Affichage des articles dont le libellé est Amsterdam. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Amsterdam. Afficher tous les articles

05 mars 2023

Xavier Richert TAAF Kerguelen Crozet Saint-Paul et Amsterdam Terre Adélie 1955-2005

Cinquante ans la bel âge





Ce bloc-feuillet sur le cinquantenaire des TAAF, a été tiré à 70 000 exemplaires. Il est composé de quatre timbres à 0,50 euro (cartes géographiques de Crozet, de Saint-Paul et Amsterdam, des Kerguelen, de terre Adélie ; vue du siège des TAAF à Saint-Pierre de la Réunion et effigie de Xavier Richert, premier "ad'sup" du territoire).

 Il a été mis en vente le 10 novembre 2005, lors du Salon philatélique d'automne, à Paris qui y tient un stand.



Xavier Richert, né le 15 août 1913 à Reppe (Territoire de Belfort) et mort le 7 janvier 1992, est un fonctionnaire français, administrateur de la France d'outre-mer.
Après avoir organisé et préparé la présence française en Antarctique entre 1950 et 1954, il devient, en 1955, le premier administrateur supérieur des Terres australes et antarctiques françaises, fonction qu'il occupe jusqu'en décembre 19582.
Il publia sous le pseudonyme de Xavier Reppe, du nom de son village natal et fut lauréat d'un prix de l'Académie française pour son ouvrage Mirages et lumières sorti en 1955



03 février 2023

Antoine Bruny d'Entrecasteaux ile Saint-Paul Amsterdam TAAF La Pérousse La Recherche l'Espérance Marins

Antoine Bruny d'Entrecasteaux

Des marins aux TAAF Des noms sur la mer



En 1714, Raymond Bruni, trésorier de France, acquit le marquisat d'Entrecasteaux et prêta hommage pour cette terre seigneuriale. Son fils, Jean-Baptiste de Bruni, marquis d'Entrecasteaux, fut président à mortier du parlement de Provence. De son mariage avec Dorothée de Lestang-Parade, il eut cinq enfants, dont trois fils. L'aîné suivit les traces de son père, le second entra dans la Compagnie de Jésus et le troisième devint marin.

Le 4 juillet 1754, le chevalier d'Entrecasteaux est reçu garde de la marine et fait son apprentissage sous la direction de son parent, le bailli de Suffren, alors lieutenant de vaisseau. Il prend une part active à la guerre de Sept Ans sur la Pomone et sur le Brave. Sa conduite à la bataille de Minorque (1756), où La Galissonnière défait l'escadre anglaise de l'amiral Byng, lui valut le grade d'enseigne. Après le désastreux traité de Paris, qui fit perdre à la France le Canada et les dix-neuf vingtièmes de son empire des Indes (1763), il sert sur l'Hirondelle que commandait Chabert, et se fait remarquer par son aptitude aux travaux hydrographiques. Six ans plus tard, quand le maréchal comte de Vaux est chargé de soumettre la Corse, l'enseigne reçoit le commandement d'un petit bâtiment, l'Espion, avec mission d'intercepter toute communication entre les côtes de l'île et l'extérieur 21 mars 1769).
Pendant cette croisière, il confirme la bonne opinion qu'on avait conçue de ses talents. Nommé lieutenant de vaisseau le 1er février de l'année suivante, il revient à Toulon par ordre du roi (31 mars 1770)..

Si La Fayette et Rochambeau ont été les héros de ces luttes, il est juste de rappeler que notre marine, bien qu'occupée dans l'Inde, contribua d'une façon efficace, sinon brillante, au succès de l'expédition. Chevalier de Saint-Louis depuis le 28 juin 1775, d'Entrecasteaux avait navigué en 1776 sous les ordres du capitaine de vaisseau Suffren. Appelé au commandement d'un navire en 1778, il convoya avec la frégate la Mignonne plusieurs bâtiments marchands de Marseille dans les Échelles du Levant


L'étendue de son savoir, la droiture de son jugement et l'intégrité de son caractère le désignèrent à l'attention du maréchal de Castries, ministre de la Marine, qui lui confia le poste de directeur adjoint des ports et arsenaux. Il eut alors pour chef direct M. de Fleurieu, qui avait arrêté le plan des opérations navales de la guerre de l'Indépendance, et qui traçait, à cette époque, l'itinéraire de l'expédition de la Boussole et l'Astrolabe. A ce savant devait être confié le soin d'organiser le voyage à la recherche de Lapérouse, qu'entreprit en '1791 l'ancien directeur adjoint.



