09 avril 2022

Dakar Bel Air flottille 7F Sénégal aéronavale Sunderland

Dakar Bel-Air 7F

27F Sunderland



En juin 1945, une circulaire du conseil supérieur de la Marine, soumet un plan de réarmement de l’Aéronautique navale, plan dans lequel l’essentiel s’exprime dans la volonté déterminée que celle-ci soit composée d’une aviation embarquée et d’une autre non embarquée.

 Cette mise au point coupe court aux errements et gesticulations des années 1930, époque durant la quelle l’Armée de l’Air avait essayé de chapeauter et de noyauter à son profit toute l’aviation militaire.

En 1946, la patrouille maritime reçoit pour dénomination celle « d’aviation spécialisée de haute mer » et comporte en théorie cinq flottilles d’exploration et de lutte ASM : 2F, 6F, 7F, 8F et 9F.



La flottille 7F de Dakar continue d’user ses Sunderland livrés en 1943, mais non sans casse : en septembre et novembre 1949, deux de ces appareils se crashent en mer, l’un au large de Dakar et l’autre en Méditerranée, entraînant la perte des deux équipages. Ce ne sera qu’à partir de 1951 que la flottille percevra de nouveaux appareils (toujours du type MK.V, mais modernisés).

Ceux qu’on appelle les “tirailleurs sénégalais” pendant la guerre de 14-18 sont originaires de toute l’ancienne AOF, c’est-à-dire des États actuels suivants : Sénégal, Côte-d’Ivoire, Bénin, Guinée, Mali, Burkina-Faso, Niger et Mauritanie


La coiffure du premier uniforme donné aux tirailleurs sénégalais en 1857 est une chéchia. Elle sera conservé pendant un siècle durant et portée avec les différentes tenues. De couleur rouge, une des couleurs prisée par le prophète Mahomet, elle ne comporte pas de visière et permet ainsi au croyant de se prosterner jusqu’au sol pendant la prière.


Dakar : de la Flottille 7.F à la Flottille 27.F (1951-1953)

Les nouveaux Sunderland arrivent à l'hydrobase de Dakar-Bel-Air tout au long de l'été 1951 pour réarmer la 7.F. Il était temps : la flottille volait sur Mark III depuis sept ans, et le renouvellement du parc était indispensable. Au premier trimestre 1950, la formation n'avait pu cumuler que 287 heures de vol, et au troisième trimestre était descendue à moins de 140 heures. Officiellement, elle arme encore 5 hydravions. Mais dans la pratique, ce sont des aéronefs à bout de bord.


La nouvelle version Mk. V qui arrive au printemps 1951 (avec un peu de retard sur le programme prévu) a délaissé les moteurs Bristol Hercules pour des Pratt & Whitney Twin Wasp R-1830 bien plus sûrs, et les hélices peuvent être mises en drapeau, ce qui n'est pas pour déplaire aux équipages en cas de problème avec un moteur durant une mission en haute mer.

Dès septembre de la même année, la flottille "remonte" en métropole au grand complet pour y accomplir le premier de nombreux stages G.A.S.M (Groupe d'Action Anti-sous-marine) qui seront effectués au large de Toulon.

Sources:

08 avril 2022

Canonniers Marins à TOUL 1915

Canonniers Marins à TOUL (M&M) 1915


Le 9 Août 1914, le Ministre de la Marine propose au Département de la Guerre de lui céder les disponibilités d'Artillerie et le Personnel correspondant, pour renforcer les opérations de siège. Le 15 Août, cette proposition est acceptée. Après examen des stocks de munitions, la Marine offre 9 pièces de 14 et 9 pièces de 16 cm. Tandis que ces pourparlers ont lieu, les Allemands s'avancent sur Paris et leur menace devenait si pressante que la Guerre demande à la Marine d'envoyer immédiatement et sans attendre les pièces promises, le Personnel marin prévu pour ces matériels afin de l'utiliser à la Défense de Paris.



A peine arrivés au cantonnement de Livry dans la soirée du 30 Août 1914, les meilleurs éléments de la Formation (environ 750 hommes) sont répartis en détachements qui vont prendre, le 1er Septembre, le service des pièces à longue portée (120-L et 155) dans les Forts de Vaujours, Stains, Ecouen et redoute du Moulin, Domont, Montlignon. Cormeilles-en- Parisis. Le 2 Septembre. 150 hommes environ sont envoyés dans les forts de Sucy, Rosny, Hautes-Bruyères, Butte Pinson, Stains et Mont-Valérien pour y armer les pièces de 75 contre aéronefs en remplacement des artilleurs partis la veille pour armer des batteries de 75.


