Affichage des articles dont le libellé est Méditerranée. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Méditerranée. Afficher tous les articles

18 mai 2024

Aviation maritime Philippeville Algérie 1914-1018 guerre Bône hydravion Méditerranée

Aviation maritime Philippeville Algérie 



Les principales missions de l’Aviation maritime sont la surveillance des routes d’accès aux ports, l’escorte et l’éclairage des convois, reconnaissance, la recherche des mines et l’attaque des sousmarins.


Au début de la guerre, la Marine ne possède que huit appareils de marques disparates, onze pilotes et un navire transporteur d’hydravions. Une seule base est en service : le Centre d’études de Saint-Raphaël. A la fin de la guerre, l’Aviation maritime aura 702 pilotes et 1 264 appareils. A partir de 1917, devant l’accroissement considérable de la force sous-marine allemande, l’Aviation maritime se développe. L’organisation territoriale côtière comprend les secteurs partagés en 1916 en divisions de patrouilles aériennes. Sur toutes les côtes océaniques et méditérranéennes sont créés trente-cinq centres (patrouilles aériennes) équivalents à une ou plusieurs escadrilles de douze, puis seize hydravions, et trente Postes de combat, détachés des Centres, de quatre à six hydravions, plus des Postes de relâche pour le ravitaillement et des bases de combat, non occupées en permanence, prévues pour une section de deux hydravions. 



Des centres et des postes de combat partent des sections d’en principe deux hydravions (FBA H4, Donnet-Denhaut et Tellier) dont le rayon d’action atteint 300 kilomètres. Le terme de centre aéronautique disparaît en juin 1917 au profit de patrouilles aériennes. 


Le 10 novembre1916, la décision est prise de créer le centre d’aviation du port d’Alger, près de
l’usine électrique, dans un étroit plan d’eau entre le quai de Sète, sur le Grand Môle, et le quai de
Caen. L’Entreprise Gregor se charge des travaux et le centre sera agrandi en avril 1917.


Les patrouilles aériennes d’Algérie-Tunisie dépendant du secteur de la Méditerranée, comportent
d’ouest en est le centre d’Oran (dont dépendent les postes de combat de Nemours et Mostaganem,
le centre d’ Arzew, poste de combat : Cherchell, le centre d’Alger, postes de combat : Ténès et
Bougie, le centre de Djidjelli, le centre de Bône, postes de combat : Collo, le centre de Bizerte,
postes de combat : Tabarka et Kélibia ; le centre de Sousse, postes de combat : Sfax et Lampedusa
et le centre de Marsala.

Les postes de combat (également dénommés postes de relâche lorsqu’ils sont utilisés de façon
temporaire) sont généralement équipés d’un hangar Bessonneau et d’un mât de mise à l’eau.
L’activité des postes de relâche est assez irrégulière, elle dépend du passage des convois et des
difficultés de mise en oeuvre qui demandent quelquefois des pilotes habiles. 



D’une manière générale, l’effectif complet des centres et des postes ne sera jamais atteint. Il n’y aura jamais guère plus
de dix hydravions opérationnels à Alger et à Bône et deux à quatre à Cherchell, Ténès, Bougie et
Djidjelli. Des postes de combat provisoires, comme Béni-Saf, sont quelques fois activés.


Le 20 septembre 1917, une section de Bône découvre un sous-marin camouflé en voilier qui attendait un important convoi. Le 9 octobre 1917, une section de Bône dégage et sauve une goélette italienne canonnée par un sous-marin et le 10 octobre 1917, une autre section de Bône découvre
un sous-marin à l’avant d’un convoi et le fait plonger. Le 4 décembre 1917, une section de Bône attaque un sous-marin qui attend un convoi.

Le 21 mars 2018, le quartier-maître charpentier Bellan écrit un courrier à Marie-Louise de Rians dans le Var.

Aviation Maritime Philippeville  - TàD Philippeville  23-3-1918

TàD arrivée RIANS VAR 1-4-18
Après avoir philosophé sur le mariage et précisé qu'en ce moment il est "neutre" il précise qu'en ce moment, il n'est plus à Bône... "Le centre de Bône m'a envoyé à Philippeville comme chef de poste au centre de ravitaillement pour avions. Mon plus gros travail c'est de m'embêter". 

