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23 juin 2021

Juan de Nova Iles Eparses TAAF CASA 235 Escadron de transport 50 26-4-2021

Juan de Nova Iles Eparses TAAF CASA 235 Escadron de transport 50

Le premier CASA CN 235, affecté à l’escadron de transport 50 « Réunion », s’est posé le 4 juin 2015 sur le détachement air 181 « Lieutenant Roland Garros ». Il a été rejoint par un second appareil à la mi-juillet 2015.


Ile Juan de Nova Iles Eparses TAAF 26-4-2021
TAAF. Casa CN 235 B aux Eparses, 2017
(dessin de Pierre-André Cousin, impression héliogravure)
 (© TAAF / PA. Cousin)
Pour les îles Eparses, de manière générale, la desserte est essentiellement assurée par voie aérienne militaire depuis La Réunion en partenariat avec les FAZSOI. En effet, des pistes d’avion entretenues par les militaires sont présentes sur chacune des îles. Les avions basés à La Réunion, 2 Casa CN235-300, assurent des rotations de manière régulière afin de permettre la relève des personnels et le transport de petits matériels.

Concernant Tromelin, suite à l’augmentation de la population aviaire, la voie aérienne est limitée voir suspendue sur certaines périodes. Lorsque les vols ne peuvent se faire, les TAAF assurent les relèves de ses personnels et partenaires ainsi que la logistique à l’aide de passages du Marion Dufresne, à minima une fois par an.


Situées entre 10° et 25° de latitude sud dans le canal du Mozambique, les îles Éparses constituent une surface terrestre cumulée très modeste (43 km2). Mais l'ensemble de leurs eaux sous juridiction française représente un total de 640 400 km2, soit environ 6 % du territoire maritime français.

Le fait qu'elles n'ont jamais été perturbées par le développement des activités humaines (pêche côtière, urbanisation, pollution qui en découle, etc.) en a fait des sites de référence où l'état de naturalité, par exemple à Europa, est unique en son genre. Jusqu'à très récemment, les îles Éparses n'ont été soumises qu'à des pressions climatiques d'origine naturelle (acidification des océans, variations du climat, etc.) ou des événements cycloniques, ce qui leur confère un état de conservation unique dans l'océan Indien


Ile Juan de Nova Iles Eparses TAAF 26-4-2021

Depuis 1973, la présence militaire dans les îles Éparses contribue à l'affirmation de la souveraineté française dans le canal du Mozambique et à la préservation du milieu naturel.

Elle est opérée par les Forces armées de la zone Sud de l'océan Indien (FAZSOI) qui assurent les missions suivantes :

- garantir la protection du territoire national ;

- préserver les intérêts de la France et assurer le volet militaire de l'exercice de souveraineté des Éparses ;

- maintenir la sécurité dans la zone de responsabilité permanente (ZRP) ;

- assurer la posture permanente de sauvegarde maritime (PPSM) ;

- contribuer à la lutte contre la piraterie.

Plusieurs corps d'armée sont présents :

- un détachement du 2ème RPIMa (régiment parachutiste d'infanterie de marine) basé à Saint-Pierre de La Réunion pour les îles Juan de Nova et Europa, et du DLEM (détachement de Légion étrangère de Mayotte) pour les îles Glorieuses ;

- un représentant de la gendarmerie (officier de police judiciaire) présent sur chacune de ces trois îles en qualité de représentant de la préfète administratrice supérieure des TAAF. Il assure les missions préfectorales, administratives, judiciaires et militaires (prévôté) ;
- la Marine nationale n'est que ponctuellement présente à l'occasion des tournées de ravitaillement des îles (3 à 4 fois par an) ou bien lors de missions de surveillance dans la zone, à l'occasion desquels des échanges sont établis entre le bâtiment et le détachement à terre.


Les escadrons de transport 50 (ou « ET 50 »), basés sur le détachement aérien 181, assurent les relèves et ravitaillent les détachements militaires. On compte ainsi 9 rotations annuelles pour la mise en place des relèves sur Juan de Nova, Glorieuse et Europa.

