Affichage des articles dont le libellé est résistant. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est résistant. Afficher tous les articles

08 mai 2025

BRF premier équipage Jacques Stosskopf bâtiment ravitailleur de forces résistant Saint-Nazaire mai 2025

BRF Jacques Stosskopf

St-Nazaire premier équipage



Le bâtiment ravitailleur de forces (BRF) Jacques Stosskopf a débuté sa première campagne d’essais à la mer, le 9 avril 2025, depuis le port de Saint-Nazaire, en vue d’une livraison à la Marine nationale à l’été 2025. 


Ce bâtiment est le second d’une série de quatre qui ont été commandés en 2019 auprès du groupement momentané d’entreprises (GME) composé des Chantiers de l’Atlantique et de Naval Group. 

Les quatre BRF sont destinés à remplacer les bâtiments de la classe Durance de la Marine nationale, à l’horizon 2032, en vue d’assurer des missions de soutien et de ravitaillement au profit de l’ensemble des bâtiments de la Marine nationale : carburant, munitions, pièces de rechange, vivres...

Indispensables à l’autonomie stratégique de la Marine nationale, ces ravitailleurs donnent à la France la capacité de conduire des opérations en haute mer et de se déployer loin et longtemps.

Leurs capacités d’emport de fret et de carburant sont nettement supérieures à celles des bâtiments de la génération précédente. Il en va de même pour leurs capacités tactiques, avec des dispositifs d’autodéfense et un système de combat leur permettant de se déployer en autonomie vers leur zone d’opérations et de faire face aux menaces asymétriques, de surface et aériennes




Qui était Jacques Stosskopf ?

Ouest-Eclair 7-2-1923

Issu d’une famille alsacienne, Jacques Stosskopf est né à Paris le 27 novembre 1898. Elève brillant, il est mobilisé en 1917 dans l’artillerie avant d’intégrer en 1920 l’École polytechnique, dont il sort 23e en 1922. Il mène par la suite une carrière d’ingénieur du Génie maritime, corps spécialisé dans la construction des navires de guerre, devenant un des spécialistes de la conception des contre-torpilleurs dans les années 1930.

Ouest-Eclair 1er mars  1929


 Présent à Lorient en juin 1940, il participe à la mise en défense de la ville et négocie, avec ses supérieurs, le maintien des ingénieurs militaires français pour encadrer les ouvriers de l’Arsenal. Il y joue un rôle clef, gagnant peu à peu la confiance des autorités allemandes grâce sa connaissance de leur langue et l’étendue de ses connaissances techniques. 




Ouest-Eclair 27-7-1939
Devenu sous-directeur de l’Arsenal de Lorient en septembre 1942, Jacques Stosskopf emploie ainsi, à plusieurs reprises, son influence auprès des occupants pour maquiller les actes de sabotage industriels en accidents, réussissant également à faire baisser de plusieurs centaines l’envoi d’ouvriers pour le STO. 


Mais surtout, il met à profit sa liberté de circulation pour collecter de nombreux renseignements militaires, principalement sur les U-Boot et la base sous-marine, qu’il fait d’abord transiter aux Alliés par le 2e Bureau de la Marine à Vichy, puis directement via le Réseau Alliance dont il devient membre en 1942. 


Dénoncé, il est arrêté le 24 février pour être finalement exécuté au camp du Struthof en Alsace le 1er septembre 1944, avec d’autres membres de son réseau. 


09 mars 2025

PIERRE DAC Les Français parlent aux Français humoriste résistant Radio Londres

 PIERRE DAC 


Création et gravure Elsa Catelin -
Timbre : d'ap. photo © AGIP / Bridgeman Images -
Contour feuille : d'ap. photos archives Jacques Pessis
« Vaut-il mieux passer à la postérité ou passer hériter à la poste ? » 


Avant de nous quitter le 9 février 1975, d’un manque de savoir-vivre, Pierre Dac s’est posé la question. La Poste lui apporte la réponse à travers un timbre-hommage au « roi des loufoques » et au résistant devenu, à Londres, l’un des « Français qui parlaient aux Français ». 