INSTRUCTION sur le recrutement, la formation, l'avancement du personnel spécialisé dans l'aviation maritime du 9 janvier 1918.


"Les appareils ne viennent pas souvent depuis huit jours que j'y suis aucun appareil n'est arrivé. C'est presque l'Amérique. Souhaitons voir la fin de la guerre dans ces conditions."


Sources
ARDHAN

INSTRUCTION sur le recrutement, la formation, l'avancement du personnel spécialisé dans l'aviation maritime du 9 janvier 1918.

04 mai 2024

Goélette Belle-Poule à Toulon Méditerranée mai 2024

 Goélette Belle-Poule à Toulon

La goélette Belle Poule fait escale dans le Var le temps d'un week-end

Dans le cadre de son déploiement en Méditerranée, la goélette Belle-Poule, voilier de l’école Navale parti de Brest le 6 avril dernier, arrive à Toulon ce jeudi en fin d’après-midi. Elle restera au port jusqu’à dimanche 9 mai. VAR-MATIN



Les différences de dates s'expliquent par la date d'arrivée à Toulon, les prises de permissions, les différentes escales et le retour à Toulon puis La Seyne.



ESCALE DE LA GOELETTE BELLE POULE A TOULON
Dans le cadre de son déploiement en Méditerranée, la goélette Belle Poule, voilier de l’école Navale parti de Brest le 6 avril dernier, arrivera à Toulon le jeudi 5 mai en fin d’après-midi, pour une escale jusqu’au dimanche 9 mai. Il sera accosté au carré du port en face de la Mairie d’honneur.


Ce déploiement comptant 15 escales a plusieurs objectifs :
une dimension formation, permettant à de jeunes marins de développer des compétences en navigation et leur propre sens « marin »,
une dimension coopération, par l’embarquement sur de courts transits d’officiers élèves italiens, portugais, français, ainsi que de jeunes élèves civils,
et enfin une dimension environnementale, par la dépose de capteurs Argo pour le compte de l’Ifremer* (mesure de température, pression, salinité de l’eau…)
*Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer

Les visites du public seront possibles du vendredi au dimanche inclus. Les horaires d’ouverture pour ces trois journées seront le matin de 10h00 à 12h00 et l’après-midi de 14h00 à 17h00.

La goélette Belle Poule, voilier de 37 mètres a été lancée le 8 février 1932. Elle est affectée depuis son lancement à la formation des élèves officiers par le biais de déploiements dans l’Atlantique ou la Manche, voire la mer Baltique ou la Méditerranée. Seuls les aménagements intérieurs ont été modifiés pour l’hébergement de l’équipage, des élèves en instruction et pour l’installation du compartiment des machines
Les deux bâtiments ont rejoint les Forces Françaises Libres à Portsmouth durant la Seconde Guerre Mondiale. Ceci explique l’honneur qui leur est donné d’arborer le pavillon tricolore frappé de la Croix de Lorraine.





Facebook Belle-Poule


18 avril 2024

Olives Noires avril 2024 Groupe Plongeurs Démineurs Méditerranée

Olives Noires 2024 Groupe Plongeurs Démineurs

Mines GPD Cherbourg © JM Bergougniou

Du 8 au 19 avril 2024, la Marine nationale organise, comme tous les deux ans, l’exercice Olives Noires. Cet exercice revêt un caractère important dans le contexte actuel où les mines navales représentent une menace majeure pour la sécurité maritime.


CMT L'Aigle © JM Bergougniou
Olives Noires rassemble une force multinationale comprenant 700 marins, 13 bâtiments, 60 plongeurs-démineurs et des capacités de dernière génération comme des drones sous-marins. L’objectif est de développer la capacité des marines alliées à opérer ensemble en lutte contre les mines, sous commandement français, tout en intégrant aux moyens traditionnels de nouvelles capacités dronisées.

La composition de la force

OTAN NATO guerre des mines © JM Bergougniou
La force déployée pour l’exercices Olives Noires 24 est une coalition regroupant 14 nations engagées dans la lutte contre les mines navales. Les marins mobilisés apportent leurs compétences et leur expertise pour mener à bien les opérations de déminage. Les plongeurs spécialisés jouent un rôle crucial dans l’identification et la neutralisation des engins explosifs sous-marins. Ils sont appuyés par des drones sous-marins dédiés à la détection des mines.