Les liaisons aériennes permettent de relever les équipes, d'acheminer du matériel en petites quantités, et de procéder, par des entreprises civiles spécialisées, à l'entretien des osmoseurs et groupes électrogènes. Les tournées logistiques par bateau, assurées par le Batral (bâtiment de transport léger de la Marine nationale) et de manière exceptionnelle par le Marion-Dufresne, permettent d'acheminer du matériel de tous poids et tailles, d'évacuer les déchets, de compléter les stocks de carburant, des matériaux de construction volumineux et lourds, soit tout le nécessaire pour assurer une autonomie complète dans tous les domaines, avec les réserves qui s'imposent (eau, nourriture, carburant...).


Sources

http://www.senat.fr/rap/r19-664/r19-664_mono.html



15 mai 2021

BSAOM CHAMPLAIN TAAF Îles Eparses Juan de Nova : phosphate et guano Goulette Marchesseau



BSAOM CHAMPLAIN TAAF Îles Eparses Juan de Nova : phosphate et guano




Un peu de géographie tout d'abord. Juan de Nova va porter le nom de Galéga (de Galice), nom donné par le découvreur en lien avec ses origines.
GALEGA, nom de deux petites îles de l'océan Indien, situées au N. E. de Madagascar et au S. S. E. des Seychelles.

La plus septentrionale se trouve par 10° 24' lat. S. et 54° 7' long. E. Ces îles, qu'on appelle encore Juan de Nova, sont unies par un récif et couvertes de cocotiers. On y trouve aussi des tortues.

Dictionnaire des noms propres, ou Encyclopédie illustrée de biographie, de géographie, d'histoire et de mythologie.... F-M / par B. Dupiney de Vorepierre,... 1876-1879


Juan de Nova : du Phosphate et du guano




Le gisement phosphaté de l'île Juan de Nova; Par M. A. Lacroix.

La petite île Juan (Joao) de Nova on Saint-Christophe est située à environ 80 milles de la côte occidentale de Madagascar, à peu près sur le parallèle de Beravina. Les Instructions nautiques en donnent la description suivante « L'île Joâo de Nova est basse, sablonneuse et couverte d'arbres, surtout sa partie Est. Elle a près de trois milles de l'Est-Sud-Est à l'Ouest-Nord-Ouest; cette longueur est plus que doublée par les récifs; son extrémité Est est prolongée par deux bancs de sable, visibles seulement à basse mer. La hauteur moyenne de l'île est de 4m.à. 5m. Un plateau de sable et corail s'étend à 4 milles au Nord de l'île et se prolonge jusqu'à la côte Sud en contournant les pointes Est et Ouest. Près de la pointe Nord-Ouest, l'île présente un groupe de dunes assez élevées avec peu de végétation à peu prés au tiers de la plage Nord à partir de cette pointe est un village habité, pendant l'hivernage, par les pêcheurs de tortues à écaille; plus à l'Est, la plage se relève en un talus de sable, derrière lequel est une région très boisée. »

Le lieutenant d'Anzel d'Aumont, qui a visité l'Ile vers igoi, a donné quelques renseignements complémentaires. D'après lui, la superficie de l'île est d'environ 85o hectares. L'herbe y pousse un peu partout des nuées de mouettes viennent s'y reposer chaque soir; on y rencontre quelques corbeaux, des perroquets et des chats sauvages. Un Français s'y était installé et y avait établi quelques cultures; dès cette époque, des dépôts de guano avaient été observés dans les fonds des dunes de la partie Nord de l'ile; ils font actuellement l'objet d'une exploitation.

Désireux de poursuivre les recherches que j'ai entreprises depuis plusieurs années sur les phosphates des Îles des pays tropicaux, j'ai cherché à me procurer des documents sur ceux de Juan de Nova je viens d'en recevoir pour le Muséum une collection qu'a bien voulu m'adresser M. Herscher qui a exploité ce dépôt phosphaté..


