, en route vers Hobart ; la traversée du pack dans l'autre sens fut plus facile qu'à l'aller, mais donna quand même quelques émotions : la jeune glace était déjà formée et l'hypothèse d'un blocage du Charcot dans la banquise pendant tout l'hivernage apparaissait comme possible. Des dispositions furent envisagées mais, heureusement, le bateau s'en sortit sans mal et reprit sa route vers le nord.

Pas grand chose à dire du retour sinon que le commandant Douguet, avec l'accord de la Marine à Paris, décida de rentrer par le chemin des écoliers, si toutefois on peut souhaiter à des écoliers de prendre une telle route!

Sources

Amiral Max H. Douguet (1903-1989), Les routes océanes et la connaissance scientifique l'univers, par René G. Hervieu, aux éditions Hérault, 

Ecole navale Tradition Douguet Max

Cols bleus 23 septembre 1961 n° 713

Cols bleus 25-12-1993 n° 1994

28 janvier 2023

Frégate Floréal la Marine nationale et les TAAF Terres Australes et Antarctiques Françaises timbre philatélie Réserve naturelle

Frégate Floréal TAAF


Lors du One Ocean Summit le 11 février 2022, le président de la République annonçait l’extension de la réserve nationale des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), créée en 2006.

Le timbre de 2003 est une reprise du timbre de 1999
La réserve, dont la surface avait déjà été étendue en 2016, couvre désormais une superficie 1,6 millions de km2, soit la totalité des zones économiques exclusives de Crozet, Kerguelen et Saint-Paul et Amsterdam. Cela représente 15% du domaine maritime français. Il s’agit désormais de la plus grande aire marine protégée en France et de la deuxième plus grande au monde.

Retour sur la frégate Floréal et les TAAF qui l'ont honoré par deux timbres en 1999 et 2033
La frégate FLOREAL est basée à Port-des-Galets à la Réunion.

Espaces français reculés inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2019, les TAAF revêtent de nombreux enjeux économiques, environnementaux et géopolitiques. A échéance régulière, le Floréal, ou son navire-sœur le Nivôse, navigue sur ces eaux françaises protégées. Grâce à sa capacité de navigation hauturière et aux compétences de ses marins, le Floréal assure une mission de présence et de souveraineté dans ces territoires aux confins de l’océan Indien et dans leurs eaux inhospitalières. La Marine nationale contribue ainsi à la protection de la biodiversité unique qui s’y trouve et répond aux engagements de la France en matière de protection de l’environnement.

Du chantier à la TLD





La série de frégates de surveillance inaugurée par Floréal sera poursuivie par Prairial, Nivôse puis Ventôse. Ces bâtiments ont pour mission d'assurer la présence française sur tous les océans du globe. 

Dans le cas particulier des frégates de surveillance, il n'y a pas à proprement parler de prototype, mais simplement une « tête de série » : Floréal. 

La différence réside essentiellement dans le temps consacré à la mise au point et aux essais avant que le bâtiment ne devienne opérationnel. Une des particularités du programme des frégates de surveillance est en effet le

Au cours de sa traversée, Floréal a participé à de nombreuses activités organisées avec ses futurs partenaires dans l'océan Indien. Avisos-escorteurs, avisos, commandos, détachement du RPIMa, Puma de l'Alat, tous ont pu apprendre à travailler avec la frégate de surveillance qui sera basée, dès l'été prochain, à la Réunion.


Tout a été mis en œuvre pour que la frégate Floréal soit disponible dans les meilleurs délais : la construction s'est faite en un temps record et les essais à la mer ont été réduits au maximum avant le départ pour la traversée de longue durée qui a donc servi, entre autres, à parfaire la mise au point du bâtiment.

délai : deux années à peine se seront écoulées entre la mise sur cale du navire au nom de code « P 29 » et la prochaine admission au service actif de la frégate de surveillance Floréal. Les essais à la mer n'ont duré que trois jours pour la coque propulsée, construite aux Chantiers de l'Atlantique à Saint-Nazaire, et deux semaines pour les armes et équipements installés à Lorient par l'Etablissement des constructions navales.

C'est donc un bâtiment à peine rodé, dont les hélices n'ont fait que quelques tours, qui appareille le 1er août pour quatre mois, non pas de mission, ni de croisière, mais de traversée de longue durée.


Un « peaufinage maison »

Ces quatre mois de navigation et d escales ne constituaient pas une mission au sens où on l'entend habituelle- ment, puisque Floréal n'était pas encore admis au service actif, mais ils n'ont certainement pas été une « croisière », preuves  
en sont les multiples activités de l'équipage tout au long de cette période.

Véritables porte-hélicoptères en réduction, les frégates de surveillance offriront bientôt une nouvelle dimension opérationnelle dans les zones où elles seront déployées.



Cols bleus 4 janvier 1992 n° 1396

12 décembre 2022

Adieu à l'Alouette III Marine nationale aéronavale 22S Lanvéoc-Poulmic décembre 2022

Adieu à l'Alouette III Marine nationale aéronavale


Alouette III 444 photo JM Bergougniou

Alouette III - photo JM Bergougniou

Aussi, ce 9 décembre, les derniers exemplaires de l’Alouette III que possédait encore la Flottille 34F/ESHE [formée à partir de l’ex-escadrille 22S] seront officiellement retirés du service, à l’issue d’une cérémonie présidée par l’amiral Pierre Vandier, l’actuel CEMM, à Lanvéoc-Poulmic. 

Lanvéoc-Poulmic - 22S  maintenance Alouette III
photo JM Bergougniou
Il s’agit du second type hélicoptère à connaître un tel sort en l’espace de quelques mois, les Lynx, dédiés à la lutte anti-sous-marine [ASM], ayant tiré leur révérence en septembre 2020.