La nomination officielle de d'Entrecasteaux au grade de contre-amiral ne parut que sous le ministère Bertrand de Blolleville; mais avant l'entrée en fonctions de ce ministre, le roi avait remis au navigateur un pli cacheté qui contenait sa nomination, avec ordre de ne l'ouvrir qu'en mer, le lendemain du jour où, partant de Brest, il allait commencer une expédition à la recherche de Lapérouse.

En 1791, il est chargé par Louis XVI de partir à la recherche de Lapérouse 


L'incertitude qui planait depuis deux ans sur le sort de Lapérouse, avait fait place à l'inquiétude. Le roi, l'Assemblée et le monde savant s'étaient émus, et l'opinion publique anxieuse souhaitait qu'une expédition fût envoyée à la recherche des deux navires la Boussole et l'Astrolabe...
Mais les événements survenus en France depuis l'ouverture des États généraux et les bouleversements dont il fut le témoin à Brest, ne le disposèrent pas à dépenser sa vie dans les luttes stériles de la politique. Peut-être aussi sa situation de fortune assez précaire avait-elle rendu son séjour en France plus onéreux qu'il ne l'avait pensé d'abord. Une lettre adressée le 13 mars 1791 à M. Dufresne de Saint-Léon, commissaire du roi pour la liquidation de la dette publique, donne une certaine vraisemblance à cette hypothèse.

Louis XVI donnant ses instructions à La Pérouse, 29 juin 1785, Nicolas Monsiau (1817

A la recherche de LA PEROUSE

«- Décrète en outre que le roi sera prié de faire armer un ou. plusieurs bâtiments, sur lesquels seront embarqués des savants, des naturalistes et des dessinateurs, et de donner aux commandants de l'expédition la double mission de rechercher M.. de Lapérouse, d'après les documents, instructions et ordres qui leur seront donnés, et de faire en même temps des recherches relatives aux sciences et au commerce, en prenant toutes les mesures pour rendre, indépendamment de la recherche de M. de Lapérouse, ou même après i'avoir recouvré ou s'être procuré de ses nouvelles, cette expédition utile et avantageuse à la navigation, à la géographie, aux arts et aux sciences

Le 28 mai 1791, d'Entrecasteaux reçut du ministre de la Marine, qui était alors M. Thévenard et non pas M. de Fleurieu, comme le croit M. de Rossel, une lettre conçue dans les termes les plus flatteurs Nous en détachons les principaux fragments

« Je vous annonce avec plaisir, monsieur, que le roi a bien voulu vous nommer au commandement des deux bâtiments qui vont être armés à Brest pour aller à. la recherche de Lapérouse. Sa Majesté, en vous confiant une expédition aussi importante, s'est rappelée que, dans la campagne que vous avez faite en 1785 et 1786~ sur les eûtes de la Chine et de la Cochinchine, vous avez déployé des talents supérieurs, et qu'ayant fait votre partance à contre-mousson, vous avez affronté les dangers d'une navigation périlleuse, en vous frayant une route nouvelle à travers des mers inconnues. C'est à la fois une marque de confiance et une preuve de satisfaction que vous recevez aujourd'hui de Sa Majesté. Elle a daigné en même temps m'autoriser à vous mander que son intention était de vous élever au grade de contre-amiral avant votre départ; bien entendu que, si l'organisation du corps de la marine n'était pas faite à cette époque, vous tiendriez secret cet avancement, et vous n'arboreriez le pavillon de ce nouveau grade qu'à une certaine distance d'Europe. Le roi laisse à votre disposition le choix des officiers, hommes d'équipages et autres individus qui seront employés dans cette expédition. Vous voudrez bien, en conséquence, proposer à Sa Majesté, les officiers et élèves qui vous paraîtront le plus propres à vous seconder.


ÉTAT NOMINATIF DES OFFICIERS, SAVANTS ET ARTISTES EMBARQUÉS SUR LES FRÉGATES LA RECHERCHE ET L'ESPÉRANCE, AUX ORDRES DE M. D'ENTRECASTEAUX.