Né le 15 août 1893 à Châlons-en-Champagne, André Isaac commence par poursuivre des études qu’il ne parvient pas à rattraper. Mobilisé en 1914, il passe quatre ans sur le front où il est blessé à deux reprises. En octobre 1922, il fait ses débuts de chansonnier et invente une forme d’absurde dont vont s’inspirer Pierre Desproges, Coluche, le Gorafi et beaucoup d’autres. 

En 1935, il devient le pionnier des émissions d’humour avec La Société des Loufoques et La Course au Trésor. 

Le 13 mai 1938, il crée L’Os à moelle, un hebdomadaire dont les ventes atteignent 400 000 exemplaires. Il y publie les premières « petites annonces ». 

En 1940, décidé à rallier la France Libre, il passe dix-huit mois dans les prisons espagnoles avant de rejoindre Radio Londres, où il multiplie les chansons et les éditoriaux contre l’occupant. 

Pierre DAC à gauche correspondant de guerre

« Bagatelle sur un tombeau », où il répond à Philippe Henriot, est étudié dans les écoles. En 1947, il invente le « Schmilblick », puis rencontre Francis Blanche. 


Ils signent et interprètent Le Sâr Rabindranath Duval et Signé Furax, le feuilleton le plus écouté de l’histoire de la radio. À partir de 1966, Bons baisers de partout, avec Louis Rognoni, est également un succès. Enfin, en 1972, il publie ses Pensées. Elles ont traversé les générations, démontrant ainsi que « rien de ce qui est fini n’est jamais complètement achevé tant que tout ce qui est commencé n’est pas totalement terminé ».

 © La Poste – Jacques Pessis -Tous droits réservés


Radio-Paris ment, Radio-Paris ment, Radio-Paris est allemand


croix de guerre,
légion d’honneur,
médaille de la Résistance


 « Mes chers Compatriotes,

C’est pour moi une extraordinaire sensation que de pouvoir, ce soir, vous parler librement devant ce micro, alors qu’il y a environ deux mois j’étais encore à méditer, entre les quatre murs d’une cellule […], ce qui démontre d’une manière péremptoire, absolue et définitive, que la prison mène à tout à condition d’en sortir.

Ainsi que vous pourrez vous en rendre compte, il n’entre nullement dans mes intentions d’adopter ici le ton solennel ou larmoyant […]. Car je crois en la vertu du sourire.

[…] D’aucuns – dans le camp collaborationniste, s’entend – ne vont pas manquer de s’écrier : « Un loufoque à la radio de Londres, cette fois, c’est complet ! » Et de ricaner, et de faire de fines plaisanteries en se mettant de grands coups d’eau de Vichy derrière la croix gammée, histoire de souligner le grotesque de l’événement.

[…] Sur ce, mes chers Compatriotes et amis, laissez-moi vous donner, en guise de conclusion, ce slogan : […] « La Révolution Nationale a commencé avec un bâton et sept étoiles : elle finira avec une trique et trente-six chandelles ! »

 


De son vrai nom André Isaac, Pierre Dac, juif, alsacien et résistant de la première heure, fut, à partir de 1943, un des piliers de Radio Londres, où il intervint quotidiennement jusqu’au débarquement des alliés en Normandie. Avec son esprit burlesque, son humour subtil et ses mots cinglants, il mena une impitoyable guerre des mots contre Radio Paris, et particulièrement contre un des plus virulents ténors de la collaboration, Philippe Henriot, que les Allemands appelaient le « Goebbels français ».

https://www.youtube.com/watch?v=TvsTWIOJf4o




En août 1944, après avoir quitté Londres pour Paris, où il a retrouvé son épouse, Pierre Dac a repris sa vie d’humoriste. Dans son livre Un Français libre à Londres en guerre (éd. France-Empire, 1972), il écrit : « Je remis la tenue civile et repris mes activités professionnelles qui étaient de même ­nature que celles d’avant-guerre, c’est-à-dire théâtralement, cabarètement, radiophoniquement, clubement, activement, effectivement et réciproquement. » Il est mort à Paris le 9 février 1975.


