11 février 2021

Cuirassé Démocratie Grippe espagnole incidents accidents classeLiberté

Cuirassé Démocratie

Nous sommes soumis au couvre-feu, au confinement par la Covid 19. A la fin de la première guerre mondiale, la grippe espagnole a ravagé la France et sa Marine. 
Le cuirassé Démocratie a été cruellement touché.

La pandémie grippale de 1918-1919 fit entre 40 à 50 millions de morts dans le monde selon l’Institut Pasteur, 100 millions selon des réévaluations récentes de l’OMS, et sans doute plus selon les dernières recherches. Elle reste l’un des plus grands fléaux que l’humanité eut à affronter. L’histoire oublia vite ce triste événement, jusqu’à ce que les historiens anglo-saxons reprennent les études sur le sujet en 1976.

En septembre 1918, basé en mer Ionienne, la Démocratie est durement frappée par la grippe (32 décès sont comptabilisés). Un cas de force majeure qui le contraint à regagner l'arsenal. 
À partir de là, la situation du personnel à bord est la suivante : 188 sont présents aux postes, 205 sont à l’hôpital, 294 sont en permission ou en convalescence

Le cuirassé Démocratie est mis en chantier à Brest le 1er mai 1903 et est lancé le 30 avril 1904. Il est retiré du service en janvier 1921. La classe Liberté est une évolution de la classe République conçue par l'ingénieur Emile Bertin.





LES OUVRIERS DU CUIRASSÉ DEMOCRATIE

Les ouvriers de l'arsenal travaillant à bord du nouveau cuirassé Démocratie réunit au nombre de 600 la Bourse du travail ont voté un ordre du jour dans lequel ils protestent contre la discipline qui atteint disent jusqu'à l'arbitraire et contre le supplément de travail ordonné après le coup de cloche qui en annonce la cessation












INDEMNITES DE TABLES, Circulaire à l'escadre de la Méditerranée

J'ai été saisi de demandes formulées pat les chefs de gamelle des officiers du Bouvet, du Jauréguiberry de la Démocratie et du Suffren , en vue de la concession aux tables de l'état-major de ces bâtiments de menues sommes variant entre 12 et 21 francs, qui auraient été dépensées pour recevoir des officiers d artillerie devant assister à une école à feu, alors que les fins ont du être ajournés.

Ces demandes sont basées sur l'article 88 du décret du 7 janvier 1908. qui dispose que lorsqu'un bâtiment part sans avoir reçu le nombre de passagers officiellement annoncé à l'avance comme devant être placé aux différentes tables du bord il peut être alloué, pour chaque passager manquant, une indemnité dont la quotité » est déterminée par le ministre sur l'avis du conseil d'administration du port qui compte de la dépense du bâtiment Il s'agit là du cas de bâtiment qui, devant transporter, pour une traversée de durée notable, un certain nombre de passagers pour une destination d'outre-mer, se sont approvisionnés en conséquence et partant définitivement sans avoir reçu tous les passagers annoncés. Mais l'article S8 ne peut être invoqué pour une simple sortie reportée à une date ultérieure.



En espèce. les tables du Bouvet du Jauréguiberry, de la Démocratie et du Suffren n'ont pas eu à subir de dommage appréciable. Il ne faut pas oublier au surplus que les tarifs de traitement de table ont été établis en tenant compte, non seulement des soins ordinaires, mais encore des aléas que peuvent entraîner dans le fonctionnement des tables les nécessités habituelles de service.

Dans ces conditions, les requêtes qui m'ont été transmises ne m'ont pas paru susceptibles d'aucune suite.




ESSAIS OU CUIRASSÉ "DÉMOCRATIE"

Messidor 29 juin 1907

Brest, 19 juin.
La cuirassé Démocratie a terminé ses essais préliminaires de six heures, à 10.500 chevaux et à 16 nœuds 7 de vitesse.

Les essais ont été satisfaisants. La puissance moyenne a atteint 11.000 chevaux avec 0.673 de consommation.