LA RECHERCHE.

MM. BRUNY-D'ENTRECASTEAUX chef de division, commandant l'expédition, fait contre-amiral.

LIEUTENANTS.
D'HESMIVY-D'AURIBEAU, fait capitaine de vaisseau.
DE ROSSEL. De CHÉTIN.
LA FRESNAYE DE SAINT-AIGNAN.
SINGLER DE WELLE.
WILLAUMEZ CHIRURGIEN MAJOR  RENARD.
AUMONIER VENTENAT, chanoine régulier, naturaliste.

ÉLÈYES ET VOLONTAIRES.

MÉRITE, volontaire, fait enseigne
ACHARD DE BONVOULOIR, élève, fait enseigne.
DE LONGUERUE, élève, fait enseigne.
FORESTIER, fait volontaire.
DE LAMBERT (Henri), fait volontaire.
DESLACS (Hippolyte), fait volontaire.

INGÉNIEUR, SAVANS, ARTISTE ET JARDINIER.

BEAUTEMPS-BEAUPRÉ, ingénieur-hydrographe.
L'ABBÉ BERTRAND, astronome débarqué au cap de Bonne-Espérance.
LA BILLARDIÈRE, naturaliste.
DESCHAMPS, naturaliste.
PIRON, dessinateur.
LA HAYE, jardinier-botaniste.

MM. HUON DE KERMADEC, commandant, fait capitaine de vaisseau.

LIEUTENANTS.
DENIS DE TROBRIAND.
LA SEINIE.
LAGRANDtÈRE.
DE ILUZANÇAY.
LA MOTTE DU PORTAIL.
LE GRAND. 
CHIRURGIEN-MAJOR. JOANET. 
AUMONIER. PIERSON, bénédictin, astronome.

ÉLÈVES ET VOLONTAiRES.

LEIGNEL, volontaire, fait enseigne.
JURIEN, volontaire, fait enseigne.
DE BoYNES, élève, fait enseigne.
FILTZ, fait volontaire.

INGÉNIEUR, SAVANTS ET ARTISTE.

JOUVENCY, ingénieur-géographe.
RICHE, naturaliste.
BLAVIEN, naturaliste, débarqué au cap de Bonne-Espérance. 
ËLY, dessinateur, débarqué au cap de Bonne-Espérance.

Le voyage étant prévu pour trois ans, l’avitaillement s’avère une opération minutieuse. 350 tonneaux de vivres sont chargés sur chaque bateau, ainsi que 1 000 tonnes de matériel et des objets destinés à être échangés lors des escales. De 1785 à 1788, les frégates parcourent tous les océans du globe, avant de faire toutes deux naufrage.

 
Le 16 février, il quitta le Cap, où il eut à déplorer la perte de l'astronome Bertrand, mort à la suite d'une chute, puis il côtoya l'extrémité sud de l'Afrique jusqu'à la baie de Lagoa.

Le canal de Mozambique dépassé, l'amiral pensait gouverner directement, par le nord de la Nouvelle-Guinée pour atteindre les îles de l'Amirauté. Mais, ne se trouvant, le 6 mars, que par 44° longitude est et 35° latitude sud, il vit qu'il lui serait impossible avec de mauvais voiliers d'aller au delà de Timor avant le renversement de la mousson. II prit donc parti d'atteindre les îles de l'Amirauté par le sud de l'Australie.



En conséquence, il dirigea sa route au sud-est pour reconnaître l'île d'Amsterdam dont il fixa la position sur le même méridien que Saint-Paul.

Le 28 mars, à deux heures et demie, l'île était en vue. Son sommet qui n'avait pas encore été déterminé paraissait couvert de nuages. 

« A mesure que nous approchions, ils nous parurent produits par une très épaisse fumée; nous ne tardâmes pas à voir des flammes c'est dans la partie du nord que l'embrasement étoit le plus fort; mais le vent, qui souffloit du nord-ouest, poussoit la flamme dans le sud-est, et nous apercevions distinctement les progrès de l'incendie par les traces de fumée et de feu que l'on voyoit s'étendre successivement sur toute la partie orientale de l'ile. 