OTAN NATO guerre des mines © JM Bergougniou

Renforcement de la coopération et de l’interopérabilité

Au cœur de cet exercice international se trouve la volonté de renforcer la coopération entre les différentes nations participantes. La diversité des compétences rassemblées et des équipements engagés nécessite une coordination sans faille pour garantir le succès des opérations.

OTAN NATO guerre des mines © JM Bergougniou

L’interopérabilité entre les différentes composantes de la force est donc essentielle pour assurer une efficacité maximale lors des manœuvres de lutte contre les mines. Cet exercice offre l’occasion unique aux forces participantes d’améliorer leurs capacités opérationnelles et de renforcer leurs liens à travers le partage d’expérience technique et tactique, et des simulations de scénarios réalistes.

Innovation tactique et nouvelles procédures

OTAN NATO guerre des mines © JM Bergougniou
Olives Noires 24 est également l’occasion d’explorer de nouvelles approches et de mettre en place des procédures innovantes pour améliorer les tactiques de lutte contre les mines en milieu maritime. Les participants pourront tester de nouvelles technologies, évaluer de nouveaux concepts opérationnels et perfectionner leurs tactiques face à une menace mines à laquelle se superpose une menace asymétrique. L’innovation tactique permettra d’adapter les stratégies de déminage aux évolutions des techniques utilisées par les adversaires potentiels, renforçant ainsi la sécurité des voies maritimes.



GPD Cherbourg guerre des mines © JM Bergougniou
Olives Noires 24 permet donc non seulement de renforcer la coopération entre les marines alliées, mais aussi de développer des nouvelles procédures et des innovations tactiques pour garantir une lutte efficace contre les mines en mer.


21 janvier 2023

Mission Antarès novembre 2022 - Mars 2023 Groupe Aéronavale Varuna Méditerranée Océan Indien FDA Forbin Fremm Provence

 Mission Antarès novembre 2022 - Mars 2023 Groupe Aéronavale


« La composition même du groupe aéronaval avec le Forbin, l’Alsace, la Provence, la Marne, le Suffren, le détachement de patrouille maritime stationné à la Sude avec un Atlantique 2, mais aussi le destroyer américain Arleigh Burke, et avant lui, le Roosevelt, la frégate italienne Virgilio Fasan et, il y a quelque temps, la frégate grecque Adrias », a détaillé le président Macron.

MISSION ANTARES : 

Depuis le 15 novembre la France, puissance d’équilibres, déploie son groupe aéronaval (GAN) articulé autour du porte-avions Charles de Gaulle. Après une première partie de déploiement en Méditerranée aux côtés de ses alliés et partenaires stratégiques, le GAN opère désormais en océan Indien. Depuis son passage du canal de Suez le 18 décembre, le GAN participe directement à l’appréciation autonome de situation de la France et au renforcement des liens avec les partenaires stratégiques.

Du 2 au 9 janvier, dans le cadre de la mission ANTARES, le Groupe aéronaval (GAN) a mené de nombreuses activités navales, aériennes et terrestres avec les Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj). Elles ont permis de renforcer les liens interarmées ainsi que la capacité à intervenir conjointement avec les FFDj sous faible préavis.



Pli de la FREMM Provence  

TàD VSPID 11413 15 nov. 2022

Empreinte Machine à affranchir Roissy SPID 17-01-23


Ces plis postés à la mer n'ont pas profité de dépêche proches de la date d'annulation du timbre.
Quand la dépêche est arrivée au SPID ROISSY, la date du timbre à date était trop éloignée de la date de mise dans le circuit postal. Le SPID Roissy a marqué cette date par l'impression de la machine à affranchir 17-01-23


Le 16 janvier, au large de Goa, a débuté l’exercice de grande ampleur VARUNA 23.1 entre la marine indienne et le Groupe aéronaval (GAN) constitué autour du porte-avions Charles De Gaulle. Cette préparation commune au combat aéromaritime renforce la coopération entre l’Inde et la France, partenaires majeurs en Indopacifique.