La Démocratie va rentrer au bassin et elle sera remise en rade vers le 10 juillet pour les essais officiels.

Messidor 


La Presse 15-2-1911






Le Libéral 15-7-1911




Le 28 mai 1914, lors d'un exercice d'escadre, le cuirassé Démocratie est abordé par le cuirassé Suffren alors en panne de machines. Contrairement à son assaillant (brèche de 1,50 m sur la coque extérieure et arrachement de son écubier), il ne souffre que d'avaries minimes qui ne nécessitent que trois semaines de réparations.




Au début de la Grande Guerre, Démocratie participe au déploiement des troupes du 19e corps d'armée français à partir de l'Algérie vers la France. Entre-temps, le 16 août 1914, il prend part à la bataille d'Antivari qui voit le croiseur austro-hongrois Zenta, couler. Le 16 mai 1916 Démocratie est affecté à la 3e escadre. Ensuite il passe la majorité de la guerre à sillonner la Méditerranée orientale. Basé à Corfou, Démocratie patrouille en mer Ionienne pour combattre la marine austro-hongroise et ottomane. Le 1er juillet 1918, le cuirassé rejoint la 2e escadre en mer Ionienne







http://www.navires-14-18.com/fichiers/D/DEMOCRATIE_MN_V3.pdf

https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mocratie_(cuirass%C3%A9)

BNF Gallica

10 février 2021

Saint-Malo bénédiction Saint-Yves Oeuvres de mer pêche grands bancs navire hôpital avril 1935

Hier, à Saint-Malo, Mgr Mignon, archevêque de Rennes a béni le Saint-Yves nouveau bateau-hôpital



LE NOUVEAU BATEAU-HOPITAL


Saint-Malo, 22 avril (de notre rédaction) L'Ouest-Eclair


Voici six semaines et plus que nos terre-neuvas ont pris le large et tous les navires, ou peu s'en faut, retrouvent actuellement sur les lieux de pêche où, de suite, ils ont commencé leur dur métier.

Le Père Yvon, l'aumônier de nos marins, nous a montré dans le film impressionnant qu'il a rapporté de la campagne 1934, ce qu'est le métier avec ses misères et ses dangers de chaque jour.

Aussi convient-il de louer sans réserves la Société des Œuvres, comme son aumônier, qui a tenu à reprendre cette année la tradition d'assistance à nos pécheurs interrompue l'an dernier avec le désarmement de la Sainte-Jeanne-d'Arc.

C'est donc la fine goélette Saint-Yves qui, cette année, va partir pour les mers lointaines, porter à nos marins, avec le salut de leurs familles, les secours tant religieux que médicaux qui sont dans le programme des Œuvres de Mer.


On devait, à Saint-Malo, qui reste le premier port de grande pêche de France, de placer dans un port les cérémonies de la bénédiction du nouveau navire-hôpital.

Remercions-en le père Yvon, l'aumônier des terre-neuvas, d'avoir réservé à Saint-Malo, où il ne compte que des sympathies, cette belle manifestation à laquelle le comité des fêtes, qui en avait perçu l'importance touristique, prêtait en ce lundi de Pâques son plus complet concoure


LA CEREMONIE

Dix heures. Devant la cathédrale, on attend l'archevêque. Le clergé est là ainsi que nombre de notabilités. On remarque le groupe des petits chantres de la Schola de La Vicomté, qui portent la robe de bure des capucins, un groupe de Pères de La Vicomté, des novices qui entourent un bateau la clique des Corsaires Malouins. Salué à son arrivée par les membres du clergé, le prélat se recueille un instant à la cathédrale, puis le cortège se forme pour se rendre au bassin où est amarré le Saint-Yves, face à l'esplanade Saint-Vincent, que remplit une foule nombreuse.


Le navire-hôpital a arboré le grand pavois. A l'avant, on a dressé un autel garni de feuillages. En attendant l'arrivée du cortège, on entend un Joyeux carillon. C'est le poste de T. S. F. installé par M. Marcel Catteret.