Cet incendie, sur une terre inhabitée, fit conjecturer à quelques personnes que ce feu ne pouvoit être qu'un signal fait par des malheureux qu'un naufrage auroit fait aborder à cette île, et qu'ils demandoient du secours mais il étoit évident que cette masse de feu étoit trop considérable pour faire supposer que l'incendie eût commencé au moment où nous avions été aperçus; d'ailleurs un pareil signal, fait au hasard, étoit inutile dans des parages où il est si rare qu'il passe des navires. 


Le plan de l'île d'Amsterdam, dressé par M. Beautemps-Beaupré, ingénieur hydrographe, fera connaître tous les détails de la partie dé l'île que nous avons visitée

Photo JM Bergougniou


La latitude de la pointe occidentale de l'île est de 37°47'46" australe; sa longitude est de 75° 4'56" orientale. « Je n'ai pas cru devoir m'arrêter à l'île d'Amsterdam; le ciel y est généralement trop couvert, dans cette saison, pour permettre d'y faire des observations d'ailleurs notre traversée commençoit à se prolonger, et nous devions profiter du premier temps favorable à notre router » Bientôt le ciel s'assombrit. Le 14 avril, tandis qu'éclatait un orage, la mer devint phosphorescente et en même temps le météore nommé feu Saint-Elme se manifesta au sommet des mâts. « Pendant des grains redoublés et très violens de vent et de grêle qui eurent lieu cette même nuit, la mer parut encore plus enflammée; et, dans les mêmes instans, on aperçut très distinctement des aigrettes électriques autour de la pointe des paratonnerres notre baromètre étoit alors à vingt-sept pouces six lignes. C'est, jusqu'à présent, le point le plus bas où il soit descendu. La violence des vents ne permit pas d'entreprendre alors la reconnaissance de la côte sud-ouest de la Nouvelle-Hollande... A suivre

Sources

Cols bleus
Château de Versailles
Gallica BnF


28 décembre 2022

La Marcophilie navale aux TAAF Michel Barré Hydravion Bougaiville RHM Centaure Marie Détrée Amsterdam Kerguelen Terre-Adélie

La Marcophilie navale aux TAAF 

On a connaissance des timbres qui sortiront en 2023 pour la philatélie des TAAF 
Quatre de ces timbres peuvent intéresser les collectionneurs de la Marcophilie navale surtout que deux d'entre eux ont été proposés par la section T.A.A.F de la Marcophilie navale à la Philatélie des T.A.A.F. : Michel Barré et RHM Centaure. Vous trouverez ci-dessous une brève description de ce timbres


Le premier représente Michel Barré. Il fait l'école navale en 1938 et arrêtera son activité Marine en 1954.

Diplômé de l' Ecole navale, Michel Barré commence sa carrière comme officier de marine (1938-54) en étant capitaine de corvette, ce qui lui vaut la Croix de guerre 39-45, il dirigera la mission polaire en Terre-Adélie (1950-52).

En revenant à la vie civile, il est ingénieur à la Société française de radioélectricité (1954), puis part en 1958 à la Compagnie générale de la télégraphie sans fil(CSF), dont il devient le directeur du groupement télécommunications, télévision et radio-navigation, puis le directeur des affaires civiles, professionnelles et spatiales, de 1962 à 1969. 

`Après la fusion de Thomson avec la Compagnie générale de la télégraphie sans fil, il est fait partie de la petite équipe chargée d'arbitrer dans les doublons résultant de la fusion, alors qu'il est déjà vice-président-directeur général (1969) de la toute nouvelle Compagnie internationale pour l'informatique (CII), dont il devient PDG en 1970

Le deuxième représente le RHM Centaure à Amsterdam devant la mare aux 
éléphants
le remorqueur de haute mer CENTAURE va remplacer l'ALBATROS pour la troisième campagne de 1990. En effet l'ALBATROS est remonté à Lorient pour son grand carénage

Le troisième représente l'hydravion du Bougainvill
e.                        En janvier 1939, le Bougainville effectue un voyage dans le sud de l'océan Indien, à destination des îles Crozet, kerguelen, Saint-Paul et Amsterdam  sous le commandement de Fabre de la Ripelle. 
A Kerguelen l' île du chat abrite également une des bornes de réaffirmation de la possession française, laissée par le Bougainville, en 1939.


enfin la dernière édition concernant la Marcophilie navale est un bloc de 4 timbres dessiné par Marie Détrée peintre officielle de la Marine

Marie Détrée-Hourrière est la première femme peintre officielle de la Marine à croquer la vie sur la station Dumont-d’Urville, en terre Adélie. À ses côtés, Pauline Marcel, journaliste, multipliera les portraits.