Merci à Elsa Catelin


12 mai 2022

Aviso A69 Quartier maître Anquetil résistant Radio Sous-marin Ouessant compagnon Libération

Aviso A69 Quartier-maître Anquetil

Le programme Aviso 

Pour accomplir les missions prioritaires de sûreté de la FOST, la Force océanique stratégique, et de protection du trafic maritime côtier, pour assurer en outre la surveillance des approches maritimes du territoire et, dans certains cas, la protection de nos intérêts outre-mer, la Marine décide à la fin des années 60, en remplacement des escorteurs rapides vieillissants et des escorteurs côtiers hors d'âge, de construire un bâtiment robuste, endurant, peu sophistiqué, marin, en tout cas peu coûteux, qu'elle pourrait acquérir ainsi en nombre suffisant.

La série des avisos 
1 - D'Estienne d'Orves
2 - Amyot d'Inville 
3 - Drogou 
4 - Détroyat 
5 - Jean Moulin 
6 - Quartier-maître Anquetil
7 - Commandant de Pimodan
8 - Second maître Le Bihan
9 - Lieutenant de vaisseau Le Hénaff
10 - Lieutenant de vaisseau Lavallée
11 - Commandant L'Herminier
12 - Premier maître L 'Her 
13 - Commandant Blaison 
14 - Enseigne de vaisseau Jacoubet
15 - Commandant Ducuing 
16 - Commandant Birot 
17- N... Aviso Commandant Ducuing

PARRAINAGE DE L'AVISO QUARTIER-MAITRE ANQUETIL PAR LA VILLE DE DINAN


En ce matin du 29 avril 1978, après une nuit de navigation sous un ciel étoilé, l'aviso Quartier-Maître Anquetil s'accostait au quai Saint-Louis dans le bassin Vauban à Saint-Malo.

De quoi s'agissait-il ? Pour quelle raison les Malouins eurent-ils le loisir de contempler le Quartier-Maître Anquetil dans leur bassin pendant 3 jours ? Cette « manifestation » avait-elle un rapport avec la date du 1er mai ?

Rien de tout cela l'aviso Quartier-Maître Anquetil faisait escale à Saint-Malo pour se faire parrainer par la ville de Dinan.

Le 29 avril, le déjeuner donné à bord réunissait à la table du Commandant Monsieur René Blanchot, maire de Dinan, et ses adjoints ; Monsieur René Benoit, député des côtes du Nord ; Monsieur Malherbe, et maître Kerlaud. Après ce repas, une forte délégation de l'équipage se rendait à la mairie de Dinan, où Monsieur Blanchot lui souhaita la bienvenue en espérant que cette cérémonie soit le début d'une longue amitié et qu'elle permette de multiplier les contacts amicaux entre la population dinanaise et les marins du Quartier-Maître Anquetil. 
Dans sa réponse le capitaine de frégate Jeanjean, commandant, rappela les faits de guerre du Quartier-Maître Anquetil qui, contacté par le colonel Rémy en 1941, entra comme opérateur radio dans le réseau de renseignement Notre-Dame. 
Arrêté en juillet 1941, il fut exécuté le 24 octobre au Mont Valérien. 

Son silence permit de sauver le réseau. Le capitaine de frégate Jeanjean rappela ensuite l'importance de la mission du bâtiment dans la surveillance et la défense des approches maritimes du territoire. 