Sur le pont du navire, où un fauteuil a été aménagé pour l'archevêque, le père Yvon et le capitaine Gervain, qui doit commander le Saint-Yves, attendent les invités.

Nous reconnaissons successivement M. Charles Guernier, député de Saint-Malo, ancien ministre, et Mme Guernier, marraine du navire; le contre-amiral du Côuëdic des Œuvres de mer, parrain du Saint-Yves; MM. Berthaut, président général des Hospitaliers sauveteurs Bretons; capitaine de frégate Hamon, commandant de l'Ancre; A. StMieux, président du Syndicat des Armateurs Huet, Louvet, Houduce, armateurs; Mme de Miniac, présidente des Œuvres de Mer à Lannion; Allaire, inspecteur de la Navigation; Briand, lieutenant de port, etc. Parmi les membres du clergé, le R. P. Supérieur de la Vicomté, le R. P. Lebret, les Curés des paroisses voisines.


Mgr Mignon, qu'escortent les chanoines Coupel, vicaire général, et Juhel, curé de Saint-Servan, prend place au fauteuil qui lui a été réservé et M. le chanoine Lechoux monte à l'autel où il va célébrer la messe.

L'archevêque procède à la bénédiction du navire, puis, à l'Evangile, devant le micro, il prend la parole face à un auditoire qui groupe des milliers de personnes qui s'étagent jusqu'à hauteur du Casino, il va définir la mission du Saint-Yves. Cette mission doit satisfaire un triple besoin de religion, d'assistance et de vie familiale. En termes éloquents, le prélat développe ce thème des services religieux, charitable et familial que le nouveau navire-hôpital assurera sur les lieux de pêche, à Terre-Neuve, comme au Groënland, à nos marins-pêcheurs.


Pendant l'office, la Schola des petits chantres de La Vicomté exécute avec une rare perfection des chants religieux, et a l'Offertoire, Mlle Gervin, élève de Mme Waltz de Monségur, chante un Hosannah de Pâques, dans un style remarquable.

Le ciel, que traversent de gros nuages menaçant, s'est montré assez clément. Toutefois, alors que Mgr Mignon vient de donner nne dernière bénédiction. des gouttes de pluie commencent à tomber, pendant que les petits chantres de La Vicomté exécutent une prière pour les marins perdus en mer. On en compte déjà six, annonce le Père Yvon, depuis le début de la campagne. Et bientôt le grain menaçant crève et la cérémonie s'achève sous Ix pluie non prévue au programme.

L'après-midi à la salle des fêtes de l'Hôtel de Ville, devant de nombreux spectateurs, le Père Yvon a présenté son film Avec les Terre-neuvas. CINEMA CASINO



09 février 2021

Joël Lemaine et le timbre Saint-Yves Les oeuvres de mer Saint-Pierre et Miquelon Ville d'Ys Sainte Jeanne d'Arc

Le Saint-Yves



Pour revenir sur le timbre de Joël Lemaine le Saint-Yves (SPM) voici quelques informations qui ont préludées à l'achat, à la mise en oeuvre du navire hôpital des Oeuvres de mer. (L'oeuf des mers pour les Finistériens)



Ste Jeanne d'Arc

Le navire hôpital des Oeuvres de Mer n'est pas armé en 1934 pour la campagne de grande pêche.

La pêche évolue avec le matériel et provoque une diminution du nombre de marins (12000 en 1904 - 3320 en 1933).



Les chalutiers remplacent les goélettes et la pêcha en doris. Le navire hôpital Sainte-Jeanne d'Arc n'arrive plus à suivre ou à trouver les bateaux et est d'un coût exorbitant, il faudra faire des économies d'armement, d'entretien et de combustible.




Organiser une campagne de plus de cinq mois n'a rien de simple, surtout que les Oeuvres de Mer se battent toujours pour boucler leur budget.

Les coûts d'armement sont si élevés que les Oeuvres de mer ne peuvent plus suivre.