09 mai 2022

AMSTERDAM TAAF Mission 73 chef de district et les pompiers Pimponams

AMSTERDAM TAAF Mission 73


Amsterdam la Marianne  photo JM Bergougniou

Quand le Marion Dufresne quitte le 11 août son port de La Réunion, avec à son bord Charles Giusti, préfet, administrateur supérieur, pour faire route vers les archipels Crozet et Kerguelen, puis les îles Saint-Paul et Amsterdam, cette deuxième rotation de l'année permettra le ravitaillement des districts ainsi que la relève d'une large partie des personnels, déployés pour certains depuis près d'un an dont les chefs de district.


 Samuel MARFING, 48 ans, est diplômé en protection civile et sécurité des populations, et capitaine de sapeurs-pompiers au sein du service départemental d’incendie et de secours (SDIS) du Bas-Rhin. 

Amsterdam service incendie photo JM Bergougniou
Après des missions auprès des sapeurs-pompiers de Paris, du SDIS de Moselle, et du Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises (COGIC), il est aujourd’hui officier préventionniste au SDIS du Bas-Rhin. Il succèdera à Christophe BELLON.



Amsterdam la caserne des pompiers photo JM Bergougniou

27 avril 2022

Christophe FRASSA membre du conseil consultatif des TAAF Kerguelen Crozet Amsterdam Eparses

Christophe FRASSA membre du conseil consultatif des TAAF 

Il est fort vraisemblable que dans les jours à venir, je ressentirai forcément un peu de nostalgie, voire de la mélancolie. C-A Frassa

Le conseil consultatif des Terres australes et antarctiques françaises est chargé d’assister le préfet, administrateur supérieur des TAAF. Son rôle est détaillé dans le titre IV du décret n° 2008-919 du 11 septembre 2008.



Il est composé de 26 membres, 13 titulaires et 13 suppléants, et il se réunit au minimum deux fois par an.
Le conseil consultatif compte parmi ses membres deux députés et deux sénateurs désignés par les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat pour la durée de leurs mandats parlementaires.



PARLEMENTAIRES DÉSIGNÉS PAR LES PRÉSIDENTS DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE ET DU SÉNAT :

EN QUALITÉ DE MEMBRES TITULAIRES :
M. Stéphane CLAIREAUX, député de Saint-Pierre et Miquelon ;
M. Christophe-André FRASSA, sénateur représentant les Français établis hors de France.

EN QUALITÉ DE MEMBRES SUPPLÉANTS :
M. David LORION, député de la Réunion ;
M. Philippe FOLLIOT, sénateur du Tarn.




"Il est 8 heures et le Marion Dufresne vient d’entrer dans Le Port (c’est vraiment pas possible de donner un nom pareil à une ville portuaire !), escale finale de l’OP1-2022. Nous voici de retour à La Réunion après cinq semaines de rotation et plus de 10.000 kilomètres parcourus.
Photo CA Frassa

Photo CA Frassa
Il y a 36 ans, mon professeur de philosophie au Lycée Albert Ier de Monaco, m’a enseigné que la notion de voyage recouvrait trois concepts. Soit l’on voyage pour partir, soit l’on voyage pour être en voyage, soit l’on voyage pour arriver à destination.



"Toutes les personnes que j’ai croisées dans les différents districts participent à la grandeur de notre pays à travers cette singulière aventure des TAAF, notamment dans sa mission de SOUVERAINETÉ.
La présence de la France dans cette zone reculée de la planète où peu d’activité humaine s’y déroule est d’autant plus importante que les rares passages de navires (militaires, pêche, commerce) doivent se faire sous le contrôle d’une autorité qui garantit à la fois la sécurité des transit et le respect des réglementations.