Après les échanges traditionnels de cadeaux, les personnalités signèrent la Charte de parrainage avec pour témoins Monsieur René Benoit, Monsieur Lemarie, sénateur des Côtes du Nord, l'amiral Métayer, Monsieur Loron, président de l'amicale des anciens marins et marins anciens combattants. Madame d'Albert Lake représentant le colonel Rémy,



Un vin d'honneur offert par la mairie de Dinan clôturait la cérémonie dans cette ville.
La journée devait se terminer par un cocktail à bord de l'aviso, où une cinquantaine de personnalités de la ville de Dinan, furent invitées. Durant ce cocktail,

Entre anciens marins et marins d'active, les échanges de souvenirs et d'anecdotes allaient bon train.

Le lendemain dimanche, le soleil était au rendez-vous dans le ciel de la cité corsaire, ce qui explique sans doute en partie le nombre important de visiteurs montés à bord (1800 en une journée).

Les marins profitèrent de l'occasion pour visiter l'usine marémotrice de la Rance et la cité malouine et l'on pouvait voir intra-muros, dimanche et lundi, de nombreux pompons rouges sillonner les rues étroites, les places pavées, tout au long des boutiques aux enseignes peintes.

Le lundi 1er mai à 15 h 30, une foule importante se massait sur le quai Saint-Louis et les remparts pour assister à l'appareillage du Quartier-Maître Anquetil. Et c'est avec regret que le bâtiment quitta cette magnifique région de Bretagne nord. Nous espérons tous retrouver un jour prochain, les nombreux amis que nous avons laissés sur les remparts de la cité.

Aspirant LE GURUN

Engagé volontaire le 19 novembre 1936 dans la marine, Bernard Anquetil devient en 1937 matelot radio.

Il embarque début 1940 comme quartier-maître radio sur le sous-marin « Ouessant »,qui après six mois de campagne dans la mer des Caraïbes rentre en carénage à Brest. Lorsque les Allemands occupent la ville, l'équipage du sous-marin, fait prisonnier, est emmené dans l’Aisne et contraint à des travaux agricoles avant d’être démobilisé.

Le 1er juillet 1940, Bernard Anquetil trouve un emploi de réparateur radio à Angers. C'est là que le rencontre le colonel Rémy qui venait de prendre contact avec l'ancien officier en second du "Ouessant", le lieutenant de vaisseau Philippon (futur vice-amiral d'escadre). D'enthousiasme, Bernard Anquetil accepte d'entrer dans le réseau en cours de constitution, pour assurer des liaisons radio avec émetteur. Il s'installe dans une famille discrète, les Combes, à Saumur.

Puis avec Rémy, il transporte l’émetteur à Brest, d' où il continue à émettre des renseignements sur la marine allemande, comme les caractéristiques et déplacements du super cuirassé « Bismarck », qui sera coulé au large de Brest le 27 mai 1941 ; 



Le 19 juillet 1941, sur des informations de Philippon, Rémy lui fait transmettre un message : le «Scharhnost »va appareiller. 
Le 25 juillet, la Royal Air Force bombarde et endommage le cuirassé.

Mais les goniomètres allemands finissent par situer l'émetteur le 30 juillet, précisément à la suite du message concernant le "Scharnhorst" ; Anquetil parvient à détruire le message qu’il était en train de taper et à jeter le poste par la fenêtre. En se débattant, il est blessé par balle lors de son arrestation.

Condamné à mort le 15 octobre, il refuse de révéler l'origine et la teneur des messages transmis, malgré la promesse de l'appui du tribunal pour un recours en grâce.

Il est fusillé le 24 octobre 1941 au Mont Valérien et inhumé au cimetière de Montrouge , au « carrés des fusillés ».

Après la guerre son corps a rejoint le caveau de famille de Colleville-sur-Mer.

Sources

Cols bleus n° 1521 27 mai 1978




Mission Jeanne d'Arc escales américaines Colombie Carthagène Brésil Fortaleza

Mission Jean d'Arc PHA MISTRAL FLF Surcouf  Brésil Fortaleza Colombie Carthagène Après sa traversée de l’Atlantique, le groupe  Jeanne d...