L'Ouest-Eclair 6 juin 1935
Malheureusement la crise est venue; la Société n'a plus recueilli les fonds nécessaires pour lui permettre d'armer la Jeanne-d'Arc en vue de nouvelles campagnes. Cependant les administrateurs charitables n'ont pas voulu que les Œuvres de Mer restent Inactives et ils ont réussi cette année a armer un petit voilier, le Saint-Yves, sous le commandement du capitaine Genin. Un medecin et l'intrépide aumônier. le père Yvon, lui servent de précieux auxiliaires. Le Saint-Yves  fera dans son petit rayon d'action ce que la Jeanne-d'Arc faisait en grand.

Aussi M. Vercel adressa-t-il un dernier et vibrant appel à toutes les bonnes volontés pour que l'année prochaine, Les Œuvres de Mer puissent continuer à exercer leur action bienfaisante. auprès de nos marins hauturiers en leur apportant réconforts et nouvelles.




En l'absence du bateau hôpital des Oeuvres de Mer le R.P. Yvon va, en 1934, autorisé par le Ministre de la Marine, embarquer sur l'aviso Ville d'Ys de la station navale de Terre-Neuve.

La Ville d'Ys est un ancien aviso anglais (Andromeda) qui durant la guerre a fait les convois de Mourmansk. Le bateau est équipé pour le froid, il est doublé de bois à l'intérieur. (CF Henri Goybet)




Il est confronté au programme du bateau fixé par la Marine nationale, aux escales officielles, à la représentation (7 mois et 28 escales). Le R.P. Yvon calcule qu'il ne restera que 23 jours sur les bancs. Il ne peut être avec les marins comme il le désire. Il compte sur les navires qui feront escale pour se faire embarquer. C'est en partie la raison de sa volonté de mettre en oeuvre un nouveau bateau hôpital.

Il va faire signer une pétition aux marins, aux Saint-Pierrais pour "obtenir une assistance matérielle, médicale et religieuse sur les bancs de Terre-Neuve et du Groënland".



Mon rôle n'est pas de faire fonction d’aumônier de la Ville d'Ys mais des marins de la grande pêche

Il a acheté une caméra, il filme lors de ses embarquements notamment sur l'Alfred. Ces films serviront de supports à ses conférences pour récolter des fonds.

https://www.cinematheque-bretagne.bzh/G%C3%A9olocalisation-970-13420-0-0.html

Les Saint-Pierrais (du moins certains) ne sont pas particulièrement pour la présence d'un navire hôpital qui livre aux marins sur les lieux de pêche ce qu'ils demandent et ainsi les empêche de venir à terre et nuit au commerce local... Le R.P. Yvon condamne les commerçants "qui possèdent une telle âpreté au gain ..." lors d'une intervention à la radio de Saint-Pierre.


Le 16 mai 1934 Yvon présente le projet du saint-Yves à l'administrateur de Saint-Pierre. Bien entendu le président des Oeuvres de mer n'est au courant de rien... Son dossier est bien ficelé et semble viable.

"Voila ce qu'il faudrait. Un canote comme ce canadien là, du genre dundee paimpolais qui font cabotage de 100 à 150 tonneaux avec moteur et voile, un équipage d'une dizaine d'hommes tout au plus, un capitaine long-courrier et un médecin à bord".


Le CF Goybet le conseille, Mgr Poisson préfet apostolique des îles le soutient. Il récolte six cents signatures pour sa pétition.

Son financement s'inspire du financement des oeuvres de mer : les armateurs paieront 60 fr pour chaque marin, chaque homme paiera 20fr de participation. En mouillant l'administrateur de Saint-Pierre, il attend une oeuvre substantielle de l'Etat. Le soir même l'administrateur écrit au Ministre des Colonies...


Durant le retour de la Ville d'Ys vers Cherbourg, Yvon rédige son rapport sur la campagne pour l'amiral Lacaze président des Oeuvres de mer, pour mgr Poisson. Dans ce rapport Yvon démontre que la Ville d'Ys ne peut remplacer un vrai navire hôpital et il y joint les signatures de sa pétition.

Le 4 octobre, son projet est dévoilé à Saint-Pierre par Mgr Poisson.