 

Photo CA Frassa

Affirmer la souveraineté de notre pays sur ses petits bouts de territoires au milieu de nulle part, c’est prendre la responsabilité de les protéger contre toute tentative d’en faire autre chose que des lieux de préservation de la nature et de l’environnement. C’est le rôle de la France et son devoir." C-A F
La présence des femmes et des hommes qui travaillent sur les différents districts contribue à ne pas laisser le champ libre à certains qui voudraient exploiter les ressources halieutiques ou naturelles de ces archipels à des fins purement économiques et les endommager de manière irréversible.


Photo CA Frassa
L’histoire récente l’a démontré avec le contentieux qui est né entre l’Île Maurice et la France au sujet de Tromelin. Un prétendu accord de cogestion de cette île avait été envisagé et paraphé entre les deux Etats (idée pour le moins saugrenue) et aurait dû être ratifié par le Parlement français. C’était sans compter sur la vigilance de certains parlementaires qui y ont vu le dessein caché de Maurice de mettre la main sur la zone d’exclusion économique (ZEE) et d’y envoyer ses bateaux de pêche. C-A F

31 janvier 2022

TAAF AMSTERDAM pointe Bénédicte

TAAF AMSTERDAM pointe Bénédicte



Base Martin de Viviès - Amsterdam
Amsterdam est une référence mondiale en matière d’analyse de l’atmosphère, un véritable atout maître pour les scientifiques français.

la pointe Bénédicte et la station  - Amsterdam
C’est la deuxième plus ancienne station de mesures des concentrations de CO2 après Hawaï où elles ont démarré lors de la 3e année polaire internationale en 1957-1958. Sur Amsterdam, la France fêtera trente années de mesures ininterrompues en 2011.

Ce sont aussi trente ans de hausses continues et accélérées. Aujourd’hui, on tourne autour des 385 ppm de CO2 (parties par million), un record.

Pointe B. les capteurs  - Amsterdam

v
Le site présente des qualités exceptionnelles : éloignement de plus de 3 000 km de tout continent et de toute activité humaine. Dans cette zone de l’hémisphère Sud, les masses d’air sont particulièrement pures et brassées car les dépressions peuvent aisément faire le tour de la terre sans être arrêtées. Amsterdam est donc le lieu idéal pour effectuer des mesures de référence. La station de Pointe B est labellisée « observatoire » par l’Institut national des sciences de l’univers (INSU) et la seule de ce type dans tout l’océan Indien.

pointe B. le bâtiment - Amsterdam
Les instruments sont tellement précis qu’ils détectent sans difficulté la présence d’un observateur en haut du mât, si les vents dominants tournent, la légère pollution de la base ou encore le passage du Marion Dufresne ou de l’Austral…

D’autres analyses gazeuses sont effectuées : monoxyde de carbone ou radon par exemple. Ce sont des traceurs de masse d’air. Typiquement, leur forte concentration momentanée indique un air venant d’Afrique.

pointe B. le mat et les capteurs - Amsterdam

Pour la modélisation du climat, la station assure aussi la mesure des aérosols marins ou terrestres qui ont une influence importante en limitant le rayonnement solaire. La station est évidemment surtout précieuse pour le domaine marin, peu connu, car la région est très productrice d’embruns et de particules biogéniques.

pointe B. le mat et les capteurs - Amsterdam
Enfin, elle est également utilisée par la NASA pour faire des mesures de transparence de l’air par laser.







pointe B. le labo - Amsterdam


Dans les années soixante, Bénédicte Ardouin (1935-2016) travaille au CFR (à présent appelé LSCE) dans l'équipe de Gérard Lambert. L'époque est aux contrôles des retombées des explosions nucléaires aériennes. Bénédicte est en charge de recevoir les prélèvements du réseau de filtration CRAPAL et de mesurer leur radioactivité ß. Elle devient le pivot de l'équipe Lambert en centralisant toutes les mesures faites dans ce groupe et en particulier sur les prélèvements d'aérosols effectués dans les TAAF.

Lorsque Gérard Lambert crée en 1980 le programme d'étude du CO2, puis la station de mesure de l'île Amsterdam, il confie à Bénédicte l'organisation du réseau, la collecte et l'archivage des mesures.