Dongermain Toul 30-09-1915 TàD arrivée Malesherbes 4-10-15
Le 3 Mars 1915, après avoir été remplacés par des artilleurs, les armements de Coubron (118 hommes) et de Saint-Brice (112 hommes) sont respectivement dirigés sur Toul et Verdun; il ne reste plus dans chaque batterie que 10 hommes et un gradé pour la mise en ordre du matériel d'armement au service de l'artillerie des secteurs correspondants aux batteries.

Le Lieutenant de Vaisseau Renaux quitte lui-même Paris le 23 Mars 1915 pour Toul après avoir terminé la liquidation du matériel et de la comptabilité des batteries de Paris.

Quant aux pièces de 16, les deux canons de Coubron sont expédiés à Toul (en Avril 1915), un canon de Saint-Brice est envoyé à Dunkerque (en Mai 1915) et l'autre est mis en réserve d'où il part, à son tour en Juin 1915 pour la même destination.

.
Les canonniers-marins de l'Ouvrage 'Vaudreuil" autour du 16 cm modèle 1891 R 1894 n° 10.
En Octobre 1914, le ler Régiment de Canonniers-Marins est constitué par neuf batteries organiques un parc (Toul et Verdun) Des Services Administratifs (Toul, Verdun et Paris).

La Neuvelotte Les canonniers marins
étaient hébergés dans la grange
de la ferme Deranton 23 Grande Rue.

Les batteries sont réparties en quatre groupes :


 - 
1OT Groupe à Verdun sous les ordres du

Capitaine de Frégate Grandclement.
- 2e Groupe à Toul sous les ordres du Capitaine de Frégate Gilly et où réside également le

Verdun pièce de 240
Capitaine de Vaisseau Amet.
_3eme Groupe à Nancy sous les ordres du Capitaine de Frégate Eckenfelder.
- 4eme Groupe à Paris sous les ordres du Lieutenant de Vaisseau Renaux.


En Mars 1915, le Régiment prend le nom de « Batteries de Canonniers Marins ».



a) Pièces affectées à la place de Toul Le Colonel Fetter, Commandant l'Artillerie de la Place décide de faire préparer dans chacun des secteurs un certain nombre d'emplacements pour pièces de 16 Marine. Ces emplacements sont tous reliés à la voie de 0 m. 60, ce qui permet de les armer rapidement.


Sources


07 avril 2022

croiseur cuirassé Montcalm protection du canal de Suez Golfe d'Aqaba 1915

Protection du canal de Suez Golfe d'Aqaba 1915

Au début de la guerre, le sultanat d'Égypte passe sous protectorat britannique. Le 26 janvier 1915 , une armée ottomane commandée par Djemal Pacha entreprend la traversée du désert du Sinaï : la première offensive germano-turque contre le canal de Suez échoue face aux forces supérieures de l'Entente, appuyées par l'artillerie de la Royal Navy et de la marine française, et faute du soutien espéré de la population égyptienne.

A  l'heure où l'on retrouve des mines dérivantes en mer Noire, nous allons parlé de mines dans le golfe d'Akaba (Aqaba) en 1915

  Le croiseur cuirassé Montcalm après avoir réprimé une révolte de militaires coloniaux anglais à Singapour revient renforcer la défense du canal de Suez. Une carte photo montre des mines (des marmites) mouillées dans la proximité du mouillage du Montcalm. Elles seront relevées après avoir été désactivées et exposées sur le pont.

Voie de communication essentielle entre les Indes et l’Europe, le canal de Suez ne peut garder son statut de neutralité durant la première guerre mondiale. Le Royaume-Uni tire parti du conflit pour assurer son contrôle du canal, en dépit des conventions internationales. Un contrôle qui se prolongera jusqu’à la décision du président Gamal Abdel Nasser de nationaliser la compagnie du canal de Suez le 26 juillet 1956.