L'île Juan de Nova est entièrement corallienne. Les roches sur lesquelles se trouve le gisement considéré sont constituées par un sable corallien, plus ou moins consolidé par de la calcite. Les éléments détritiques consistent en petits débris arrondis ayant en moyenne de mm à 2mm; ils sont formés par des Foraminifères, des Polypiers, des coquilles fragmentées de Mollusques, des Algues calcaires, des débris d'os de petits Vertébrés. Il existe aussi quelques coquilles de Mollusques entières. La roche est souvent friable; par places, il existe aussi un calcaire compact formé par des Polypiers dont les cavités ont été remplies par le sable précédent et dont tous les intervalles sont comblés par de la calcite finement grenue.

M. J. de Lapparent a bien voulu examiner les organismes de ces roches; il y a distingué deux faunes de Foraminifères actuels avec les flores correspondantes i° Miliolidôes à test parcellaire imprégné d'oxyde de fer ( Bi-Tri et Spiroloculines). AlguesBoueïna, également imprégnées d'oxyde defer; Itotalidées à test fibreux translucide, Calcarina calcar (et Tectilaire au même degré d'évolution); Pulvinulina partschiana (ou Amphitegina ? ) Planorbulina méditerranensis. Algues apparentées aux Lithobamnium (en particulier Amphiroa).

Le produit exploité sous le nom de guano est constitué par une terre d'un brun tabac, plus ou moins foncé, pulvérulente, ne renfermant plus de sels solubles; ce n'est plus un guano, mais le résidu insoluble d'un guano lavé par les eaux pluviales il est possible d'en extraire des grains de sable calcaire intact et d'autres en voie de phosphatisation.

Sous l'action de phosphates solubles enlevés ,au guano superficiel, le calcaire sur lequel repose ce produit meuble est transformé en un phosphate calcique brunâtre ayant en général conservé la texture originelle,de la roche, mais ne présentant plus trace de calcaire. Si l'on s'enfonce quelques décimètres du sol, peu à peu, on constate que la transformation est incomplète et l'on passe ainsi progressivement au calcaire intact; celui-ci est d'ailleurs traversé par des fentes verticales ou obliques, quelquefois capillaires, ou creusé de tubes ou de puits, le long desquels s'est propagée la phosphatisation. Dans le produit, pulvérulent, se rencontrent aussi de nombreux blocs isolés de la roche décrite plus haut, mais dans lesquels la transformation est généralement complète.

Au microscope, il est possible de suivre toutes les étapes de la transformation du calcaire en un phosphate colloïde, jaunâtre en lames minces; chaque grain du sable calcaire s'entoure d'une zone concrétionnée qui gagne de proche en proche, tantôt d'une façon régulière, tantôt d'une façon inégalé, suivant la structure originelle de l'organisme attaqué. L'intervalle des grains reste généralement en partie vide et la surface libre du phosphate possède une, forme mamelonnée. Dans certains échantillons incomplètement transformés, la roche résulte de l'agrégat de petits grains phosphatés ayant un centre blanc de calcite non épigénisée; dans d'autres cas, celle-ci a disparu par dissolution.



Quant aux fragments d'os, ils ne paraissent avoir subi aucune transformation leur structure anatomique est parfaitement reconnaissable.

Il s'agit donc là d'un phénomène d'épigénie sur place, avec persistance de la texture originelle du sédiment. Dans les échantillons que j'ai examinés, il ne se trouve pas de concrétions de fortes dimensions et d'une grande pureté, comparables à celles des phosphorites du Pacifique et de hien d'autres gisements et qui résultent de transports de matière par dissolution il est probable qu'à Juan de Nova le phénomène est trop récent, pour avoir permis la.production de remaniements' secondaires; comme corollaire, le phosphate colloïde ne renferme aucune trace dé substances cristallisées.