Alouette III 444 -  photo JM Bergougniou

Au total, la Marine nationale a disposé de 37 Alouette III, selon deux versions : la SA316B [avec une déclinaison dédiée à la formation au vol sans visibilité, 

la SA316B VSV] et la SA319B, équipée pour le vol IMC [conditions météorologiques de vol aux instruments] ainsi que pour la lutte ASM depuis les frégates de la classe Tourville, grâce à l’emport de deux torpilles Mk-46.

 
Appontage vu depuis la passerelle avia JDA
Alouette III photo JM Bergougniou




Cette mission sera ensuite reprise par les Lynx, lesquels permirent un saut capacitaire et technologique pour l’époque.


JDA - Alouette III sur le pont d'envol - photo JM Bergougniou

Le résultat fut un appareil pouvant emporter sept personnes (un pilote et six passagers), de construction semi-monocoque et reposant sur un train tricycle Messier à roue avant orientable et dont le fuselage était entièrement caréné.


JDA - Alouette III photo JM Bergougniou

Les Alouette III de l’aéronautique navale ont effectué quasiment toutes les tâches que l’on peut demander de faire à un hélicoptère : recherche et sauvetage, rôle du « Pedro » à bord d’un porte-avions, transport, formation, lutte ASM, liaison, etc. Aussi, en soixante-ans, ces appareils ont effectué plus de 330’000 heures de vol.

Au 1er juillet 2021, neuf exemplaires étaient encore opérationnels. Qui plus est avec une disponibilité supérieure à celle des appareils plus modernes… D’après les derniers chiffres communiqués en 2019 par le ministère des Armées, les Alouette III affichaient un taux de disponibilité de 44,7%, soit l’un des plus élevés parmi l’ensemble des hélicoptères des forces françaises.


JDA - Alouette III n° 100 photo JM Bergougniou

JDA - Alouette III photo JM Bergougniou

JDA - Alouette III photo JM Bergougniou

Alouette III photo JM Bergougniou

JDA - Alouette III photo JM Bergougniou



22S- photo JM Bergougniou

Le treuil - photo JM Bergougniou

voilure tournante - photo JM Bergougniou

JDA Alouette saisie sur le pont - photo JM Bergougniou


Alouette III - Turbine - photo JM Bergougniou
Le nouvel appareil était surtout équipé d'une puissante turbine de 870 ch thermiques, l' ARTOUSTE III B de Turboméca, qui était limitée à 550 ch mécaniques, tant pour le réducteur de turbine que pour la boîte de transmission de l'hélicoptère.

La Quille B....L


22S - photo JM Bergougniou

Ce vendredi, les trois derniers hélicoptères Alouette III encore en fonction ont fait leurs adieux à la Marine nationale à l’occasion d’une cérémonie sur la base d’aéronautique navale de Lanvéoc-Poulmic, au sud de Brest . 

L’appareil était devenu mythique dans les rangs de la Marine après soixante années de missions exercées au-dessus de tous les océans du globe.
 III rotor arrière -photo JM Bergougniou



22S - Alouette 806 - photo JM Bergougniou

22S - atelier -photo JM Bergougniou


22S - maintenance - photo JM Bergougniou
Avant d’équiper la Marine, ces hélicoptères capables de voler à 200 km/h ont été utilisés dans le civil, notamment pour du sauvetage et du transport de charges lourdes. Pour la Marine nationale, ils sont engagés dans des missions de lutte anti sous-marine en embarquant sur des frégates et porte-avions. A l’époque, ces capacités sont remarquables. 

22S poser - photo JM Bergougniou

22S maintenance - photo JM Bergougniou


L’Alouette est capable d’emporter 750 kg de marchandise à son bord, soit les deux tiers de sa charge à vide, et peut s’envoler à plus de 5.000 mètres d’altitude. 

Des capacités qui lui ont permis de participer à des missions de sauvetage en mer jusqu’à sa fin de carrière mais aussi d’être équipé de torpilles et de sonars pour localiser et atteindre les sous-marins ennemis.
22S Lanvéoc Poulmic Alouette 279  - photo JM Bergougniou

la trousse à outils de bord  - photo JM Bergougniou

Treuil - photo JM Bergougniou

La possibilité d'effectuer des évacuations au treuil (capacité 175 
kg), et la bonne adaptation de la cabine aux missions sanitaires, puisqu'on pouvait loger en cabine deux civières, un malade assis et un assistant médical, ont fait de l'Alouette III un appareil très prisé pour toutes les missions de sauvetage. 



Sonde Pitot - photo JM Bergougniou


En soixante ans de carrière, l’ensemble de la flotte aura accumulé 328.000 heures de vol et 100.000 appontages, précise la Marine nationale. 



L’hélicoptère était notamment présent en avril 2008 quand trente plaisanciers du voilier le Ponant avaient été pris en otage par des pirates au large de la Somalie. Sans aide au pilotage, l’appareil est utilisé pour former les futurs pilotes.

photo JM Bergougniou


En soixante ans de carrière, l’ensemble de la flotte aura accumulé 328.000 heures de vol et 100.000 appontages, précise la Marine nationale. L’hélicoptère était notamment présent en avril 2008 quand trente plaisanciers du voilier le Ponant avaient été pris en otage par des pirates au large de la Somalie. Sans aide au pilotage, l’appareil est utilisé pour former les futurs pilotes.


Voyage à bord du Marion Dufresne TAAF Terres Australes et Antarctiques Françaises timbre philatélie 2023 Kerguelen Amsterdam Crozet Saint-Paul

Voyage à bord du Marion Dufresne  Le carnet de voyage philatélique est signé Sylvain Cnudde, embarqué en mars 2023 sur le Marion-Dufresne, d...