Quant au canal de Suez, il devient pour les Alliés une zone hautement stratégique. Il offre un glacis défensif de l’Égypte et de l’Afrique du Nord contre une attaque venue de l’est, ainsi qu’un verrou des routes de la mer Rouge et de l’océan Indien. Sur le front de Suez, l’armée d’occupation renforce ses contingents : la région accueille 24 bataillons d’infanterie, 12 canons, un corps de chameaux et un détachement du Royal Flying

Au début de l’année 1915, la menace se déplace vers le désert avec l’assaut des troupes d’infanterie turque menées par le commandant Djamel Pacha. Les Allemands ont demandé à l’armée ottomane de se lancer dans une offensive contre Suez afin de bloquer la route de l’Inde à la Méditerranée. Le 1er février 1915, les troupes turques s’installent sur le plateau des Hyènes, en face d’Ismaïlia. La bataille décisive se déroule le 3 février et se conclut le lendemain par la défaite de l’armée turque. Néanmoins, les Turcs continuent à menacer les convois par des batteries de canons disposés le long de la rive orientale. De plus, des mines sont passées à la nage d’une rive à l’autre : la longueur des berges entraîne des faiblesses dans la surveillance et l’ennemi parvient à faire exploser une dizaine de mines, sans réussir toutefois à bloquer la navigation.


Le 15 Mars le "MONTCALM" venant de Singapour et portant pavillon du Contre-Amiral Huguet reçoit l'ordre de se ranger sous le commandement du Vice-Amiral Peirse Le Contre-Amiral Hugget prend alors le 18 Mars le Commandement de la Division: "MONTCALM", "DESAIX", "REQUIN", destinée à opérer en Egypte, à protéger les cotes égyptiennes, à coopérer à la défense du canal, et chargée en outre, de la surveillance de la Mer Rouge, ainsi que des cotes N.E. d'Arabie.

Du 12 Septembre au 8 Novembre, le Contre Amiral Darrieux devient commandant p.i. de la 3éme Escadre, et à partir du 26 Décembre 1915 les bâtiments du Contre-Amiral Huguet passent sous les ordres du Vice-Amiral Moreau qui a remplacé le 8 Novembre Le Vice-Amiral Gauchet au Commandement de la 3éme Escadre.

A partir de mars 1915, le croiseur cuirassé Montcalm est affecté à la protection du canal de Suez. 

à 7h45 - constaté la présence d'une mine le long du bord - activé la manoeuvre d'embossage - puis tenu  son par l'embossage et rappelé aux postes d'appareillages à 7h50 - 8h16 viré dérapé-  mis les deux latérals en arrière pour culer droit; la mine étant débardée par le canot à vapeur - 8h21 stoppé - 8h50 fait rompre des postes d'appareillage - débarqué l'avion 
9h45 Rembarqué l'avion - fait route sur le nouveau mouillage les embarcations en remorque, les deux vapeurs en .........
10h45 Mouillé Td par 28m de fond - 3 maillons


Le personnel est en tenue blanche coloniale avec le casque en liège ou en sureau. Les 3 mines ressemblent à des grosses marmites d'où leur surnom.

Une mine est constituée d'une enveloppe métallique enfermant une charge explosive, le ou les dispositifs de mise de feu avec ses capteurs et combinateurs d'influence, les dispositifs d'ancrage ou de contrôle d'immersion, un dispositif de programmation de contre-mesures, de neutralisation ou de sabordage.

Verso de la carte postale montrant les mines

Il regagne Toulon en janvier 1916.

06 avril 2022

DDU 9 - 31 décembre 2021 - 2022 Terre-Adélie TAAF Dumont d'Urville

Dumont D'Urville 9 et 31 décembre 2021

Du courrier du mois de décembre 2021 en provenance de L'Astrolabe et Dumont d'Urville. Un grand merci aux vaguemestres et à Marie.







Terres australes et antarctiques françaises, Gestion scientifique des ressources marines, marquage de Langoustes à Saint-Paul et Amsterdam, maquette du bloc-feuillet des TAAF, 2020 (création de Marie Détrée, impression offset et sérigraphie)
(© TAAF/M.Détrée)



Marie Détrée est née le 29 septembre 1973 à Saint-Malo dans une famille de marins, son père travaillait sur des plates-formes de forage et son grand-père, commandant de cargo, naviguait sur la côte ouest-africaine.





la traversée de la Penfeld Brest et le petit Pont Gueydon

D'une rive à l'autre - la Penfeld

Traverser la Penfeld n'a pas toujours été aisé. Aujourd'hui le téléphérique permet de relier les 2 rives en trois minutes à plus de 70 mètres au-dessus de la Penfeld, il n'en a pas toujours été ainsi.
Pour aller du centre-ville à Recouvrance à pied, un marcheur devait parcourir une dizaine de kilomètres en amont de la rivière. 