Cependant, parmi les échantillons qui m'ont été envoyés se trouvent des types entièrement transformés qui sont roulés et entourés par une couche mince blanchâtre de décomposition; ils montrent que la zone phosphatée a subi des érosions superficielles et que, pour n'être pas ancien, ce phénomène de phosphatisation n'est pas un phénomène actuel. Dans la Note ci-jointe, M. Orcel donne la composition de ce' phosphate qui est àpeu près la même pour le produit concrétionné que pour celui qui est pulvérulent. Ils diffèrent de la colophanite normale en ce que la proportion de carbonate de calcium combiné est extrêmement faible; par contre, il y existe un excès notable de chaux, existant sans doute à l'état de solution solide dans le phosphate tribasique hydraté; c'est donc un type nouveau de colophanite.


Dans le blog de Pierre Julien on peut  trouver cet article :
"On s'aperçoit que la maison Patureau renvoie à un passé pas très reluisant et qu'il faut savoir, parfois, adopter un profil bas !"

« (...) Vestes blanches, noeuds papillon noir, cérémonie des couleurs, prière le dimanche matin. Il est interdit de boire de l'alcool et d'amener des femmes sur l'île. L'homosexualité est courante. Il existe même un droit de cuissage pratiqué par Lemarchand qui est atteint de psoriasis ! Des bagarres éclatent, toujours plus ou moins réprimées, puis en septembre 1968, une révolte conduite par des Mauriciens oblige les responsables de l'exploitation à demander l'intervention des forces de l'ordre au Préfet de La Réunion. La Préfecture, les médias, la presse réunionnaise et métropolitaine s'intéressent de très près aux activités, et aux moeurs douteuses pratiquées à JUAN DE NOVA, et Patureau se sépare d'une grosse partie de ses ouvriers (...) »


Pour mon ami René un peu d'aviation
Comment se casser la "mar-goulette" à Juan de Nova

On se souvient que la mission Goulette Marchesseau après un brillant début fut interrompue sur le chemin du retour par un atterrissage forcé sur un îlot du canal de Mozambique.


Voici à ce sujet une lettre écrite par Marchessau au commandant Weiss on verra le récit émouvant et détaillé de l'aventure :lettre de Marchèsseau sur l'accident de Juan-da-Nova
Partis à 4 heures du matin de Tananarive, nous devions toucher Quilimane à 7 heures environ, y faire notre plein d'essence et essayer d'atteindre le soir même Elisabethville. Soit à peu prêt 3000 kilomètres de Tananarive à Elisabethville. Nous venions de quitter la côte à 3h40 du matin et je tenais mon cap sur Sirius qui brillait magnifiquement, quand le capitaine Goulette me signale par tribord l'Ile de Juan-de-Nova.

Tout allait bien à bord quand , vingt-cinq minutes après je me sens inondé aux pieds. Je regarde avec ma lampc et, stupéfait. je vois l'essence couler a flots par un tuyau crevé ; impossible à Bourgeois d'arrêter le fuite la fuite.

A ce moment, je nous vis absolument perdus, et je criai au capitaine : « C'est une fuite du réservoir d essence, on va se noyer. Voici sa réponse transmise sous forme d'ordre : « Derrière nous, à quarante kilomètres, l'île Tachez de l'avoir en réduisant le moteur" 

René Marchesseau et Marcel Goulette (en partant de la droite) devant Le Farman 192 F-AJJB avant leur départ de Tamatave (Madagascar) pour la Réunion ©Gustave Giraudeau

« L'essence coulant toujours, je vire de 189° el me dirige vers l'ile. Le jour pointe à peine. La superstructure de l'ile que j'apercevais d'assez loin, me parut assez plate. mais partout des arbres et des rochers. Comme je tournais au ralenti, malgré la fuite d'essence, je passai au capitaine un mot lui disant que nous allions attendre au ralenti, si l'on pouvait, qu'il fasse jour, afin d'atterrir sans casser l'avion, ce qui fut dit fut fait. "A force de tourner autour de cet Ilot.