Pli de la FDA Forbin TàD V 10351 03JAN. 2023

Empreinte Machine à affranchir Roissy SPID 17-01-23


Le groupe aéronaval et plusieurs frégates indiennes dont l’INS Teg réalisent pendant 4 jours des entraînements au rythme opérationnel et à l’intensité croissants. Des chasseurs Mig-29, des avions de patrouille maritime P-8 et Dornier de la marine indienne ainsi qu’un ATL2 français participeront également aux manœuvres conjointes d’entraînement.

L’objectif de VARUNA 23.1 est de préparer les équipages de ces deux nations à faire face, ensemble, à des défis variés, mobilisant leurs capacités de lutte anti-surface, anti-sous-marine et anti-aérienne. Cet exercice majeur renforcera également les capacités de maîtrise de l’environnement aéromaritime et de commandement tactique des navires et aéronefs de combat. Des ravitaillements à la mer, des manœuvres de combat aérien de plus en plus complexes et des séquences de tirs complèteront ces scénarios opérationnels réalistes.


La frégate de défense aérienne Forbin, équipée des redoutables missiles Aster, est en charge de la protection aérienne du groupe aéronaval. Un "bodyguard" de poids pour le Charles de Gaulle en opérations.

Sources

23 août 2022

Les torpilleurs et la chasse aux marsouins et bélougas; Torpille sardines

Les torpilleurs et la chasse aux marsouins année 1903

 On a récemment parler d'un bélouga piégé en Seine et décédé lors des tentatives de sauvetage. Mais on les a longuement considérés  comme des prédateurs et des ennemis des marins et pêcheurs, soupçonnés de la disparition des sardines et donc des crises de la fin du XIXème siècle et le début du XXème. La marine a participé à leur destruction...

Les marsouins vont passer du statut de “poisson royal” au XVIème siècle, estimé et consommé par les plus grandes tables, à celui d’épouvantable prédateur à la fin du XVIIIème siècle avant d’être tardivement réhabilité au XXème siècle.

Les marsouins reviennent régulièrement alimenter les conversations à la fin du XIXème siècle. C'est un conflit entre Pêcheurs et “Marsouins” et “Bélougas". L’industrie de la conserverie, développe sur le littoral atlantique depuis 1830  ce sujet suite aux  deux grandes “crises” de la sardine; la première court de 1880 à 1887 et la seconde de 1902 à 1914.


Concurrence entre pêcheurs et marsouins?

Le marsouin Phocoena phocoena  était considéré comme commun au siècle dernier sur les côtes provençales. Il est devenu très rare en Méditerranée et a disparu, depuis la fin du 19° siècle, des côtes de France et d'Espagne. 

 Les marsouins causent des ravages irréversibles sur les côtes de la Méditerranée et de l'Océan Atlantique ; les pertes qu'ils font subir aux populations des pêcheurs du littoral sont énormes et mettent la pêche en péril. L'administration de la marine envoie des torpilleurs pour leur donner la chasse.



 A plusieurs reprises déjà, Le Petit Journal a signalé aux pouvoir publics les ravages que causent les bandes de marsouins sur les côtes de la Méditerranée aussi bien que sur celles de l' Océan, et les perles très sensibles qu' elles font subir aux vaillantes populations de pêcheurs du littoral. Il est banal de répéter encore une fois qu'il n' est guère de population plus intéressante que celle des pêcheurs de nos côtes de France, que nulle existence matérielle n' est plus rude que la leur et que nulle patience n' est plus grande dans les calamités qui les assaillent. Nos pêcheurs acceptent l' existence qui leur est impartie, et lorsque, par hasard, ils élèvent la voix pour faire entendre une protestation ou une réclamation, il faut, soyez-en bien assuré, qu'elle soit justifiée de tous points; il faut qu' il s' agisse d' un intérêt professionnel et national au premier chef. 


C' est précisément le cas qui nous occupe aujourd'hui ce cas est particulièrement intéressant, car il s' agit en somme de savoir si une partie de nos populations maritimes doit être condamnée à ne plus compter sur son travail pour vivre. Or, chacun le sait, la sardine déserte nos rivages. C 'est la disparition d' une industrie, c' est une véritable calamité pour notre pays. 