Caradec (1802-1888) les passeurs de la rade de Brest
On pouvait aussi utiliser le service d'un passeur - le passier- et d'une grande barque dédiée à cet usage... Une fois le prix du passage acquitté, il fallait se fier aux passiers dont la sobriété n'était pas légendaire. Il arrivait souvent que se soit les passagers qui mènent la barque. Les accidents sont fréquents... 


 

Hier, au moment où les familles arrivaient au pont Gueydon

pour se rendre à la distribution des prix à bord de la « Bretagne »,

une partie du pont a coulé à pic.


Un grand nombre de personnes se trouvaient précédemment sur le pont, mais quelques craquements s'étant fait entendre, tout le monde

était rentré sur la terre ferme, avant que le danger ne soit imminent.

 

 On a pu éviter ainsi des accidents irréparables qui auraient pu se produire.

Un service d'ordre a été immédiatement organisé, et les personnes

qui se préparaient à traverser ont dû faire le tour par le grand pont.


 Le coffre qui supportait le pont et qui a coulé à pic, était en bon état,

mais avait été abordé, il y a quelques jours, par le remorqueur le « Folgoët ».

C'est probablement à cet abordage qu'est dû l'accident.

 

Un ponton-mâture a relevé, l'après-midi, la partie coulée du pont ;

elle sera remplacée aujourd'hui.


Le gentil petit pont, don don
Debout les vétérans l'entraînent
Avec les petits ronds ron ron
Dès que la grosse bateau don daine
Se montre à l'horizon zon zon
Sa vie durant, est a la peine
Le gentil petit pont Gueydon

Le petit pont, c'est le pont Gueydon qui sous le Pont national, reliait pour les piétons, Brest et Recouvrance.

Pont flottant dit « pont Gueydon »
Le pont Gueydon, du nom de l'amiral de Gueydon  qui fut à son origine, est un pont flottant. Il fut le premier à relier le centre ville de Brest et Recouvrance en 1856

Après la guerre, la remise en place du pont Gueydon entre les deux tours pivots de l’ancien pont National, n’eut lieu qu’en avril 1946, après dégagement des ruines. Grâce au pont Gueydon, les civils pouvaient franchir à pied la Penfeld en transitant par les portes Jean-Bart et Tourville.

Début 1949, une autre solution provisoire fut adoptée pour la circulation des voitures de tourisme, par le remplacement des caissons de bois du pont alors en place par des pontons métalliques. Cette adaptation quelque peu fragile est réalisée par les services de la Marine et de la DCAN.

Afin d’améliorer les conditions de transit d'une rive à l’autre, on envisage alors le recours au matériel laissé par les Alliés (en particulier le matériel 
Bailey) qui admet la circulation de camions jusqu'à 23 tonnes. Toutefois, le Génie exprime sa préférence pour le matériel allemand entreposé à Nouâtre- Maillé. Cette solution est adoptée début 1952.

Le pont Gueydon fut déplacé lors de l’ouverture du nouveau pont de Recouvrance, afin d'en permettre l'accès aux civils en cas de dépose de la travée amovible du nouveau pont. Des escaliers, destinés à rester fermés en temps normal, furent donc aménagés au niveau des piles sud du pont de Recouvrance sur les deux rives de la Penfeld, donnant accès à une zone clôturée pourvue de postes de garde.

Brest 2008 le petit pont photo JM Bergougniou


L'accès de ce pont est aujourd'hui réservé au personnel de l'arsenal

Sources

Archives Ville de Brest 

Gallica BnF

Ouest-France

https://www.letelegramme.fr/local/finistere-nord/brest/ville/base-navale-le-pont-gueydon-remis-en-service-26-04-2012-1682410.php


Source : La Dépêche de  Brest 1 août 1899

PHM Commandant Blaison TANGER MED25 Maroc EUNAVFORMED IRINI

TANGER MED25 PHM Cdt Blaison  Le 23 avril 2025, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Blaison a appareillé de Brest dans le cadre de...