5 kilomètres sur 2 kilomètres, donc pas très grand, je finis par trouver une petite bande de terrain de l50 mètres de long et de ï15 de large, qui me semblait bonne et j'entrepris donc l'atterrissage Par trois fois, impossible, j'étais trop long, car il fallait passer sur des cocotiers de 12 à 15 mètres de haut. Enfin, à la quatrième tentative, l'avion complètement en perte de vitesse, je réussis à toucher le sol sans rien casser.

Le Farman 192 F-AJJB de Marcel Goulette au départ de Tamatave (Madagascar) pour la Réunion ©Gustave Giraudeau

"J'étais à bout de nerfs, et je ne m'explique pas. mais je pleurais comme un enfant du désespoir de voir arrêté un raid si bien entrepris. Le sort en avait décidé autrement.

« Nous vîmes arriver quelques noirs, craintifs et peureux, qui avançaient a pas de loup pour voir cette machine qui leur tombait du ciel ; ensuite, trois blancs, trois anglais qui, aidés d'une vingtaine de noirs, exploitent des engrais. Ces Anglais, parlant d'ailleurs un français très correct nous ont appris qu'ils n'étaient ravitaillés que tous les six mois par des voiliers.

« Heureusement à Quilimane, ne nous voyant pas arriver, les bateaux qui croisaient dans le Mozambique furent alertés ainsi d'ailleurs que par Tananarive ce qui nous procura, trois jours après, la venue du Gallieni.

Nous rentrons maintenant à Majunga, où nous attendrons une hélice, car la notre a frappé quelques branches mortes au sol, ce qui l'a faussée, Nous tenterons de rentrer par avion.., »













Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel - 1930-01-25 

https://www.passionpourlaviation.fr/tag/marcel-goulette/

12 mai 2021

BSAOM CHAMPLAIN Iles Eparses TAAF Juan de Nova 6 avril 2021 Québec Brouage

BSAOM CHAMPLAIN Iles Eparses TAAF Juan de Nova 6 avril 2021

Le BSAOM Champlain a fait une tournée Eparses et a touché Juan de Nova le 6 avril 2021.
L'occasion de parler de Samuel de Champlain et du phosphate de Juan de Nova

Cachet humide Champlain - service à la mer -
situation de Juan de Nova - TàD Juan de Nova 6-4-2021


Une devise tirée du Livre des psaumes Psaume 72
« Qu’il domine d'une mer à l’autre mer, Depuis le fleuve jusqu’aux extrémités de la terre. »

A mari usque ad mare est la devise nationale du Canada, qui provient du huitième verset du psaume 72 du livre des Psaumes de la Bible. Elle signifie De la mer jusqu’à la mer et est à comprendre 
D’un océan à l’autre (l’océan Atlantique et l’océan Pacifique)
Elle a été choisie par le pasteur presbytérien George Monro Grant, secrétaire de Sanford Fleming à l’époque de la Confédération canadienne.
Quelques éléments sur Samuel de Champlain et le Québec

Brouage - Samuel de Champlain et ses explorations  - photo JM Bergougniou





Brouage - église St-Pierre-St Paul détail vitrail 
Samuel de Champlain - photo JM Bergougniou
Samuel de Champlain, vraisemblablement né à Brouage entre 1567 et 1574 (peut-être baptisé le  à La Rochelle au Temple Saint-Yon) et mort à Québec (Nouvelle-France), est un colonisateur, navigateur, cartographe, soldat, explorateur, géographe, commandant et auteur de récits de voyage français. Il fonde la ville de Québec.







Québec - monument à Samuel de Champlain
photo JM bergougniou
Samuel de Champlain meurt à Québec le 25 décembre 1635, durant la nuit de Noël, à l’âge de 55 ou 56 ans, après avoir reçu les derniers sacrements des mains du père Charles Lalemant, son ami, confident et confesseur, qui l’avait accompagné tout au long de sa courte maladie. C’est également le père Lalemant qui célèbre la messe de funérailles à la chapelle de Notre-Dame-de-la-Recouvrance, tandis que le père Paul Le Jeune prononce l’oraison funèbre, insistant sur les qualités personnelles du défunt et ses immenses mérites envers la Nouvelle-France. Champlain laissait un héritage fabuleux comme explorateur, colonisateur, diplomate, chroniqueur ou entrepreneur
.