" Voilà cinq ans, dit une pétition adressée par les marins au préfet des Pyrénées-Orientales, que nous faisons tout notre possible pour nous maintenir ; mais cette année-ci tous nos efforts sont vains et si le gouvernement ne nous vient pas en aide, la corporation des pêcheurs est appelée à disparaître et avec elle la branche commerciale qui vit de son produit. 




" Chacun voit le danger et en constate les désastreux effets ; on cherche les remèdes. Or, nos pêcheurs connaissent la cause et le seul remède possible ; mais n' étant pas appelés à faire partie de doctes commissions, ils ne rédigent pas de volumineux rapports. Il serait bien trop simple de les consulter, de leur demander leur avis ; on préfère nommer des commissions de savants et de fonctionnaires qui rédigent des rapports que personne ne lit. 


D' après les hommes de la mer, une des causes principales de la disparition du poisson réside dans l' invasion incessante et qui va sans cesse se développant, de bandes considérables de marsouins qui éloignent, non seulement les bancs de sardines, d' anchois, de maquereaux, mais qui, aussi, détruisent les filets des pêcheurs qui sont forcés de faire de continuelles dépenses de réparations en face d' une pêche à peu près nulle. Or, le ravaudage de ces énorme filets, aux mailles serrées, est extrêmement onéreux. Quant à l' Administration de la marine, elle n' a rien trouvé de mieux jusqu'ici que de déclarer gravement que " les marsouins sont des animaux très rusés, qui flairent très vite les pièges qu' on leur tend ; qu' en outre, ils apparaissent subitement dans certains parages, et que pour pouvoir les détruire de façon sensible, il faudrait être sur place au moment où ils se présentent.



 " Comme ils sont très agiles et très méfiants, il est très difficiles de les approcher et de les détruire ... Jusqu' à présent, on n' a rien trouvé de pratique." C' est là une réponse dilatoire que nos pêcheurs, menacés d' une ruine complète, ne sauraient accepter bénévolement. L' Administration de la marine a la garde des intérêts de nos populations maritimes qui lui fournissent les matelots d' Etat et lui appartiennent pour toutes leur vie : elle l' oublie par trop facilement en la circonstance et il nous est pénible d' avoir à lui rappeler aujourd'hui. 



Il y a là pour elle un devoir de réciprocité auquel elle ne saurait en aucune façon se dérober. Cependant, à la suite des plaintes réitérées des prud'hommes de Collioure, l' Administration de la marine envoya, il y a quelque temps, des torpilleurs pour donner la chasse aux redoutables destructeurs. Les équipages tuèrent quelque marsouins à coups de fusil, de canons-revolvers : l ' exercice en vaut un autre. En tous les cas, il eut un effet pratique. Les marsouins disparurent pendant quelques semaines des régions où les torpilleurs agiles étaient venus les déranger d' une façon tragique dans leur insouciants ébats. Et puis les torpilleurs disparurent. 

Ce fut tout. Jamais on ne les revis plus. Mais les marsouins revinrent plus nombreux que jamais. De l' avis des pêcheurs et de beaucoup d' officier de la marine, c' est l' emploie des torpilleurs rapides, des mitrailleuses et des canons-revolvers qui est le seul moyen pratique de détruire, ou tout au moins d' éloigner de nos eaux françaises, les marsouins dont le courage n' est pas précisément la vertu dominante.

Le Petit Journal du 22 Février 1903


mais rassurez-vous, le pire reste a venir

L'OUEST-ECLAIR 13-08-1903

le Bélouga et la torpille



M. TISSIER EN BRETAGNE A Douarnenez la destruction des bélugas

M. Tissier, chef de cabinet du ministre du la marine, a passé quelques jours à Douarnenez Il a prononcé un discours devant les pécheurs et les marins, au sujet de leurs intérêts, et a été très applaudi. Ce qui est surtout intéressant, ce sont les expériences décidées par M. Tissier afin d arriver à un moyen pratique de destruction des belugas.

Le beluga est une sorte de dauphin qui est, à juste titre, la terreur des pêcheurs de sardines. Lorsque les sardines sont prises dans le filet, le béluga arrive, mâche les maiIles de ce filet et mange les poissons captifs. Depuis quelque temps la pêche est devenue, à cause de ces animaux, tout à fait impossible, et un comité de pêcheurs te forma pour la destruction des bélugas. 