Sources

Sénat Christian Gaudin sénateur du Maine-et-Loire

Blog TAAF AMSTERDAM

Photos

JM/Bergougniou - Georges Rivat


09 décembre 2021

29 octobre 2021

L'ASTROLABE Martin de Viviès St Paul Amsterdam TAAF Patrouille ZEE Pierre François Péron juillet 2021

L'ASTROLABE  Martin de Viviès St Paul Amsterdam TAAF Patrouille ZEE Pierre François Péron

C'est un passage de L'Astrolabe à Amsterdam (TAAF) le 6 juillet 2021 qui va nous permettre de découvrir un de ses premiers résidents, Pierre-François Péron

Le capitaine Péron est né à Brest en 1769 ; il n’avait que quatorze ans , lorsque , entraîné par le désir de visiter des contrées lointaines, il s’embarqua pour la première fois. Vingt années de sa vie furent consacrées à des voyages de long cours. Depuis son retour en France , M. Péron habite la campagne aux environs de Saumur. Heureux et paisible au sein de sa retraite , il semblait avoir oublié le passé; sa modestie ne lui permettait pas de croire que la relation des faits dont il a été témoin, que le tableau des observations qu’il a tracées, fussent dignes de l’attention du public. 


Il a fallu toute l’influence de l’amitié pour lui faire comprendre qu’un citoyen est comptable envers ses concitoyens de ce qu’il a vu , de ce qu’il a appris, et qu’un Français doit à sa patrie le tribut de ses travaux et de son expérience. M. Bénard, l’un des amis de M. Péron, s’est emparé de ses papiers et de ses journaux ; il a pris le soin de les coordonner et d’en former une œuvre complète. Un vieillard de soixante-dix-huit ans a eu le courage de copier, d’éclaircir une foule de matériaux qui, dans leur ensemble , auraient pu former cinq à six volumes.

Dans ses voyages sur les côtes d’Afrique, en Arabie, aux îles d’Anjouan et de Mayotte, à l’ile d’Amsterdam , et surtout aux côtes nord- ouest de l’Amérique , dans l’Amérique du sud et dans la mer de la Chine, M. Péron présente des questions neuves et quelquefois profondes, des descriptions animées et toujours vraies: c’est aux savants et aux navigateurs qu’il appartient d’apprécier, sous ce rapport, l’importance de son travail. Des lecteurs d’un autre ordre trouveront dans les mémoires que nous publions un attrait non moins puissant : la carrière aventureuse de notre voyageur a aussi son côté dramatique.


En mars 1883, les hostilités ayant cessé entre la France et l’Angleterre , un vaisseau russe de seize cents tonneaux, qui se trouvait à Brest, fut frété au compte du gouvernement, à l’effet de transporter des munitions de guerre à l’Ile- de-France et dans l’Inde. M.Moreau, l’un des officiers les plus distingués de la marine française, en eut le commandement. Je n’avais alors que quatorze ans ; M. Moreau voulut bien me recevoir à son bord en qualité de pilotin. 
la carte de l'île St-Paul Photo JM Bergougniou


Où on se rend compte que Péron confond Amsterdam et Saint-Paul




L'arrivée sur St-Paul


5 août, sur les cinq heures du matin, connaissance de l'ile Saint-Paul, dont la prodigieuse élévation s’aperçoit à une grande distance. Le canot fut mis à la mer pour aller à la côte et visiter une maison que nous avions signalée ; Les vagues étant très agitées, on n’y aborda qu’avec peine : la maison et le reste de l’île parurent inhabitées. Le canot revint au navire, apportant trois peaux de loups marins. Nous gouvernâmes au sud pour gagner l’île d’Amsterdam, qui n’est éloignée que d’environ dix-huit lieues. Nous signalâmes à trois milles de distance un bâtiment à deux mâts, le Noolka, capitaine Wamsley, venant de Quang-Tong. 


Ce bâtiment venait reprendre sept hommes qui, depuis dix-sept mois, étaient occupés à faire dans l’ile d’Amsterdam une cargaison de peaux de loups marins. Les deux bâtiments s’étant rapprochés, le capitaine Owen rendit visite au capitaine Wamsley ; à son retour il nous annonça qu’il avait recueilli de précieuses instructions sur la manière de prendre les loups marins, de préparer leur fourrure, et d’en effectuer la vente à la Chine ; qu’on lui avait accordé l’un des hommes qui avaient été employés sur l'ile, et que cet homme pourrait servir de guide et de conseil à ceux de nous qui voudraient faire partie d’une expédition de même nature ; il conclut en disant que , dans l’intérêt des armateurs , il fallait qu’un officier et quatre matelots se décidassent à rester à terre; qu’avant quinze mois, à son retour de Quang-Tong , il viendrait les reprendre. 