Québec - monument à Samuel de Champlain
photo JM bergougniou


« J’y suis arrivé le 3 juillet », écrit-il en 1608. « J’ai cherché un endroit convenable pour notre établissement, mais rien n’était plus commode ni mieux situé que la pointe de Québec ». Samuel de Champlain y plante le fleur de lys, et ainsi voit le jour non seulement Québec, mais aussi le Canada.

Samuel de Champlain ordonne l’abattage de noyers cendrés à ses hommes. Creusant des fosses de sciage, ceux-ci taillent les rondins en planches. L’« habitation » qui découle de leur assemblage est une ambitieuse structure de trois étages, à la manière d’une Bastille miniature. Comportant une galerie sur tout son pourtour, elle est également dotée d’un pigeonnier que seuls les nobles sont alors autorisés à installer en France. La structure tout entière est encerclée de douves et d’un pont-levis menant à l’entrée principale. Les matériaux sont pour la plupart préparés sur place, à l’exception notable des belles fenêtres vitrées, importées de France.


 Après une formation de navigateur en Saintonge (vers 1586-1594), il se fait soldat en Bretagne (1595-1598), puis explorateur des colonies espagnoles d'Amérique (1599-1601), du fleuve Saint-Laurent (1603) ainsi que de l'Acadie (1604-1607) et de la côte atlantique (entre l'actuel Nouveau-Brunswick et Cap Cod).

Brouage - église St-Pierre-St Paul détail vitrail 
Champlain/Maisonneuve - photo JM Bergougniou



 Il nomme définitivement la Nouvelle-France en l'inscrivant sur une carte de 1607, représentant l'Acadie à partir de La Hève jusqu'au sud du Cap Cod. Champlain enracine la première colonie française permanente, à Port Royal d’abord, puis à Québec ensuite. À cette fin, il bénéficie du soutien du roi de France Henri IV, de Pierre Dugua de Mons, de François Gravé et du chef montagnais Anadabijou.


N'appartenant pas à la noblesse, Champlain agit en tant que subalterne d'un noble désigné par le roi. Il est ainsi « lieutenant du vice-roi de la Nouvelle-France » puis à partir de 1629 « commandant en la Nouvelle-France » en l’absence du cardinal de Richelieu. Administrateur local de la ville de Québec jusqu'à sa mort, il ne reçoit jamais le titre officiel de gouverneur de la Nouvelle-France, même s'il en exerce les fonctions.



En 1603, ne possédant aucun titre officiel, Samuel de Champlain se rend au Canada pour la première fois, remontant le fleuve Saint-Laurent lors d’un voyage en compagnie de François Gravé du Pont. 

De retour en France, il en publie le récit, intitulé Des Sauvages, ou, Voyage de Samuel Champlain. Il s’agit de la première description détaillée du Saint-Laurent depuis les explorations de Jacques Cartier. Dans les décennies suivant le passage de ce dernier, les Algonquins se sont établis dans la région autrefois occupée par les Iroquois. À Tadoussac et ailleurs dans la vallée laurentienne, les Français côtoient alors surtout les Montagnais, les Algonquins, les Malécites et les Mi’kmaq.

En 1604, Samuel de Champlain se rend en Acadie en compagnie de Pierre Dugua de Mons, qui projette d’y établir une colonie française. Il ne détient aucun poste de commande ni dans les colonies acadiennes à Sainte-Croix ni à Port-Royal (de nos jours Annapolis Royal, en Nouvelle-Écosse). En qualité de cartographe, il est chargé d’explorer la côte en vue de trouver un emplacement de colonisation idéal. Il doit du même coup agir comme diplomate auprès des peuples autochtones que Pierre Dugua de Mons veut mieux connaître.

https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/samuel-de-champlain


Madagascar et lies de l'Océan Indien, Paris igo3, p. 361. 

 Bulletin économique de Madagascar, Tananarive, t. Il, 1902, p. 385.