Torpilleur N°65 à Cherbourg


L'on employa plusieurs moyens. Celui qui donnait les meilleurs résultats était le suivant, lequel fut employé par les syndicats maritimes, sous la direction du lieutenant de vaisseau Petit, du torpilleur 61. L'on amarrait au filet une torpille dormante ou une torpille vigilante reliée au torpilleur par un fil électrique. Lorsque la sardine était maillée et que les vorace, belugas se précipitaient sur le filet, l'on pressait le commutateur de !a pile et tout sautait bélugas, sardines et filet.

Mais voilà n'est-il pas à craindre que ces explosions mettent en fuite les bancs de sardines en même temps qu'elles détruisent les bélugas ?

Cette question devait être étudiée de très près. Aussi M. Tissier a voulu faire lui-même des expériences et, mardi math, il s'embarquait sur le torpilleur 61 malheureusement la mer était très grosse et la sardine ne s'est pas montrée.

Ces intéressantes expériences seront reprises dès que le temps le permettra. M. Tissier a regagné Brest par le torpilleur Véloce et, de là Paris, par le rapide de mardi soir. 

L'Ouest-Eclair 13-08-1903







L'Ouest-Eclair 20-01-1926

Sources BnF Gallica

L'Ouest-Eclair

Le Petit Journal






24 juillet 2022

BBPD PLUTON GPD Méditerranée Mission en Adriatique Croatie Slovénie juin juillet 2022 plongeur démineur

BBPD PLUTON GPD Méditerranée  Mission en Adriatique

GPD de la Manche photo (c) JM Bergougniou
Le Pluton (M622) est le bâtiment-base des plongeurs démineurs  de la Méditerranée (GPD Med). 
Son indicatif visuel le M622. 
Il est basé à Toulon.

Derivé des bâtiments de soutien de région type Chamois, ce bâtiment a été conçu spécialement pour le soutien d'un groupe de plongeurs démineurs. Le Vulcain est ainsi doté du matériel propre à lui permettre une complète autonomie pour des plongées allant jusqu'à 80 mètres.

Pas de timbre à date, pas de flamme, Pas de date

Après avoir appareillé de Toulon le 16 juin dernier, et une escale technique à Augusta (Italie) sur son transit, le bâtiment base de plongeurs démineurs (BBPD) Pluton et son détachement du groupe de plongeurs-démineurs de la Méditerranée (GPD Med) a accosté à Split en Croatie pour la première escale de son déploiement en Adriatique.


GPD de la Manche photo (c) JM Bergougniou

A cette occasion, le commandant, le commandant en second ainsi que l’officier chargé des opérations de plongée sont allés à la rencontre du commandant adjoint de la marine croate basée à Split. Cette rencontre a été l’occasion de discuter des différentes opérations menées par la marine croate ainsi que des missions effectuées par les plongeurs-démineurs français. Une plongée en coopération avec les plongeurs croates a ensuite été organisée sous la coque du Pluton.



Le Pluton a depuis repris la mer pour rejoindre Koper en Slovénie, où il a accosté le 24 juin, avec au programme des échanges de savoir-faire avec les plongeurs slovènes.

06 mars 2022

BCR MARNE mission Clemenceau 2022 groupe aéronaval Méditerranée Alouette III Flottile 34F Egypte corvette El Fateh

BCR MARNE Egypte  RAMSES 2022

Le 18 février 2022, en Méditerranée orientale, le bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Marne et son hélicoptère Alouette III de la Flottille 34F ont conduit un entraînement mutuel avec la corvette égyptienne El Fateh dans le cadre de l’exercice RAMSES 22.


Les deux navires ont navigué ensemble une grande partie de la journée au large des côtes égyptiennes. Le matin, l’hélicoptère Alouette III s’est rendu une première fois sur la corvette. Le commandant adjoint opérations de la Marne a ainsi pu dialoguer directement avec son homologue égyptien pour partager des savoir-faire opérationnels. Simultanément, l’Alouette III a réalisé une séance de touch-and-go sur la corvette.