Le 21 octobre, l'amiral Lacaze accepte le projet. Les Oeuvres de mer hésitent à reconnaître la paternité du projet à Yvon.

Le Saint-Yves existe sur le papier, il ne reste plus qu'à trouver un bateau. Son plan de financement est validé : Ministère des Colonies, ministère de la Marine, région de Saint-Pierre et Miquelon, participation des armateurs et des marins.





Mi décembre Yvon acquiert le Willy-Fursy, un dundee de 27m60 construit en 1929 par les chantiers navals de Normandieà Fécamp, il a fait l'Islande.

Le capitaine Gervin en prend le commandement. Il surveille le recrutement de l'équipage, refuse le second parce qu'il boit...


Il souhaite acheter une TSF avec pour programme : météo, messages codés,, capitaine-armateur, alerte des hommes en perdition ou en dérive, organisation des recherches, nouvelles de France, nouvelles des communes des équipages, disques récréatifs, cette radio sera appelée Radio-Morue.

Yvon entre en conflit avec les Oeuvres de mer, il souhaite récupérer un tiers des recettes de ses conférences et souhaite pouvoir en faire pour son propre compte. Il essuie un refus de l'administrateur délégué Loture. Et radio-Morue gêne les autorités... 
En cause l'argument : "puissant soutien puissant pour le moral des équipages qui, dans la réalité se traduit par la diffusion de la messe dominicale... L'Etat craint une forme de prosélytisme, le ministère des PTT est réticent à l'idée que l'on piétine ses plate-bandes.




Yvon embarque du matériel de tournage, des pellicules, une table de montage, un projecteur, un mur-écran, des cartons de médicaments, des étagères pour les disques, des rames de papier, des classeurs, les plans du Saint-Yves, les CV de l'équipage

Les travaux avancent, le 1er avril le Saint-Yves entre dans l'écluse de Saint-Malo.



Par l'avant ; Poste d'équipage avec couchettes et armoires - cambuse - hôpital séparé par un fort cloisonnement, avec deux lavabos fixes, des armoires à linge et quatre couchettes fixes.



A tribord à toucher la cloison de la cambuse, la chapelle puis attenant, une pièce réservée à la visite des malades et dans laquelle se trouve la table d'opération, la pharmacie.

A babord le poste émetteur TSF et l'emplacement du poste radiophonique Radio-Morue.



Sous la descente avant deux couchettes avec lavabos et armoires pour les contagieux. En outre des des couchettes fixes, il est prévu six couchettes mobiles. Au centre la descente avec coursive commandant , la salle de viste, compartiment réservé à la Poste.

A l'arrière, le carré, à bâbord et à tribord, les cabines de l'aumônier et du médecin. Ensuite séparé par une double cloison la chambre des machines dans laquelle est installé un groupe marin semi-diésel Bolingers de 80cv et un groupe electric-diésel avec, en abord, les réservoirs d'une capacité de 10 tonnes. Enfin une troisième descente, la cabine du capitaine, le carré des sous-officiers et des spécialistes avec quatre couchettes et la chadière du chauffage central qui assure une bonne température.


Sous les planchers le parc à charbon, les réserves d'eau douce, le puits aux chaînes, le lest de fonte de 40 Tonnes.

Le 8 mai 1935 10 heures du matin tout est prêt pour le départ, le 9 le Saint-Yves quitte son mouillage à 15h sous voile et moteur.

Sources 
Avec les pêcheurs de Terre-Neuve et du Groënland 1936b R.P. Yvon  Editions nouvellistes de Bretagne
Yvon le Typhon Alain Guéllaff 2007 L'ancre de Marine
L'Oeuf des mers 1990 amiral Henri Darrieus

08 février 2021

Chalutier Rosemonde 3e escadrille de chalutiers guerre 1914 1918 Fécamp l'origine des escadrilles de chalutiers

Chalutier Rosemonde 3e escadrille de chalutiers  guerre 1914 1918 Fécamp

Avant d'être réquisitionné le chalutier ROSEMONDE fréquentait les bancs comme l'attestent ces articles de l'Ouest-Eclair de 1914.