28 avril 2021

Patrouilleur Le Malin Mission SURMAR 2021.1 Juan de Nova Îles Eparses TAAF

Patrouilleur Le Malin Mission SURMAR 2021.1 Juan de Nova Îles Eparses TAAF

Partis mi-février, le patrouilleur Le Malin et son équipage ont achevé une mission particulièrement riche autour de Madagascar et dans le canal du Mozambique. Cette mission de surveillance maritime a entre autres permis de ravitailler les îles Éparses.. Malgré des conditions météorologiques peu favorables et un protocole sanitaire renforcé, Le Malin a su s’acquitter du ravitaillement des îles de Juan de Nova, Europa et Glorieuses avec succès.

Après un passage au Pôle des écoles de la Méditerranée (PEM) sur l’emprise de Saint-Mandrier, le sous-lieutenant Yalew du détachement de la Marine éthiopienne partira à La Réunion sur le patrouilleur Le Malin pour 1 mois et rejoindra en mars prochain les bancs de l’École navale à Lanvéoc Poulmic.

Un seul être vous manque… et tout est repeuplé. Difficile de ne pas songer au poète à la lecture de la dernière livraison de la revue Current Biology. Une équipe franco-britannique a suivi les conséquences de l’éradication des rats dans deux archipels de l’océan Indien, les îles Eparses, des possessions françaises voisines de Madagascar, et l’archipel des Chagos, cinquante-cinq îles réparties en sept atolls, administré par le Royaume-Uni. L'article qu’elle publie mardi 21 avril dresse un tableau à la fois impressionnant et rassurant. Une fois le rongeur disparu, tout l’écosystème retrouve une nouvelle jeunesse, sur terre mais aussi en mer.

Les invasions biologiques constituent une menace pour presque tous les écosystèmes du monde.
Bien que les programmes d'éradication puissent éliminer avec succès les espèces envahissantes et améliorer la biodiversité indigène, en particulier sur les îles,les effets de l'éradication sur les processus inter-écosystémiques sont inconnus. Sur les îles où les rats n'ont jamais été introduits, les oiseaux de mer transfèrent des nutriments des habitats pélagiques vers les habitats marins terrestres et côtiers, ce qui à son tour améliore la productivité, la biomasse et le fonctionnement des écosystèmes récepteurs.

Ici, nous testons si l'éradication des rats restaure les populations d'oiseaux de mer, leurs subventions en nutriments et certains de leurs avantages associés pour le fonctionnement de l'écosystème des îles tropicales et des récifs coralliens adjacents. En comparant des îles avec des histoires d'invasion de rats différentes, nous avons trouvé une hiérarchie claire selon laquelle la biomasse d'oiseaux de mer, les apports d'azote provenant des oiseaux de mer et l'incorporation de nutriments dérivés des oiseaux de mer dans les chaînes alimentaires terrestres et marines étaient les plus élevés sur les îles où les rats n'ont jamais été introduits, intermédiaires sur îles où les rats ont été éradiqués 4 à 16 ans plus tôt, et le plus bas sur les îles où les rats envahissants sont toujours présents. Les nutriments dérivés des oiseaux de mer ont diminué de la terre à la mer et avec l'augmentation de la distance par rapport aux îles éradiquées par les rats, mais s'étendent à au moins 300 m du rivage. Bien que l'éradication des rats ait amélioré les nutriments dérivés des oiseaux de mer dans le sol, les feuilles, les algues marines et les poissons de récif herbivores, la croissance des poissons de récif était similaire autour des îles éradiquées et infestées de rats. Étant donné que la perte de subventions aux nutriments est une préoccupation mondiale,que l'élimination des espèces envahissantes restaure les voies nutritives précédemment perdues sur des échelles de temps relativement courtes est prometteuse. Cependant, le retour complet des subventions aux nutriments entre les écosystèmes et de tous leurs avantages démographiques associés peut prendre plusieurs décennies.

Goélette Belle-Poule à Toulon Méditerranée mai 2024

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