Dans l’après-midi, une présentation de ravitaillement à la mer (PRERAM) a été menée. Toute la séquence initiale d’un ravitaillement à la mer a ainsi été réalisée avec succès, éprouvant les qualités manœuvrières des deux unités. Après la séparation des deux bâtiments, l’Alouette III a effectué un dernier vol pour des exercices de treuillage de personnel et de matériel depuis la frégate El Fateh.

BCR MARNE par Marie Détrée 
Sources : 

Marine nationale


Ambassade France 


12 avril 2021

Frégate ACONIT MEDOR 2020 2021 Méditerranée orientale Egypte Grèce

Fregate ACONIT MEDOR

Après une escale de deux jours à Alexandrie, la Frégate Aconit débute l’activité de coopération opérationnelle MÉDUSA-10. Durant quatre jours, cinq pays vont conduire une série d’exercices couvrant les domaines aussi variés que l’amphibie, la lutte au-dessus de la surface, la lutte anti-sous-marine, ou la lutte contre les menaces asymétriques.



Cette activité MÉDUSA à dominante maritime et à laquelle Chypre, l’Égypte et la Grèce participent, se déroule à Alexandrie et au large des côtes égyptiennes du 30 novembre au 6 décembre. Elle vise à développer l’interopérabilité entre les marines participantes. Pour cette dixième édition, la France et les Émirats arabes unis ont été conviés et y participent pour la première fois.

Encore une enveloppe qui aura mis du temps.... le cachet TRODAT est en date du 12 février 2021... et la double oblitération flamme La Valette du Var du 7 avril 2021... La FREMM Auvergne est partie le 17-02-2021 pour relever l'Aconit...

 le courrier n'est donc pas revenu par une dépêche mais a été posté après le retour du bâtiment à Toulon. 

Covid? pas de dépêche? Charge du vaguemestre? Oubli?


photo Var-Matin


Ainsi, concourent à cet exercice le sous-marin Katsonis, les frégates Limnos et Themistokles et le bâtiment amphibie Chios pour la Grèce, la corvette Ioannides pour Chypre, le sous-marin S-41, le bâtiment amphibie Anouar El-Sadate, la frégate Alexandria et les corvettes El Fateh, Mahmoud Fahmy et Ali Gad pour l’Égypte.

Les Émirats arabes unis contribuent à cette activité par la mobilisation de la corvette Baynunah, la frégate Aconit, actuellement déployée en Méditerranée orientale représente quant à elle la France.

Ce type d’exercice permet de consolider la coordination entre des acteurs de nationalités différentes. Ces rencontres au-delà de développer la capacité des marines à travailler conjointement contribuent à la sécurité de la zone.



Le 17 février 2021, la frégate multi-missions (FREMM) Auvergne a appareillé depuis le port de Toulon pour un déploiement en Méditerranée orientale (MEDOR).

Ce déploiement couronne pour l’équipage de l’Auvergne un cycle dense de préparation opérationnelle. Depuis l’été 2020, les entraînements se sont enchaînés, individuels ou en force constituée, en particulier pendant les exercices GABIAN, DYNAMIC MARINER 2020 et ZEST.

photo Ministère de la défense EMA

Ce programme, mené à bien malgré les contraintes sanitaires, a permis à l’Auvergne d’éprouver l’ensemble de ses capacités et son organisation, depuis la lutte contre les menaces asymétriques jusqu’au tir de missile anti-aérien.

Lors de ce déploiement en Méditerranée orientale, l’Auvergne relèvera la frégate Aconit et assurera à la France une capacité autonome d’appréciation dans cette zone stratégique, tout en y marquant sa présence et sa volonté de contribuer à la stabilité régionale et au respect du droit de la mer. Ce déploiement constitue également un excellent vecteur de coopération permettant à la Marine nationale d’entretenir ses liens avec ses partenaires régionaux et les marines alliées à l’occasion d’escales et d’exercices.

Camille Pelletan Gaston THOMSON ministres de la Marine croiseur-cuirassé Sully Baie d'Along 1905 Marine nationale

Camille Pelletan et Gaston THOMSON ministres de la Marine  Les ministres de la Marine ont souvent été l'objet de railleries, de critique...