Tout le monde fut d’accord sur les bénéfices qui devaient résulter d’une opération pareille, mais personne n’était tenté d’y prendre part. Le capitaine Owen se mit en frais de promesses ; il prodigua les plus vives instanIls’adressa enfin à moi, et, séduit par je ne sais quel prestige de gloire ou d’intérêt, je me rendis : trois matelots, dont un anglais, s’engagèrent volontairement àpartager ma destinée. Le capitaine Owen s’était formellement engagé à reparaître dans ces parages au bout de quinze mois; il s’était engagé à me fournir les provisions nécessaires à ma subsistance et à celle de mes hommes pendant cet intervalle ; il nous avait promis pour associé un matelot vigoureux et expérimenté. 

St-Paul - La caldéra 
Plein de confiance dans sa parole, le 1er septembre, je m'embarquai sur la chaloupe, avec une faible partie des provisions et des effets qui m'étaient accordés, et je descendis sur la côte. Quoique la mer fût belle, notre chaloupe ni aucune de nos embarcations ne revinrent au rivage. Dans la nuit, la chaloupe du Nootka nous amena l’homme dont le capitaine Owen avait fait un si grand éloge; c’était une espèce de squelette , un moribond, au visage pâle et blême, aux membres décharnés et flétris. Je déclarai à l’officier qui le conduisait que je ne recevrais pas ce malheureux, et qu’il pouvait le reconduire à son bord; l’officier me répondit qu’il avait ordre de le laisser à terre et qu’il l’y laissait ; en même temps il me remit un certificat du capitaine Owen qui attestait à tout gentleman que j’étais resté à l’île d’Amsterdam à l'effet d’y faire la chasse aux loups marins ; 

St-Paul Les otaries ou loup marin
que j'étais pourvu de toutes choses nécessaires pour deux ans; il terminait en me recommandant aux bons traitements des étrangers qui visiteraient l’île. Le lendemain , au lever du soleil, les deux bâtiments s’éloignèrent à toutes voiles ; immobile , je les suivis longtemps des yeux ; lorsqu’ils eurent quitté l’horizon, je tombai anéanti.


Elle présente la forme d’une montagne sortant du sein des eaux. Son élévation la plus considérable est au centre, et sur le côté oriental, où elle se trouve coupée presque perpendiculairement aux eaux du bassin, qui en baignent le pied dans toute sa circonférence. Son aspect extérieur peut être comparé à celui d’une oreille d’homme. 

La baie paraît avoir été formée par la chute de la partie la plus élevée de la montagne , qui, cédant à son propre poids, s’est enfoncée dans le bassin, où l’on trouve vingt - sept brasses d’eau ; de sorte que la partie qui reste autour de ce bassin ressemble au vase d’un entonnoir, le tuyau tourné vers la terre. La montagne dont le tiers de la circonférence supérieure aurait été coupé perpendiculairement sur le tiers correspondant de la circonférence inférieure s’élève de huit cents pieds au-dessus de la mer. Elle s’abaisse brusquement des deux côtés de la baie, et se termine par d’énormes galets que la mer y a jetés. 

St-Paul L'intérieur du cratère 
Ces galets forment deux pointes, entre lesquelles existe un passage de soixante-seize à quatre-vingts pieds de largeur; c’est par là que les embarcations entrent dans le bassin, mais seulement quand la mer est haute. L’aspect du bassin et de la montagne qui le cerne en grande partie indique que là était autrefois le foyer d’un volcan dont l’orifice se trouvait au centre de la partie de la montagne qui a disparu en totalité...

à suivre...

Sources
TAAF
BnF Gallica

Merci à Willy et Mathilde

Aviation maritime Philippeville Algérie 1914-1018 guerre Bône hydravion Méditerranée

Aviation maritime Philippeville Algérie  Les principales missions de l’Aviation maritime sont la surveillance des routes d’accès aux ports, ...