L'Ouest-Eclair 7-7-1914
Les navires suivants sont rentrés des bancs: ARMEMENT METROPOLITAIN.
17 juin. Chalutier Rosemonde, de Boulogne, c. Hébert, 29.000 morues, 

Sont repartis pour les lieux de pêche 
20 juin. Charles-Jules, La Normande, Saint-Paul, Xénophon, Goéland, Thérèse, Margared Eglantine, Marjolaine, Bassusary, chalutier Rosemonde, Aigle, Alcyone, Robinson.

Des Origines de l'utilisation des chalutiers pour la défense côtière

La déclaration allemande du 4 Février 1915 avait fait des eaux baignant les îles Britanniques une "zone de guerre" dans laquelle tout bâtiment de commerce, même neutre, s'exposait à être détruit sans avertissement préalable -


Les sous-marins allemands n'avaient pas encore à cette époque étendu leur champ d'action vers l'Océan au delà de la Manche Centrale ; la réponse française à la déclaration allemande, prise de concert avec l'Amirauté britannique fut donc simplement la création en Mars 1915 d'une "Flottille des Chalutiers de la Manche" basée sur Boulogne, Dieppe et Fécamp : on n'éprouvait pas la nécessité de se garder plus à l'ouest .



Mais les obstacles même accumulés par les Alliés dans le Pas-de-Calais et en Manche obligèrent bientôt les sous-marins allemands à développer leurs possibilités technique , à les mieux connaître et à emprunter pour opérer en Manche et en mer d'Irlande la route qui fait le tour de l'Ecosse : en Avril 1915 la Manche Occidentale n'est plus sure, en mai deux sous-marins franchissent Gibraltar et parviennent en Adriatique .

En présence de ces faits, le Ministre de la Marine demande le 2 Juin au Chef d'Etat-Major général quelles mesures il compte prendre pour remédier, sans démunir la Manche, à la menace qui plane sur les atterrages de la Loire et de la Gironde - A la suite d'un rapport du 3 Juin, le Ministre prend la décision suivante :


"Constituer une escadrille de chalutiers de l'Océan indépendante de la flottille de la Manche et placée directement sous " l'autorité du Vice-Amiral, commandant le 2° escadre légère..... " Partager cette escadrille en trois divisions de six chalutiers:
Division A - Base La Pallice - chargée spécialement de la surveillance des atterrages de la Gironde et de la Charente

Division B - Base St-Nazaire - chargée spécialement des atterrages de la Loire et de ses abords .

Division C — Base Brest - chargée de lr. surveillance des atté rages d'Ouessant - pouvant aussi éventuellement remplacer les petits croiseurs en Manche Occidentale

Mettre un Capitaine de Frégate à. la tête de l'escadrille de " l'Océan sur un navire approprié...
Former le plus tôt possible la division A par prélèvement sur la flottille de la Manche...


Rosemonde est un chalutier construit en 1911 par Smith's Dock Co Ltd à Middlesborough.
364 tjb, 173 tjn, 45,57 x 7,07 x 4,48 m
une machine à triple expansion Shields Engin. amp; Drydock Co Ltd, North Shields 1911, 585 cv, 11,4 noeuds, une chaudière Richardson, Westgarth & Co, Middlesborough 1911, timbrée à 12,6 kg.

En 1912, immatriculé à Boulogne sur Mer, armateur V. Fourny, capitaine Malfoy

Réquisitionné du 12/02/1915 au 03/02/1919.


Sources :

L'Ouest-Eclair
Bnf Gallica Rapport du LV Auphan les patrouilles de l'Océan du 7-6-1915 au  5-4-1917
https://forum.pages14-18.com/viewtopic.php?t=46907

PHM Commandant Blaison TANGER MED25 Maroc EUNAVFORMED IRINI

TANGER MED25 PHM Cdt Blaison  Le 23 avril 2025, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Blaison a appareillé de Brest dans le cadre de...